Keira Knightley : prétentieuse pré-pubère ou actrice sensible ?
article publié dans l'Appartement Collectif
Pour les fans de cinéma, le sujet brûlant du moment, c'est Keira Knightley. Si l’inutilité du film A dangerous Method a fait l’unanimité’, la prestation de K.K a en revanche clairement divisé. On vous livre 2 avis bien tranchés sur cette minette surcotée, ou grande comédienne, à vous de voir.
CONTRE : Keira, prétentieuse pré-pubère (par Vlameth Brevada)
Comme tous les biopics au cinéma, A Dangerous Method est un film qui passe à côté de son sujet. En revanche, impossible de passer à côté de l’insupportable museau de belette de Keira Knightley. Putain, j’ai cru qu’elle allait me faire quitter la salle avant la fin. Et ça, sachez que ça ne m’est jamais arrivé. Même pour Molière avec Romain Duris, je suis resté jusqu’au bout. Mais là, dès la première scène, Keira joue à la fofolle possédée, déformée par son hystérieet enchaîne une vingtaine de fois la même mimique, celle de pousser en avant son menton déjà suffisamment proéminent. Waaah, elle met en lumière son principal défaut physique, quelle actrice, quel courage, quelle prise de risque… Putain, mais elle est où la prise de risque ? On dirait que n’importe quelle minette qui ferait 3 grimaces mériterait un Oscar. Surtout les petites merdeuses qui jouent une hystérique complètement barjo, mais tiennent quand même à rester stylée dans leur ensemble XIXème.
En matant cette scène insoutenable de nullité, j’ai eu envie de mourir, certes, mais j’ai surtout eu le souvenir de ce passage de Pirates des Caraïbes 2, sur une plage déserte, où Keira K. feint de s’évanouir pendant que les 3 abrutis se battent 20 mètres plus loin. Vous ne l’aviez peut-être pas deviné, mais à ce moment-là, elle essaie d’être drôle. Oui, oui, c’est une scène comique. Mais quand Keira essaye d’être drôle, ça fait le même effet que quand Muriel Robin essaie d’être sérieuse : ça donne au spectateur l’affreuse envie d’enfoncer sa tête dans son canapé, et d’y rester quelques heures. En d’autres termes, Keira Knightley rend mal à l’aise comme une scène d’engueulade familiale dans “Ca se discute”.
Le pire, c’est que cette petite connasse ne se contente pas de faire son spectacle dans les scènes censées être fortes. Car quand elle n’essaie pas de prouver à la terre entière qu’elle peut briser l’image-de-la-fifille-trop-sage-qui-lui-colle-à-la-peau – que je soupçonne d’ailleurs d’être pleine de petites peaux mortes, je sais pas pourquoi, mais elle a bien la gueule à ça-, quand elle joue des scènes quelconques, donc, elle ne peut pas s’empêcher de nous servir du minaudage niveau Ludivine Sagnier, la bouche en coeur, l’accent en avant, misant tout sur son physique de brebis anorexique et sa voix de petite pucelle.
Tu l’aura compris, Keira, je ne t’aime pas trop. Et au-delà de savoir pourquoi tu continues à squatter les écrans et les pages de pub malgré ton inconsistance notoire, je me demande surtout comment Jack Sparrow a bien pu se laisser avoir par tes miaulements d’adolescente en rut. Je ne vois pas ce que l’on peut te trouver, à moins de s’appeler Michel Fourniret. Ou Roi des Ânes
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POUR : Keira, actrice sensible (par Roi Des Ânes)
C’est marrant, l’unique raison qui m’a poussé à aller voir A dangerous method c’est Keira, car je suis de ceux qui lui vouent un culte depuis le film teenage The Hole (2001) qui l’avait révélée comme la plus énervante des jeunes prodiges anglaises.
Oui, Keira est une actrice froide, dôtée d’une technique stupéfiante, qui joue chaque plan avec un tel engagement que nous ne percevrons jamais rien de qui est cette jeune femme derrière son masque de comédienne. Un peu comme Isabelle Huppert jeune, ce qui ne présage, je l’accorde, rien de bon pour la suite. Elle rejoint à ce niveau, que peu atteignent, son partenaire de Pirates, Johnny Depp, également capable de maîtriser à la perfection chaque élément de son visage.
Ce visage, justement, est bien l’énigme et le charme de Keira, dont la beauté lutte contre des traits osseux et se divise en deux parties : une partie supérieure illuminée par ses grands yeux de biche romantiques qui trahissent une fragilité et quémandent l’empathie du spectateur, et, une partie inférieure arrogante et farouche, dominée par une bouche agressive toujours légèrement ouverte dans un rictus qui provoque, nous mets au défi, et un menton prognathe qui affirme qu’elle ne nous cédera rien.
Ce détail n’a en effet pas échappé à David Cronenberg qui a exagéré cette antonymie faciale dans la première partie, peu convaincante , il est vrai, du film. Keira ne reprend sa stature que dans le dernier tiers, où la fébrilité de son grand corps d’oiseau – peu désirable à cause de sa maigreur qui participe malheureusement à sa cinégénie époustouflante- redevient émouvant.
Enfin, c’est son accent londonien extrêmement sec, sur lequel chaque réplique rebondit magnifiquement qui n’en finit pas de me séduire, ces aiguës dans les exclamatives et ce rire cristallin de jeune aristocrate du théâtre qui s’est dévoyée chez Buena Vista…
Comme quoi, Nick Hamm (The Hole, Killing Bono) a su saisir très tôt l’ambivalence profonde de cette créature superbe, qui dans une scène de semi-viol implore les garçons de l’aimer tout en se refusant à eux…
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