Génération H : c’est stupéfiant !
Lecteur de l’ouvrage d’Alexandre Grondeau « Génération H », si tu as au moins la cinquantaine : tu vas grommeler. Ce petit muscadin de 35 balais a l’impudence de te donner un strapontin devant la grande scène de la « H Culture ». Non mais ! Que fait-il de Jimi (Hendrix), de Bob (Marley) devant toi rescapé et ex combattant-fan des sixties ?
Le strapontin est inconfortable au point de pallier la génération H par la Préparation de la même lettre, le remède étant souverain contre l’irritation mal placée ! Mais où était Alexandre pendant Woodstock hein ? Je vous le demande …
Cet universitaire a choisi le roman pour plaider la cause du cannabis et du joint à « deux ou trois feuilles » car c’est moins chiant qu’une étude. Vous dire le sérieux …
Le jeune homme est géographe et maître de conférence à l’université de Provence Aix-Marseille.
Il dit avoir rencontré « des centaines de français (qui consomment) régulièrement du cannabis. Ce qui est frappant, c’est qu’il s’agit d’ingénieurs, de policiers, d’avocats et parfois de médecins ». Hé, il croit inventer l’eau tiède ! Il n’a pas vu MASH (ndlr : de Robert Altman) ou quoi ?
Et de classer ces gens sous la « Génération H », « c’est-à-dire la première génération qui dédramatise l’usage du cannabis et place sur le même plan fumer un joint et boire un verre de vin ».
NEOLOGISMES
Si il avait parlé aux anciens, ces derniers lui auraient sans doute dit qu’ils trouvent le picrate beaucoup plus dangereux … Il a dû entendre quand même parler d’un vieil humoriste, Coluche, qui hurlait que « Gérard : le pinard devrait être obligatoire !! ».
Bon, on a compris. Le petit filou suit un chemin politique. Mine de rien. Le coquin déclare : « je ne suis pas là pour donner des conseils (et puis quoi encore ?) mais je pense qu’il serait intéressant de tenter enfin le pari de l’encadrement et de la responsabilité ». En vlan ! Voilà le couplet de la dépénalisation …
« Les politiques, finalement sont les plus immatures sur la question car ils restent réfugiés derrière une bien-pensance stérile ». Avec des néologismes comme ceux-là, on voit bien qu’il n’a plus toute sa tête après avoir fumé tant de lambeaux de moquettes !
Bon, le roman. C’est un « Road book ». Et Kerouac alors ! Il a trente ans peut-être ? « Sacha, Jo et leurs amis appartiennent à la Génération H. Amateurs de skunk, de double zéro, de pollen, de charasse ou d’aya, ils parcourent une France enfumée traversée par un vent de liberté qui balaie tout sur son passage » nous résume son (joli) site internet.
On y apprend qu’il a du goût (pour un jeunot) : il aime Céline (Louis-Ferdinand, pas la fille du huitième qui, comme chacun de plus de 40 ans le sait : le hasch elle aime ..) et surtout, surtout : « The Big Jim », Jim Harrison. 75 ans aux prunes.
Alors, malgré tout : laissons lui une chance.
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