La morale, le libre arbitre et l’état actuel de la société
Le but de la morale est de satisfaire l'utilité générale durable.
"La moralité, c'est l'instinct du troupeau chez l'individu." Nietzsche
La morale est un concepts défini par les individus d'un groupe pour satisfaire l'utilité générale durable ; c'est leur instinct qui pousse leur mental à créer ce concept.
Vous pouvez lire dans Humain trop humain chapitre II les aphorisme 90 à 107 (ou juste les 94, 95 et 96).
Bien ou mal c’est un jugement que l'on porte sur un fait.
"Il n'y a pas de faits, seulement des interprétations". Nietzsche
Il veut dire qu’on ne connaît que notre interprétation d’un fait (interprétation directe ou interprétation d’interprétation).
La définition du bien est elle aussi subjectif.
D'après notre interprétation subjective d'un fait, on juge subjectivement si ce fait est bien ou mal d'après notre définition subjective du bien.
Conditions, conditionnement, identifications, émotions, sentiments, etc, pleins de choses peuvent influencer notre jugement, on est pas des machines.
Le bien est donc un concept très subjectif.
Pourquoi parfois on ne se soumet pas à la morale ?
Déjà laquelle ? Il y en a pleins, suivant les familles, les amis, les entreprises, les quartiers, les régions, les pays, et autres groupes.
On agit de façon immorale :
- parce que nos émotions l’emporte sur la raison
- parce qu’on trouve cette morale absurde
- parce qu'on préfère être nous même
- parce qu'en pesant le pour et le contre le sentiment et les avantages d'avoir fait le bien paraissent si faibles comparés aux avantages de l’autre choix
Le hasard, le libre arbitre et la complexité de la psyché humaine augmentent la diversité du vivant et des expériences, et la compétition, il vaut mieux avoir des adversaires pour se renforcer et pour évoluer. Et plus il y a de diversité et d'adversité plus il y a de chance qu'il y ait des êtres vivants adaptés aux nouvelles situations.
Le but de la diversité des expériences :
"S'il n'y avait pas d'injustice, on ignorerait jusqu'au nom de la justice." Héraclite
"C'est la maladie qui rend la santé agréable ; le mal qui engendre le bien ; c'est la faim qui fait désirer la satiété, et la fatigue le repos." Héraclite
"On ne peut voir la lumière sans l'ombre, on ne peut percevoir le silence sans le bruit, on ne peut atteindre la sagesse sans la folie." Jung
“Ce qui est contraire est utile ; ce qui lutte forme la plus belle harmonie ; tout se fait par discorde.” Héraclite
Mais on peut classer les faits immoraux en deux catégories, le "mal" dont les victimes se remettent et dont elles ressortent plus fortes et le mal qui traumatise, celui dont rien ne guérit, celui qui déshumanise.
Est-ce nous, consciemment, qui choisissons ? a-t-on un libre arbitre ?
Le point commun entre la plupart des religions, spiritualités, mythologies et différents auteurs comme Nietzsche, Jung, Krishnamurti et d’autres c’est de nous aider dans le processus d’individuation.
Quand on sort de l’enfance à cause des difficultés de la vie c’est notre inconscient qui prend quasiment toute les décisions importantes. L’inconscient c’est un mélange de mental (dominé par la peur, le désir, le dégoût, etc), de volonté, d’instinct et d’inspiration, il n’y a pas de libre arbitre dans tout ça. Il reste à votre conscient les décisions peu importantes, les petits plaisirs, le choix de l’apparence, le choix du trajet mais pas de la destination.
"Tant que vous n’aurez pas rendu l’inconscient conscient, il dirigera votre vie et vous appellerez cela le destin." C.G. Jung
Certains psychologues disent que c’est généralement entre 35 et 45 ans qu’on commence le processus d’individuation. Donc la plupart des gens ont peu de libre arbitre, surtout les moins de 40 ans, intelligents ou pas, ils suivent la carotte et évitent le bâton, ou font comme leur entourage, leur morale et l’importance qu’ils lui accordent dépendent de leur éducation, de la carotte et de celui qui tient le bâton, plus que de leur libre arbitre.
"Les enfants sont éduqués par ce que l'adulte est, et non par ses bavardages." Jung
L’excès de morale mène au rejet de la morale ou à se juger "mauvais", ce qui empêche d’accomplir le processus d’individuation et fait ensuite que certains s’identifient à des marginaux, à des gens qui sont en opposition à la société actuelle ou carrément à des criminels.
"(…)
Le sombre monarque débarque et étale son pouvoir
La puissance de l'ombre s'installe
Non, ne résiste pas, ne lutte pas
Ne te détourne pas de la main tendue vers toi
Ou je vais explorer le royaume de tes peurs
En devenir le dictateur pour mieux te dominer
Là, tu deviens raisonnable, c'est bien, oui
Tombe sous le charme pour de meilleurs lendemains
Pour les rebelles la force est trop forte
Je balaie les petits Ewoks comme le vent balaie les feuilles mortes
Les indécis sont avertis
Qu'ils se méfient de la seule étoile qui se fond dans la nuit
Le Bastion des bas-fonds du pays en action
L'énergie dégagée génère une telle attraction
Que vers lui se tournent enfin tous les regards
Pour s'apercevoir que l'espoir émerge du noir
Une partie de tout homme la force manipule
D'un rien il suffit pour que l'être bascule
(…)" IAM
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