Animateur télé, comédien, scénariste, réalisateur, producteur et maintenant dessinateur, Davy Mourier est l’homme orchestre du 21e siècle. Cette semaine, il sort, aux éditions Adalie, sa première BD sous la forme d’un album double. Sur une face : « Il était une fois une fille que j’ai rencontrée deux fois », sur l’autre : « Papa, maman, une maladie et moi ».
On lui doit NerdZ, une série délirante et débile sur un groupe de Geeks complètement déjantés qui passent leur temps à le perdre devant un écran de télé. L’humour est tantôt virulent et incisif, tantôt absurde et complètement con. Mais Davy Mourier n’en est plus à son premier « coup ». On peut même dire qu’il les multiplie. Présent dans tous les lieux de la culture Geek, du Manga et de l’univers parallèle de la jeunesse, Davy Mourier filme, écrit, gueule, raille et caricature le monde des gens sérieux aussi bien que celui de ses congénères. No Life, la petite chaîne du câble et du web qui monte ne s’y est pas trompée en lui offrant une place au chaud pour lui permettre d’exercer son talent aux facettes multiples.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Davy Mourier a la tête dure et quand il a une idée, il ne cède pas. Depuis ses débuts en Ardèche, il veut écrire et dessiner pour la BD. Manque de chance, le marché est saturé. L’époque est aux produits marketing du genre Soleil Prod et aux Mangas venus d’outre-espace. Alors pour un auteur qui affirme sa différence et n’adhère à aucune convention, le parcours est rude. D’abord ignoré, puis moqué, il abandonne l’idée pendant un temps pour se consacrer à la télé et aux séries courtes, percutantes et originales.
Mais voilà, l’idée fait son chemin et à la faveur des événements et des rencontres, la BD revient comme une grippe mal soignée. Cette fois le virus est incurable. Davy Mourier accouche de deux titres que les Editions Adalie vont éditer et sortent ce mois-ci. Le trait est original, le ton résolument moderne, les histoires ancrées dans ce monde parallèle dans lequel les gens n’osent pas pénétrer et qui leur fait peur, le monde des Geeks.
Mais que se passe-t-il dans la tête d’un Geek ? Des tas de choses et beaucoup plus que ne le laissent imaginer les portraits imaginés et imaginaires des journalistes et des observateurs du monde. L’univers intérieur de Mourier n’est pas vide. Il est riche, varié, acide, cohérent et parfaitement sensible. On y découvre tous les sujets que la BD tourne en divertissement pour ne pas y penser. L’amour, l’amitié, la souffrance, la joie, l’impossible relation aux autres et à soi-même.
Mais la véritable valeur des récits de Mourier réside dans l’actualité. Il nous parle de maintenant, des jeunes qui existent dans la vie, la vraie, et non dans des séries télé américaines ou pire, françaises, ou encore dans les nouvelles consternantes du JT. « Il était une fois une fille que j’ai rencontré deux fois » et « Papa, Maman, une maladie et moi » sont certainement des BD d’aujourd’hui. Elles frappent au bon endroit, disent la force et la détresse d’une génération et raconte la vie de ceux et de celles qui vivent de le monde parallèle, celui où le fric, la crise, les peoples, la politique et le réchauffement climatique ne sont que des épisodes d’un mauvais scénario de série télé.
Si vous voulez savoir ce qu’il se passe dans la tête de la nouvelle génération, allez lire le double album de Davy Mourier, aux éditions Adalie.
article sans interet, la moderation est en vacance.
Je preferai Damien West, un bon petit bourgeois de la mode defendant a corps perdu la loi anti piratage, au moin il etait drole, mais la c’est pathetique.
Damien West revient parmis nous s’il te plait !!!!!!!!!