Belmondo, ce héros
- Belmondo dans « Le Professionnel » (1981, Georges Lautner).
Eh voilà, Jean-Paul Belmondo est mort. Tristesse. Notre Bébel national, celui que l’on aimait tant, qui semblait faire partie de notre famille tant il apparaissait éminemment sympathique, aussi bien dans ses prestations filmiques qu’en interviews, n’est plus : il est décédé le 6 septembre dernier, à l’âge de 88 ans, à son domicile parisien, paisiblement. « Il était très fatigué depuis quelque temps. Il s'est éteint tranquillement », a précisé son avocat, Me Michel Godest, à l'AFP. Alors certes, il aura bien vécu, même si sérieusement diminué physiquement, lui le casse-cou du cinéma hexagonal, depuis son grave accident vasculaire cérébral de 2001, mais c’est tout de même avec beaucoup de peine que l’on a appris sa disparition.
C’est un pays tout entier qui le pleure, en ce moment, et ça se comprend. Jeudi 9 septembre 2021, l’hommage à l’acteur aux Invalides était poignant, notamment lorsque le cercueil a quitté la cour au son du thème Chi Mai signé du génial Ennio Morricone pour Le Professionnel - c’était d’autant plus émouvant qu’il s’agit de l’un des très rares films où le comédien, enfin son personnage (un certain Joss Beaumont), meurt à la fin. Un monde fou, ces jours prochains, va se recueillir devant le cercueil de Jean-Paul Belmondo dans la cour des Invalides, ainsi qu’aux abords de l'église Saint-Germain-des-Prés (Paris), pour ses obsèques dans l’intimité (le 10 septembre en matinée), en accompagnant sa famille et ses proches afin d’honorer la mémoire de ce grand bonhomme et monstre sacré du septième art, à la fois figure de proue de la romantique Nouvelle Vague et champion du box-office dans les années 80 avec des comédies et des films d’action spectaculaires. Au fond, Belmondo était un héros très français, adoré par un public des plus divers - même les Américains, tels Robert de Niro, Mickey Rourke et Quentin Tarantino, nous l’envient ! - pour sa filmographie éclectique (67 films au compteur) avec laquelle il enchaîna pendant des décennies, via sa gouaille irrésistible, son charme canaille et son physique d’athlète (c’était un sportif accompli), les personnages héroïques hauts en couleur. Et, il faut le signaler aussi, dans la vie, Bébel faisait, ni plus ni moins, figure de héros. Après des débuts difficiles au théâtre, il a su s’imposer malgré son physique à part sur les planches et au cinéma grâce à sa ténacité (« Réussir, c’est insister », disait-il, ou encore sur la scène des Césars en 2017, « Je n’ai jamais manqué de courage et c’est pour ça que je suis là ») et, face à certains coups durs (la disparition de sa fille aînée Patricia dans un incendie en 1994, son AVC de 2001, aux lourdes séquelles, qui l’a rendu hémiplégique d’un côté du corps (paralysé du bras droit et du côté droit du visage en l’occurrence)), il s’est montré également, dans le dernier quart de son existence, d’un courage exemplaire, allant toujours de l’avant, souriant et ne baissant jamais les bras, offrant sa bonne humeur aux autres tel un soleil irradiant.
Ironie du sort, ces dernières années, Belmondo a connu tous les honneurs (Palme d’or d’honneur pour l’ensemble de sa carrière à Cannes en 2011, Lion d’or remis à Venise des mains de Sophie Marceau en 2016, César d’honneur en 2017 lors d’un hommage bouleversant accompagné par une longue standing-ovation…) alors qu’il n’a jamais couru après les récompenses officielles, ce n’était vraiment pas son truc. Alors que c’est au Festival de Cannes que cet acteur éminemment populaire avait connu des accueils critiques des plus froids pour ses films présentés (Moderato cantabile de Peter Brook, 1960, Stavisky d’Alain Resnais, 1974), c’est au même endroit, au sein même de la Mecque du cinéma international, qu’il fut honoré en mai 2011 en grandes pompes – ce qui était amplement mérité au vu de son aura légendaire dans la planète cinéma à travers le monde. Pour Gilles Jacob et Thierry Frémaux, organisateurs à l’époque du sacro-saint Festival (le deuxième l’est toujours), « L’étendue de son registre, le charisme de sa personnalité, la précision de son jeu et la gouaille de ses propos en font, avec Jean Gabin et Michel Simon, l’un des plus grands comédiens de tous les temps. » Belmondo (né le 9 avril 1933 à Neuilly-sur-Seine, d’une mère artiste peintre et du sculpteur Paul Belmondo), ce n’est pas un secret, n’a jamais été fan des prix et de toutes ces récompenses en veux-tu en voilà qui transforment les artistes et l’art en chevaux de course et tombola. En 1989, on s’en souvient, il ne s’était pas déplacé pour recevoir le César du Meilleur acteur pour sa prestation dans Itinéraire d’un enfant gâté de Lelouch, un de ses meilleurs films de fin de carrière. Et, à ses débuts au théâtre, s’il avait convaincu d’office ses partenaires qui deviendront la fameuse « bande à Bébel » (Beaune, Cremer, Marielle, Rochefort, Vernier), les profs du Conservatoire, eux, encore très conservateurs, ne lui avaient décerné, pour son interprétation d’un texte de Feydeau en 1956, qu’un simple accessit ; ce qui lui interdisait l’entrée à la Comédie-Française. Déjà boudé par la critique, voire incompris pour son jeu moderne, mais choyé par le public, Belmondo reviendra sur scène porté en triomphe par ses camarades, allant même jusqu’à faire un bras d’honneur au jury ! Dans son savoureux bouquin Le Grand n’importe quoi (2010, éd. Calmann-Lévy), son vieux complice Jean-Pierre Marielle se souvient de ces années-là : « Il passait une scène au Conservatoire et notre professeur Georges le Roy, l’interrompit, se tourna vers nous en s’exclamant : "Regardez comme il bouge, cet animal-là." Il a vu en un instant ce qui ferait de lui un comédien aussi atypique, son jeu plastique, son aisance canaille - ce que verra aussi Godard. Son impression rejoignait la mienne : il ne ressemblait à aucun autre élève, d’ailleurs il ne ressemblait à personne. L’académisme le rejetait, et il le lui rendait bien. »
Jean-Paul Belmondo, ce qui faisait sa singularité, c’est sa spontanéité de jeu confinant à la désinvolture, sa légèreté, son corps élastique, « à l’américaine », puis son charme canaille, oscillant entre tendresse et ironie ; bref on craque, et pas seulement la gent féminine !, pour son air de… Tendre Voyou, titre de l’un de ses films tournés en 1966 (Jean Becker). S’appropriant facilement les mots de Godard (on a encore en mémoire sa réplique culte de jeune voyou dans À bout de souffle, « Si vous n’aimez pas la mer, si vous n’aimez pas la montagne, si vous n’aimez pas la ville, allez-vous faire foutre ! ») comme ceux de Michel Audiard, il est capable de tout jouer, en mode acteur ou cascadeur - au choix ! Sa filmographie en témoigne : elle a enchaîné, pendant des décennies, films d’auteur (surtout à ses débuts), bons films populaires et productions des années 80 nettement plus oubliables mais tout de même, pour certaines, fort attachantes. Le Magnifique a été tour à tour Léon Morin, Cartouche, Pierrot le Fou, Nicolas Philibert, Arthur Lespinasse, Docteur Popaul, Bob Saint-Clar, François Merlin, Stavisky, Joss Beaumont, Philippe Jordan, Pierre Augagneur, Sam Lion et autres Jean Valjean. Voleur, rebelle, flic, sergent, voyou, boxeur, prêtre, toubib, séducteur, escroc et on en passe : Bébel est un acteur multi-facettes. Ce qu’avait bien compris Truffaut, cinéaste de la Nouvelle Vague qui l’a fait tourner en 1969 dans La Sirène du Mississippi, un film souvent incompris d’ailleurs, ou mal aimé, car faussement académique et où Bébel, ce qui est rare, apparaît en vaincu : « Pour moi, cela ne fait aucun doute, Jean-Paul Belmondo est le meilleur "jeune premier", le meilleur et le plus complet. Belmondo peut jouer avec autant de vraisemblance et de naturel un aristocrate ou un garçon du peuple, un intellectuel ou un gangster, un prêtre ou un clown. Cette disponibilité est telle que Jean-Paul pourrait même jouer un homme aimé des femmes, un séducteur, ou au contraire un homme rejeté par elles et ces deux rôles contradictoires il serait capable de les conduire vers le drame ou vers la comédie, "à la demande". »
Mais comment se fait-il qu’un acteur si doué, incarnant la Nouvelle Vague avec des rôles inoubliables chez Godard (en Michel Poiccard descendant les Champs-Elysées aux côtés de Jean Seberg dans À bout de souffle, 1959, en Ferdinand au visage bleu pop dans Pierrot le Fou, 1965) et ayant tourné à ses débuts avec une poignée d’auteurs (Truffaut, Resnais, Chabrol, Sautet, Melville, De Sica), ait fini, aux yeux de certains, par « s’abîmer » en tournant des films ouvertement plus commerciaux à partir des 70’s et surtout 80’s ? La pierre angulaire, ou film-charnière, de sa filmographie est certainement Stavisky (1974) qui, s’il est un film audacieux et expérimental, n’en est pas moins à sa sortie un cuisant échec commercial - « Je ne voulais pas que le film aille à Cannes mais on m’a persuadé du contraire. Un massacre ! C’est la seule fois où Alain Resnais s’est fait traîner dans la merde. Les critiques ne m’ont jamais empêché de dormir, sauf sur Stavisky. Je me suis dit : "Là, c’est vraiment des cons !" » (Bébel, in VSD n°1755, avril 2011). Belmondo, pour Stavisky, en était la vedette mais également le coproducteur. Blessé par ce gros bide, à partir de là, Bébel sacrifiera plus que jamais au dieu Argent, enchaînant des films-produits labellisés Cérito Films et René Château où il répéta, à l’infini, son numéro de bagarreur au grand cœur virant au stéréotype, voire à l’image de marque : il devenait non seulement acteur star de ses films mais aussi coproducteur et distributeur. On se souvient encore, pour ma part avec nostalgie car c’est relié à l’enfance, des belles affiches percutantes accompagnant ses longs métrages sortis comme des machines de guerre, avec son nom en majuscules écrit en très gros, sans son prénom ni sa photo, c’était toujours un dessin pour le représenter. À cette époque-là, on n’allait pas voir un film, mais un Belmondo et, que ce soit en famille, avec les copains ou entre collègues, à la machine à café ou dans la cour de récré, la grande question était – « Alors, tu l’as vu, le dernier Bébel ? » À l’arrivée, avec Le Solitaire (1987), ce système bien rôdé finira par se gripper ; Belmondo, boudé désormais en salles de cinéma, se tournera alors avec succès vers le théâtre en 1987 avec Kean, dirigé par Robert Hossein, puis plus tard avec Cyrano (1990).
Alors c’est vrai, en route, Bébel a perdu quelque chose. Sa spontanéité désinvolte s’est effacée au profit d’un tiroir-caisse de plus en plus gourmand. Ce qui fait dire à l’époque, non sans justesse, à Philippe de Broca : « Je pense qu’il devrait faire un peu moins de commerce et un peu plus de cinéma. » Dans les eighties, son image de gros dur cascadeur, véhiculée dans les films aux millions d’entrées que sont Flic ou Voyou, Le Professionnel, L’As des as, Le Marginal et autres Morfalous, a fini par faire les beaux jours et les bons sketchs des humoristes du moment, dont Michel Leeb (cf. « Allez ! Hop ! Cascade ! » et autres « Toc, toc badaboum ! »). Si on peut regretter qu’une telle liberté de je(u) ait viré au fil du temps à la caricature, on ne peut pour autant nier que même dans ses moins bons films, voire nanars (Le Guignolo, Joyeuses Pâques, Le Solitaire, Une Chance sur deux, Amazone ; je mets de côté Un homme et son chien (2009), film tourné après son AVC qui lui a laissé des séquelles irréversibles), Bébel a toujours su garder un « capital sympathie » fort. Certes, on aime un acteur pour ses films, ses personnages, mais aussi pour ce qu’il est ou dégage. Belmondo, avec son nez cassé, son bronzage méditerranéen et son charme foldingue au bord de l’échappement libre, a été le plus populaire de nos acteurs français. Alors que son grand rival (et ami) Alain Delon est plus distant, Bébel garde l’image du bon copain avec lequel on prend plaisir à s’identifier car il est vecteur de fantasmes et de rêves. Cette star sympathique, qui en 50 ans de carrière a attiré dans les salles 148 millions de spectateurs, incarne manifestement quelque chose de la France, quand il y avait encore une certaine douceur de vivre, avec des rapports hommes/femmes certainement plus apaisés. C’est une particularité hexagonale : les Etats-Unis et Hollywood n’ont pas ce modèle-là ! Il emprunte à Humphrey Bogart et à James Dean tout autant qu’à Jean Gabin et Michel Simon et cette somme donne : Jean-Paul Belmondo. Ce n’est donc pas par hasard s’il inspire encore aujourd’hui bon nombre d’acteurs (Clovis Cornillac, Vincent Cassel, Antoine Duléry, Jean Dujardin, Romain Duris, Albert Dupontel, Gilles Lelouche, Samy Naceri, Guillaume Canet, etc.).
En évitant de jouer les filmologues patentés ou les ayatollahs cinéphiliques, il est possible d’aimer cet acteur plastique dans ses différents registres, pointu et populaire, car il gardait toujours son style unique - ce qui est mon cas, et peut-être le vôtre aussi. Ce qui m’a toujours épaté chez lui, jeune mais aussi plus vieux, c’est sa « coolitude » à jouer, son naturel désarmant devant une caméra. Je trouve ça tellement difficile d’obtenir cette décontraction, il est à la fois son personnage et lui-même, toujours lui-même. Sa modernité de jeu est épatante, chez Godard bien sûr (qui avait si bien compris qu’il restait lui-même en jouant, l’invitant à s’adresser directement aux spectateurs via une mise en abyme où le personnage sait en fait qu’il est dans le film, avec des regards-caméras célèbres dans A bout de souffle et Pierrot le Fou), puis dans les classiques signés Truffaut, Malle, Resnais, Verneuil, Rappeneau, Giovanni, Melville, Labro, Chabrol, Lelouch, Deray, De Broca et autres. Bien sûr, Belmondo, c’est des rôles iconiques inoubliables dans des classiques du 7e art signés Godard (A bout de souffle, Pierrot le Fou), Truffaut (La Sirène du Mississipi) et Melville (Léon Morin, prêtre, Le Doulos, L’Aîné des Ferchaux). Mais c’est également un acteur passionnant à suivre dans le cinéma de genre, et pas seulement pour ses courses poursuites et cascades ! A l’aise dans le film d’aventures (L’Homme de Rio, Cent mille dollars au soleil, Les Mariés de l’an II), la comédie (Le Cerveau, Le Magnifique), le drame (Week-end à Zuydcoote, Le Voleur), le film sociétal (L’Héritier, Le Corps de mon ennemi) ou dans le policier (Le Casse, Borsalino, La Scoumoune, Peur sur la ville, L’Alpagueur), il a souvent su s’entourer de bons artisans de la pellicule : Verneuil, Lautner, Deray, Giovanni, De Broca. Et si on l’associe d’emblée à des personnages charismatiques, son parfum de légende passe non seulement par l’image mais également par le son - qu’on se souvienne des très bonnes partitions musicales d’Ennio Morricone (Le Casse, Peur sur la ville, Le Professionnel, Le Marginal), de François de Roubaix (La Scoumoune), de Claude Bolling (Borsalino) ou encore de Vladimir Cosma (L’Animal, L’As des As), qui a déclaré à la mort de l’artiste : « Je composais pour l’acteur Belmondo, pour sa personne. L’As des As, c’était une musique pour lui : son visage, sa démarche et sa façon d’être. Elle est faite pour lui en tant que personnage, c’est un costume taillé sur mesure pour lui. C’était à mes yeux un homme très vigoureux, avec une sorte de lyrisme. Toujours le cœur, les sentiments. Ce n’était pas un simple film d’action. »
À côté des films d’auteurs et de bons films de genre, certes il y a des scories dans la filmo inégale de Bébel. Mais même dans ses productions dispensables, il y a de belles surprises. Ça peut-être du comique involontaire (le fameux jean moulé de Bébel et la description cliché du milieu gay dans Le Marginal, 1983), une réplique qui fait mouche (le cultissime « C'est bien la première fois qu'il fait des étincelles avec sa bite ! » de Marie Laforêt dans Les Morfalous, 1984) ou encore l’abattage de ses partenaires de jeu en roue libre (les très bons Marielle et Villeret dans Hold-up, 1985, signé Alexandre Arcady). Et ce qui ne gâche rien, Belmondo, indépendamment de son talent de comédien et contrairement à un Delon plus mégalo, ne manquait point d’humour. Je me souviens de l’anecdote de son vieux copain Guy Bedos qui, dans son livre Plans rapprochés (2011, éd. Stock), nous disait ceci à propos du Bébel séducteur aux nombreuses conquêtes féminines (Ursula Andress, Laura Antonelli, Carlos Sotto Mayor, Natty l’ex Coco Girl, Barbara Gandolfi...) : « Dans l’expression de ses sentiments, qu’il s’agisse d’Ursula Andress, de Laura Antonelli ou de quelques autres stars qu’il avait séduites, le moins qu’on puisse dire est qu’il a toujours été très pudique. "Le cul d’Andress, y a un moment où t’en as marre !" m’avait-il confié à la fin de leur liaison. Du Marivaux. » Dernière chose, et non des moindres, je regrette, comme moult aficionados de Belmondo, que sa fin de carrière cinématographique fut avortée à cause du terrible AVC de 2001. Nul doute qu’avec sa gueule de cinéma burinée, ce baroudeur des plus attachants aurait pu faire une fin de parcours à la Gabin, son grand modèle, en enchaînant des rôles de patriarches ou de vieux lions passant le relais à la jeune génération, comme il avait d'ailleurs commencé à le faire avec Richard Anconina dans Itinéraire d’un enfant gâté (1988) ou avec Romain Duris dans Peut-être (1999). Bref, quel dommage.
Allez, ciao Bébel, toi le petit-fils d’immigrés italiens qui a fait en France une carrière fantastique ! Nous t’aimions. Et, franchement, un grand merci pour la joie que tu nous as apportée pendant six décennies. Le mot de la fin à Jean Dujardin : « C’était un médicament, Jean-Paul Belmondo. Il nous faisait du bien. » C’est exactement ça.
- Jean-Paul Belmondo, « Pierrot le Fou » (1965, Jean-Luc Godard).
- Affiche promotionnelle pour « Itinéraire d’un enfant gâté » (1988, Claude Lelouch).
32 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON