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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > « Cochons d’Inde » avec Patrick Chesnais au Théâtre Hébertot

« Cochons d’Inde » avec Patrick Chesnais au Théâtre Hébertot

Mais que diable Patrick Chesnais allait-il faire dans l’agence bancaire de son quartier, si ce n’est pour y retirer, sous le nom d’Alain Kraft, 500 euros de son compte courant ?

Compte et sas de sécurité bloqués, voici donc ce gestionnaire immobilier pris au piège de la réussite sociale vis-à-vis de laquelle, le récent rachat de sa banque française par la Bank of India imposerait désormais une éthique, d’origine locale, très stricte.

En effet, le changement de caste y est proscrit, notamment en cas d’augmentation des revenus grâce à l’ascenseur social.

Inscrit dans une perspective surréaliste de mondialisation, cette pièce du jeune auteur Sébastien Thiéry pourrait avoir des vertus visionnaires sous une apparence vaudevillesque.

Mais le ton persifleur et un tantinet discriminatoire empêche rapidement d’adhérer en confiance à cette hallucination rocambolesque.

En outre, Anne Bourgeois, metteuse en scène à deux reprises d’Alain Delon au théâtre, sans doute plus convaincue ici de la métaphore que de la pertinence du texte, n’hésite pas à demander aux acteurs de surjouer les situations cocasses en risquant en permanence le pléonasme formel.

C’est donc dans le sens du poil, que Patrick Chesnais par ailleurs excellent dans l’insolite, l’absurde et la posture nonchalante est contraint de densifier sa caricature pour tenter d’amener ses valeureux partenaires (Josiane Stoléru, Anna Gaylor, Sébastien Thiéry) à un nirvana kafkaïen improbable.

Au demeurant l’histoire part définitivement en vrille, en faisant surgir Dieu (Parha Pratim Majumder) de manière inopinée, incarné pour la circonstance, en directeur général de la Bank of India n’ayant d’autre compromis goguenard à proposer au client occidental, pour le dédouanement de sa délinquance présumée, qu’une taxe à hauteur du ratio de sa réussite financière.

Au demeurant, cette leçon de morale en trompe-l’oeil provoque davantage une impression loufoque d’esquive plutôt que la conviction de solidarité universelle néanmoins prônée et sermonnée, sous le style de la gaudriole, tout au long de « Cochons d’Inde ».
 
Visuel affiche
 
COCHONS D’INDE - * Theothea.com - de Sébastien Thiéry - mise en scène : Anne Bourgeois - avec Patrick Chesnais, Josiane Stoléru, Anne Gaylor & Partha Pratim Majumder - Théâtre Hébertot -


Moyenne des avis sur cet article :  3.67/5   (9 votes)




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9 réactions à cet article    


  • Hieronymus Hieronymus 4 mars 2009 15:51

    @ l’auteur
    en resume : vous n’avez pas aime ?
    et vous ne nous donnez pas vraiment envie d’aller voir ..
    commentez donc des pieces que vous aurez aimees, qu’il puisse en resulter un profit !


    • Pascal GILBERT Pascal GILBERT 4 mars 2009 16:38

       Moi, j’ai bien ri, la salle aussi. 
      Pas fait d’analyse de texte.


      • Radix Radix 4 mars 2009 18:41

        Bonjour

        Hier soir ma femme a préparé des nouille, j’ai pas aimé, je sent que je vais en faire un article !

        Radix


        • Papybom Papybom 4 mars 2009 21:01
          Bonsoir.
           
          Critique d’art est un métier que je ne saurais envier
          Donc, je me garderais de critiquer M Chesnais.
          On peut ou pas, au vu de la pièce, plus ou moins l’apprécier
          Mais toute relation avec un certain Delon, me donne la nausée.
           
          Cordialement.

          • paul 5 mars 2009 00:22

            La pièce vaut pour Patrick Chesnais .Je voudrais signaler son rôle remarquable aussi -entre autres- dans
            le film "je ne suis pas là pour être aimé" .


            • Christoff_M Christoff_M 5 mars 2009 00:37

               est ce que les critiques vu le nombre de chroniques pour parler d’une pièce ne sont pas forcés de tomber dans la surenchère pour faire parler d’eux...

              c’est le principe de Nolleau et Zemmour qui ont peu de temps qui passent tard donc qui sont obligés de tirer à la mitraillette pour retenir l’attention ou pour reveiller la moitié des telespectateurs qui somnole...


              • italiasempre 5 mars 2009 09:15

                Et bien, moi je trouve cet article très rassurant.
                Bravo JM smiley


                • Theothea.com Theothea.com 6 mars 2009 16:43

                  Bien vu, Italiasempre !...
                  J’en profite pour préciser que j’aime beaucoup Patrick Chesnais.
                  Mais est-ce nécessaire ?
                  JM / Theothea.com


                • lucie boulet 9 mars 2010 23:55

                  je partage cette critique et même plus que ça. On est comme le pauvre Patrick, on a envie de partir ...dommage

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