Gallagher Story : Liam vs Noel

V’là deux ans que les frère sGallagher ont splitté. Tous deux ont sorti cette année un album, chacun de leur côté. Liam a dégainé le premier avec Beady Eye, son nouveau groupe formé, entre autres, avec deux rescapés d’Oasis dont tout le monde se fout puisqu’ils ne s’appellent pas Gallagher : Gem Archer et Andy Bell. L’album s’intitule Different Gear, Still Speeding et coûte 13 euros. L’album de Noël s’appelle Noel Gallagher's High Flying Birds. Son prix :13,99 euros, en prix vert à la Fnac. Lequel des deux choisir en guise de cadeau de Noël ?

Difficile de se prononcer. Surtout quand on n’a pas écouté les deux œuvres, ce qui est mon cas. Et qu’on a fait l’impasse sur le dernier opus de la formation mancunienne, Dig out your soul. M’en fous ! Le scritiques avaient bien aimé Don’t believe the truth, l’album précédent sorti en 2005. Celui de la renaissance, avaient dit les journaleux. Ca tombe bien ! Concernant Oasis, je me suis arrêté àcette époque. Je considère donc que je n’ai pas loupé grand-chose. Ayant en plus admiré de près le plus grand groupe britannique des années 1990, je me sens capable de donner mon avis. Let’s go.

Niveau coupe de cheveux, c'est match nul.

Pour le quidam n’ayant pas poussé plus loin que Wonderwall ou Don’t look back in anger, le choix de ce Noël 2011 devrait s’arrêter sans nul doute sur l’album de …Noel. C’est simple, le guitariste attitré d’Oasis estun vrai songwritter. Ce que n’est pas Liam. Les tubes du biggest rock band des cinq dernières années du XXème siècle portent la signature de l’ainé des frangins. Guitare et voix. Le père Noel a d’ailleurs écrit toutes les compositions du groupe, de Definetely maybe en 1994 à la parution, en 1998, des faces B sur Masterplan. Le peu de chansons signées Liam, dont certaines font mieux que tenir la route, n’apparaissent que sur le quatrième album, Standing on the shoulder of giants. Un chef-d’œuvre sorti en 2000, que le groupe pondra tout de même dans une période de creux, bien après que le raz-de-marée Morning Glory se fut abattu sur la planète rock. Donc pour faire simple, ma première analyse est la suivante : mettez les deux frères Gallagher seuls, chacun dans une pièce différente. Donnez-leur une guitare. Et normalement, en guise de résultat, ce que vous chantera Noel devrait vous faire plus de bien aux oreilles que les compos du petit frère.

A cela s’ajoute la question de la voix. Là encore, les Gallagher ne jouent pas sur un pied d’égalité. Petit exemple historique. Les fans sérieux des Beatles le savent : Mccartney disposait d’aptitudes vocales supérieures à celle de Lennon. Paulo s’occupant de tous les couplets comportant des notes aiguës que John ne pouvait atteindre (cf. le titre Hard day’s night ou,pour les puristes, le bijou If I fell). Et beh, même combat pour les frère Gallagher qui, au passage, se réjouiront de la comparaison. C’est un fait : techniquement, Noel chante mieux que Liam. Des titres comme Part of the queue et The importance of being idle sur l’album DBTT, ou tout simplement Don’t look back in anger, n’auraient jamais pu, selon moi, être interprétés par Liam.

Alors voilà, verdict : pour Noël, offrez-vous Noel.