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Da Vinci com

La folie Da Vinci

Cela n’aura échappé à personne, le Da Vinci Code, après avoir trusté pendant un an les présentoirs des librairies, investit les salles de cinéma françaises ce mercredi. Un tournage ultra secret, une sortie en fanfare (au point d’avoir intégralement relooké la station Concorde du métro parisien, où se situe le début de l’histoire), avec en tête de gondole une projection en ouverture d’un Festival de Cannes de plus en plus pop corn, puisque la sélection officielle de "films d’auteurs" cette année sera diffusée entre le Da Vinci Code et X men 3.


On a tout écrit, réécrit, rééééécrit sur le Da Vinci Code. On a écrit sur l’histoire, sur l’auteur, sur les vérités dans les mensonges, les mensonges vrais, les audaces historiques, l’histoire des audaces mensongères de l’auteur... Ce qui est sûr, c’est que personne ne devrait être surpris par le film, ce qui rend d’autant plus amusante cette débauche de communication, puisque...

(1) Tout le monde - en tout cas les 40 millions de personnes qui ont acheté (et je ne dis pas lu...) le livre - connaît l’histoire de Sophie Neveu, enfant traumatisée par un grand-père conservateur du Louvre qui l’obligeait à se tartiner des codes de la Seconde Guerre mondiale à décrypter, à l’âge où tout enfant normalement constitué aspire à jouer aux légos ou aux barbies ; de Jésus qui se serait tapé Marie-Madeleine, avec qui il aurait eu une descendance jusqu’à nos jours ; du Saint Graal qui serait O+ ; des membres albinos de l’Opus Dei ; de Léonard de Vinci qui serait membre d’une pseudo-confrérie créée par un extrémiste de droite dans les années 1930 et qui n’aurait eu que ça à faire, laisser des tas d’indices dans ses tableaux...

(2) Le bouquin est déjà à la base écrit comme un script de cinéma (enchaînement de scènes rapide, chapitres de quatre pages, avec un pré-montage des plans (ex : [...] Sophie est bien embêtée, elle ne sait pas comment résoudre le mystère. Elle regarde La Joconde, et soudain elle comprend TOUT... /chapitre 4/ Lorsque Langdon quitte son hôtel, bla bla bla...).


Il n’y a donc sans doute pas de surprise à attendre de l’adaptation cinématographique du best-seller planétaire de Dan Brown. Sans doute pas, en outre, d’un réalisateur comme Richie Cunningham... euh, pardon, Ron Howard... qui s’est moins rendu célèbre pour son audace que pour son habileté à ficeler de bons films de commande.

Espérons surtout que pour les millions et les millions de fans du livre, le film ne fasse pas office de Deception Point.


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19 réactions à cet article    


  • Gregory (---.---.252.241) 18 mai 2006 11:01

    L’adaptation cinématographique d’un livre n’est généralement pas fait pour les fans du livre, mais pour ceux qui ne l’on pas lus. C’est comme les Harry Potter. Tous ceux qui ont lu les bouquins sont déçus par les films mais tous ceux qui ne les ont pas lus adorent les adaptations. Da Vinci Code n’échappera pas à la règle. Peu être, une exception, la trilogie du Seigneur des Anneaux, et encore, ça fait débat parmis les fans.

    Une petite remarque. Informé au début de votre article que vous donné des informations sur l’intrigue.

    Bonne continuation, vous avez un jolie coup de crayon.


    • Yaarg (---.---.66.177) 21 mai 2006 17:31

      Juste pour rire, je n’ai pas lu les livres des aventures d’Harry Potter mais j’ai quand même été déçu par le film (je n’en ai vu qu’un, ça m’a vacciné).

      En revanche j’ai lu le Da Vinci code, et ma femme aussi, et ma mère aussi, nous avons aimé. Quant au film... Hé bien je le regarderai quand il passera à la télé, dans deux ans. D’ici-là les passions se ront largement retombées.


    • Yaarg (---.---.68.41) 21 mai 2006 17:56

      Le succès est-il un gage d’intérêt réel ? Sûrement pas !

      Perlin nous dit plus haut « Mais bof, il y a belle lurette que la relation entre la qualité d’un film et son succès n’est plus bijective (l’a-t-elle jamais été d’ailleurs). »

      Nous sommes dans une société qui identifie trompeusement le succès et l’intérêt, parce que tout cela ne vise qu’un et un seul objectif : faire du fric.

      Alors que dire ? Tant mieux pour Dan Brown et tant pis pour les 40 millions de cotisants qui lui ont assuré une confortable rente.

      J’espère simplement que la société de demain, société ultra-technologique dans laquelle nous serons tous sous surveillance (car nous serons entourés de millions de capteurs, de puces) ne condamnera pas ceux qui auront le courage de refuser de participer à ces fanatismes collectifs futiles.

      Coups médiatiques, coups de pubs, le film a été super bien marquetté. Je ne sais pas si ce sera un succès, je m’en fiche, mais force est de constater que la « macdoïsation » de la société se porte très bien.

      Pour votre information, un professeur de théologie a cru bon de parcourir la France pour y donner une conférence dans laquelle il appelle les « chrétiens » au bon sens et en dénonçant les « erreurs historiques » contenue dans le roman de Dan Brown. On croit rêver : si même l’Eglise s’abaisse à polémiquer c’est qu’elle est méchamment tombée dans le piège : en critiquant le DVC, elle participe à la campagne publicitaire.

      Si un curé vous dit « n’allez pas voir ce film », quel meilleurs moyen que d’inciter les gens, dès la sortie de la messe à se précipiter au cinéma !!! En plus avec un léger sentiment de culpabilité, c’est encore meilleur pour jouir du spectacle...

      Et pour rigoler encore un coup, lu sur la toile, un évêque catholique a déclaré : « Je n’ai pas lu le Da Vinci Code car c’est un tissu d’imbécillité. Ce livre est bourré d’erreurs historiques et théologiques. »

      Authentique ! Vachement doué le mec pour savoir que c’est un « tissu d’imbécillités » alors qu’il ne l’a pas lu...


    • sigis (---.---.141.163) 18 mai 2006 14:36

      Je n’ai rien compris de ce que vous écrivez mais.... c’est parce que je ne suis pas post-moderne.


    • sigis (---.---.141.163) 18 mai 2006 14:41

      Et en plus Jésus c’est quelqu’un qui les chrétiens croivent qu’il a éxisté mais qu’ucun document de l’époque le prouve. Est-ce qu’on ne peux pas permettre aux gens de pacifiquement croire aux choses qu’ils veulent, sans les emmerder pour celà.


    • Frédéric Mahé Frédéric M. 18 mai 2006 12:07

      Joli papier, qui permet de mettre en valeur l’exception historique représentée par ce film : c’est la première fois dans l’histoire du cinéma qu’on fait la promo d’un film à énigme... en racontant la solution de l’enigme ! Je comprends la remarque de Gregory, mais il faut avouer que toutes les chaînes nous en ont déjà tartiné des tonnes sur Marie-Madeleine et Jésus, etc.

      Je pense avec mélancolie à la bande-annonce originale de Psychose, où Hitchcock lui-même intervenait en suppliant les spectateurs ayant vu le film de ne pas raconter la fin aux autres...

      Et pourquoi ce dévoilement industriel d’ailleurs ? Je crois que c’est parce que les agences en charge de la promo (et les producteurs) se disent qu’un bon scandale fera vendre le film, et pour qu’il y ait scandale, il faut qu’il y ait matière à scandale, et donc on dévoile en fanfare l’objet du scandale prévu (programmé ?).

      Logique marketing imparable, mais qui tue l’intérêt du spectateur potentiel, qui risque de ne pas aller voir le film, et qui va se retourner contre ses auteurs. Bien fait !

      Et en plus, aucun scandale n’éclate !


      • perlin (---.---.58.239) 18 mai 2006 22:28

        @ Frédéric M.

        Ne vous emballez-vous pas un peu trop ?

        Si, comme il le semble, 40 000 000 de livres ont été vendus, on peut imaginer que la mèche est un peu partie aussi non ?

        Le livre me faisait déjà figure de pétard mouillé (c’est pourquoi je ne l’ai pas lu), alors le film...

        Mais bof, il y a belle lurette que la relation entre la qualité d’un film et son succès n’est plus bijective (l’a-t-elle jamais été d’ailleurs).

        Il ne nous reste plus que des exceptions et c’est en aucun cas un « marketteur » qui va nous les indiquer. Faut pas rêver, c’est pas leur boulot.

        Tiens, c’est drôle je m’aperçois que mon style se rapproche de la salade roborative de « notre Demian West », que nous aimons tant, mais avec beaucoup moins de fautes. C’est sans doute parce que je suis un vrai-vieux... à moins que lui ne soit un faux-jeune. Va savoir...


      • pingouin perplexe (---.---.8.159) 18 mai 2006 13:17

        ... beaucoup de polémiques à mon avis inutiles autour d’un film qui me donnerait plutôt l’impression d’une niaiserie.


        • bernardo (---.---.33.228) 18 mai 2006 14:00

          Le livre en lui mêe est d’une niaiserie...abyssale...mais bon, tiut a été dit et redit sur cette somme de clichés marketés dans ce bouquin...Adapter un livre de plage incitant a ne surtout pas faire commuter ses neurones en un film qui en plus les empêchera de commuter...franchement...beurk... Pauvre Tom Hanks, il m’avait habitué a mieux...

          Je ne vais pas troller en versant ma bile sur la bouse littéraire du siècle, non, je vais tranquillement, me replonger dans le Pendule de Foucault...

          e viva Umberto eco !!!lol


          • La cochonne purc porc (---.---.141.33) 18 mai 2006 14:39

            Article vulgaire et niais.

            Sans intérêt.


            • Zam (---.---.52.196) 18 mai 2006 22:57

              Ce n’est qu’un best-seller maricain. Et je ne lis pas les best-sellers. Donc je ne suis pas au-courant de la polémique abyssale qui semble se dérouler autour de cette fiction.

              C’est interessant ?


              • Kasper (---.---.186.86) 19 mai 2006 00:25

                Le sujet est extrémement intéressant.

                Personnellement je n’ai pas encore lu le livre - je préfère voir le film avant - mais connaissant bien cette question, je pense qu’il doit être passionnant.


              • José W (---.---.25.142) 19 mai 2006 07:46

                A quoi bon faire un article de plus sur ce film aux tendances néo-révisionnistes ?


                • camille (---.---.69.234) 19 mai 2006 11:04

                  Mais ce n’est qu’un roman point barre. Vous n’avez jamais lu de livre ou l’intrigue etait à des années lumiere de la réalite ? Bref,j’ai lu le bouquin. Il est pas gégé c’est plutôt un roman de gare c’est sûr mais après je suis passee tout de suite à un autre livre. Il vaut mieux user notre salive pour de bons livres dignes de ce nom et ne pas polemiquer sur celui-ci qui n’en vaut certes pas la peine....


                  • (---.---.104.160) 20 mai 2006 15:37

                    Tout ceci n’est que foutaises...

                    Tout le monde le sait : Jésus était homosexuel et stérile !


                    • Torquemada (---.---.2.22) 20 mai 2006 16:01

                      J’en ai envoyé au bûcher pour moins que ça.


                    • Torquemada (---.---.2.22) 20 mai 2006 16:04

                      Le livre et le film méritaient mieux comme article.

                      Trop superficiel.


                      • pingouin perplexe (---.---.122.25) 21 mai 2006 11:04

                        Trop drôle ! Parmi les dessins du jour du journal le Monde, voir celui qui se rapporte au Da Vinci code.

                        voici le lien : http://www.lemonde.fr/web/portfolio/0,12-0@2-3208,31-774233,0.html

                        o))


                        • Paul Villach Paul Villach 21 mai 2006 12:34

                          Je partage ce que vous dites de « cet ennuyeux produit à pleurer ou à rire » que des « fans », soumis inconsciemment à la pression du groupe et inaccessibles au moindre argument rationnel, s’obstinent à présenter comme un livre au nom du plaisir qui leur a procuré. On a les plaisirs qu’on peut. « Dis-moi ce que tu lis, et je te dirai qui tu es... » Ici même, sur Agoravox, j’ai présenté ce produit comme un exemple de la « culture de prolétariat culturel » que « le marché libéraliste » développe : le livre est atteint comme l’est la télévision et le cinéma qui deviennent insipides et indigestes comme la « malbouffe ». Cela survient en plus, et c’est le paradoxe, à une époque où les moyens de diffusion sont extraordinaires. Voyez ce que ce marché libéraliste offre à diffuser pour répondre aux plaisirs du grand nombre ! Comme disent certains, on a des « tuyaux » fantastiques, mais on n’a pas grand chose à mettre dedans ! Promenez-vous entre « les gondoles » non de Venise, mais des supermarchés : combien de films proposés ? Combien de films a-t-on envie d’acheter ? « Le prolétariat culturel » est désormais au pouvoir pour longtemps puisque l’audience, génératrice de profits, est le seul critère qui compte et qu’on attend toujours que l’École produise les intelligences critiques qui pourraient changer les choses.Paul Villach.

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