Hostel II : pour les passionés de gore
Un an après le controversé premier chapitre d’Hostel, Eli Roth revient avec une suite qui marche sur les mêmes pas que son prédécesseur... Pour le meilleur comme pour le pire.
Hostel, sorti en 2006, était beaucoup
critiqué au niveau de son montage et de sa réalisation médiocre et
cafouilleuse. Pour le deuxième (et dernier ?) chapitre de sa saga riche
en torture, le réalisateur américain Eli Roth avait promis une réalisation plus
soignée ainsi qu’un scénario revu. Côté réalisation, il est en effet évident qu’Eli Roth a progressé, les scènes sont plus lisibles et la caméra ne bafouille
plus. On a même le plaisir de trouver quelques travelling sur les bourreaux
dans l’entreprise glauque de la torture qui permettent de rendre l’ambiance de
plus en plus tendue jusqu’à ce que le moment tant attendu pour tout cinéphile
qui va voir Hostel arrive : les scènes de torture. Comme prévu, elles sont
moins nombreuses que dans le premier chapitre, mais l’aspect gore est largement
monté d’un cran. Voire plus.
La première scène réellement "choc" rappelle les films
de genre italiens des années 70 avec son bain de sang. Le scénario a également évolué
dans la seconde partie car les bourreaux deviennent en fait les victimes à leur
tour. Malgré cela l’histoire reste quasi identique au premier volet bien qu’ils
aient remplacés les garçons par des filles pour "attendrir les spectateurs"
dixit Eli Roth.
Quelques clins d’oeil sont particulièrement agréables, et font
ressentir la présence de la collaboration de Quentin Tarantino au projet, comme
le passage de Pulp Fiction en slovaque dans l’hôtel ou encore
la tête coupée d’Eli Roth dans la pièce caché du palace de Sasha (le
patron de l’entreprise de la torture).
Malheureusement, et c’est souvent le cas avec les films d’Eli
Roth, les personnages n’apportent rien de particulier à l’histoire et leur
propre psychologie n’est pas assez développé tout au long du film. Du coup, on
ne s’attache pas vraiment à ces derniers et l’on n’éprouve pas plus de
compassion lors des scènes de tortures. Cependant je trouve que l’idée de s’intéresser
aux bourreaux (interprété remarquablement par Richard Burgi notamment) et à
l’organisation de cette sombre entreprise est excellente.
Richard Burgi en bourreau dans Hostel II
Bref ce deuxième chapitre apporte son lot de nouveautés et de surprises riches en hémoglobine, mais le scénario reste inchangé par rapport au premier. Cependant il reste un bon film que les amateurs du genre se doivent de visionner au plus vite.
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