La douce mélancolie de John Dowland magnifiée par Thomas Dunford
Chronique et coup de coeur de l'album "Lachrimæ" paru chez Alpha Productions le 26 mars 2013

Fallait-il enregistrer un énième album des "songes or ayres" de John Dowland (1563-1626) ? A l'écoute de ce projet tout juste sorti chez Alpha et capté à l'été 2012, la réponse ne peut être qu'affirmative. On croyait tout connaitre mais tout n'était pas dit…et de quelle manière !
La surprise se greffe un peu plus au bout de chaque plage et on ressort avec une impression de fraicheur inégalée dans ce répertoire faisant la part belle tant au luth du prometteur - et déjà tellement accompli - Thomas Dunford qu'aux quatre voix qui l'accompagnent avec une délicatesse toute élisabéthaine. On notera la jolie découverte de la soprano Ruby Hugues qui ne dépareille pas à côté des indéfectibles Paul Agnew et Alain Buet, ainsi que de l'encourageant Reinoud Van Mechelen déjà entendu avec l'ensemble Scherzi Musicali.
Dowland est magnifié car ils tapent juste ; pas d'affects inutiles, pas de crossover intempestif, mais une vision passionnée de Thomas Dunford qui, pour son premier projet solo et malgré ses 25 ans à peine, prouve qu'en plus de son métier de continuiste chevronné, l'on devra aussi compter avec lui dans les années à venir.
Fini les louanges, on se régale avec l'extrait en exemple et on se laisse aller à une douce mélancolie.
"John Dowland : Lachrimæ - Thomas Dunford, luth et direction
Ruby Hugues, soprano
Reinoud Van Mechelen, ténor
Paul Agnew, ténor
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