Freedom Writers : Écrire pour exister

C’est avant tout la vraie l’histoire d’une professeure d’anglais, Erin Gruwell (Hillary Shawk). Elle a changé la vie de jeunes adolescents voués au mieux à la prison, à la mort et au pire à la rue et aux gangs. Et c’est exactement ce que c’est que les USA : les pires injustices, les pires situations sauf qu’un jour, on risque de croiser quelqu’un, lui faire confiance et, alors, l’ascenseur social se mettra en marche. Certains appellent ça le rêve américain.

Dans une riche ville américaine, une nouvelle enseignante plutôt aisée et pleine d’espoir se retrouve dans une ancienne école de riches mais aujourd’hui devenue véritable foyer de non-intégration pour tous les défavorisés du coin. Qu’ils soient noirs, asiatiques, latinos ou même parfois blancs, ils se retrouvent tous ensemble mais plus que jamais cloisonnés. C’est l’intégration communautaire à forte capacité d’implosion. Heureusement Miss G. cette prof, n’a pas perdu l’espoir et le rêve qu’avaient bien longtemps avant elle, les héros de ce pays, de Washington à Luther King : «  C’est un rêve profondément enracinée dans le rêve américain  » (King).

Comme le dit le dicton, « si ça existait on l’aurait ». Sauf que cette fois ça existe pour de vrai. Et c’est essentiellement ce qui caractérise et rend unique ce film. Il ne s’agit plus de l’imagination d’un écrivain ou d’un cinéaste. Erin comme tous ses gamins existe vraiment. Elle est incarnée par une Hilary Shawk oscarisée et surtout très à l’aise dans ce registre. Difficile d’ailleurs de savoir à quel point le réalisateur Richard LaGravenese s’est permis quelque écart tellement elle semble vraie dans ce rôle.

Dommage qu’il y ait déjà eu tant de film dans cette lignée. Écrire pour exister aurait mérité d’être largement vu pour être su. N’empêche, il faut faire un tour sur le site de l’association Freedom Writers et peut-être même contribuer : www.freedomwritersfoundation.org