« L’avocat à abattre » de Me Karim Achoui bientôt au cinéma
Cet homme est un miraculé. Après les barreaux, puisqu’il ne peut pas, actuellement, exercer son métier, il se mit à la littérature, avec le succès qu’on sait. Son best-seller, « L’avocat à abattre », l’opuscule qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive l’année dernière est publié aux éditions Le Cherche-Midi. Il ne pouvait pas s’arrêter en si bon chemin. Voici venu maintenant, le temps du cinéma pour le pénaliste flamboyant, digne héritier d’un maître Vergès, Me Karim Achoui.
Loin des fla-flas et du vent, une fois sorti, il n’a pas chômé. Pas de vasouille donc. Plein de projets dans la tête, il veut rattraper le temps perdu et a pris conscience des souffrances que vivent les prisonniers, pire, ceux qui ont injustement incarcérés. Ainsi, une fois qu’il retrouva le vent de la liberté, avec la hargne qu’on lui connaît, il a décidé de lancer une fondation contre les injustices. Vaste programme s’il en est, lorsqu’on sait très bien le rôle obscur des associations subventionnées par l’Etat et qui voient habituellement leurs responsables, postuler pour des strapontins politiques, ou se faire de somptueux revenus.
Sans tambour ni clochettes, l’homme s’est donc mis au travail. La Fondation contre les injustices est née et, la machine est déjà en branle. Dans son appel solennel, il s’est exprimé en ces termes : « Cette fondation aura pour objet d’apporter une aide juridique, financière et une écoute attentive aux femmes et aux hommes condamnés sans preuves matérielles dans nos prisons françaises. » Ajoutant : « Je lance un appel aux avocats, aux étudiants en droit et à celles et ceux qui veulent contribuer au succès de cette fondation. » La fondation a déjà un dossier épineux qu’elle gère, un dossier ubuesque, celui du jeune français, Khalid Naji, emprisonné depuis le 9 décembre 2008, pour 8 ans ferme, à la maison d’arrêt de Dijon, pour un… « viol présumé entre époux ». « Viol présumé. », vous avez bien lu, et n’avez pas la berlue. En revanche, je n’ai pas le résultat de sa grève de la fin et le résultat de sa demande remise en liberté lorsque je boucle ce petit billet.
Le cinéma fait donc les yeux doux à ce brillant avocat d’origine kabyle qui a marqué
La distribution risque d’être difficile, après que le sulfureux Samy Naceri qui pouvait tenir le rôle phare de Maître Achoui, se soit à nouveau perdu. A moins que l’avocat ne joue son propre rôle. Là, je ne crois pas, il a mieux à faire. Sans doute, ce film, ne sortira pas des fonts baptismaux de la platitude ambiante et restera fidèle au livre que j’avais lu avec délectation, d’une traite, partagé entre les oripeaux de certains personnages, hors du livre s’entend, qui trouvaient indécents que l’avocat soit toujours bien mis, et ce livre vivant. Un bon film d’action en perspective.
>>>Allain Jules
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