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Gaspard Ulliel (1984-2022), une gueule d’ange s’en est allée

Retour sur la disparition tragique de l’acteur français Gaspard Ulliel, qui a rejoint à jamais le paradis blanc, le 19 janvier dernier, lui qui était blanc comme neige (Saint Gaspard, pourrait-on dire, en se référant à l’un des films majeurs de sa trop courte carrière, le biopic sur Yves Saint Laurent), à La Rosière (station de ski en Savoie), à l’âge prématuré de 37 ans, des suites d’un traumatisme crânien causé par un accident de ski (il ne portait, hélas, pas de casque) : collision, à 15h58 exactement, sur le haut de la piste bleue Tetras, du comédien, qui y était en vacances en famille, ayant soudain bifurqué vers la gauche, avec un autre skieur, ce dernier en étant sorti, lui, indemne. Immobile et inconscient dans la neige, Gaspard Ulliel a été transporté par hélicoptère, après des premiers soins prodigués sur place, au CHU de Grenoble, grièvement blessé - hôpital où avait été soigné, soit dit en passant, le pilote allemand de Formule 1 Michael Schumacher en décembre 2013. Gaspard y est mort mercredi, dans l’après-midi.

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Gaspard Ulliel, en Duc de Guise, dans « La Princesse de Montpensier » (2010, Tavernier).

« C’est invraisemblable, insensé, et tellement douloureux de même penser écrire ces mots, a écrit Xavier Dolan, le réalisateur de Juste la fin du monde, en publiant un hommage émouvant sur Instagram, lorsqu’il a appris la mort du jeune premier devenu acteur confirmé. Ton rire discret, ton œil attentif. Ta cicatrice. Ton talent. Ton écoute. Tes murmures, ta gentillesse. Tous les traits de ta personne étaient en fait issus d’une douceur étincelante. C’est tout ton être qui a transformé ma vie, un être que j’aimais profondément, et que j’aimerai toujours. Je ne peux rien dire d’autre, je suis vidé, sonné par ton départ. »

À coup sûr, on se souviendra de lui comme d’un bon acteur, déjà deux César au compteur (Meilleur espoir masculin, Meilleur acteur), riche de mille promesses. On l’a connu, tout jeune, avec sa fougue juvénile chez Techiné (Les Égarés, 2003), Jeunet (Un long dimanche de fiançailles, 2004) ou encore Boutonnat (Jacquou le Croquant, 2007). Puis, avec le temps, cette égérie bleu nuit pour Chanel, tournant un spot publicitaire international en 2010 archi-diffusé à la télé, pour le parfum bleu de cette marque de luxe, sous la direction notoire de Martin Scorsese à New York, aura confirmé son talent avec des films forts : le pénétrant La Princesse de Montpensier (2010, signé Tavernier, il y jouait avec panache Henri de Lorraine, duc de Guise - j’adore ce film !), le puissant Saint Laurent en 2014 (avec Bonello à la réalisation, bien mieux que l’autre, sorti au même moment, sur le grand couturier tourmenté) puis en 2016 le solide Juste la fin du monde (réalisé par Xavier Dolan), où il campait un malade du sida avec beaucoup de retenue, de mystère et de sensibilité, via une escapade aux Etats-Unis : rôle-titre de Hannibal Lecter. Les Origines du mal, 2007 ; l’acteur étant bilingue, avec une maîtrise parfaite de la langue de Shakespeare, atout non négligeable comme on le sait pour percer outre-Atlantique, avait pu décrocher ce rôle face à des concurrents américains, pourtant, de taille.

Pour ma part, et si vous le voulez bien, dans sa filmographie riche malgré son jeune âge, je retiens trois films d’envergure : La Princesse de Montpensier, Saint Laurent et Juste la fin du monde. À mon avis, et je pense que l’acteur, que l’on savait grand cinéphile, le savait, le rôle de sa vie, c’est son interprétation impressionnante, et émouvante, du couturier homosexuel, et créateur de génie dans l’univers de la mode, Yves Saint Laurent dans Saint Laurent du très talentueux Bertrand Bonello, à mes yeux l’un des plus grands films de ces quinze dernières années. On s’en souvient, au même moment, à savoir la même année (2014), sortaient en France deux longs métrages de fiction sur le personnage éminemment romanesque qu’était YSL, oscillant entre grandeur et décadence, ses failles et fragilités étant bien connues : être à la fois génial et jouisseur, pervers et dépressif. L'un est un honnête téléfilm, sans plus, disons le film de TF1 en prime time calibré pour le dimanche soir pépère, c’est celui avec Pierre Niney, au demeurant un bon comédien (Yves Saint Laurent, par Jalil Lespert), l'autre, signé Bonello, donc, est bien un film de cinéma, follement ambitieux. Proustien et viscontien, ce qui revient un peu au même, me direz-vous. Chef-d'œuvre, qui restera, car il capte au plus près, au sein d’une ambiance spectrale, électrique et mélancolique, les aspirations du célèbre couturier, dépeint sous toutes les coutures et comme écartelé entre sa quête infinie de beauté, d’absoluité et ses démons l’orientant, sans qu’il arrive vraiment à en prendre le dessus (le souhaitait-il ?), vers les dérives masochistes et les bas-fonds de l’âme humaine.

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Affiche promotionnelle pour « Saint Laurent » (2014, Bonello), film dans lequel Ulliel interprète YSL.

Gaspar Ulliel, dans Saint Laurent, avec sa diction particulière très travaillée, assez lente, traînante, à l’instar de celle du dandy YSL, est formidable, et vraiment troublant, car il n’est jamais dans le décalque, la doublure, l'illusration : le jeune acteur n’imite pas, mais, aux côtés de Jérémie Rénier en Pierre Bergé et de Louis Garrel en Jacques de Bascher (dandy seventies), l’autre amant, à l’âme damnée, et de l’ombre, du célèbre créateur, il EST tout bonnement Yves Saint Laurent, sans se risquer à la pâle copie. Ainsi, Gaspard Ulliel, très impliqué (il perdra 12 kilos pour le rôle), avait complètement épousé, façon osmose totale, le projet du cinéaste (la preuve en est que celui-ci, dans son biopic décalé, se plongeant dans une décennie libre (1967-1976), montre à un moment donné les fameux portraits pop du couturier star par le plasticien Andy Warhol, en reprenant les images d’origine telles quelles, sans chercher aucunement à dévoiler des portraits à la manière de, qui auraient platement repris le visage d’Ulliel en version pop art), ce qui est une très bonne chose, et le comédien, à la sortie du film, qui fut encensé à raison par la critique, avait précisé, en poursuivant sur cette lancée (incarner sans imiter) : « En travaillant, ce n’est pas la copie que je recherchais, qui aurait été aussi fausse qu’un déguisement criard. Je n’ai même pas cherché à approcher les intimes. Je voulais à la fois que mon travail lui soit fidèle, en faire un personnage de fiction et, à travers lui, explorer quelque chose de moi. Dans un biopic, on prend la tête et le corps de l’autre, et il faut se retrouver dans une enveloppe corporelle qui n’est pas la sienne.  » 

Autre film plébiscité par la critique, c’est La Princesse de Montpensier (2010). Une épopée romanesque formidable, pleine de passion et de gourmandise, signée du regretté Bertrand Tavernier, captant au plus près, et avec maestria, les tourments de la jeunesse, accompagnés par la superbe bande originale de Philippe Sarde, au temps de la Renaissance. C’est un grand film, et il faut bien avouer que le fougueux Gaspard Ulliel, avec sa cicatrice et ses fameuses fossettes, y a bien le look de l’emploi - sa gueule de cinéma, à la fois belle et abîmée, collant parfaitement avec l’époque (les guerres de religion en France, vers 1562) et l’ambiance film en costume mâtiné de cape et d’épée. En duc de Guise, il suscite l’intérêt de Marie de Mézières (Mélanie Thierry, César du Meilleur espoir féminin en 2010), jeune héritière, qui doit, cependant, épouser le Prince de Montpensier. Chaperonnée par un précepteur (Lambert Wilson y est impérial) chargé de parfaire son éducation, pour paraître à la cour comme il se doit, la voilà bientôt tiraillée entre devoir et passion, frivolité et sagesse, tout en étant l’objet de violentes rivalités amoureuses. En signant cette adaptation moderne de la nouvelle de Madame de Lafayette, le vieux lion de Tavernier, qui en avait encore gardé sous la pédale !, réalisait selon moi son meilleur film, au souffle épique épatant, qui lui permit d’ailleurs de dialoguer avec une nouvelle génération d’acteurs (Mélanie Thierry et Gaspard Ulliel, mais également Grégoire Leprince-Ringuet et Raphaël Personnaz).

Autre film d’acteurs, et d’actrices, impressionnant, où Gaspar Ulliel tient le rôle-titre, c’est Juste la fin du monde (2016) de Xavier Dolan, réalisateur et acteur canadien, le « jeune prodige du cinéma québécois », d’après la pièce de Jean-Luc Lagarce, film primé à Cannes et qui lui a permis de décrocher en 2017 le César du Meilleur acteur. Entouré de Marion Cotillard, de Vincent Cassel, de Léa Seydoux ainsi que de Nathalie Baye (on aura connu pire casting !), Gaspard Ulliel est Louis, l’alter ego de Lagarce, à savoir un écrivain malade, qui revient dans sa famille et dans son village natal, après une longue absence, pour annoncer sa mort prochaine. Telle la chronique d’une mort annoncée (d’ailleurs, chose troublante, l’acteur jouait déjà un mort qu’on n’attendait plus, un certain Manech, dans Un long dimanche de fiançailles, « mort, dit-on, au champ d’honneur », mais sa fiancée Mathilde (Audrey Tautou), voulant défier la fatalité, croit dur comme fer qu’il est encore vivant, partant à sa recherche), ce film terriblement émouvant qu’est Juste la fin du monde, réalisé avec grâce et élégance par Dolan, s’avère désormais, suite à la disparition soudaine de son acteur vedette, évanescent et comme absent à lui-même là-dedans, comme prémonitoire ; ce flottement existentiel qui transparaît à l’image, entre présence et absence, ayant été très bien perçu par le réalisateur Rodolphe Marconi, qui a fait tourner Gaspard Ulliel en 2004 dans Le Dernier jour, aux côtés de Nicole Garcia, le décrivant dans Libération, et ces mots, étranges et pénétrants, font d’autant plus écho au jour d’aujourd’hui, comme « un ciel bleu traversé de nuages qui n’éclatent jamais. Un garçon étrange, difficile à percer. Il a sûrement une fêlure, le jour où ça va s’ouvrir, ça va faire mal… » 

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Nathalie Baye et Gaspard Ulliel dans le poignant « Juste la fin du monde » (2016, Dolan).

Alors, nul doute possible que ce jeune acteur qui certes, ces derniers temps, tournait moins (crise sanitaire oblige), avait un bel avenir devant lui ; c’est Michel Blanc qui lui avait vraiment donné sa chance en 2002 en lui offrant un rôle conséquent – Loïc, un adolescent en vacances - dans sa comédie de mœurs chorale Embrassez qui vous voudrez. Né le 25 novembre 1984 à Boulogne-Billancourt (92) , ce fils de la styliste Christine Ulliel et du designer Serge Ulliel, qui se déclarait autodidacte (même s’il avait étudié brièvement le cinéma à la fac de Sant-Denis et avait étoffé son jeu au cours Florent), et que l’on savait, indépendamment de sa passion pour le septième art chevillée au corps, épris de jazz, venait de tourner dans la série Marvel Moon Knight, avec Oscar Isaac et Ethan Hawk, puis il était en plein tournage d’une autre, chapeautée par Xavier Giannoli, autour de la fraude à la taxe carbone, avant de faire son grand retour au cinéma en retrouvant, dès le 19 avril prochain, le cinéaste Bertrand Bonello et l’actrice Léa Seydoux avec ce qui est annoncé, par l’auteur lui-même, via une interview dans Libé, comme « une espèce de grand mélodrame un peu fantastique sur trois époques.  »

Le monde du cinéma français, stupéfait par la mort subite de Gaspard Ulliel, pleure aujourd’hui son… James Dean hexagonal, belle gueule d’ange, à la petite cicatrice bien identifiée sur la joue gauche (causée par un doberman à l’âge de six ans), aux allures de balafre aventureuse, croisant Tony Montana et le Joker ; son grand sourire pouvant se faire maléfique ; pour ma part, je l’aurais encore bien vu, avec son ambiguïté (masculin et féminin, beau et inquiétant, présent et ailleurs, solaire et crépusculaire à la fois, ainsi que très secret), dans moult films d’horreur, tournés en Amérique ou chez nous.

C’est juste la fin, non pas du monde, mais d’un acteur de talent, à l’avenir ô combien prometteur, qui nous quitte donc, et ce beaucoup trop tôt. C’est peu, me direz-vous, à l’heure des morts en série avec le persistant et plombant Covid-19, mais c’est déjà beaucoup. Car, comme le disait Malraux, « Une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie  ». Bien sûr, pour finir, une pensée émue pour sa compagne mannequin Gaëlle Pietri et leur petit garçon Orso, âgé de six ans, désormais sans papa. Et le mot de la fin à Nathalie Baye, qui partagea avec lui l’affiche de ce film formidablement poétique qu’est Juste la fin du monde : « Il était beau, il était doué, il était tendre, élégant, bienveillant, il était père... Gaspard va nous manquer cruellement… »


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53 réactions à cet article    


  • Albert123 21 janvier 2022 12:08

    j’en aie tellement rien à foutre, vous imaginez même pas, 

    tout autant que de tous les collabos sur les pistes de ski interdites aux parias.


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 21 janvier 2022 12:42

      @Albert123
       
       ’’tout autant que de tous les collabos sur les pistes de ski interdites aux parias.’’
       
      Et heureusement, comme ça on pourra pas dire que c’est la faute aux non-vaxx.


    • Yann Esteveny 21 janvier 2022 14:07

      Message à Albert123,

      L’inconvénient d’être interdit de pistes de ski est de nous empêcher de secourir les personnes victimes d’arrêt cardiaque.

      Respectueusement


    • Alain Dussort Alain Dussort 22 janvier 2022 06:57

      @Yann Esteveny
      Tout à fait, surtout quand ils sont vaxxinés .....


    • Albert123 22 janvier 2022 09:59

      @Yann Esteveny

      « on pourra pas dire que c’est la faute aux non-vaxx. »

      bah si, les non vaxx sont responsables de tout depuis toujours vous aviez pas remarqué ?


    • wagos wagos 21 janvier 2022 12:12

      Un saltimbanque s’est vautré au ski , et alors ? ah oui c’est la faute à l’autre qu’aurait pas du être sur la piste !!! 

      Ah oui, le petit parallèle avec le Covid -19 .....du vrai Gala ou Voici.....

      On va le mettre au Panthéon ? ...des fois que ...


      • Rinbeau Rinbeau 21 janvier 2022 12:19

        Encore un fils de… qui vient se fracasser dans la vrai vie !

        Il aurait mieux fait de rester sur son nuage de BOBO mannequin acteur.

        Et franchement, même dans un long dimanche de fiançailles, qui reste le film de référence pour le Français moyen avec lui comme acteur, il est à mon avis bien loin d’être le meilleur !

        Je trouve sa filmographie très modeste pour de tes hommages !


        • Rinbeau Rinbeau 21 janvier 2022 12:20

          @Rinbeau

          tels hommages pardon !


        • Yann Esteveny 21 janvier 2022 13:48

          Message à Louis,

          Monsieur Sylvain Rakotoarison nécrologue des personnalités du Régime sur Agoravox n’a pas écrit une ligne sur le décès de Stéphane Blet. C’est l’hommage du vice à la vertu.

          Respectueusement


        • Joséphine Joséphine 21 janvier 2022 14:28

          @Louis

          Stéphane Blet, un grand artiste et un grand combattant politique ! Que son âme repose en paix, nous ne saurons jamais ce qu’il s’est passé. 


        • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 21 janvier 2022 14:36

          @Joséphine
          Je ne connaissais pas et suis allé sur Wikipédia. Bon ses idées politiques rien à carrer , voir qu’il pouvait se les tailler en pointe et se les mettre où je pense ; mais point de vue musical très intéressant et serait curieux de lire ce qu’il disait de Satie.


        • Rinbeau Rinbeau 21 janvier 2022 14:36

          nous ne saurons jamais ce qu’il s’est passé. 

          Ben, j’ai quand même bien ma petite idée ! beaucoup de gens passent par les fenêtres ces derniers temps ! surtout les traders et directeurs de grandes banques en Italie et en Allemagne !


        • armand 21 janvier 2022 15:03

          @Rinbeau
          Oui et des médecins.....


        • Joséphine Joséphine 21 janvier 2022 16:41

          @Aita Pea Pea

          Je ne sais pas ce que Blet disait sur Satie, par contre il jouait merveilleusement les Gymnopédies et gnossiennes.  Il avait du talent quand il jouait Satie. L’émotion, l’intensité, ce truc indéfinissable que tout le monde n’a pas et qui était naturel chez Stéphane Blet :

          Gnossiennes : No. 1, Lent - Bing video


        • velosolex velosolex 21 janvier 2022 21:15

          @Aita Pea Pea
          Le pauvre Satie était bien mal loti. quand Loti faisait bombance, déguisé en sultan, dans son palais des illusions. Debussy, Satie, Ravel, toute cette école française n’a jamais fait de ski, mais nous fait glisser dans une autre dimension...
          Tout le monde culturaux est en pamoison sur la mort de cet homme qu’à été pistonné pour faire le métier. Mon père était cordonnier et la voie était tracé. Il était dit que je ressemèlerai comme je pourrais des escarres, et que je couturerai des plaies.
          La seule différence avec le métier d’acteur c’était que c’était pas pour du faux. J’ai fait le figurant dans « l’apprenti salaud » de Melville. Mais ils m’ont coupé au montage. J’ai été viré car j’avais mangé le steak de Robert Lamoureux sous le barnum...Voilà à quoi tient une vie. J’avais un copain qu’à joué gamin dans « la guerre des boutons ». Et comme vedette en plus. Un gamin du peuple. Son nom sur l’affiche en grand. André Treton....Il a joué à l’époque avec le gamin Lartigue, forcément pistonné. On lui a donné un vélo en récompense. . Mais Dédé qu’était impulsif s’est fâché avec Carmé, à quinze ans, dans son second film....
          .Dédé après ça est retourné à l’usine ; Tant pis pour lui la vie de rêve qu’on lui avait pronostiqué était bien fini.
          Il est retourné à l’usine, et du coup n’a jamais été au ski. 


        • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 21 janvier 2022 21:24

          @velosolex
          Ah l’école française et sortir du romantisme allemand , les accords 7eme et la réouverture vers des variations infinies...


        • velosolex velosolex 21 janvier 2022 21:39

          @Aita Pea Pea
          Et Gabriel Fauré, Vincent D’indy...
          Roparz, un compositeur des cotes d’Armor pas très connu. Ou Gustave Samazeulh, second rôle.
          En ce moment j’écoute un de mes disques préférés. « La maison dans les dunes » de Gabriel Dupont. On entend la lumière et l’éclat des vagues, comme chez Debussy


        • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 21 janvier 2022 21:46

          @velosolex
          On entendait il y a encore quelques années le discours comme quoi question musique les français étaient nuls ... Bon ça venait des admirateurs de sécheresse Beethovénienne .


        • velosolex velosolex 21 janvier 2022 22:02

          @Aita Pea Pea
          Ne parlons pas de Wagner. « Quand j’entend la chevauchée des walkyries, ça me donne envie à chaque fois d’envahir la Pologne ! » disait Woody Allen. 
          Bon, tout de même, les concertos pour piano de Ludwig m’ont fait entrer dans la musique classique. ’J’avais 20 ans, et je gardais un refuge l’été dans les alpes. Quelques cassettes que je passais en boucle, en regardant les montagnes, quand le refuge était désert. « le concerto pour piano et orchestre » de Grieg, et le numéro trois pour piano et orchestre de Beethoven. Le reste a suivi peu à peu, mais là, vraiment j’ai été ébranlé à cette écoute, avec toutes les promesses à venir. 


        • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 21 janvier 2022 22:11

          @velosolex
          Les gouts...m’indiffere aussi la musique russe et des pays de l’est en général. Suis baroqueux dans le fond.


        • velosolex velosolex 21 janvier 2022 22:20

          C’est la voix de la sérénité et du détachement. « Le messie » d’Haendel« ....Bach, Purcell, Monteverdi,..Le retour des instruments baroques anciens, comme la viole de Gambe, intronisé par le film » tous les matins du monde", qui pour le coup fut un éblouissement, et une fenêtre initiatique . Le cinéma, ça peut être aussi cela, plus reussi à mon avis que le Mozart de Milos Forman. J’écoute à peu près tout. Jazz, peu de rock maintenant. De la musique irlandaise, ou de harpe Bretonne. 


        • vesjem vesjem 21 janvier 2022 22:26

          @Aita Pea Pea

          « Ah l’école française et sortir du romantisme allemand , les accords 7eme et la réouverture vers des variations infinies... »
          Ah l’école française et sortir du romantisme allemand , les accords 7eme et la réouverture vers des vaccinations infinies...


        • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 21 janvier 2022 22:31

          @velosolex
          Perso j’ai abordé l’harmonie par le jazz pour ma guitare...sujet vaste ...aujourd’hui mes guitounes prennent la poussière et je n’écoute plus rien , comme la lecture aussi. Ça reviendra , ou pas...


        • vesjem vesjem 21 janvier 2022 22:32

          @Joséphine
          merci pour la mémoire de blet



        • Vincent Delaury Vincent Delaury 22 janvier 2022 15:23

          @buratino On peut tous avoir son Ulliel préféré, et c’est ça qui est bien. 
          Cdlt, VD 


        • Joséphine Joséphine 21 janvier 2022 12:41

          Il était beau comme un Dieu. Si le cinéma français n’était pas mort, cet acteur aurait pu avoir une formidable filmographie, digne de Delon ou Bebel. Cela fait longtemps que notre cinéma suit une longue courbe de Gauss, nous n’avons plus de grands réalisateurs. Le cinéma français, depuis qu’il n’est plus le noble divertissement destiné au peuple, avec son culte du héros positif, a sombré. Il y a eu glissement, c’est évident. 


          • Albert123 21 janvier 2022 14:19

            @Joséphine

            « Il était beau comme un Dieu. »

            le monde merveilleux des gens beaux mais cons comme leurs pieds.

            « Le cinéma français a sombré »

            bah il est plein de gens beaux, qui font bien sur les marches au festival de Cannes.

            en plus d’être beaux ils ont rien à dire et aucune critique à faire.

            on n’en demande d’ailleurs pas plus des gens beaux, bien habillés qui n’ont que des banalités et des futilités à exprimer.


          • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 21 janvier 2022 14:53

            @Albert123
             
             vous confondez le spectacle avec la demande des spectateurs, qui se pervertissent comme la poule et l’œuf et à mesure que le profit devient la seule boussole des professionnels.
             
            L’industrie est cause de toute laideur.


          • xenozoid Xenozoid 21 janvier 2022 15:30

            @amiaplacidus

            moi je connaissais « la laideur a quelque chose de plus que la beauté, elle dure »

            il n’y avait pas « supérieur »dedans

            c’était juste pour dire que la beauté est éphémere


          • amiaplacidus amiaplacidus 21 janvier 2022 15:32

            @Xenozoid
            Je citais de mémoire, vous avez sans doute raison.


          • xenozoid Xenozoid 21 janvier 2022 15:34

            @ amiaplacidus

            moi aussi,c’est de mémoire,

            je pense aussi que la beauté est un concepte tres subjectif


          • velosolex velosolex 21 janvier 2022 21:32

            @Albert123
            Les dieux d ’ailleurs sont loin d’être tous beaux.
            Regardez le christ. Visiblement il n’est pas dans son assiette quand il est en croix. Je ne parle pas de ceux qu’on dessiné l’équipe de Charlie Hebdo, Je ne veux pas avoir d’ennuis avec personne.
            Mais enfin qui peut trouver qu’un acteur ressemble à un dieu ?...
            Est ce valable pour Adolph qu’était un acteur formidable ???Enfin oui, en 35, 39, 42 encore. Après ça se gâte. Il redevient un homme ordinaire, et même moins que ça. Les acteurs on le voit ne sont pas tous là pour nous faire rêver, surtout quand ils commencent à se prendre au sérieux, quand ils veulent passer de l’autre coté de l’écran, tout schuss. 


          • Taverne Taverne 21 janvier 2022 16:24

            Hommage à la Vie dans un dernier soupir

            Avant que mon âme s’en aille,
            Pour un dimanche de fiançailles
            Avec les anges, je vous conjure :
            Aimez la vie d’un amour pur !

            Avant que tombe le rideau,
            Que Gaspard part, qu’il s’en aille,
            Je crie à tous les convives
            Du festin de la vie : « qu’on vive ! »

            Les jours et les semaines
            Will not be back again.
            Pourtant, j’entonne une rengaine
            Qui toujours vers toi me ramène.

            Toi la dame de mes pensées,
            Ma princesse de Montpensier :
            Toi que l’on nomme la Vie,
            Je quitte ton banquet ravi !

            Before i go,
            et où que j’aille,
            Before i die,
            entends ces mots !

            Before i go,
            et où que j’aille,
            Before i die,
            entends ces mots !


            • zygzornifle zygzornifle 22 janvier 2022 08:06

              Il aurait été sdf ou chômeur on en aurait même pas parlé, il n’y en a que pour les bobos, une voix de moins pour Macron ....



                • robert 22 janvier 2022 10:45

                  @Xochipelli
                  et vous avez des sources sérieuses ?


                • Lynwec 22 janvier 2022 17:58

                  @robert
                  Le simple bon sens : ski alpin—>remontées—>passe nazi--->injections en série--->effets secondaires.
                  Une collision qui tue un des skieurs et laisse l’autre s’en sortir indemne, mais bien
                  sur, ma bonne dame, c’est dans quel épisode de quelle saison au fait ?
                  Les Bogdanov morts à 72 ans, on n’a pas réfléchi longtemps pour étiqueter... mais là, vous avez des sources ... ? Hilarant..


                • Xochipelli 22 janvier 2022 10:05

                  Au sujet des 36 décès post-vaccinaux CoqueVide, en 2021, des footballeurs professionnels de la FIFA


                  La moyenne de décès des footballeurs professionnels, de la FIFA, est de 7,8 par an – sur les douze dernières années. En 2021, ce sont 36 footballeurs professionnels, de la FIFA qui sont décédés de crises cardiaques – ou d’arythmies foudroyantes – à savoir 4,5 fois et demies plus que la moyenne… et 18 fois plus qu’en 2020.


                  • Lynwec 22 janvier 2022 18:02

                    @Xochipelli
                    Injecté sans activité physique particulière, ça peut passer, avec sport intensif, ça casse, de toute évidence, mais pas de lien avéré, faut bien chouchouter Bourla...


                  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 22 janvier 2022 10:49

                    Si encore il s’était appelé URIEL : 

                    Uriel
                    Saint
                    DescriptionUriel ou Ouriel est le nom d’un archange de la tradition monothéiste. Présent dans plusieurs traditions pseudépigraphiques ou apocryphes, il est considéré comme le quatrième archange et vénéré comme saint par plusieurs courants chrétiens comme l’église anglicane, ou l’Église copte, éthiopienne et érythréenne.

                    • jef88 jef88 22 janvier 2022 11:49

                      AVANT son décès ?

                      C’était un illustre(?) inconnu ..................


                      • zygzornifle zygzornifle 22 janvier 2022 15:22

                        Pas solide, Schumacher est encore en vie en pot comme un yucca mais toujours la le bougre ....


                        • Lynwec 22 janvier 2022 18:03

                          @zygzornifle
                          Une facile mais un peu irrespectueuse : Schuma a-t-il complété son schéma ? Ceci expliquerait cela.


                        • In Bruges In Bruges 22 janvier 2022 21:24

                          @ l’auteur

                          J’ai un peu de peine pour vous (c’est plutôt « le site » qui devrait s’inquiéter, mais bon).

                          Sans doute parce que Rakotomachin a gâché le métier, toute nécro ici est aussitôt brocardée par les « no life » et les simplets du site. Sur le mode d’Arlette Laguiller il y a 20 ans.Un mec n’est respectable que vieux, moche, fauché, de gauche, habitant la cambrousse.

                          Genre :

                          « il est mort ? qu’il crève » ( ah zut, c’est déjà fait,... bon tant pis)

                          « Il était beau ? Pas moi. Qu’il crève. »

                          « Il était jeune ? Eh ben qu’il paie pour ça. Moi, je suis un vieux ( ou vieille) fripé (èe)qui passe mon temps sur Agovox

                           »Il était vacciné ? Pas moi. Bien fait pour lui« ...

                           »Il faisait du ski ? Pas moi, je ramasse les coquillages à marée basse en remontant mes leggings..."

                          Etc, etc...

                          Bref, les minables, les aigris, les jaloux.

                          Donc , RAB ( = rien à battre, traduction pour les papys ramasseurs de salades dans le Larzac ou ailleurs)

                          Pour ma part, je ne le connaissais pas, et je dis juste paix à son âme, comme je l’aurais fait pour Ginette , mère célibataire de trois gosses qui se serait mangée de pleine face le camion poubelle parce qu’elle a baissé les yeux et décroché pour répondre à pole emploi pour un job de merde à mi-temps.

                          Ca , c’est pour les bouffons du site.( vous pouvez aller jouer ailleurs)

                          --------------------------------------------------

                          Pour vous, V. Delaury, une petite anecdote.

                          Vers 2010, une série historique

                          originale et « cash » dominait les écrans ( peut être vous en souvenez-vous) : les Thudor. Histoire, violence, religion et cul.

                          Un mec domine le premier rôle : l’Irlandais Jonathan Rhys Meyers.

                          Acteur, chanteur, mannequin.

                          ( un vrai sosie de Ulliel, vous pouvez vérifier sur l’ami Google)

                          Dans le même temps, G. Ulliel ne « m’imprime pas ». J’ai vu et apprécié en son temps « juste la fin du monde », mais lui ne me marque pas du tout. Je retiens juste un film subtil, et surtout le jeu de deux acteurs qui d’ordinaire m’insupportent : Vincent Kassel et la copine de Cannet.

                          A cette époque, je déjeune avec une fille plutôt sympa. Elle prétend que le mannequin qui joue dans le spot publicitaire pour Chanel Blue est Gaspar Ulliel ( elle a finalement raison) et moi que c’est J. Rhys Meyers, le héros des « Tudor », dans un spot signé de Scorsese himself.

                          https://www.youtube.com/watch?v=oG-nnDlnWrA

                          On parie.

                          Elle est belle, mais elle n’a pas d’argent.

                          On convient donc que le (la ) vainqueur pourra demander à l’autre que qu’il veut, sauf de l’argent. C’est elle qui gagne.

                          Trois jours après, elle m’emmène à l’hôtel et on passe une nuit.. très sympathique. Enfin.. un bout de nuit. Elle est mariée et a juste une permission de minuit.

                          Voilà pour moi (paix à son âme) ce que m’évoque Gaspar Ulliel, pas les renvois aigres-doux des papys/ mamies d’Agoravox. Il s’en fout bien à présent. Comme il s’en serait foutu de son vivant de ma petite histoire.

                          C’est juste que tout est fragile, ne tient qu’à un fil, et que l’ombre de ceux qui sont partis porte plus loin que les vivants...


                          • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 22 janvier 2022 21:44

                            @In Bruges
                            C’est vachement intéressant. Mais bon pas trop tout de même ...lol


                          • In Bruges In Bruges 22 janvier 2022 21:59

                            Allez, un petit hommage à Scorsese et à ce Ulliel que je connaissais à peine.
                            Bonne nuit les frustrés.



                          • Vincent Delaury Vincent Delaury 23 janvier 2022 10:12

                            @In Bruges Merci pour le lien, et votre passage. 
                            Cdlt, VD 


                          • Doume65 23 janvier 2022 14:33

                            « Une gueule d’ange s’en est allée »

                            S’il avait été moche, ce n’était plus un problème ?


                            • wagos wagos 23 janvier 2022 14:42

                              Gueule d’ange et vie d’ange, vidange, on tire la chasse et c’est terminé ! 


                              • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 23 janvier 2022 17:10

                                Ulliel est mort vive URIEL. Un des quatre vivants. Uriel étant associé à l’archange du signe du verseau... Etymologie du prénom Uriel

                                Ce prénom est d’origine hébraïque et il signifie « Dieu est ma lumière ».

                                22 janv. 2018 — L’archange Uriel est l’archange qui régie le signe du verseau et qui peut vous aider à vous apaiser et à concentrer votre énergie dans votre ...Après le beau ténébreux : LA LUMIERE... 

                                • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 23 janvier 2022 17:17

                                  Quand je pense à YSL, j’ai envie de vomir....

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