Cristiada ferait-il peur au gouvernement ?
"Cristiada", le film de Dean Wright sorti en 2012, n'est toujours pas visible en France, les autorités du pays lumière du monde l'ont interdit. Mais si censure il y a, c'est que peur aussi il y a...
La seule chose que l'état demande à un artiste pour le laisser en paix (et au passage recevoir des subventions), c'est de faire la promotion de l'état d'esprit libertaire en prônant métissage culturel exacerbé, immoralité (prononcer "amoralité"), narcissisme.
Faîtes un film qui montre la supériorité intellectuelle de la cochono-pétasse sur la compagne bêtement fidèle et à vous les marches rouge sang de Cannes. Tout ce qu'il vous faut c'est un mépris affiché pour le bien commun et le don (gratuit) de soi.
Mais malheur à celui à qui il viendrait l'affreuse idée de voir l'art comme moyen d'élever l'âme, de redonner à l'artiste, et quelque soit son art, le rôle que les muses lui ont offert : celui de conteur d'histoires qui ont un sens même aujourd'hui, de phare contre l'oubli. Malheur à l'auteur...ou malheur à son œuvre.
Cristiada, son décor historique...
En 1926, les paysans du Mexique commencent à manifester pour dénoncer une déchristianisation violente du très catholique Mexique par le très maçonnique président Calles. Le port de la soutane est passible d'amendes, des prêtres sont emprisonnés...
Pour punir les soulèvements, Calles ne trouve rien de mieux à faire que de fermer des églises dans tout le pays et de faire disparaître au passage quelques religieux... Escalade de la violence prévisible... Après 90 000 morts, les combats s’arrêteront en 1929, laissant le pays de Notre Dame de Guadalupe ravagé comme son clergé qui n'avait pas hésité à prendre les armes.
Mais le carillon des cloches se refait entendre après des années de silence et l'église sort de son éclipse. Même si les persécutions anti-cléricales éclatent encore, les valeurs chrétiennes si chères au peuple sont sauvées.
Troublant décor si ressemblant à celui de notre France contemporaine... L'histoire comme perpétuel retour des mêmes combats. Le Mexique et la France font parti de ces nombreux pays dont l'unité sociale s'est faîte sur les valeurs chrétiennes, ceci n'étant absolument pas négociable pour l'immense majorité du peuple, catholique ou pas...
Les français méprisés pourraient-ils puiser dans ce film une inspiration dangereuse ? Le gouvernement sait de toute évidence qu'il en faudrait peu pour qu'un soulèvement se fasse jour en France. Un vrai soulèvement. Ce n'est donc pas aujourd'hui que la censure de ce film va être levée...
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