Culture bling-bling
Le président Sarkozy a demandé à Mme Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication, de relancer la démocratisation culturelle en la définissant ainsi : « La démocratisation culturelle, c’est veiller à ce que les aides publiques à la création favorisent une offre répondant aux attentes du public. » Que cache cette phrase anodine ?
[photo Christine Albanel à Cannes]
En ce qui concerne le cinéma, cela amène à des décisions telles
que l’augmentation des subventions aux festivals de Classe A, les grands
festivals, ceux qui marchent très bien, et qui ne demandaient rien, pour
en contrepartie largement diminuer celles des petits festivals locaux. Une situation qui n’est pas sans rappeler une certaine ristourne fiscale faite aux plus riches.
Je reviens du 25e Festival du premier film d’Annonay où j’ai eu la chance d’être choisi comme juré. Si le festival d’Annonay peut être traité de petit, il est très grand par son impact. Impact local et impact international.
Commençons par le bling-bling puisque c’est cela qui semble intéresser la foule. Chaque année sont promus des films et des réalisateurs qui sans cela ne trouveraient pas de distribution. Un exemple entre beaucoup, le réalisateur roumain Cristian Mungiu qui a obtenu la Palme d’or à Cannes en 2007, pour Quatre mois, trois semaines et deux jours, a été primé en 2002 à Annonay pour son premier film Occident. La sélection 2008, faite par des habitants de la région annonéenne animés par Gaël Labanti, le directeur artistique du festival était d’une telle qualité que le jury a longuement hésité. Il y avait aussi des premiers films hors compétition qui sont de vrais bijoux comme Partes Usadas du Mexicain Aaron Fernandez.
Mais, surtout, c’est tout un travail en profondeur qui est mené dans le bassin local. Des initiatives d’éducation à l’image. Une mobilisation et une passion des Ardéchois qui ne se dément pas année après année. 16 000 entrées en 2007 et plus cette année. Et puis aussi une section nouvelles images qui prend en compte la richesse amenée par le support numérique. Une centaine de bénévoles mobilisés dans la programmation, l’organisation, l’animation, la décoration... Des partenariats nombreux pour véhiculer les invités, décorer, gérer, animer le festival et le lieu de convivialité (cour des Cordeliers). Et quelque chose d’unique : la sélection parmi plus de 150 premiers films opérée par des bénévoles. Les prix attribués par un jury de cinéphiles qui viennent de toute la France auquel s’adjoint un jury lycéen et le plus classique vote du public.
Mais si l’attrait des professionnels du cinéma (comédiens, réalisateurs, distributeurs...) et des spectateurs grandit d’année en année, la montée en puissance du prix de location des copies et un désengagement de l’Etat fragilise l’organisation de ce festival comme ils mettent en péril d’autres festivals locaux sans doute aussi méritants que celui d’Annonay.
Si, un jour, vous pouvez voir, près de chez vous, ce merveilleux film chinois, Teeth of Love, ce sera grâce à Annonay. J’ai fait promettre à Zhuang Yuxin de mentionner Annonay sur la scène de Cannes le jour où il recevra la Palme d’or. Espérons que d’ici-là le festival ne sera pas mort sur le front de la pseudo « attente du public » telle que conçues par nos dirigeants.
* Lire l’article de Cédric Klapisch, à qui j’ai piqué son introduction, sur cet excellent blog.
49 réactions à cet article
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Article bien à propos par les temps qui courrent
Mon avis, c’est que Sarkozy est de plus en plus le Pécuchet que je me suis plu à croquer, il ferait mieux de relire quelques bouquins de socio, il comprendrait que la notion de public, pas plus que celle de peuple, n’a de contours défini. Le public est pluriel, plaider pour une création culturelle ou une télévision qui réponde à la demande publique est une idiotie
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Michael Moore 20 février 2008 15:34J’ai perdu mes clés ? Vous les avez-vues ?
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"La démocratisation culturelle, c’est veiller à ce que les aides publiques à la création favorisent une offre répondant aux attentes du public"
Il n’y a riien de mal a reconnaitre que les fonds publics à ce jour produisent de tres mauvais films avec des avances sur recette non justifiés et des salaires de ’"stars" non justifié
En parallèle nous voyons le cinéma jouer son vrai rôle qui consiste à faire rêver mais aussi à analyser
(colverfields,rambo4 dont le canard enchainé a fait une tres bonne critique,no country for old man des freres coen.....)
Bref d’un coté un cinéma de rentiers qui se remplissent les poches d’argent public,de l’autre une industrie du cinéma qui gagne des milliards et qui créé des dizaines de milliers d’emplois
Savoir comprendre cela c’’est dire " "La démocratisation culturelle, c’est veiller à ce que les aides publiques à la création favorisent une offre répondant aux attentes du public"
OUI,je suis d’accord avec le Président Nicolas Sarkozy
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Merci lerma de montrer votre subtilité avec autant de rapidité. Dans le domaine de la culture comme dans d’autre svous démontrer votre incompétence et votre ignorance totale des réalités. Vous ne savez que généraliser avec toujours le même son de crécelle désagréable à l’oreille.
Eric Klapisch qui m’a donné l’envie d’écrire cet article, et qui démonte très bien les dangers de la petite phrase sarkosienne, vient de sortir son neuvième film "Paris" qui semble cartonner.
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Il y a tellement de parti-pris dans ton commentaire ! en gros : argent public utilisé que par des pourris, donc gaspillage, donc pas besoin de financement public pour le cinéma !
Mais la culture, ce n’est pas le cinéma, même si c’est le fondement de cet article ! (ou plutôt festival de cinéma)
La culture c’est quoi d’ailleurs ? il y en a tellement :
- culture de la connerie
- culture des betteraves, des navets
Je crois que c’est un grand fourre-tout, comme l’art... Alors centrer Culture sur Cinéma, c’est un peu erroné.
C’est -oui je suis d’accord- une de ses manifestations, mais en aucun cas "culture" et "cinéma" ne sont synonymes !
Avant de débattre là-dessus, il faut d’abord savoir donner une définition :
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Culture
Alors entendre parler de culture par le président français, c’est donc pour "défendre", ou "promouvoir" la culture française, pas vanter les mérites des super-productions hollywoodiennes... il ne faut pas tout confondre.
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@zenohit,
Je n’ai pas très ben compris votre commentaire. On est d’accord que culture n’égale pas cinéma mais on peut dire que le cinéma, qui est à la fois un business et un art, est le vrai art populaire de notre époque. Loin de moi l’idée de minimiser le autres mais il faut bien dire qu’ils restent tous plus élitistes.
A part ça, je propose que vilain petit canard devienne l’unique commentateur d’AgoraVox. Je ne suis pas candidat, je fais trop de fotes de frappe et d’ortograf.
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Je réagissais au commentaire de Lerma, peut-être était-ce peine perdue
Je suis pour les petites structures festivalières plutôt que les "grosses machines", comme le festival du cinéma italien à Toulouse, pour lequel en passant je filerai un coup de main, et donc plutôt pour la solidarité basée sur les rapports humains qui essayent de trouver des financements, d’enrichir le contenu qu’ils proposent au public en faisant découvrir de "nouvelles têtes" comme tu le dis dans ton article, plutôt que miser sur les valeurs sûres.
Voilà ma position.
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Merci zenohit pour cet éclarcissement
...et vive le festival du cinéma italien de Toulouse et aussi celui d’Annecy.
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Ma foi... Il serait utile de vous renseigner sur ce que signifient les termes "démocratisation culturelle", cela vous éviterait d’avoir l’air aussi ridicule qu’un certain Président lorsqu’il en parle.
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Culture "bling-bling" contre culture de la subvention. Pendant qu’on s’extasie sur des films que les spectateurs ne verront jamais, produit avec l’argent de "l’Avance sur Recettes" qui n’est accordé qu’à des films qui ne font jamais de recettes (moins de 10% de l’argent "avancé" est remboursé au CNC, chiffres officiels), pendant qu’on produit des téléfilms au nom de choix "spécial copinage" d’une culture garantie "bobo pas bling-bling" du "service public privatisé au service de quelques uns", nos enfants et leurs enfants apprennent directement l’américain en téléchargeant des épisodes de série américaine le lendemain de leur diffusion aux USA. Mais il est vrai que les américains ont préféré avoir une culture qu’un Ministre de la Culture.
Ce n’est pas le Ministère de la Culture, c’est le Ministère de l’Acculturation.
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La Culture est réservé à l’élite : faire croire le contraire, c’est de la démagogie, on carésse les pauvres dans le sens du poil, rien de plus.
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J’ai plussé votre commentaire Black parce que c’est assez vrai ce que vous dites Mais..... à chaque fois qu’il y a porte ouverte (comme en ce moment pour l’Opéra) il y a foule de "non elite" donc le peuple "non elite" a besoin et soif de culture n’est ce pas au ministère à régler cela ? Une place de théatre à 60 euros ou même 30 ne peut convenir à une personne qui gagne 1200 ros nets et les autres je n’en parle même pas...
Donc c’est élitisé par le prix ET la communication ET l’accesibilité
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Il n’y a plus qu’à fermer les petits musées, et concentrer tout le budget culturel sur le Louvre et Eurodisney. Rendre obligatoire le visionnage des films Universal, et interdire tous les autres. Et ne garder qu’une seule chaîne télé, TF1, on ferme France 2, 3, etc. Ne pas s’arêter en si bon chemin : on ferme tous les théâtres parisiens, on ne garde plus que la comédie Française, dont on vire tous les sociétaires, on en joue plus que les pièces de Marc Camoletti (un divan pour trois, un pyjama pour quatre, etc.), ou des traductions de pièces américaines.
Et regardez-moi ce gâchis dans l’édition : 700 nouveaux romans par an, tous publiés en septembre ! On ne garde que les livres de Nicolas Sarkzoy, et un peu de Victor Hugo. Céline, peut-être ?
Et allez, on répète bien fort tous ensemble : OUI,je suis d’accord avec le Président Nicolas Sarkozy !!!!
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Pourquoi garder Hugo et Céline ? Vous avez raison, poussons le raisonnement jusqu’au bout, imitons la Corée du nordets ses grands leadeurs. Une bibliothèque de 30’000 volumes, tout de Kim Il Sung.
30 mille livres de Sarko, ça fout le vertige !
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Garder Victor Hugo ?!?!?!
Vous divaguez, vilain petit canard ! Vous oubliez qu’il fustigea un "petit" à une époque qui présente de nombreuses analogies avec la nôtre...
Comme Coluche, Victor Hugo me manque parfois...
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Bon allez, d’accord, vous m’avez convaincu, on vire Victor Hugo, pour mauvais esprit revanchard et troztkiste, mais on garde Céline ? Notre Prince aime paraît-il sa prose...
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Cet article tend bien à montrer les désirs égoistes des uns et des autres. Où sont mieux à l’abri nos valeurs, dans un musée où elles ont tendance à s’égarer comme nos belles industries nationalisées ou bien ...dans les poches de privés qui vont les mettre bien à l’abri s’ils restent eux-mêmes ...difficile pour moi de choisir !
Il faut rappeler que nous sommes dans un état qui a tout perdu , tout égaré et qui est "sans le sous".
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Comme le disait un chanteur appartenant au paysage culturel musical français de la fin du XXè siècle :
"Nous sommes les fossoyeurs d’un monde à l’agonie"
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Le chanteur en question est toujours en tournée, il appartient donc aussi au début du 21ème siècle
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il n’y a pas de culture bling bling, d’ailleur le mot culture n’a rien a voir avec sa. Ce n’est qu’un concept et rien d’autre. Nous vivons dans une societe consumeriste ou toutes les relations ne sont que pour l’interet personnel, ou toutes choses s’achetent, meme l’amour. Tout n’est que domination et imposition, ont parle du Bateau de Cousteau au lieu du voyage du ledit capitaine. Ont parle de Zidane comme un demi dieu, Sarkozy n’est pas pire que les autres, il est a l’image de ce que la plupart des gens reverait d’etre. Si demain vous gagnez au Lotto, vous vous pavanerez avec une belle voiture, une grosse maison, de nouveaux amis, c’est le desir de chacun, si j’avais tord, personne ne jouerai aux jeux d’argents, personne ne chercherai a se prevaloir superieur a l’autre. Le cas de Sarkozy est interessant, il affiche en toute honneté ce qu’il est, il ne l’a jamais caché, il a ete elu sans tricherie, une election des plus naturels, tout le monde dit le detesté, il a ete elu, ou est l’erreur ?. Le politique la conception que l’ont fait de lui c’est il est corrompu, stupide, Malin, il y a pourtant matiere aux niveaux des choix, d’ailleur tout le monde peut se presenter il faut ensuite recolté les signatures, la politique tout le monde peut le faire. Ce qui est la realité, ont retourne a l’Envie et la Jalousie, je veux etre comme lui, je ne le suis pas alors je le Hais. Vous detestez ce que vous ne pouvez atteindre. Sarkozy je ne le deteste pas, il ne m’a rien fait de mal, je n’est pas voté pour lui, pour personne en verité, je reste a l’ecart de cette vaste mascarade, elire le futur bouc emissaire, franchement, sa ne m’interesse pas. Je voterai quand le peuple voudra avoir un chef et non le fautif de ses propres erreurs.
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Les films dont vous parlez, intimistes et a connotation snobe sont bien plus bling-bling que les blockbusters americains.
Changez de titre, changez de refrain...
Et cette exception culturelle francaise il y en a marre. Le monde entier se fout de notre gueule et nous on parade comme des coqs. Le monde entier fait des films a la francaise mais seuls nous le revendiquons haut et fort comme si on etait unique, comme si le monde devait avoir les yeux rives sur la France, comme si Annonay allait changer la face du monde.
Oui, donnons aux gens ce qui leur plait.
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@Sébastien
Sortez de votre idéologie, svp. Premièrement, vous n’avez pas vu les films dont je parle dans l’article. Et puis avouez que la bourse vous intéresse bien plus que le cinéma et la culture.
Si ce que vous dites était vrai à propos de l’exception culturelle française les américains ne se fatigueraient pas autant à essayer de contrecarrer Cannes, Venise, Berlin et même Annecy, qui était au départ un petit festival de bénévoles qui aujourd’hui défie les grands de l’animation californien et leur pose bien des problèmes. Renseignez-vous !
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J’ai vu Quatre mois, trois semaines et deux jours que je n’ai pas aime du tout. Cela dit je ne suis pas une reference.
Contrairement a ce que vous ecrivez, je ne m’interesse pas du tout a la Bourse, je regarde plusieurs films par semaine et je m’interesse a l’art. Vous voyez, sortez vous aussi de votre ideologie. Tous les gens qui aiment Rambo et n’ont jamais vu un film chinois ne sont pas des imbeciles.
Et sur l’exception culturelle francaise, je maintiens. Parlez a des etrangers hors de France et ils vous diront ce qu’ils en pensent.
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Franchement je n’envie pas Sarkozy. Les livres que je lis sont meilleurs que les quelques uns (ou pas du tout) qu’il lit, lui. Mes écrits, à défaut d’être des best-sellers, sont plus artistiques que les siens, sans mal. Je préfère mes lieux de vacances aux siens. Je n’aime pas les bagnoles, ne conduis pas, n’ai jamais été propriétaire et m’en porte fort bien. Et je préfère à sa Rollex ma montre de poche qui marche toujours à cent ans d’âge. Je ne me suis pas acoquiné à une catin que tout mon milieu socio-professionnel a eue avant moi. Et l’amour de ma vie ne m’a pas plaqué comme un malpropre (en cela je le plains en toute sincérité).
Comme je l’ai écrit ailleurs, je ne déteste pas Sarkozy, pas plus que je ne l’envie. Son style et sa prétention à tout régenter sans montrer la moinde exemplarité dans sa vie publique/privée me donnent de l’urticaire.
L’histoiren anglais Hobsbawn fait débuter les temps modernes dans les années ’50, quand on a commencé à chercher ses icônes culturelles en-bas, et non plus en-haut, sans pour autant atténuer l’oppression sociale.L’écrivain japonais Mishima appelait de ses voeux un empereur ’culturel’ - pouvant incarnaer la culture millénaire de son pays. Mes souhaits iraient plutôt dans ce sens, sans oublier la citation d’Ernst Jünger pour qui la vraie politique n’est possible que là où la poésie lui a frayé les voies.
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La dernière fois que Sarko à lu un bouquin j’étais pas né.
Son inculture est très visible, il est décomplexé, il est idiot , mais c’est LE CHEF.
Alors pas de commentaires ou j’envoie le GIR
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Ayant longtemps habité dans une cité (dans les années 80-90) j’ai longtemps dit que la culture cité c’était l’absence de culture, l’absence de repère.
En effet, à Lyon à Marseilles en banlieue parisienne ... tous les jeunes parlent de la même façon, il y a une homogénéisation de la non culture.
Je fais le rapprochement avec la culture Bling-Bling.
Tous les richards font les mêmes achats : montres à 30.000 euros, la grognasse manequin si possible, etc . . .
La ou ça devient drôle , c’est que les rappeurs (représentant des cités) finissent par ressembler au représentants de nos pays ....
Et non ça n’est pas drole. . .
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Une preuve que culture et industrie cinématographique ne sont pas incompatible et que l’on ne peut pas tout réduire à un débat économiste et idéologique.
Le festival du film d’animation d’Annecy, un festival de bénévoles au départ, que l’on aurait pu tuer facilement au début des années 70 avec de petites phrases assassines, est devenu aujourd’hui le plus grand marché mondial du film d’animation.
http://www.awn.com/mag/issue1.10/articles/teninge.fr1.10.html
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Nous voulons de la culture, mais de quel culture parle t on ?
La culture generale, qui mélange tout, cinéma, television, livre, théatre, musée, et j’en passe, celle qui nous permet d’avoir des notions que nous pouvons resortir, comme des citations, ou des réferences, tout ce qui va nous permettre de continuer à avoir un oeil critique sur notre monde ?
Ou alors nous parlons de la culture, la culture qui se chiffre, avec par exemple le dernier asterix, avec un budget record pour notre pays, et qui n’est qu’une pub interminable pour des star en manque de reconnaissance, et surtout en manque de revenus ...
Il y a donc 2 points de vu, et ce chere N. Sarkozy parle de quel culture ? j’ai quand même une crainte de le voir choisir la seconde proposition ... .
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Mesdames et messieurs, attachez vos ceintures ! Ce qui va suivre est déconseillé aux cardiaques...
En exclusivité mondiale, voici ce que lerma pense vraiment de Sarkozy :
(je remercie en passant Vincent pour le déterrage de lièvre :)
L’intégralité du commentaire de lerma à la suite de cet article
Petit échantillon :
par lerma (IP:xxx.x1.72.24) le 4 mai 2007 à 10H13
Cet homme qui vient de faire 5 ans de politique marketing comme Ministre de l’intérieur a démontré toute son imcompétences pour luttre contre les voyoux et délinquants dans nos quartiers.[...]Oui,Nicolas SARKOZY à instrumentalisé la police dans son intérêt personnel et c’est servi de cette minorité pour mieux dissimuler dans les statistiques les crimes & délits en fortes progressions dans nos banlieues.[...]Réfléchissons,que nous à apporté Nicolas SARKOZY à pars des effets de manches dans la presse sur TF1 et la presse people avec sa femme.Je vous laisse la surprise du reste...allez voir, ça vaut le coup d’oeil-
breizhnana 20 février 2008 16:27oh merci Leekid... ça vaut son pesant de cacahuètes ce retour en arrière ! Edifiant, quelle archive !!
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@Joel / auteur
Très bon article sinon. Je pluss. Bonne journée
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Merci Magicbuster !
Pour les détails sur les films d’Annonay, les réalisateurs.... Allez sur le blog éminemment cinéphile de Pascale :
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Désolé pour les créateurs et créatifs, bien que moi-même fils d’un écrivain qui a reçu des aides d’état en son temps, j’estime que le traitement de la misère prime sur le fait de subventionner des films.
Bien sûr on peut me rétorquer que si l’on attend que tout le monde soit heureux pour créer, alors autant se mortifier à jamais ...
Cependant, même si quelques films français parviennent à m’émouvoir, je souhaite me permettre une critique : malgré les subventions les images sont laides, sales, mal éclairées, mal cadrées, inesthétiques par rapport au cinéma anglais ou américain, par rapport au Hollandais Verhoeven par exemple, ce même quand il est produit en Europe (Black Book). Seul Besson cherche l’esthétique, malgré un contenu sirupeux, c’est pourtant bien de l’image non ? Thomson est au premier rang mondial en matière d’image, alors qu’est-ce qui se passe ?
Les acteurs aussi sont laids, ils ont des cheveux sales, des rides, des têtes de pochtrons, les dents pourries, pas un seul ne me fait bander filles ou garçons, ils me font honte ils m’écoeurent, les gens dans la rue sont plus beaux qu’eux ... souvent on paye pour les voir se prendre la tête pendant des heures dans un appart grisâtre (genre La vie rêvée des anges) c’est du star academy avec des mecs encore plus moches !
Je me demande comment on peut penser que l’éloge de la névrose et des images laides, puissent intéresser des gens qui travaillent et vont payer pour voir un spectacle. Enlevons Téchiné et Chabrol qui ont un style propre, que reste t’il ? Un cinéma sans ambition, citadin, snob, élitiste.
Le cinéma français a une tendance nombriliste il faut l’accepter. Des français citadins s’adressent à des français citadins. Si jamais on produit un film pour la détente, c’est une comédie grasse de Poiret ou une daube comme Astérix aux jeux olympiques. Alors d’accord avec l’auteur : seulement pour qu’on subventionne moins de nullités il faudrait subventionner moins tout court.
J’habite à Marseille : je vois tous les jours un jeune SDF dans la rue de Rome. Savoir qu’au lieu de l’aider l’état subventionne cette masturbation intellectuelle de privilégiés, ça me laisse souvent perplexe.
Cordialement.
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La culture n’est pas un luxe mais une soupape de sécurité .la culture nous permet de nous sentir autre chose que l’animal que nous sommes .La culture permet d’abattre les frontières ,et de mieux connaitre l’autre
La culture est une fenêtre sur la liberté.
Mais ce ne sont pas les choix de notre bienaimé président en matière de culture qui feront de lui le phare de notre pensée ( Disney ,et tous les poncifs "nous avons faits la vallée des rois, Petra, et demain Stone heddge cétait bien chérie ? pas étonnant que Ryanair en fasse sa pub !
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"L’homme ne vit pas que de pain..."
Pourquoi opposer systématiquement culture de masse et culture élitiste ?
Le tout c’est que la culture de masse réponde aussi à certaines exigences. Il y a des blockbusters qui sont remarquablement filmés, pensés. Il y a des phénomènes en littérature qui comblent le plus grand nombre, à tous les degrés de lecture. Voyez le "Seigneur des Anneaux" par exemple.
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Ceci dit, la place de la culture et son niveau au sein de la nouvelle équipe dirigeante se résume à deux images, presque icôniques dans leur lumineuse simplicité : Sarko devant le Taj Mahal, pianotant furieusement sur son portable ; Dati à l’Assemblée, lors de la discussion de son texte de réforme juridique, feuilletant "Gala"...
Tout y est.
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PRENEZ CONNAISSANCE DE CA ET FAITES CIRCULER !
www.humanite.fr/2008-02-19_Societe_
www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do ;jsessionid
Entre les mains de qui est tombée la France ?
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Dans un monde idéal, l’Humanité n’existerai pas.
Signé : un con.
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Il y a vraiment deux sujets différents. La qualité des productions culturelles qui est en partie subjective sauf à sacrifier à un "gout légitime", le respect de l’argent public dont l’utilisation est de droit controlable par les contribuables ’DDH)
Aujourd’hui, une partie des budgets culturels publics est utilisée dans le refus de controle du public, des élus voir des administrations contributrices ( et quand je dis une partie...) C’est une excellente idée de demander au moins son avis au public. On peut appeller cela de la démagogie si on veut, mais c’est quand même son argent.
Maintenant il existe aussi un critère plus objectif de la qualité des productions culturelles qui est l’intérêt qu’elles suscitent à l’étranger. La mauvaise nouvelle est que nos productions subventionnées ne sont guère prisées et que notre balance commerciale culturelle est très déficitaire. La bonne nouvelle c’est que l’excédent de la filière fromage couvre et au dela ce déficit.
Dictature du marché ? Non car l’autre bonne nouvelle c’est qu’en Russie, depuis qu’on a supprimé les bureaucraties riches en moyens publicsqui dictaient les choix culturels, il y a une véritable explosion de créativité pour le meilleur et pour le pire suivant les gouts
Si aprés l’héritage 68, l’héritage laïcard, notre président parvient à remettre en cause l’héritage Jack Langiste, on finance les copains à guichets ouverts à la stricte condition qu’ils soient assez médiocres pour ne faire de peine à personne dans le collectif créatif, on aura encore fait un pas en avant... !
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La démocratisation culturelle pouvait se définir ainsi : permettre à chacun d’accéder aux grandes oeuvres de l’esprit. La vision qu’en a Sarkozy est totalement opposée, c’est celle de la démocratie culturelle poussée à l’extreme, celle la même qu’avait initié Lang en intégrant des arts tels que la bande dessinée ou les musiques populaires dans les champs culturels - initiatives largement critiquées à l’époque par la droite. Sauf qu’on tape ici dans l’absurde en demandant aux structures culturelles de l’Etat (et des collectivités) de jouer un rôle de commerçants - rôle que le secteur privé assure sans aucun souci, merci pour lui, l’état du secteur de la musique est là pour l’attester. Bref, comme d’habitude depuis un bon moment la culture se réduit au patrimoine, tous les artistes se valent, Michel is God, youkaïdi.
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La gauche caviar ou comment s’extasier et parler entre soi de films que personne n’a vu tout en reclamant plus d’aides pour le bon peuple.
Oui messieurs, c’est ca la revolution, la vraie !
Allez, servez-nous deux coupes de champagne mon brave et tapons sur Sarko !
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@mimi
>La culture n’est pas un luxe mais une soupape de sécurité .la culture nous permet de nous sentir autre chose que l’animal que nous sommes .La culture permet d’abattre les frontières ,et de mieux connaitre l’autre >La culture est une fenêtre sur la liberté.
Bravo. Bien dit !!!
@armand
>Pourquoi opposer systématiquement culture de masse et culture élitiste ?
Parce qu’il y a un snobisme chez certains qui croient que leur manque de culture les autorise a parler pour les masses. Il arrive souvent que ceux-ci appartiennent à l’élite financière.
@eric
>Il y a vraiment deux sujets différents. La qualité des productions culturelles…, le respect de l’argent public…
C’est vrai et ceci est un vaste débat. Ce n’était pas mon propos, je voulais juste parler des petits festivals qui nourrissent le lien social au niveau local et qui sont menacés au profit des grands à cause d’une politique élitiste (Cannes c’est mieux qu’Annonay, Lagardère vous le dira)
>Si après l’héritage 68, l’héritage laïcard, notre président parvient à remettre en cause l’héritage Jack Langiste
Je ne défendrais pas Lang mais 68 et la laïcité oui. Mais ceci est un autre débat.
@dewey
On est d’accord mais ne soyons pas aussi simpliste que :
@Sébastien
Mes excuses pour vous avoir traité d’inculte. Ce n’était pas une raison pour en remettre une couche sur le manichéisme entre gauche-cavier et droite-cassoulet.
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Encore un mot. On voit bien que la crispation autour de la dichotomie TAS (Tous Avec) et TSS ne permet pas une bonne réflexion. Plus de 40 commentaires, dont une bonne moitié qui émanent de gens hostiles aux subventions culturelles, et personne pour donner le seul vrai argument en faveur de la réduction des subventions des petits festivals, à savoir éviter le saupoudrage.
Un bon argument celui là, sauf que l’on se demande s’il faut vraiment que la taille et la visibilité soient les seuls critères de choix.
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Castor 21 février 2008 10:51Décrispez-vous alors, très cher intellectuel de gauche, et trouvez un autre titre moins racoleur pour votre article, peut-être le débat perdrat-il alors un peu de son inutilité !
@ Sébastien,
je souscris entièrement à vos remarques
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Merci de me traiter d’intellectuel.
C’est la première fois je suis assez flatté.
Je me demande s je ne vous ai pas vexé avec ma remarque sur le saupoudrage. Sans rancune.
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Se préoccuper de culture, et tout particulièrement du cinéma, c’est largement anticiper, c’est planter des abres qui mettront longtemps à parvenir à maturité. Délaisser la création à la base aura des effets sur le long terme.
Pour sortir d’une problématique manichéenne, il faut aussi pointer les résultats désastreux de la politique qui a consisté à faire financer le cinéma par la télé. Idée plutôt bonne au départ, on n’a pas vu que, maintenant, le cinéma, c’est devenu de la télé...
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je ne vais pas juger que sur les apparences mais cette Albanel m’a vraiment l’air très gourde et la culture avec un grand C lui échappe au profit de la culture de pacotille.....
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Tsss... C’est pas bien Christoff de juger sur les apparences. C’est vrai que dans Gala ou à Cannes elle fait assez cruche mais elle à un parcours pas mal... Voir WIKI.
"Sa première rencontre avec la politique, c’est un jeune oncle, étudiant en sociologie et gauchiste de Mai 68"
"Chargée d’écrire les discoursde Chirac"... "Attachée de presse de Anne-Aymone Giscard d’Estaing"
Quand même !
"Présidente de l’établissement public du musée et du domaine national de Versailles. Elle a largement fait appel au secteur privé pour la rénovation et la valorisation du château."
A part ça pour le titre trop accrocheur, que me reproche le sarkziste Castor, je trouve que c’est gonflé à l’heure du grand show et de la société du pestacle... On ne différencie même plus l’Obs ou Le Point de Gala et il aurait fallu que je titre "Les grands festivals sont-ils privilégiés ?" Non.
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