« Je rêvais d’une autre France » et je le dis, à ma façon, sur mon album « SLAM énerve », titre qui reprend l’idée du deuxième slam, « la politique me donne des tics ». Peu importe la forme de l’expression pourvu que l’on fasse passer le message sur l’identié nationale, l’éducation, le capitalisme... Article, chansons, slams, qu’importe ? Aujourd’hui, c’est donc le slam. Outre mon dernier album intégré dans cet article, je vais vous livrer ici un texte inédit.
Voici donc mon deuxième album de slams. Ce second opus est politique, tout indiqué pour les lecteurs de médias citoyens qui aiment à débattre des idées. C’est délibérément que j’ai relégué "Je rêvais d’une autre France" en fin d’album et débuté par "La politique me donne des tics". Le message sur lequel je voulais insister étant le ras-le-bol de la politique française qui n’existe que dans les urnes et qui exclue le citoyen du débat.
En bonus, voici donc un texte inédit.
Oxymore, more and more
J’ai la joyeuse tristesse
De vous informer que l’oxymore
N’est pas occis, mort.
Il est mort-vivant
Et amuse encore :
Le fou sage
Plein de retenue débordante
Et d’utopies réelles,
Les vieux bébés
Au sérieux amusant
A l’angélisme diabolique,
Le sobre alcoolique
Dans son infernal paradis
Le doux dur
Epris de tendresses bestiales
Les libres esclaves
Des naturelles technologies
A la modernité archaïque,
Le romantique rationnel
A la froideur volcanique
Aux passade éternelles,
Le nain gigantesque
De grandeur microscopique
A la maturité enfantine.
L’oxymore est la figure de style qui juxtapose dans une expression deux mots de sens opposés ou qui, au premier abord, semblent s’opposer.
Les poètes ont bien entendu été les premiers à user de cette image rhétorique. Quelques exemples : Rimbaud "splendeurs invisibles" ou "tendresses bestiales" (repris en clin d’oeil dans mon texte), Apollinaire et son "enchanteur pourrissant". Mais la vie courante nous donne aussi son lots d’oxymores qui nous sont devenus familiers : aigre-doux, doux-amer, clair-obscur.
Il paraît que la politique et les managers auraient tendance à abuser de l’oxymore dans notre monde moderne : "capitalisme moral", "croissance négative" et autres aberrations langagières pour tromper les gens et les jeter dans une confusion qui leur permet de tirer leur épingle du jeu. L’oxymore est prisé des communicants et gourous qui nous font goûter la douleur exquise de leurs sombres clartés. C’est le message que j’ai voulu délivrer ici avec ce texte.