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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Le flambeau de la liberté ou la flamme olympique

Le flambeau de la liberté ou la flamme olympique

Loin des discours lénifiants, du cirage de pompe de Nicolas Sarkozy à la Chine et des médailles collées aux vestes de survêt de nos athlètes pour calmer les revendications des défenseurs des Tibétains, des artistes du monde entier ont décidé d’élever, au visage du gouvernement chinois, non la flamme olympique, mais le flambeau de la liberté.

Qu’ils soient Thaïlandais, Américains, Français, Italiens, tous ces artistes revendiquent de se servir des jeux Olympiques comme d’une formidable scène d’expression en faveur des droits de l’homme. Sarkozy aura beau se confondre en excuses pour satisfaire les industriels et David Douillet ruminer son parcours avec la flamme olympique, ils n’éteindront pas cette immense indignation que suscite l’attribution des jeux Olympiques à un pays au régime totalitaire.

En effet, la Chine entend bien obtenir sa consécration politique par les jeux Olympiques, comme l’avait fait Hitler, en clamant en direction du monde occidental toute la puissance de sa machine de guerre économique et idéologique.

Que des manifestations aient lieu dans le monde entier et que des œuvres d’artistes soient ainsi diffusées pour rompre le silence complice devraient au contraire nous enorgueillir. Car, à l’origine, dans l’Antiquité, l’esprit de l’agôn tant défendu aux jeux Olympiques se portait autant sur les qualités athlétiques qu’intellectuelles dans la mesure où des joutes musicales, poétiques, rhétoriques et philosophiques étaient aussi organisées.

Souhaitons donc à Nicolas Sarkozy et à David Douillet d’économiser leur souffle et de comprendre que le spectacle se joue plus sur le terrain intellectuel qu’autour des biscoteaux et des contrats publicitaires.

Rêvons un peu et conseillons à notre jogger et à notre judoka la lecture du fameux dialogue du Lachès de Platon, qui met aux prises des généraux athéniens dans un débat autour du courage : Nicias présente l’escrime comme étant, avec l’équitation, le meilleur exercice pour un « homme libre », parce qu’il prépare à la guerre..., tout le dialogue servant de réfutation à cette assertion naïve. Le vrai courage est intérieur, il ne s’apprend pas auprès du maître d’escrime, mais bien auprès du maître de philosophie.

Laurent Monserrat

  • Illustration : The Olympic torch of freedom par Satoboy
  • Photos de dessins réalisés à Bangkok avant que le gouvernement n’organise une répression pour faire taire les opposants au passage de la flamme olympique.
  • Lachès ou Sur le courage - Platon : texte à consulter sur le site Aeropage

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8 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 29 avril 2008 10:13

    Avant toutes choses,quand on veut défendre une cause juste,il convient d’exclure des attaques personnelles comme celles que vous écrivez "Loin des discours lénifiants, du cirage de pompe de Nicolas Sarkozy"

    Cela ne mène nul part

    Ensuite,la meilleure façon de boycotter ces jeux sera d’éviter d’acheter des produits ou le symbole des jeux olympiques est représenté et de regarder les émissions de sport consacré à ces jeux et d’acheter la presse sportive

    Voila un moyen efficace de lutter contre tout les "collabos" de la dictature chinoise qui ne veulent pas voir dans ce régime les crimes commis envers les droits de l’homme mais uniquement le fric qu’ils voudraient se faire en page de pub

    Voila ma façon de sanctionner financière ces collabos

     


    • Jeanjean 29 avril 2008 11:53

      Elle est marrante votre réponse, vraiment rigolote  ! Surtout ne pas attaquer ceux qui cautionnent pleinement cette dictature car il ne faudrait pas s’attirer les foudres des puissants.L’objectif est simple : sensibiliser les différentes populations au drame que vivent les Tibétains et les travailleurs chinois. Alors quand vou écrivez qu’il ne faut pas s’attaquer à Sarkozy sous prétexte que ce dernier est en train d’organiser son voyage en Chine avec des industriels français et bien laissez-moi rire de votre belle plaisanterie.


    • T.REX T.REX 29 avril 2008 10:18

      N’en déplaise à tous les frileux et partisans de la politique de l’autruche, du laissez-faire, du statu Quo et du ce sera pire encore....

      Les partisans du boycott des JO et de la Flamme Olympique ont rencontré le soutien populaire et ont remporté une grande victoire en réussissant à imposer au CIO et aux diplomates de demander un geste d’apaisement à la Chine. Celle-ci a été contrainte à renouer le dialogue avec le DALAÏ LAMA et d’arrêter ses exactions au tibet. Le peuple a réussi là ou les politiciens ont toujours échoué.

      Bravo et continuons la lutte pour un monde meilleur.

      [img]http://www.web-images.org/images/8958_nouveau_badge_pour_les_jo.jpg[/img]

       



      • Tarouilan Tarouilan 29 avril 2008 14:24

        C’est la désinformation en continue..... et aucune réflexion critique :

        Parce qu’il est charmant et accueillant. La plupart des comptes rendus qui portent sur lui le font d’un air dégagé, avec autant de désinvolture que le sujet, pour qui un bon petit rire bête et une parabole pittoresque sont des substituts à des réponses difficiles. Mais c’est l’homme qui prône une plus grande autonomie pour des millions de personnes qui sont actuellement chinois, avec lui à la tête de leur gouvernement peut-on présumer ?
        Donc, pourquoi pas lui demander des comptes en tant que personnalité politique ?

        Ce n’est pas en tant que simple dirigeant spirituel, car il était à la tête du gouvernement du Tibet, qu’il est parti en exil en 1959. C’était un appareil d’état dirigé par des moines aristocratiques népotiques qui collectaient des impôts, emprisonnaient et torturaient les dissidents et se sont engagés dans toutes les intrigues politiques habituelles. (Le père du Dalaï Lama lui-même a presque sûrement été assassiné en 1946, conséquence d’un complot).

        Le gouvernement s’est installé en exil en Inde, et, au moins jusque dans les années 70 a reçu 1.7 millions de dollars par an de la CIA.

        L’argent était pour payer des opérations de guérillas contre les Chinois, malgré le soutien public du Dalaï Lama pour la non violence, pour lequel il a reçu le prix Nobel en 1989.

        Le Dalaï Lama lui-même a été rémunéré par la CIA de la fin des années 50 jusqu’en 1974, recevant, d’après ce qui a été rapporté, 15 000 dollars par mois (180 000 dollars par an).

        Les fonds lui ont été versés personnellement, mais il les a tous utilisés, ou du moins la plus grande partie, pour les activités du gouvernement tibétain en exil, principalement pour financer des bureaux à New York et Genève, et pour faire du lobbying internationalement.

        Les détails du financement actuel du gouvernement en exil sont loin d’être clairs. Structurellement, cela comprend 7 départements, et plusieurs autres bureaux spéciaux. Il y a également eu des sociétés de bienfaisance, une société de publication, des hôtels en Inde et au Népal, et une société de distributions d’objets d’artisanat aux Etats Unis et en Australie, tous regroupés sous l’aile du ministère des finances du gouvernement en exil.

        Le gouvernement a été impliqué dans la gestion de 24 sociétés mais a décidé en 2003 qu’il se retirait de celles ci parce qu’une telle implication dans des activités commerciales n’était pas appropriée.

        Il y a plusieurs années, j’ai demandé auprès ministère des finances du Dalaï Lama d’avoir accès aux détails du budget. En réponse, il a affirmé avoir à l’époque un revenu annuel de 22 millions de dollars, qu’il a dépensé pour des programmes variés de santé, éducation, religion et culture.

        Le plus gros poste concernait des dépenses liées aux activités politiques, pour un montant de 7 millions de dollars. Ensuite venait l’administration, avec 4.5 millions de dollars. Presque 2 millions étaient attribués pour gérer les bureaux à l’étranger du gouvernement en exil.

        Compte tenu de toutes les activités revendiquées par le gouvernement en exil, ces sommes semblent remarquablement faibles.

        Ce n’est pas clair comment les donations sont inscrites au budget. Elles se montent probablement annuellement à plusieurs millions, mais le ministère des finances du Dalaï Lama n’a fourni aucune reconnaissance explicite de celles-ci ni de leurs sources.

        Il y a certainement plein de rumeurs parmi les Tibétains expatriés de corruption endémique et de mauvais usages de l’argent collecté au nom du Dalaï Lama.

        Beaucoup de dons transitent via le fond du Tibet à New York, établi en 1981 par des réfugiés tibétains citoyens américains. Il s’est développée et est devenu une organisation gérant plusieurs millions de dollars qui dépensent chaque année 3 millions de dollars pour ses différents programmes.

        Une partie de ses ressources proviennent du Bureau du Département d’Etat US pour les programmes des réfugiés.

        Comme beaucoup d’hommes politiques asiatiques, le Dalaï Lama s’est comporté de manière remarquablement népotique, nommant des membres de sa famille à de nombreux postes importants. Ces dernières années, 3 des 6 membres du Kashag, ou Cabinet, la branche exécutive la plus élevée du gouvernement tibétain en exil, avaient des liens familiaux proches avec le Dalaï Lama.

        Un frère plus âgé a servi comme président de Kashag et comme ministre de la sécurité. Il a aussi dirigé le Mouvement Contra Tibétain dirigé par la CIA dans les années 1960.

        Une belle sœur a occupé le poste de directrice du conseil de planification du gouvernement en exil et de son département de la santé.

        Une plus jeune sœur a servi comme ministre de la santé et de l’éducation, et son mari a occupé la fonction de directeur du département de l’information et des relations internationales du gouvernement en exil.

        Leur fille a été faite membre du parlement tibétain en exil. Un plus jeune frère a occupé la fonction de haut membre du bureau privé du Dalaï Lama et sa femme a occupé la fonction de ministre de l’éducation.

        La deuxième épouse de son beau frère a occupé le poste de représentant du gouvernement en exil pour l’Europe du Nord et celui de la direction des relations internationales pour le gouvernement en exil. En occupant toutes ces positions les membres de la famille du Dalaï Lama ont accès à des millions de dollars collectés au nom du gouvernement en exil ;
        http://www.alterinfo.net/photo/894825-1102878.jpg

        Et quelques document interressants :

        http://fr.youtube.com/watch?v=CdVeodXcpPE&NR=1

        .......

        http://fr.youtube.com/watch?v=9-FPSTf9iEg&feature=related

        .......

        http://fr.youtube.com/watch?v=PFt7exWSJwQ&feature=related

         

         


        • T.REX T.REX 30 avril 2008 08:48

          Encore un révisonniste payé par la Chine pour réécrire l’histoire sur Agoravox.

          Cette propagande honteuse et passéiste est proprement scandaleuse.

          Les Chinois n’ont pas que le tibet comme problème !

          Les Pékinois ont été virés de Pékin, expropriés, maison détruite... pour construire les installations des JO 2008 .

          Les Droits de l’homme et du travail concernent TOUS les Chinois ! Pas seulement ces monstres arriérés de Tibétains.

           


        • faxtronic faxtronic 30 avril 2008 09:52

          A Taloulian,

          Le gouvernement tibetain en exil est un gouvernement de resistance a l’oppression imperialiste et meurtiere chinoise, et il est normal qu’il soit financé par les US.

           


        • fredleborgne fredleborgne 1er mai 2008 10:13

          L’innocence compromise du Dalai Lama doit-elle cautionner le gouvernement chinois ?

          La question est surtout de savoir pourquoi les membres du CIO ont donné l’organisation des jeux à ce gouvernement ?

          A mon avis, ce n’est pas dans le sport qu’il faut trouver la réponse. De toute façon, la compétition de haut niveau ne sert que de cirque publicitaire aux grosses marques... avec notre argent, car c’est nous qui ensuite payons en passant à la caisse du supermarché.

          Alors, oui, le boycott est tentant. Que chacun se détermine. Enfin, la "crise alimentaire" va permettre de vendre moins et plus cher à des gens affamés qui seront ravis de pouvoir acheter un peu et se sentiront plus à l’aise dans moins de graisse.

          La liberté ? Nous sommes aujourd’hui trop dépendants de rouages que nous ne maitrisons plus. Mais au moins, soyons rétifs, critiques et prêts...

           

           

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