Le chemin vers l’Europe/Je veux parler de la guerre
- Le chemin vers l’Europe de Nemanja cVIJANOVIC
- La peinture est consacré à « Baiser » de Klimt et représente Gavrilo Princip qui vise la paix du Vieux contitent.
Histoires d'inhumanité
Titre bien ambigu pour une exposition qui voyage entre Zagreb, Vienne, Sarajevo, Berlin, Istambul, pour partir de l'autre côté de l'océan à New York. Conçue et organisé par deux commissaires belgradoises : Mia David et Zorana Djerkovic Minniti, l'exposition est élaboré dans le cadre d'évocation régionale de la Grande guerre.
Dans son discours initial Marina Viculin, directrice d'espace zagrebois Klovicevi dvori, où l'événement a débuté a évité de parler du sujet, durant l'introduction de très volumineux catalogue :
"Je ne veux pas évoquer la guerre, nous l'avons analysé de toutes les côtés. Maintenant ça suffit. Nous allons plus loin" !
Deux artistes bosniennes : Lana Cmajcanin et Adela Jusic semblent anticiper ce message, avec vidéos qui répetent "Nous ne parlerons plus jamais de la guerre", mais leur accent bosniaque rappele terribles événements et expériences du génocide, qui se sont passés en Bosnie-Herzégovine, pendant trois ans du conflit fratricide.
"L'étude d'applaudissement", l'oeuvre d'artiste Ibro Hasanovic provoque des frissons : il présente à nouveau applaudissements d'Izetbegovic, Milosevic et Tudjman en les comparant avec ceux de Clinton, Kohl et Mitterrand après la signature des Accords de Dayton qui a eu lieu à Paris, le 14 décembre 1995. Ce peintre et plasticien donne du temps au spectateur, qui comprend vite à quoi applaudissent des autorités : à une autre guerre, bien sur !
Princip ne voulait pas voir des conséquences
Réalisation artistique de Rados Antonijevic est intitulé "La croix, la cage et le lit de bébé". Avec ses petits lits rangés comme dans la caserne, il propose au public d'apprendre aux enfants, l'art de la guerre à la crèche.
Belgradois Vladimir Miladinovic expose la composition "Personnel/Politique", construite de 12 dessins encadrés à l'encre noire. Ils présentent des titres édités dans la presse serbe à l'époque de la plus forte propagande nationaliste. Très connus quotidiens : Politika, Borba, Vecernje novosti et Politika Ekspres, parus entre 1991 et 1995, racontent terrible histoire d'inhumanité. Miladinovic a reçu plusieurs prix pour la résolution artistique et pour sa sincérite et un grand courage, aussi !
Nemanja Cvijanovic, un Serbe du pôrt croate Rijeka, ancienne ville italienne connue sous le nom de Fiume, a exposé un travail consacré à Gustave Klimt et son célèbre "Baiser". La peinture est en face des Balkans, comme reflet d'un menaçant inconnu.Un jeune homme avec le fez sur la tête, habillé en drapeau serbe, vise le couple enlacé sans le regarder. Il s'agit de Gavrilo Princip qui ne voit pas des conséquences de son geste. Elles ne l'intéressent pas.
L'oeuvre de l'artiste croate Vlatka Horvat attire le public. Ses "portraits officiels" de Tito sous le titre "After Tito-Tito" ont été photographiés dans l'ancien abri atomique de la ville bosnienne Konjic. Une partie de son travail est actuellement à Riga, capitale lettonienne ou s'exposent nombreux artistes balkaniques.
Horvat a situé l'ancien maréchal de la Yougoslavie dans une salle d'interrogatoires de KGB et à Goli otok, l' île croate où les prisonniers politiques furent réeduqués et mis sur le drot chemin.
Djenana Djana Mujadzic
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