Blues Pills - Lady in Gold (2016)
Ah çà c'était sûr çà allait râler, çà allait grincer des dents, çà allait au minimum bougonner voire bien pire, Blues Pills, qu'on le veuille ou non, a su, comme personne, s'extraire de ce revival 70's où pataugent nombre de groupes contemporains. Si Blues Pils va plonger ses racines dans les 70's force est de constater que ce second album prouve haut la main que, bien plus que d'imiter ses glorieux ancêtres, auxquels on ne manquât pas de faire référence sur le premier opus, le groupe impose sa propre vision.
Oui les seventies furent emplies de soli de guitar heros plus ou moins fréquentables, oui les 70"s surent sans aucun doute possible sucer la moelle du blues et la transcender. Mais limiter cette fabuleuse décennie musicale à ces maigres considérations serait faire preuve d'un esprit bien étroit. Et d'esprit, Elin Larsson et sa bande n'en manque pas.
Quand on est porté aux nues par un premier album parfait, pourquoi creuser sans fin ce sillon ? Tout le monde n'est pas AC/DC, Cure ou Marley,et il n'y a rien d'honteux à noyer son heavy rock sous des montagnes de coeur soul à en faire rougir la Motown, y coller une grosse louche de claviers vintages ? Evidemment le résultat n'est pas toujours parfait (I Felt a Change ), mais il vaut toujours mieux tenter que de rester sur place.
Alors oui, mille fois oui, les soli inspirés de Dorian Sorriaux manquent un peu, Elin en fait des tonnes (par pitié cessez cette comparaison stupide avec Janis Joplin, si filiation il devait y avoir, lieux vaut regarder du côté de Lisa Kekaula des Bellrays), oui le groupe a mis, tout est relatif, un peu d'eau dans son vin, et encore (jetez une oreille à Gone so Long et sa gratte discrète) mais honnêtement, qui aujourd'hui, arrive à un raccourci aussi évident entre Ike et Tina et, au hasard, des Black Crowes survitaminés ?
Les compos sont toujours aussi imparables, l'artwork toujours aussi évocateur, et puis cette voix, gorgée de soul, de blues, d'âme, en un mot, cette voix toujours aussi prenante. Une telle identité dans un petit monde du revival si saturé, qui s'en plaindrait ?
CREW.KOOS
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