François Bayrou, sa marionnette et Yann Barthès
Le MODEM Colombes se plaint sur son blog que Yann Barthès égratigne continuellement le Mouvement Démocrate à travers son Monde parallèle. Il se fait ainsi l’écho de son Chef qui dénonçait les attaques du journaliste-humoriste sur Europe 1, la semaine dernière.

A tous les Modemistes qui me lisent, ça vous donne un petit goût de ce que supporte le gouvernement et Nicolas Sarkozy depuis 2 ans.
Pour celles et ceux qui douteraient que nous sommes encore dans une démocratie, je ne me souviens pas, pour ma part, qu’un précédent gouvernement ait été l’objet d’attaques aussi violentes par le passé.
Cela fait 25 ans que j’observe la vie politique de ce pays et je n’ai jamais observé pareils dézingages.
Le Chef de l’État aura beau choisir le Président de France Télévision, avoir pour ami Lagardère, mettre les pressions psychologiques nécessaires sur quelques directeurs zélés qui se sentiront obliger de virer sur le champ tout humoriste pratiquant son métier d’humoriste, rien n’y fera. Le pouvoir est fragilisé. Le pouvoir est aux aboies.
Les médias se sont multipliés à l’infini et le pouvoir politique n’est plus en mesure de maitriser tout ce qui se lit, s’enregistre et s’écrit. De plus, les politiques ne comprennent rien à la Toile.
Rachida Dati, doit être, derrière le Chef de l’État, celle qui arrive au deuxième rang des plus emmerdées. Elle l’a peut-être cherché aussi.
J’observe en second lieu que les hommes politiques les plus attaqués sont ceux qui s’exposent le plus sur des plateaux, dans des magazines people, ou ceux qui se singularisent le plus. François Bayrou ferait partie de cette dernière espèce.
En fait, tout fonctionne comme si le 5ème pouvoir faisait payer aux politiques une mise en scène de leur personnage et un goût immodéré pour les paillettes ou pour une certain besoin d’être victimisé.
Comment se fait-il que Martin Hirsch n’intéresse pas les humoristes et ne soit moqué par personne ?
Bayrou est égratigné deux fois sur Canal : aux Guignols de l’Info où sa marionnette renvoie à un personnage demeuré, infantile et crédule, et chez Yann Barthès où le MODEM est montrée comme une secte "ratée" qui évoluerait dans "un monde parallèle" où il pourrait en toute quiétude prendre ses désirs pour des réalités.
Je pense que la personnalité médiatique de François Bayrou est la seule responsable de cet état de fait.
Il aura beau vous expliquer sur Europe 1 qu’il y a derrière tout cela (au moins, le concernant) des forces obscures qui n’acceptent pas la troisième voie politique qu’il incarnerait, parce que celle-ci dénonce les puissants,.. les militants MODEM pourront toujours se faire écho de la bonne parole prêchée (les militants sont fait pour cela) et dénoncer le manichéisme de certain format d’émission Gand Publique, cela ne convaincra pas grand monde.
Le message politique de François Bayrou n’est pas compris de 90% des Français et il n’y pas de raison pour que cela change.
En répondant ainsi à la question du journaliste d’Europe 1, François Bayrou montre par l’exemple, qu’il se positionne définitivement dans une phraséologie de troisième type, celle d’un monde parallèle à la politique, dans une rhétorique de défense (et non pas d’attaque) ; où il serait la principale victime de poursuivants imaginaires, entre paranoïa et théorie du complot.
Hors en politique, lorsqu’on prétend vouloir incarner la France, le pouvoir exécutif, lorsqu’on souhaite devenir Chef de l’État, c’est un mode combattif assez curieux !
Surtout quand on affirme dans une interview sans sourciller, que Borloo Premier Ministre ? " Il n’est pas assez solide pour la fonction", on s’étonne. Certains même en rient.
Il est urgent que François Bayrou comprenne lui-même et qu’il n’apparaît pas non plus aux yeux des observateurs et des français comme un homme politique solide.
Canal+ caricature un défaut, appuie là où ça fait mal. Lorsque c’est gros "comme le nez au milieu du visage".
En substance la chaîne raconte que Bayrou a peur des médias, a peur de ses adversaires ; que François Bayrou est un peureux sociologique compulsif.
Dans la réalité qu’en est-il ?
Bayrou est un tribun hors pair lorsqu’il s’adresse aux siens, à une foule conquise d’avance
Bayrou n’est pas mauvais en plateau lorsqu’il répond à un seul journaliste.
Bayrou s’efface lorsque plusieurs invités prennent la parole avec un temps de réponse limité.
Bayrou est pitoyable chez Arlette Chabot dès lors qu’il doit donner réplique à ses pairs.
A l’instar du Mitterand des années 60, il réécrit "le coup d’Etat permanent", pensant que la seule écriture de ce livre, sera suffisante pour exorciser ses démons. Mais ce n’est plus suffisant.
Son attitude défensive, perçue par les observateurs comme paranoïaque, est unique dans la classe politique.
Je ne vois personne d’autre, même le Chef de parti le plus groupusculaire qui soit, avancer les arguments du Président du MODEM pour se défendre de la position marginale qui lui serait laissée.
Cela lui vaut donc, en boomerang, l’image d’un petit personnage peureux, naïf, le "ravi de la crèche" qui serait le souffre douleur de sa "classe".
Quant à sa famille, véritable maison de Oui-Oui, elle serait reléguée à une famille un peu curieuse, un peu farfelue, qui vivrait à l’écart des autres, en autarcie dans son monde.
Mais l’évoquer reste tabou et va à l’encontre de toutes celles et ceux qui pensent que seul François Bayrou peut incarner le Centre et revêtir seul, un habit de présidentiable en 2012.
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