Helices : un nouveau mouvement littéraire ?
C’est en 1993 qu’ Emmanuel Berland a décidé par la création de son association « Hélices » à Nogent sur Marne, de fédérer autour de lui poètes et artistes avec la revue « Poésie Terrestre » et quelques recueils de poèmes. Mais c’est surtout depuis 2003, par de multiples récitals de poésie et scènes ouvertes à Paris et en banlieue, avec Pierre Kobel, Geneviève Deplatière, Mireille Podchlebnik Olivier Keriven , Odile de Cayeux, moi-même, une dizaine de poètes pratiquant la lecture à haute voix, seul ou à plusieurs, accompagnés souvent par des musiciens, aidés de plasticiens ( Sabine Péglion, Aurélie Houdebert), par la création d’une collection de livres « Poètes ensemble », d’une revue « Esprits Poétiques », d’un Cd de chansons « Héliopolis », que le collectif Hélices s’est développé et renforcé. Hélices se réclame d’une poésie lyrique mais exigeante ( Emmanuel Berland, Jean Gédéon, Laurence Bouvet,France Burghelle-Rey...), et parfois proche du formalisme ( Patrice Cazelles, Dana Sishmanian...).
Hélices, c’est aussi une cinquantaine d’auteurs et d’amateurs de poésie à travers la France et le monde Francophone. S’agit-il d’un nouveau mouvement littéraire et artistique, se réclamant d’un retour au lyrisme et à une poésie plus lisible ? On ne pourrait le dire.
En tout cas, à l’instar de la Nouvelle Pléiade autour de Sylvestre Clancier et de Bruno Doucey, Hélices , mais avec des moyens plus modestes continue à vivre.
Quelques poèmes et poètes :
« La course nous entraîne dans ce qui ne se concevait pas
après maints découragements tous dus à l’excès de décors sur
une scène trop lourde
nous avons répudié nos monstres
rendu habitable un bosquet dans les airs
et le plaisir d’une telle vie neuve est supporté »
Emmanuel Berland, extrait de son poème « Cage à ciel ouvert » in « Ecorce Visionnaire » éditions Donner à voir.
« De toi à moi,
qu’avons-nous fait de ces devenirs,
de tous ces possibles qui étaient nôtres,
avant d’être cédés à l’encan. »
Jean Gédéon, extrait de son poème « Le choix » in « Les secrets » éditions Encres Vives.
« Je suis revenue au pied de mon arbre.
C’est un saule vert d’eau.
Il pleure toute la pluie du monde. »
Marie Volta, extrait de « J’ai avalé un arbre »(inédit).
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Pour infos : http://helices.fr
ERIC DUBOIS
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