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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > La psychanalyse introduite par Freud

La psychanalyse introduite par Freud

« Je dois toutefois supposer que vous savez que la psychanalyse est un procédé de traitement médical de personnes atteintes de maladies nerveuses. » (1916).

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Le célèbre neurologue autrichien Sigmund Freud (1856-1939) a tenu une série de conférences chaque samedi de l’hiver 1915-1916 et de l’hiver 1916-1917 à la faculté de médecine de Vienne. Dans le public se mêlaient des étudiants en médecine, des médecins mais aussi toutes les personnes curieuses du sujet. La dernière conférence a eu lieu le 17 mars 1917, il y a exactement un siècle. Freud a rassemblé ses conférences dans un livre devenu référence, qui a eu beaucoup de succès, "Introduction à la psychanalyse", paru la même année. Il a dû rédiger son texte après ses conférences car il parlait sans avoir écrit de notes au préalable.

Si ce livre ne constitue pas la "naissance" de la psychanalyse dont le mot a été inventé par Freud dès 1896, vingt ans auparavant, il est néanmoins à l’origine du développement au grand public de ce nouveau concept. Par les hasards de la chronologie européenne, les dernières conférences ont été données au moment de la première Révolution russe, celle de février 1917 (qui a eu lieu en fait en mars 1917 dans le calendrier grégorien).

Freud décrit très rapidement la méthode : « Le traitement psychanalytique ne comporte qu’un échange de paroles entre l’analysé et le médecin. Le patient parle, raconte les événements de sa vie passée et ses impressions présentes, se plaint, confesse ses désirs et ses émotions. Le médecin s’applique à diriger la marche des idées du patient, éveille ses souvenirs, oriente son attention dans certaines directions, lui donne des explications et observe les réactions de compréhension ou d’incompréhension qu’il provoque ainsi chez le malade. ».

C’est probablement la première difficulté de la psychanalyse, celle de faire comprendre qu’à travers un simple échange verbal, des mécanismes (invisibles) se déclenchent et une solution peut se construire.

C’est une approche très innovante de thérapie des phénomènes pathologiques. Freud propose ainsi un certain nombre de chapitres concernant les manifestations de l’inconscient qui est la matière première du psychanalyste.

Il n’est pas question ici de faire un résumé exhaustif de ces conférences bien trop denses et qui ont suscité de nombreux développements ultérieurs, au cours du siècle qui a suivi. Je ne prendrai que quelques notions proposées par Freud.

Par exemple, "l’acte manqué" qu’il considère comme un « acte psychique complet, ayant son but propre ». Il peut être un lapsus lorsqu’on prononce, écrit ou entend un mot à la place d’un autre, ou une maladresse, un oubli, etc. Au lieu de considérer ces aspérités d’actes comme fortuites, Freud estime au contraire qu’elles sont significatives car elles chercheraient à réaliser un désir refoulé. C’est ce qu’il appelle un retour du refoulé, en ce sens où ces actes font surface en contournant la conscience pour avoir leur propre "vie".



Un autre champ très grand à exploiter, c’est dans le domaine de l’interprétation des rêves. Au-delà de la signification première du rêve, au premier degré, le rêve exprime un sens caché qui provient des refoulements de la personne qui rêve et qui ne peut "censurer" des sujets dans la mesure où sa conscience est endormie. Quand la conscience dort, les inconsciences dansent !

Pour comprendre le sens caché d’un rêve, il y a donc tout un travail à fournir, dont la technique des "associations libres" qui, par des souvenirs parfois très anciens, permet de faire comprendre la signification, dans le rêve, d’une couleur, d’un bruit, d’une odeur, d’une forme, d’un geste, etc.

Le déterminisme freudien peut se comprendre dans ce genre d’exposé : « On peut suggérer au rêveur l’objet de son rêve, mais il est impossible d’agir sur ce qu’il va rêver. Le mécanisme du travail d’élaboration et le désir inconscient du rêve échappent à toute influence étrangère. En examinant les excitations somatiques des rêves, nous avons reconnu que la particularité et l’autonomie de la vie de rêve se révèlent dans la réaction par laquelle le rêve répond aux excitations corporelles et psychiques qu’il reçoit. ».

Cette technique des associations libres est le moyen de suivre le cheminement de l’inconscient. Cela nécessite du psychanalyste une neutralité bienveillante pour éviter que le patient se sente jugé et pour débrider son expression et sa réflexion.

À travers les émotions qui refont surface, le patient est alors invité à revivre des scènes de son passé, et va projeter ses sentiments sur le psychanalyste. Lorsque ce transfert est réalisé, alors la guérison est proche.

La névrose est, comme le rêve et l’acte manqué, un autre moyen de déguiser un désir refoulé. Freud considère que la psychanalyse a pour but justement de supprimer le refoulement. Le médecin doit donc faire comprendre que le statu quo du patient névrotique lui apporte plus de souffrance que de lever cette barrière du refoulement et d’affronter ces refoulements (peurs pendant la petite enfance, etc.) pour être guéri de sa névrose.

Freud distingue les personnes névrotiques des personnes psychotiques, et déconseille un travail psychanalytique sur ces dernières car elles ne sont pas capables de transfert, à cause de leur grand narcissisme qui centre leurs désirs sur eux-mêmes.

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Je n’ai fait qu’effleurer très rapidement et en surface ce vaste sujet. Ces années 1915-1917 ont durablement marqué l’histoire de l’humanité puisque, comme je l’ai indiqué, il y a eu la révolution russe, aussi, hélas, la Première Guerre mondiale, et également une voire deux révolutions dans la physique. Avec la Relativité générale d’Einstein et avec le développement de l’intrigante physique quantique qui, contrairement aux idées freudiennes de déterminisme psychique, a massacré le déterminisme scientifique au profit d’une théorie probabiliste imparfaite intellectuellement mais rudement efficace encore aujourd’hui.

Certains ont poursuivi le travail de Freud, d’autres au contraire se sont opposés à la théorie de Freud, en remettant en cause les principes de base. Le dernier connu en date est peut-être Michel Onfray, mais il n’est pas le seul.

J’ai le souvenir d’un exposé très philosophique de François Bayrou, à l’époque où il était encore jeune député, dans une station de ski dans les Pyrénées en été 1991. Il expliquait que le XXe siècle a été dévasté par trois philosophies plus ou moins bien comprises : Nietzsche, qui a abouti au nazisme génocidaire, Marx, qui a abouti au communisme sanguinaire, et enfin Freud qui a remplacé Dieu, et il souhaitait alors que d’autres valeurs, celles de l’humanisme, puissent plutôt dominer le monde actuel.

Pour ou contre la psychanalyse ?
Le débat reste ouvert, même un siècle plus tard...


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (17 mars 2017)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Sigmund Freud.
Livre "Introduction à la psychanalyse" (à télécharger).

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20 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 17 mars 2017 14:22

    dommage que ce soit de la grosse daube pour escrocs.
    d’illeurs aucun n’est nécessaire pour devenir psykakanaliste.


    • Pierre Laroche 19 mars 2017 12:48

      @foufouille : C’est vrai. Aucun diplôme n’est nécessaire. N’importe qui peut s’improviser psykk. Et puis c’est moins risqué que vendre de la drogue. A bons entendeurs (jeunes des banlieues), salut !


    • alain_àààé 17 mars 2017 14:33

      je ne crois pas a un mot de l auteur car FREUD a crée la plus grande fumisterie du monde d ailleurs le psychanaliste n est qu un vulgaire psychothérapeute.mais contrairement a celuici le psychanaliste ne pense pas et ne donne aucun conseil il ne fait qu écouté et dois gagné de l argent FREUD a expérimenté sur sa famille ses théories mais aussi sur des patientes trés riches dont FREUD profitait comme un vulgaire maquerau du sexe de ses clientes riches.


      • Francis, agnotologue JL 17 mars 2017 14:55

        Comment nommer les extraordinaires constructions intellectuelles que sont les œuvres de Darwin, de Marx et de Freud ? 

         
         ’’ Depuis longtemps, les conservatismes de tous bords se sont acharnés contre ces trois grands dispositifs. C’est bien naturel. On sait comment aux Etats-Unis, encore aujourd’hui, on fait souvent obligation aux institutions éducatives d’opposer le créationnisme biblique à l’évolution au sens de Darwin. 
         
         ’’L’histoire de l’anticommunisme recoupe pratiquement celle de l’idéologie dominante dans tous les grands pays où règne, sous le nom de « démocratie », le capitalo-parlementarisme. Le positivisme psychiatrique normalisateur, qui voit partout des déviances et des anomalies à contrarier par la brutalité chimique, tente désespérément de « prouver » que la psychanalyse est une imposture…. On y a vu fleurir les « livres noirs » du communisme, de la psychanalyse, du progressisme, et en définitive de tout ce qui n’est pas le bêtisier contemporain : consomme, travaille, vote et tais-toi…. 
         
         ’’Nous appellerons donc « obscurantisme contemporain » toutes les formes sans exception de mise à mal et d’éradication de la puissance contenue, pour le bénéfice de l’humanité tout entière, dans Darwin, Marx et Freud.’’ (Alain Badiou, lemonde.fr 7/5/10)

        • JC_Lavau JC_Lavau 17 mars 2017 15:03

          @JL. Concernant les freudaines, on dira en étranger que ce sont des « just so stories ».
          Si on veut en dire plus, on cessera vite d’être poli.


        • Francis, agnotologue JL 17 mars 2017 15:08

          @JC_Lavau
           

           ’’Si on veut en dire plus, on cessera vite d’être poli.’’
           
           Oui, c’est bien connu que les insultes sont les arguments de ceux qui n’en ont pas.

        • JC_Lavau JC_Lavau 17 mars 2017 17:47

          @JL. Les autres intervenants ont déjà précisé qu’il s’agit d’un escroc qui a fondé et dirigé une église qui lui est dévouée.

          Pas le temps de revenir sur cette honte. J’ai d’autres chats à fouetter.

        • Francis, agnotologue JL 17 mars 2017 17:49

          @JC_Lavau
           

           fallait pas commencer !
           
           smiley

        • Francis, agnotologue JL 17 mars 2017 17:55

          @JC_Lavau
           

           ’’Les autres intervenants’’ ... sont les idiots utiles de l’obscurantisme contemporain, cf. mon com précédent.

        • Pierre Laroche 19 mars 2017 12:52

          @JL : Freud n’aime pas la gauche, les grèves et les grévistes, les sociaux-démocrates, les ouvriers et les fonctionnaires (13.II.1922). Dans ses livres théoriques, notamment L’avenir d’une illusion et Malaise dans la civilisation, il attaque longuement le marxisme et le communisme, comme idéologies utopiques et dangereuses. En revanche, il n’écrit jamais rien contre le fascisme ni contre le nazisme... Dans Psychologie des masses et analyse du moi, puis dans Pourquoi la guerre ? il célèbre le chef, seul capable de conduire et diriger la libido des masses — un ouvrage élogieusement dédicacé à Mussolini. Dans La famille Freud au jour le jour, un livre publié dans une collection dirigée par le célèbre analyste Jean Laplanche, on peut lire ceci : « Le gouvernement autrichien est certes “un régime plus ou moins fasciste”, déclare Freud à Max Schur, son ami médecin ; malgré tout, selon le souvenir que Martin, le fils de Freud, conserve, des dizaines d’années plus tard , “il avait toutes nos sympathies”. Le massacre que fait la Heimwehr parmi les ouvriers de Vienne Laisse Freud indifférent ». La correspondance avec ses enfants confirme. Freud écrit à son fils Ernst, lors de la répression des ouvriers par la troupe fasciste du chancelier Dollfuss le 12 février 1934, qui fit des centaines de morts dans la rue, que le désagrément fut grand pour lui, puisqu’il y eut une coupure d’électricité pendant presque vingt-quatre heures... Il y eut une répression féroce, des ouvriers ont été pendus dans des arbres, le feu n’a pas cessé pendant une journée, mais Freud écrit du gouvernement : « Il ne faut pas condamner trop sévèrement le gouvernement ; on ne peut pas vivre non plus avec la dictature du prolétariat, qui était le but des dirigeants soc. ». Par anticommunisme, la logique est connue, Freud défend le fascisme.


        • Rincevent Rincevent 17 mars 2017 15:33

          @ l’auteur

          Personnellement, je ne suis pas un fan de la psychanalyse. Trop d’excès, trop d’errements autour d’une théorie qui date quand même de la fin 19 ème et début 20 ème siècle. En vrac, les interprétations fumeuses, le rôle de l’argent, les dérives qui vont avec (Lacan, véritable escroc sur ce sujet), la généralisation à des domaines où elle n’a pas grand chose à faire (les psychoses), les psychanalyses « interminables » et, pour finir, cette adhésion relevant plus de la croyance que de la science, avec ses chapelles et ses excommunications.

          Quand Onfray a commis le crime suprême, oser critiquer Freud, il fallait voir la grande prêtresse gardienne du temple, Élisabeth Roudinesco, dans tous ses états, c’était assez pitoyable. Le petit milieu psychanalytique étant solidement installé chez nous, il n’entend pas se faire déloger comme ça. Or, l’arrivée de nouvelles thérapies, dites « thérapies brèves systémiques », menace leur job, ce qui les rend assez nerveux et la dernière remise en cause sévère du traitement psychanalytique de l’autisme n’arrange pas les choses…

          N’oublions pas non plus que Freud a violé sciemment ses propres théories, en commettant ce qui y est complètement interdit : il a psychanalysé sa propre fille ! Alors, interprétation pour interprétation, inceste psychologique ?

          Maintenant, il ne faudrait pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Les tenants des thérapies systémiques ( Rodgers, Berne, etc) ont repris, peu ou prou, des schémas freudiens (le moi, le surmoi, le ça) en les décalant. Ils ne s’interdisent pas non plus les interprétations mais, au lieu de les asséner, les proposent et peuvent les retirer si le patient n’est pas d’accord avec. C’est une grande différence. La recherche du sens est toujours honorable, surtout dans une époque qui en produit de moins en moins. Mais à condition de le faire honnêtement et avec rigueur, en dehors des chapelles et du business…


          • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 17 mars 2017 15:39

            Pauvre Freud !


            Que Bayrou se livre à des contresens aberrants sur Nietzsche (que les nazis n’ont jamais lu ni revendiqué, au contraire de Wagner qui n’a pas plus de responsabilité dans la naissance de la bête immonde, d’ailleurs), Marx (qui n’a pas donné de conseils à Staline, ni à Mao mais est enseigné à l’école de Chicago) et Freud (qui n’a jamais réduit les religions à une névrose, ni tué son père), montre seulement que Bayrou est un âne illettré qui n’a pas lu ces auteurs et se contente de réciter les mémos rédigés sur eux par l’archevêché de Pau pour l’édification et la mise en garde des ouailles fragiles et inconstantes dont il fait partie.Ce n’est pas une raison pour nous servir ce pipi de chat qui est à la psychanalyse ce que Ouioui est à « La Comédie Humaine ».

            « Je n’ai fait qu’effleurer très rapidement et en surface ce vaste sujet. » dîtes-vous. Déjà qu’il est difficile d’effleurer en profondeur, encore faudrait-il que vous fussiez doté des facultés nécessaires pour vous y livrer !

            • Sergio Sergio 17 mars 2017 19:13

              Martin Luther King, n’a jamais voulu visiter Vienne en Autriche, car il savait qu’à l’époque, il était très gênant de dire :

              « J’ai fait un rêve » 

              • Pierre Laroche 18 mars 2017 08:58

                Il n’y a pas plus d’efficacité dans la psychanalyse que dans un placebo lorsqu’elle ne provoque pas le suicide de l’analysé.

                Toutes les références freudiennes ont été retirées du DSM III pour leur absence de scientificité. La psychanalyse a fait l’objet d’un rapport de l’INSERM en 2004 (sans efficacité thérapeutique) et elle a aussi été désavoué en 2010 par la HAS (autisme). Lacan (qui collectionnait les lingots d’or) disait que la psychanalyse est une escroquerie.

                Toutes les grandes erreurs judiciaires impliquent un expert psychiatre ou pédopsychiatre de pratique psychanalytique : Outreau, etc. Presque toutes les décisions de justice familiale sont des erreurs judiciaires. Il est grand temps de décrasser au karcher les métiers de la psychiatrie.


                • Rincevent Rincevent 18 mars 2017 16:50

                  @Pierre Laroche

                  Toutes les références freudiennes ont été retirées du DSM III pour leur absence de scientificité.
                   Il faut savoir que le DSM a vu le jour, entre autre, pour répondre à la demande des (puissances) associations américaines de familles et amis de malades mentaux. Elles ne supportaient plus, au travers de théories psychanalytiques, d’être souvent accusées d’être à l’origine des pathologies. D’où, l’interdiction, dans ce DSM, de faire la moindre interprétation et s’en tenir strictement à l’observable, c.a.d. aux symptômes.

                  Au fil des éditions successives, on en est arrivé à une compilation exhaustive et croisée de ces symptômes, censée donner des diagnostics neutres. Mais, une conséquence a été une inflation des pathologies avec création de nouvelles (le DSM IV en contenait 297 au total…) et donc des médicalisations, voire des surmédicalisations. De plus, le côté opaque de la rédaction de ce manuel lui a valu une forte suspicion de collusion avec l’industrie pharmaceutique, et pas que de la part des psychanalystes. Il se dit que le DSM V devrait s’amender face à ces critiques. A voir.

                  Pour le reste de vos observations : oui, si la psychanalyse s’en était tenue à ce pourquoi elle avait été créée, les névroses, on n’en serait pas là. Dès qu’on fait intervenir l’interprétation, on prend automatiquement le risque de l’erreur, ce qui n’est pas acceptable en matière judiciaire, entre autre.


                • Pierre Laroche 19 mars 2017 17:01

                  @Rincevent : Les protagonistes de la psychanalyse critiquent toujours le DSM lorsque cela les arrange, puis ils s’en servent lorsque cela les arrange aussi ! Un psychanalyste peut dire tout, puis son contraire. En psychanalyse, c’est admis.

                  Par exemple, des charlatans pédopsychiatres de cette pratique fumeuse contestent bien des choses comme l’existence des faux souvenirs, ou celle de l’aliénation parentale. Par exemple, ils se servent du fait que le SAP (syndrome) ait été refusé au DSM pour prétendre que l’aliénation parentale n’existe pas. Par ce biais (il s’agit bien d’un biais), ils cherchent ensuite à convaincre les magistrats et les élus que ce fléau n’existe pas du tout. Pourtant, l’aliénation parentale est déjà inscrite au DSM sous les intitulés suivants :

                  • problème relationnel parent-enfant,
                  • trouble factice imposé à un autre,
                  • abus psychologique sur enfant,
                  • enfant affecté par une relation parentale en détresse,
                  • symptômes délirants chez un individu partenaire d’un individu avec un trouble délirant.

                • Pierre Laroche 19 mars 2017 17:14

                  Sylvain Rakotoarison écrit que le mot psychanalyse a été inventé par Freud dès 1896.

                  Frank et d’autres psychiatres suisses germanophones, comme Forel et Bezzola, écrivaient « Psychanalyse » sans « o » et se moquaient de Freud, qui semblait ignorer les règles de formation des mots composés à partir du grec. En effet, en allemand comme en français, on ne dit pas « psychoiatre » mais « psychiatre », on ne dit pas « psychoasthénique » mais « psychasthénique ». Donc freud n’a pas inventé le mot « psychanalyse », mais « psychoanalyse ».

                  https://blogs.mediapart.fr/jacques-van-rillaer/blog/200117/le-capharnauem-des-psychanalyses


                  • Pierre Laroche 20 mars 2017 13:14

                    A propos des « actes manqués », Sylvain Rakotoarison écrit à juste titre que Freud considère comme un « acte psychique complet, ayant son but propre ». On pourrait même ajouter que Freud affirme aussi que les oublis, comme les actes manqués, sont très généralement provoqués par « le refoulement de sentiments et d’impulsions sur lesquels pèse la pression de l’éducation morale » : l’égoïsme, la jalousie, l’hostilité et surtout « les divers courants sexuels »... Cependant, Sylvain Rakotoarison écrit encore : « Cette technique des associations libres est le moyen de suivre le cheminement de l’inconscient. ».

                    La psychologie scientifique (que les protagonistes de la psychanalyse détestent et méprisent au plus profond de leur haine) a montré qu’en avançant en âge, il devient de plus en plus difficile de se rappeler, de façon rapide et exacte, les noms, et surtout les noms propres. René Pommier déduit, bien logiquement : « Si Freud avait raison, il faudrait en conclure que l’on refoule de plus en plus à mesure que l’on vieillit puisque l’on oublie de plus en plus facilement les noms propres » (La psychopathologie de la vie quotidienne ou quand Freud déménage du matin au soir, René Pommier. Éditions Kimé, 2015, p. 16).

                    Freud avait écrit dans un article Burckhard à la place de Buckrhard. Découvrant son erreur, il interprète le déplacement du « r » comme l’expression, produite inconsciemment, d’une marque de mépris pour cet auteur qu’il a cité. René Pommier fait remarquer que « les mots qui comportent une succession de quatre consonnes ou plus ne sont pas faciles à mémoriser : l’on peut aisément oublier une des consonnes ou les intervertir. Il m’a fallu un certain temps avant de pouvoir écrire correctement le nom de Nietzsche sans être obligé de vérifier son orthographe ». De plus, quand on veut déformer le nom de quelqu’un pour qui on a de l’antipathie, on déforme généralement de façon clairement péjorative. Et Pommier de citer quelqu’un qui se plaisait à transformer le patronyme de Jean-Luc Mélanchon en Méchancon (La psychopathologie de la vie quotidienne ou quand Freud déménage du matin au soir, René Pommier. Éditions Kimé, 2015, p. 64).

                    http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2579

                    Des psychiatres et des psychologues estimaient que les observations de Freud étaient pour une large part des artefacts de sa théorie, constituée à partir de ses propres problèmes. Freud faisait, sans doute inconsciemment, de la suggestion. On dirait aujourd’hui : il conditionnait ses patients à dire ce qu’il souhaitait entendre. Déjà en 1901, Fliess lui faisait ce reproche : « Le liseur de pensées ne fait que lire chez les autres ses propres pensées » (Lettres à Wilhelm Fliess. PUF, 2006. Lettre du 7 août 1901, Lettres, p. 564).


                    • Pierre Laroche 20 mars 2017 13:36

                      Sylvain Rakotoarison écrit : « Certains ont poursuivi le travail de Freud, d’autres au contraire se sont opposés à la théorie de Freud, en remettant en cause les principes de base. Le dernier connu en date est peut-être Michel Onfray... ».

                      Michel Onfray ne critique pas la psychanalyse. Il est l’auteur d’un travail de reconstitution historique qui a permis de prouver que Freud était fasciste, rasciste, mysogyne, mais qu’il était aussi un falsificateur et un escroc. C’est ce qui a valu à Michel Onfray le déferlement de haine de la principale avocate du freudisme en France qui n’est autre qu’Elisabeth Roudinesco (auto-proclamée historienne de la psychanalyse !). Je vous laisse le soin de retrouver par vous-même les bassesses et les insultes qui ont été balancées contre Michel Onfray par la secte psychanalytique (qui refuse d’ailleurs toute évaluation).

                      Il faut aussi préciser que ceux qui s’opposent à la théorie freudienne, ne le font pas sur la base de leur simple humeur. Ils fournissent des preuves et des arguments étayés. Aujourd’hui, il est légitime de s’inquiéter du fait que la psychanalyse détruit sans doute plus de vie qu’elle n’en sauve.

                      Lire les « déconvertis » ici :
                      https://blogs.mediapart.fr/jacques-van-rillaer/blog


                      • pierre 23 mars 2017 11:57

                        une règle intangible Sylvain, ne jamais balancer son dealer.

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