D’Anne Philipe à Pierrette Fleutiaux
Dans les jardins ensoleillés de sa résidence, Pierrette Fleutiaux nous a parlé avec une émotion vive de celle qui a "changé ma perception de la vie", l’éditrice et écrivain Anne Philipe.
Et puis : "Tu remettras ta tête sur ma poitrine quand je serai guéri ?" D’un signe, je faisais "oui". Mais plus jamais, mon amour, ou, quand tu seras mort", car ""Tu allais mourir, je mourrais un peu plus tard. Nous aurions été un chaînon".
Suivirent pour Anne Philipe l’écriture d’autres romans, toujours personnels, le texte poétique "Spirales", qui rencontrèrent un immense succès, car comme l’écrit Pierrette Fleutiaux : "elle travaille l’intime mais se tient éloignée du privé", et ce faisant, Anne Philipe touche à des thèmes universels : le bonheur et toujours la menace qui pèse sur lui, sa brusque brisure, le refus du désespoir, et la "mort qui n’empêche pas de croire en la beauté".
Pierrette Fleutiaux écrit un portrait tout en élégance d’Anne Philipe, la "chronique d’une amitié", enfin pas vraiment d’une amitié, nous confie-t-elle car elle se sentait trop impressionnée par cette femme si accomplie, mais peut-être la chronique d’une admiration et d’une reconnaissance intactes aujourd’hui encore.
Dans son livre, Pierrette Fleutiaux part aussi en quête de la jeune femme qu’elle était au moment de leur rencontre, d’une trentaine d’années, professeur d’anglais, débutant, grâce à l’enthousiasme d’Anne Philipe pour ses écrits, dans le monde littéraire aux éditions Julliard.
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