Esclavage, son histoire IV/1- la traite atlantique, son début
La traite atlantique se place depuis le XVe jusqu'au milieu du XIXe.
Jusqu'en 1795 un Occidental ne pouvait pas pénétrer à l'intérieur du continent noir, à part exception du côté du fleuve Sénégal. Les Européens furent donc bien fournis par les Africains eux-mêmes.
Du XIIIe au XVe, l'empire du Mali qui fournit les 2/3 de l'or mondial, soumet les peuples alentours et englobe (en prenant les noms des états actuels) Sénégal, Gambie, Nord-Guinée, Sud-Mauritanie, Mali, Ouest-Niger. Puis les Songhaïs reprennent place et construisent l'empire Songhaï - XVe-XVIe -, qui part de l'atlantique et s'étend jusqu'au Tchad actuel, sa capitale administrative Gao (Est du Mali actuel) et Tombouctou sa capitale marchande, religieuse et intellectuelle. Ces deux Empires ont eu un rayonnement intellectuel dans toute l'Afrique de l'Ouest et du Nord, le commerce transsaharien est florissant et sûr.Fin du XVIIe cet empire va être ébranlé par l'arrivée des Peuls (Mopti), Bambaras (royaume guérrier de Ségou), La conquête française se fera à partir de 1854, le gouvernement général (AOF) sera créé par decret sous la 3ème République en 1895.
On peut déduire de ces faits historiques que la capture puis la livraison à la demande - qui ira en s'accentuant - des Européens, sont le fait de ces Africains qui dominent toute cette partie de l'Afrique de l'Ouest.
Les premiers qui accèdent à la côte sont les Portugais vers Nouakchott et Dakar ; leur fierté est de pouvoir exiber des Maures à Lisbonne à leur retour à partir de 1440. le premier échange marchandise contre Noirs se fait en 1445 : 9 Noirs et de la poudre d'or. 51 navires portugais vont introduire un millier d'Africains en Europe. Puis le commerce s'amplifie pour les épices, et abattre le monopole des Méditerranéens en Europe.La colonisation des îles cap Vert, Sao-Tomé, Açores se fait dans le but d'y implanter la canne à sucre. il faut de la main d'oeuvre, elle vient du Benin, du Gabon, du Congo. Demande de métal des Portugais, qui incitent les Africains à chercher plus de main d'oeuvre pour accroitre le rendement des mines. La traite se fait d'Afrique en Afrique, d'un millier d'individus au XVe.
Evénement mondial : découverte du Nouveau Monde en 1492, le partage du monde se fait entre Portugais et Espagnols.
On met en culture ces terres fertiles avec de nouveaux produits : tabac, cacao, café, indigo, sucre, maïs. Puis on passe à l'exploitation des mines. Il faut de la main d'oeuvre, la locale est indocile, on les massacre, leur rendement est de 1 Africain pour 4 autochtones. Pour l'aval par le Pape on baptise à tour de bras sur les côtes africaines avant de les embarquer, c'est pour leur bien.
Les chiffres de la déportation des Africains entre 1450 et 1650
- Espagne 1222 navires entre 1551 et 1640, déportant 170 000 personnes pour certains historiens, 645 000 individus de 1451 et 1650, pour d'autres, moins de 400 000 pour d'autres encore. Entre 1600 et 1650 pour certains, 600 000 à 680 000. Pas loin donc du million en 2 siècles.
Le monopole qu'avait mis le Pape sur ce commerce se voit déborder par les pays du Nord de l'Europe qui, avec François 1er, l'Angleterre, la Hollande entendent avoir leur part du gâteau. Peu de données de ces pays. L'Angleterre - Elisabeth 1ère - finance, aborde le Benin en 1557. On dénombrerait 12 navires havrais entre 1539 et 1564, 228 navires normands entre 1571 et 1610 touchent les Côtes de Guinée.Les géographes sont au travail pour tracer, difficilement, des cartes.Les bateaux s'aventurent, qui ont du mal à acceder à la côte en toute sécurité du fait de la barre, dans le golfe de Guinée. Les villes qui se succèdent, sérrées, sur cette côte sont : St Louis, Gorée, Bissagos (Bissau), Cap de Palmas, Gd Bassam, Accra, Lagos, Bonny, puis plus distantes : St Paul de Loanda (Luanda), St Philippe de Benguela (Benguela).
à suivre…
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