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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Comment un mystère des catacombes de Paris se dissipa, et les leçons (...)

Comment un mystère des catacombes de Paris se dissipa, et les leçons qu’on peut en tirer

Tout près du jardin du Luxembourg existe un monument d'autant plus insolite qu'il est caché au regard du commun des mortels. Il s'agit d'une imposante stèle funéraire, placée dans l'une des nombreuses galeries souterraines des anciennes carrières de Paris, improprement appelées "catacombes".

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Le grand public ne connait qu'une minuscule partie de ce réseau souterrain. La seule partie visitable "légalement" est le musée des catacombes de la place Denfert-Rochereau, qui a la particularité d’accueillir les ossements des anciens cimetières parisiens, transférés à la fin du XVIIIe siècle lors de la désaffectation des lieux d'inhumation intramuros. Le réseau interdit au public est infiniment plus vaste, il s'étend sous plusieurs arrondissements du Sud parisien. C'est dans cette partie "clandestine" que se trouve la stèle.

 

Quelques précisions historiques sont ici nécessaires : à l'origine, il n'existait pas de réseau à proprement parler. Depuis l'antiquité, les carrières autour de Paris sont exploitées, et les carrières souterraines, plus particulièrement à partir du Moyen Âge. Elles ont toujours été exploitées en dehors de la ville, mais... Les frontières de la ville se sont étendues continuellement. Si bien qu'on a commencé à construire des bâtiments au dessus des vides laissés par l'extraction des pierres, sans bien savoir où ces vides se situaient. Si les Parisiens connaissaient l'existence de ces carrières, il n'en existait pas de plans, ni même d'inventaire. L'extension des faubourgs au Sud de Paris, une zone criblée de vides, fut très problématique. De nombreux accidents se produisirent, des bâtiments entiers s’effondrèrent simplement parce que le sous-sol était creux, et par un processus d’érosion, le "plafond" [le ciel de carrière] finit par céder.

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Emplacement des anciennes carrières sous Paris.

 

Devant la multiplication des incidents, il fut décidé de remédier au problème, et les autorités créèrent en 1777 l'inspection générale des carrières (IGC). Son but était de localiser les vides, d'en tracer les plans, et de les consolider si nécessaire. Il était indispensable d'inspecter régulièrement l'état des lieux, et donc d'assurer l'accès et la circulation dans les carrières. Le travail de consolidation était très spécialisé, car il fallait faire correspondre les plans des bâtiments de surface avec les plans des vides, dont la forme était totalement aléatoire, et construire les renforts très exactement à l'aplomb des structures porteuses des bâtiments, mûrs, colonnes, entre 10 et 40 mètres sous la surface. Dans certains cas, il existe même plusieurs niveaux de carrières superposés, ce qui complique encore le relevé des plans et les travaux. Progressivement, les carrières vont être retrouvées et reliées entre elles par des galeries d'inspection, pour former un gigantesque réseau sous la ville.

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Extrait d'un plan de l'IGC, à l'emplacement de la stèle. En bas au centre, le plan indique "Tombeau". les traits rouges sont les murs des galleries.

 

 

L'IGC est dirigée par un inspecteur général, un poste très prestigieux, qui signait les travaux par ses initiales et la date de réalisation. Ces travaux se poursuivent jusqu'à nos jours, et accompagnent les transformations de la ville : création du métro puis du RER, nouveaux bâtiments, etc. Cependant, la tendance est plutôt à la destruction du réseau, par injection massive de matériaux pour combler les vides, une méthode prétendument économique, mais en réalité peu fiable du fait du tassement des produits d'injection et de leur écoulement parfois incontrôlé. Cette pratique s'apparente à du vandalisme, si l'on considère que le réseau de carrières est un élément du patrimoine parisien, en réalité le plus grand monument parisien. Mais ceci est un autre débat.

 

Revenons à notre stèle, qui fait partie des nombreux aménagements qu'on trouve sous les pavés parisiens. On peut y lire le texte suivant :

 

A LA MEMOIRE DE PHILIBERT ASPAIRT PERDU DANS CETTE CARRIERE LE III NOVEMBRE MDCCXCIII RETROUVE ONZE ANS APRES ET INHUME EN LA MEME PLACE LE XXX AVRIL MDCCCIV

 

MDCCXCIII = 1793

MDCCCIV = 1804

 

Qui était Philibert Aspairt ? Un illustre inconnu. Jusqu'à un passé récent, les seules informations à son propos étaient contenues dans une courte histoire, très souvent répétée dans la presse et les recueils d'anecdotes , tout au long du XIXe siècle et au delà, le copier-coller ne date pas d'Internet ! L'histoire en question nous dit qu'il était portier de l'hôpital du Val-de-Grâce. Il fut tenté de descendre l'escalier, qui existe toujours, qui relie l'hôpital aux anciennes carrières, pensant y trouver quelques bonnes bouteilles. Il s'aventura dans le labyrinthe des galeries et ne retrouva jamais la sortie. Ses restes furent finalement découverts 11 ans plus tard, et il fut identifié grâce au trousseau de clefs qu'il portait à la ceinture, du fait de sa profession.

 

De par sa singularité, ce qu'on appellera par convention les "catacombes" est un lieu qui suscite la curiosité. La riche histoire qui l'accompagne en fait également un objet d'étude passionnant, et cette stèle en particulier a beaucoup passionné. En effet, il y a quelque chose "d'anormal" dans ce monument, le fait de commémorer un personnage parfaitement banal, qui a vécu une histoire certes tragique, mais elle-aussi relativement banale. Il n'est certainement ni le premier ni le dernier a s'être perdu dans les carrières, ni a y perdre la vie : la profession de carrier était notoirement dangereuse, du fait des risques d'effondrement, de suffocation, et de ceux dus à la manutention de blocs de pierre de parfois plusieurs centaines de kilos dans un lieu totalement obscur. Et c'est d'autant plus curieux que ce monument, unique en son genre, n'a qu'une vague anecdote comme prétexte, dont l'origine reste elle-aussi très vague.

 

Le texte de la stèle nous indique la date de 1804. À cette époque, l'inspection des carrières est toujours sous la direction de son premier inspecteur général, Charles Axel Guillaumot, qui après une interruption pendant la révolution, reprend ses fonctions en 1796. C'était un architecte réputé, membre de l'élite intellectuelle de l'Ancien-Régime. Il était apparemment membre de la loge maçonnique des "neuf sœurs", loge extrêmement influente, qui compte de nombreux membres célèbres, dont Benjamin Franklin, Voltaire, le docteur Guillotin, etc, des artistes, des scientifiques, des philosophes... Contrairement à une idée reçue parfaitement anachronique, comme la plupart des franc-maçons de l'époque, il était un monarchiste convaincu, ce qui lui vaudra des problèmes à partir de 1792. Bien que réintégré sous le Directoire, il devra faire profil bas jusqu'à sa mort, en 1807. Si la prétendue découverte des restes de Philibert date de 1804, ce n'est pourtant pas Guillaumot qui éleva la stèle, mais son successeur, des années plus tard, l'aristocrate Louis-Étienne Héricart de Thury, vicomte de Thury.

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6-G-1777, soit sixième ouvrage, initiale de Guillaumot, et date. Comme c'est l'usage chez les franc-maçons, il a incorporé un triangle dans sa signature.

 

En effet, on sait avec certitude que le monument fut élevé après 1815 et avant 1830, par l'inspecteur général à qui l'on doit l'aménagement et la décoration de l'ossuaire municipal, aujourd'hui musée des catacombes de la place Denfert-Rochereau. Jusqu'à ses travaux, les ossements étaient simplement entassés et le lieu fermé au public. Héricart de Thury va s'employer à fabriquer les empilements réguliers d'os et de crânes qu'on voit aujourd'hui, et construira les monuments qui ponctuent le parcours de visite, caractérisés par des citations de la Bible, des poèmes et des maximes philosophiques. Tout comme son prédécesseur, Héricart de Thury était un grand intellectuel, l'archétype du scientifique éclairé de ces époques, pluridisciplinaire, ingénieur, architecte, botaniste, physicien, et toujours avec talent. Il était lui aussi monarchiste, et même réputé proche de Charles X, et également franc-maçon. Il témoigne aussi d'une spiritualité très profonde, notamment par ses choix de passages dans l'aménagement de l'ossuaire. Il nous a laissé quantité d'écrits à ce propos, mais rien concernant la stèle de Philibert, qui se trouve dans un lieu très éloigné de l'ossuaire, dans un secteur dont il a eu la charge et qu'il a consolidé, sa signature est présente tout autour.

 

On peut être légitimement surpris que monseigneur le vicomte de Thury, esprit raffiné s'il en est, ait décidé d'élever un tel monument à la mémoire d'un prolétaire ivrogne et imprudent, profitant de la "terreur" de 1793 pour piller les caves d'un établissement religieux. Et de nombreux passionnés du lieu passèrent de la surprise à l'incrédulité. Cette "version officielle", cette histoire de Philibert ne pouvait pas être authentique, et devait cacher quelque chose. Le personnage était surement fictif, et les inscriptions de la stèle un code, un cryptogramme. En bon franc-maçon, on pouvait s'attendre à une démarche symbolique de la part d'Héricart.

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Aménagement du ci-devant ossuaire municipal, désormais musée des catacombes.

 

Notons les éléments principaux : le tombeau lui-même, dit "à acrotères" de par ses deux excroissances aux extrémités du sommet. Le nom, Philibert, et un inhabituel "ASPAIRT", le nombre 11 et deux dates. Les recherches des passionnés vont bientôt leur offrir des pistes convergentes. On trouve dans de vieux ouvrages la mention du nom Aspère ou Aspair comme une appellation probablement étrusque d'une divinité assimilée à Dionysos. Rappelons que les Étrusques sont les fondateurs de Rome, et que Dionysos a la particularité d'être mort et d'avoir été ressuscité par son père, Zeus, à l'instar d'un autre personnage religieux. La résurrection est une des thématiques de la décoration de l'ossuaire.

 

Le nombre onze, nombre premier, a une symbolique très particulière, on trouve notamment sur ce sujet les écrits du franc-maçon écossais William Preston. Le nombre symbolise le franchissement d'un seuil, dans l'élévation spirituelle et la conscience. Notons aussi que 3x11 = 33, 3 étant la base du symbolisme maçonnique (le triangle) et 33 le dernier grade, le plus avancé dans le rite écossais (le plus répandu). En outre, 11 est le nombre des vrais disciples du Christ, après le suicide du traître Judas. c'est aussi le nombre des "mauvais" fils de Jacob, après leur trahison qui entraîne le départ de Joseph en Egypte. Joseph accomplit une résurrection symbolique, Jacob le croyant mort, et celui-ci revenant auprès de son père. Dans la franc-maçonnerie templier, il faut onze membres pour fonder une commanderie. On notera d'ailleurs que techniquement, l'écart entre les deux dates fait 10 ans et 5 mois, plus de 10 ans mais moins de 11, l'information est redondante et imprécise. Elle devait donc forcément avoir un rôle symbolique.

 

Mais ce sont les deux dates du 3 novembre et du 30 avril qui vont faire avancer l'enquête. Si vous consultez un calendrier des saints, vous trouverez deux noms, Hubert et Robert. Or Hubert Robert est un célèbre peintre de la fin du XVIIIe, qui a fréquenté les mêmes milieux que Guillaumot, et qui était lui aussi franc-maçon. Comme tous les peintres classiques, il a développé son talent à Rome, et reste encore aujourd'hui connu sous le sobriquet de "peintre des ruines". Plus remarquable encore, il est célèbre pour une aventure très spéciale, qu'il a vécue à Rome : il a visité les catacombes et s'y est perdu. Il est resté prisonnier du cimetière souterrain pendant un temps considérable, et en a fait un récit, où il exprime son effroi et son immense soulagement en parvenant finalement à la sortie, soulagement vécu comme une résurrection. Il n'est pas clair qu'il ait été membre de la loge des neuf sœurs, mais il a peint un tableau dont c'est la thématique, tableau bourré de symbolisme par ailleurs, qu'il serait trop long de commenter ici.

Détail du tableau d'H.R., "L'obélisque". On y reconnait les "neuf soeurs". 

On lui doit la représentation d'un tombeau à acrotère, et il fut lui-même enterré sous un tombeau dont on appréciera la ressemblance avec la stèle de "Philibert". Hubert Robert était donc le dernier membre, caché, d'une trilogie maçonnique Guillaumot-Héricart-Robert, et les passionnés travaillèrent à reconstituer les liens entre eux, qu'ils fussent concrets ou symboliques. Je vous épargne la masse considérable d'information et de convergence vers la résolution finale du mystère de la stèle, qui pourrait remplir des volumes entiers.

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Je vous l'épargne d'autant plus volontiers que tout ça s'est avéré complètement bidon. Toutes ces belles théories, cet empilement de thèses historiques, de décryptages symboliques, de mysticisme et d'occultisme, tout s'est effondré en quelques jours, grâce à la numérisation des archives et à leur indexation dans un moteur de recherche. On a finalement retrouvé l'acte de décès de Philibert dans les archives de l'état civil, et même, peu de temps après, son acte de naissance dans un registre paroissial d’Auvergne. L'acte de décès a été rédigé suite au rapport d'un commissaire de police qui a été appelé suite à la découverte du squelette de Philibert, et ce rapport corrobore l'histoire du portier du Val-de-Grâce, les dates, et prouve que l'acte de naissance est bien celui du même individu, pas un simple homonyme.

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Acte de décès du malheureux Philibert.

 

D'autre part, la coincidence des dates du calendrier des Saints est un anachronisme. Le calendrier a été révisé à plusieurs reprises, et encore bien après l'édification de la stèle, le 3 novembre et le 30 avril ne correspondaient pas aux saints fêtés actuellement, ni Robert, ni Hubert, mais Eutrope (prénom tombé en désuétude, d'où son retrait du calendrier) et Marcel. Toute la piste Hubert Robert et ses aventures romaines n'était donc que de la pure fantaisie, basée sur une mauvaise information. Quant aux similitudes des tombeaux, elle s'explique très simplement. Il y a des effets de mode aussi dans l'art funéraire, mais elles ont tendance à durer plus longtemps que dans d'autres domaines. A cette époque, la mode était à l'antique. Depuis la fin du XVIIIe jusqu'au milieu du XIXe siècle, un gros pourcentage des tombeaux et stèles funéraires de la classe aisée sont des dérivés des tombeaux à acrotère. Ceci n'a donc aucune valeur explicative particulière.

 

Et ainsi de suite pour tout l'édifice spéculatif construit autour du "mystère" de la stèle. Tout était le produit de recherches mal conduites, trop peu rigoureuses. Anachronismes, manque de culture générale concernant l'époque étudiée, généralisations hâtives et abusives, biais de sélection des informations, pseudo-raisonnements par analogie, etc. Au travers de cette histoire anecdotique, on retrouve en fait tout ce qui fait le succès de nombreuses théories alternatives ou histoires mythiques, et les comportements qui les accompagnent. C'est particulièrement remarquable dans les fantasmes autour des pyramides d'Égypte, de Rennes-le-Château ou d'Apollo 11, qui reposent exactement sur les mêmes biais.

 

Le manque de culture antique en général, de familiarité avec l'égyptologie, l'extrapolation délirante de minuscules indices, la découverte de prétendus rapports mathématiques complexes, qui en réalité peuvent être trouvés à peu près partout dans les objets du quotidien, sont des caractéristiques des théories alternatives sur l'Égypte. Le symbolisme est une machine à produire du bavardage sans fin, dès lors qu'on n'y applique pas une règle très rigoureuse, ce qui permet de remplir des ouvrages entiers d'inepties, tout en faisant croire à un travail sérieux, parce qu'il serait volumineux. Trésors fabuleux, templiers, complot franc-maçons ou de l'Opus Dei, satanisme, tout a été évoqué à propos de Rennes-le-Château, sauf de très banales escroqueries, en vogue à l'époque, telles le détournement d'héritage, etc, pour expliquer la fortune de l'abbé Saunière. Le mystère fait vendre, et il est très facile d'en fabriquer industriellement, précisément parce que l'exercice consiste à ne pas s'embarrasser des règles élémentaires de la recherche historique, symbolique, scientifique, ni même celles de la logique. Et je dis le "mystère", mais en réalité c'est le cas pour toutes sortes de théories "alternatives". Nul mystère autour d'Apollo 11, mais une même technique dit du "mille feuille argumentatif", une accumulation sans fin de détails insignifiants mal interprétés, de syllogismes, d'inculture technique et scientifique.

 

Il existe un terrain fertile pour la prolifération de théories alternatives et de pseudo-sciences. Les explications simplistes et sensationnelles ont souvent plus d'attrait que les analyses rigoureuses et nuancées, qui sont souvent, tout simplement, "chiantes à mourir". De plus, l'être humain a une tendance naturelle à chercher des « pattern », des motifs et des explications, même là où il n'y en a pas nécessairement. Cette quête de sens, combinée à un manque de formation à l'esprit critique et à la méthode scientifique, rend beaucoup de gens vulnérables aux théories farfelues et aux explications ésotériques. Le sentiment d'appartenir à une élite qui détient un savoir caché est également très séduisant pour beaucoup. Il donne l'illusion d'une compréhension supérieure du monde, tout en évitant l'effort intellectuel nécessaire à l'acquisition de connaissances réelles. Les médias et l'industrie du divertissement jouent un rôle déterminant en popularisant ces théories alternatives pour leur potentiel dramatique et commercial.

 


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23 réactions à cet article    


  • Gégène Gégène 16 août 09:24

    L’auteur affecte de révoquer publiquement toutes sortes de théories fumeuses.

    Mais il précise :

    « C’est particulièrement remarquable dans les fantasmes autour des pyramides d’Égypte, de Rennes-le-Château ou d’Apollo 11 »

    Subrepticement, il nous glisse l’idée, sans avoir l’air d’y toucher, d’un lien direct entre les pyramides, Rennes et Apollo. Si l’on observe que tout ceci est emballé dans un article sur d’anciennes carrières, comment ne pas y lire, en creux, l’affirmation que cette idée est à creuser !


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 16 août 10:30

      @Gégène
      Comment ça « Subrepticement » ?!
      Le lien direct, c’est du travail bâclé et la recherche de sensationnel, pour un public qui renonce à l’esprit critique. 


    • Gégène Gégène 16 août 11:36

      @Opposition contrôlée

      Un public qui renonce au sensationnel demandera à voir un artisan-artiste-chercheur nous faire une démonstration de sculpture sur jade à l’instar des olmèques, à l’aide d’outils de l’age du cuivre (allez, on va être large, du bronze).
      Les mêmes artistes-chercheurs voudront bien s’affairer à reproduire la taille des parements de Ollantaytambo, à la manière des bâtisseurs de Guédelon . . .
      Affirmer c’est bien, montrer c’est super smiley


    • Gégène Gégène 16 août 11:47

      @Opposition contrôlée

      Si j’ai bien tout compris, les gens qui renoncent à l’esprit critique sont ceux qui ne prennent pas le discours officiel pour argent comptant ?!?
      Dans le nouveau monde, douter est un signe de fanatisme obscurantiste  smiley


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 16 août 12:26

      @Gégène
      Pour tout ce qui est cailloux dures, c’est totalement idiot de parler d’outils en cuivre, comme tu l’aurais appris si précisément tu avais eu assez d’esprit critique. En l’absence d’acier, on utilise du silex ou du quartz pour la percussion et le piquetage, et du sable voir parfois de la poudre de quartz pour l’abrasion, y compris polissage. On peut également faire de très belles découpes avec des lames de cuivre, sachant que ce n’est pas le cuivre qui coupe mais une boue composée d’eau et d’un abrasif minéral, avec éventuellement un peu d’argile contrôler pour la viscosité. 

      Ce papier parle des techniques chinoises beaucoup plus anciennes que les olmèques : https://www.researchgate.net/publication/223707798_The_identification_of_car ving_techniques_on_Chinese_jade
      Le texte complet est disponible sur sci-hub.


    • Gégène Gégène 16 août 14:17

      @Opposition contrôlée

      Alors quand je parle d’outils de l’âge du cuivre,
      tu entends « outils en cuivre » smiley
      sinon, j’ai demandé le PDF de ta publication researchgate,
      mais n’étant qu’un simple béotien, suis sûr de rien.
      de plus, il y a loin de la théorie à la pratique, là encore !
      Mais en fait, je n’attends pas d’explications, mais des
      démonstrations (pour ça que je parlais de Guédelon) smiley


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 16 août 15:37

      @Gégène
      Regarde, ici le monsieur perce des trous dans un bloc de jade avec un bout de bois : https://m.yangshipin.cn/portrait_video?vid=f000024tg9y&cid=tare59cqi0klmbt

      Bien sûr, c’est pas le bois qui fait le trou, c’est la boue abrasive. Même technique que pour le granite en Egypte, tout ce qui est découpe, perçage et polissage se fait par abrasion.

      Y’a beaucoup de vidéo sur le granite, il est à peu près aussi dur que la jade entre 6 et 7 sur l’échelle de Mohs, ça se taille mieux parce qu’il est plus facile de faire sauter des éclats, mais c’est le même principe.

      https://www.youtube.com/watch?v=i8ZHYWle0DE


    • Gégène Gégène 16 août 16:54

      @Opposition contrôlée

      Merci, je vais éplucher le site « scientists against myths », mais je pense qu’il y a quand même une différence entre ce que nous montrent les chinois (le jade à peine entamé) et ça (j’ai choisi mésoamérique pour garantir l’absence de métaux durs)
      si seulement un chercheur voulait essayer de vraiment reproduire une de ces merveilles smiley


    • Et hop ! Et hop ! 16 août 16:59

      @Gégène

      Je m’étais fait la même remarque, les spéculations numérologiques et ésotériques sur les pyramides ou Rennes-le-Château pour leur donner une existence surnaturelle n’ont rien à voir avec les critiques sur le programme Apollo qui se présentent comme rationnelles et fondées sur les savoirs techniques.

      Les critiques des récits du programme Apollo sont des critiques, elles sont comparables à d’autres critiques de récits officiels, comme les armes de destruction massive en Irak ou l’attaque de New-York et du Pentagone commandés par M. Ben Laden depuis sa grotte en Afghanistan.

      Axel Guillaumot n’était pas membre de la Loge des Neuf-Soeurs.

      Les architectes sont à la base et pratiquement des maîtres maçons et charpentiers, ils utilises des symboles maçonniques de façon naturelle et opérative, pas de façon détournée et spéculative comme signe d’appartenance à la franc-maçonnerie.


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 16 août 18:24

      @Gégène
      C’est une question de pognon avant tout. Tu peux voir ici une fille qui a fait plusieurs vases de pierre sans outils métalliques. Avec une pierre pas trop dure, il faut 6 mois, pour faire un vase en diorite, un genre de granite dur, il lui a fallut 2 ans à temps plein. Ca a été financé par souscription, mais c’est pas évident. Surtout que quand t’as démontré le principe, ça n’a pas forcément beaucoup d’intérêt.

      https://www.youtube.com/watch?v=umhfvtjyCps


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 16 août 18:46

      @Et hop !

      les critiques sur le programme Apollo qui se présentent comme rationnelles et fondées sur les savoirs techniques.

      Jamais vu ça pour l’instant. 

    • Et hop ! Et hop ! 17 août 10:01

      @Opposition contrôlée

      Par exemple : analyse des photos de la NASA qui montrent que
      - les ombres ne sont pas parallèles comme c’est toujours le cas avec l’éclairage solaire, mais convergente vers une source ponctuelle d’éclairage comme des projecteurs,
      - les parties à l’ombre qui devraient être d’un noir intense puisqu’il n’y a pas de hallo atmosphérique sur la Lune, or elles sont simplement obscurcies.

      Ceci dit, ça prouve que les photos n’ont pas été tournées sur la Lune (ce que la NASA a admis), pas que Apollo n’y est pas allé.


    • L'apostilleur L’apostilleur 17 août 10:11

      @Gégène
      « ..il nous glisse l’idée, sans avoir l’air d’y toucher, d’un lien direct entre .. »
       
      Vous voulez démontrer que l’auteur pourrait avoir raison dans ses conclusions ? « ..l’être humain a une tendance naturelle à chercher des « pattern », des motifs et des explications, même là où il n’y en a pas nécessairement.. » 


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 17 août 10:49

      @Et hop !

      ce que la NASA a admis

      J’aimerais bien avoir la source de cette affirmation.

      En attendant les missions indiennes ont photographié les sites Apollo 11 et Apollo 12. Et surprise, on a trouver exactement ce qu’on attendait. Pas de surprise en fait du coup... https://www.backyardastronomyguy.com/apollo-isro

      (Y’a toute la procédure pour récupérer les images directement sur le site de l’agence spatiale indienne, qui fonctionne très bien, je l’ai fait chez moi, sauf le lien pour télécharger l’outils qui est sur le bon site mais pas la bonne page, qui est celle-ci : https://sbnwiki.asteroiddata.org/PDS4_Viewer.html)


    • Et hop ! Et hop ! 17 août 11:55

      @Opposition contrôlée

      « ce que la NASA a admis. J’aimerais bien avoir la source de cette affirmation »

      Je ne m’intéresse que de très loin à ces questions, j’avais lu il y a longtemps un article d’un photopgraphe professionnel qui montrait les photos de la NASA en reconstituant les lignes de fuites, je n’ai pas gardé les références, ils auraient fait ces photos en studio pour le public parce que les originaux étaient pas présentables. Il se trouve aussi que la NASA a perdu tous les négatifs.

      Je ne suis pas du tout un spécialiste de l’astronomie, mais j’ai appris et pratiqué professionnellement la perspective et le tracé des ombres et c’est évident que ces photos ont été prise en éclairage artificiel.

      Je ne suis pas non plus un spécialiste de la photographie, mais j’ai déjà utilisé des appareils reflex à pellicules et j’ai beaucoup de mal à croire qu’ils puissent fonctionner dans un milieu sans armosphère où la température varie de - 100° à + 200° quand on passe de l’ombre à la lumière, dans un cas la pellicule devient cassante, dans l’autre elle fond, sans parler des voiles provoqués par les rayons cosmiques que l’armosphère ne filtre plus, ni du blocage des mécanismes d’ouverture et de mise au point.


    • Gégène Gégène 17 août 13:56

      @Et hop !

      La question des températures et des rayons cosmiques est bien abordée dans l’excellent doc : https://www.youtube.com/watch?v=LwMJN5wko8U


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 17 août 14:18

      @Gégène
      Excellent, peut être, mais dans quel domaine ?
      Tout est faux ou mal interprété dans ce truc, c’est de l’escroquerie. Mais c’est le même problème que pour reproduire les vases de pierre, c’est très long à réfuter. C’est même pire que ça, plus c’est con, plus c’est long à démonter, parce qu’il faut tout réexpliqué depuis le départ, à des gens qui vraisemblablement ne connaissent pas grand chose dans les domaines abordés, sinon il n’auraient pas mordu. Pour débunker 3 heures de conneries, il faut du genre 12 heures de vidéo. 


    • tashrin 16 août 10:26

      Ben voila

      Franchement, plutot que d’ecrire des articles sur l’actu politique qui sont des monuments de mauvaise foi et d’inanité, vous avez trouvé là un créneau bien plus interessant

      Article sympa


      • tashrin 16 août 10:28

        @L’auteur
        Euh... Pas reveillé, mon post precedent pensait s’adresser à rakoto, je sais pas pourquoi mes yeux ont cru que c’etait l’auteur
        Article neanmoins sympa, merci :)


      • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 16 août 10:38

        @tashrin

        Un article de rakoto se serait conclu dans ce style :

        Le gouvernement, avec une vigilance exemplaire et un dévouement inébranlable, s’érige en véritable gardien de la vérité dans un monde où les fausses informations prolifèrent. Grâce à ses initiatives clairvoyantes et à son engagement constant, il nous protège des mensonges insidieux qui menacent notre cohésion sociale et notre bien-être collectif. En veillant scrupuleusement à la véracité de l’information, le gouvernement nous guide avec sagesse vers une société éclairée, où chacun peut s’informer en toute confiance. Nous ne pourrions être plus reconnaissants pour cette protection indispensable qu’il nous offre avec tant de bienveillance. Nous disons tous : merci président Macron, notre-chef-bien-aimé !


      • hans-de-lunéville 1 16 août 10:33

        Il y a une nouvelle étude qui va faire polémique sans doute au sujet de STONEHENGE



        • Decouz 17 août 10:10

          On cherche toujours des modèles, scientifiques ou non, les scientifiques sont censés « coller » à la réalité, mais la notation mathématique extérieure ou autre forme de code scientifique est arbitraire, je veux dire les signes sont souvent choisis au hasard, il faut admette que c’est le sens qui compte, comme si on disait écrivez n’importe comment du moment que cela correspond plus ou moins aux lois du réel, pas de problème.

          Donc l’oeil cherche des formes visuelles dans les étoiles, ces formes ressemblent à des vraies formes, mais ces étoiles n’ont pas de lien entre elles, trop éloignées dans le temps et l’espace.

          En botanique on classe selon les formes apparentes, il est possible que ces formes apparentes soient codées par des informations similaires, ou non quand deux plantes se ressemblent l’une comestible l’autre mortelle.

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