L’Espagnol en finale des Grands prix des associations littéraires 2017
Les auteurs d’expression espagnole ne se seront finalement pas contentés que de participer à l’édition 2017 des Grands prix des associations littéraires. Pour un coup d’essai, on peut dire que c’est plutôt réussi.
Nous en avions fait écho avec beaucoup d’enthousiasme sur cette même tribune en septembre dernier. L’ouverture du GPAL à la langue espagnole mérite encore d’être saluée. Publiée ce lundi 5 mars dans la presse camerounaise, la liste des ouvrages retenus pour la phase finale affiche trois livres écrits dans la langue de Cervantès, sur un total de neuf finalistes. Proportionnellement au nombre de livres hispanophones présents au départ (seulement 16 sur 124 présélectionnés), c’est beaucoup mieux que l’Anglais et le Français, qui se partagent équitablement les six autres places du carré final.
Un livre en Espagnol dans la catégorie Recherche
Parmi les trois livres nominés dans la catégorie Recherche, on note avec un peu de surprise la présence d’un essai sur l’Amérique hispanique, co-écrit par deux auteurs camerounais, Ebénézer Bille et Georges Moukouti. Leur ouvrage, Hispanoamérica - Visión Contemporánea, dispute le trophée à deux autres livres, d’expression anglaise ceux-là : Native – dispatches from a Palestinian – Israeli life, de l’Israelo-palestinien Sayed Kashua, et Water as a weapon of international confrontations du Camerounais Gideon Ajeagah.
Deux livres en Espagnol dans la catégorie Belles-lettres
La compétition paraît bien plus serrée dans les Belles-lettres, avec six livres en lice, retenus parmi les 84 ouvrages qu’il y avait au départ dans cette catégorie. Et on note encore là deux titres en Espagnol, tous les deux venus du Mexique : Bajo el sol, de Guadalupe Martinez Galindo (une vraie doyenne des lettres, semble-t-il, dans son pays), et Los héroes del camino, du très prometteur Vicente Delgado Carreto.
L’Anglais est présent dans les Belles-lettres avec un unique titre, mais qui à lui tout seul pourrait peut-être suffire à faire le match. Il s’agit de The Explosion chronicles, du romancier chinois Yan Lianke.
Les Français pour leur part pourraient parier sur Fendre l’armure d’Anna Gavalda, mais ce serait compter sans La geste de Bréké de l’Ivoirien Macaire Etty, ou encore Le Tchighida du père Arthaud du Togolais Kadjangabalo Sékou, qui mériteraient tout aussi bien de succéder à Eric Mendi, lauréat de la catégorie Belles-lettres à la dernière édition pour Afane – Forêt Equatoriale ; son co-lauréat de la catégorie Recherche lui n’était autre que Felwine Sarr, primé pour son essai intitulé Afrotopia.
Un prix littéraire qui monte
L’Afrique peut s’estimer fière d’avoir enfin un prix littéraire qui compte sur la scène internationale. Un prix ouvert non seulement à la littérature africaine, mais aussi en général à celles d’expression française, anglaise, et espagnole, d’où qu’elles viennent. E l’autre point fort du GPAL, faut-il le rappeler, c’est le nombre d’associations participantes, toujours plus important d’année en année. 104 associations issues d’une trentaine de pays ont proposé ou parrainé des livres à l’édition 2017 des Grands prix des associations littéraires. Pas étonnant que ce prix soit de plus en plus prisé.
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