Concert de Björk aux arènes de Nîmes
Le 23 août, l’artiste islandaise enflamme pour la deuxième fois les arènes millénaires, véritable écrin d’un époustouflant son et lumière entre la rave techno et le récital intimiste.
C’est sous un ciel étoilé et une lune aux trois quarts pleine que la gladiatrice et son armée de télétubbies-danseurs-choristes-cuivres investissent la scène des antiques arènes.
Vêtue d’une robe-poncho bariolée entre le ara et la tequila sunrise, l’elfe islandaise virevolte, sautille dans tous les sens, semant parfois la poursuite de lumière, dans un plaisir primal toujours intact et éminemment communicatif.
En plus de vingt ans de carrière et une dizaine d’albums, cet incontesté génie de l’électro ex-punkette a de la ressource pour ravir ses fans de la première heure de réorchestrations de ses tubes planétaires à base de cuivres, percus et clavecin électro.
On redécouvre ainsi les sublimes Army of me, Hunter, Hyperballad, Joga, I miss You , Play Dead et apprécie les morceaux moins accessibles de son dernier né Volta, en partie grâce à une mise en scène modeste mais tout de même spectaculaire de flammes, rayons laser verts, jet de toile spidermanesque, pluie de confettis et autres jeux de lumière multicolores.
Entre ambiance feutrée boréale et puissance volcanique de sa terre natale, rythmes africains, sonorités extrême-orientales, cette citoyenne du monde qui nous exhorte à déclarer notre indépendance a su créer et porter fièrement les couleurs de son propre drapeau.
La surprise réside indubitablement dans la simplicité, la générosité et l’humour de ce petit bout de femme surexcitée pourtant star internationale primée à Cannes.
On l’imagine (à tort) en diva paranoïaque barrée sur une autre planète, coupée de de la réalité. Or, ce qui ressort en premier lieu de cette heure et demie de concert c’est que lady Björk s’éclate réellement avec sa troupe, avec son public en extase lorsqu’elle exécute le moindre maladroit hoola hoop avec un anneau en plastique fluo, nous fait chanter Joyeux anniversaire pour un de ses musiciens et remercie d’une voix de petite fille timide d’un “merci bien mademoiselle Nîmes” auquel on ne peut que répondre humblement “nos respects, mademoiselle Björk et merci”.
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