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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Le rap, c’est un peu comme le pastis

Le rap, c’est un peu comme le pastis

Ces propos ne se veulent en aucun cas didactiques et ne reposent que sur des impressions personnelles, le lecteur est donc en droit de ne pas les partager et même de les contester. Cela dit, s’il m’arrive de boire sans problème de l’ouzo, du raki, de la rakia et surtout de l’arak, j’ai toujours eu une certaine réticence vis-à-vis du pastis sous ses diverses présentations, Ricard, Pernod, Casanis ou autre. Ce n’est pas une question de saveur, mais d’environnement. Autant je me sens à l’aise à Paris, à Beyrouth ou Damas devant une bouteille d’arak (celui de Zahlé et de Chtaura pour les connaisseurs) entourée d’une vingtaine de raviers contenant des mezzés, autant je me sens contraint d’avaler mon verre en vitesse avec les buveurs de pastis. Ce qui me gêne le plus, c’est le mélange de décontraction bovine et de superficialité de ce genre de buveurs (du moins d’un nombre non négligeable d’entre eux). Le côté joueur de pétanque en short et en tongs, maitre-chien, parieur de PMU fréquentant les Points Courses, propriétaire de camping-car ou de caravane prenant l’apéro sur des chaises pliantes dans un village-de-toile rempli de Dupond-Lajoie m’horripile. De plus, je n’ai jamais été sensible au charme des films tirés de l’œuvre de Pagnol et ne suis non plus un fan de « Plus belle la vie », donc, l’ambiance Belle de Mai et petit port de Cassis me laisse totalement insensible à son charme. Cela vient probablement que je me sens plus proche culturellement des Francs que des Gallo-Romains et que Charles Pasqua, Raimu et Fernandel sont loin d’être mes comiques préférés. Et même, quand je suis chez des « bourgeois parisiens » avec le Ricard à la main, il me suffit de fermer les yeux quelques secondes pour les imaginer avec horreur en tongs, en marcel et en short. Par contre, cela ne m’arrive jamais avec la vodka, le cognac ou l’aquavit et encore moins avec la slivovic ! La bière, peut aussi s’entourer de vulgarité, mais c’est un tout autre climat auquel je suis plus habitué. Si les buveurs de bière peuvent pisser en groupe, cela ne se fait pas chez les buveurs de pastis.

Avec le rap, j’éprouve un sentiment similaire. Certains auteurs interprètes sont meilleurs que d’autres, certains textes sortent heureusement de la débilité lénifiante ambiante et sont de véritables poèmes. La musicalité, ou plutôt son absence, on s’y fait aussi après un certain temps d’écoute. Mais le plus atroce à supporter, c’est le côté bling-bling, le street-wear et les capuches, la gestuelle et la manière de se mouvoir dans l’espace (imitée de la pimp walk américaine, marche des maquereaux) des adeptes du rap et le côté victime de la société qu’ils arborent, alors qu’ils se font plus de fric qu’un ouvrier ou un fonctionnaire des postes avec leurs petites chansons. 
Grossièrement se confrontent plus que ne s’opposent le rap américain et le rap français. Aux USA, de gros lards adipeux, habillés trois tailles au dessus, se la jouent maquereaux à gourmettes en or et grosses bagnoles entourées de filles superbes et minces qui donnent l’impression d’aller au tapin pour ces abrutis. D’ailleurs beaucoup de chanteurs noirs américains (sans oublier les latinos dans un autre genre musical) cultivent la gangsta attitude et se vantent de passages au poste de police, en garde à vue ou en prison, comme si c’étaient des lignes gratifiantes de leur CV. En voyant leurs clips, on se croirait dans un remake de Scarface, réalisé par un cinéaste de seconde zone. L’image du personnage de Tony Montana a depuis longtemps traversé l’Atlantique et certains en France s’y réfèrent comme s’il s’agissait de leur Dieu. Et pourtant le film est sublime, comme vision aphorique de la mégalomanie sous cocaïne. Là, encore, ce n’est pas le film qui est critiquable, mais ceux qui se le sont appropriés. Le style, « Devenir riche vite ou mourir en essayant » fait école et certains se sont retrouvés à ce jeu à l’hôpital ou à la morgue. Mais cela concerne encore plus souvent les amateurs de rap que les chanteurs. Il ne s’agit donc pas d’une sous-culture, mais hélas d’une absence évidente de culture et de distanciation.
Et puis, il y a le phénomène Eminem, plus musical certes, plus rythmé, mais dans la même ligne de provocation facile, de course à l’audimat, tout comme les chanteurs des autres styles musicaux, je le concède. Le fait d’être blanc lui attire un autre public aux USA, mais la donne est la même, le côté petit morveux en plus. Les gestes compulsifs, index et majeur agités et pointés devant soi et en direction des autres, le regard éteint sentant l’échec scolaire, le mode, pour ne pas dire le code vestimentaire, les façons de se saluer, font que pour moi, le rap est nettement plus supportable à la radio, qu’à la télévision ou sur Internet. Au moins, je ne les vois pas !
 
Ce qui me fait vibrer, ce sont les Rolling Stones, Led Zeppelin, Clash, Stranglers, ACDC, les Doors, Tina Turner, Aretha Franklin, et même James Brown, qui se disait pourtant l’inventeur du rap et enfin Fela le Pape de l’afro beat. C’est de mon âge, diront les plus jeunes mais je ne vois pas non plus la différence entre Tino Rossi d’une part et les Beatles et Elvis Presley de l’autre. S’il faut écouter de la daube en France, nous avons déjà Sardou, Halliday, Bruel et Fiori, alors pas besoin d’en rajouter, le côté banlieue misérabiliste en plus. On ne peut-être que consterné au vu de l’expression faciale et des mimiques atones d’Alibi Montana et de Sinik, Rohff étant légèrement plus expressif, de la pauvreté de leurs textes et du pseudo message qu’ils véhiculent. A côté de certains nouveaux artistes de cette lignée, Joe Star et Doc Gynéco font figures de Nobels de littérature. Les paroles de trop nombreuses chansons atteignent le niveau philosophique des déclarations de Nadine Morano ou de Yannick Noah, l’agressivité en plus ! Ce qui est encore plus affligeant, c’est d’entendre éructer certains chanteurs lors d’émissions télé, où ils sont invités pour faire de l’audience, mélangés à des politiques, des intellectuels et de pseudo philosophes et les voir se prendre pour des notoriétés. Et toujours le même discours formaté, le même disque rayé sur la banlieue, les discriminations, la police, bref toujours le même univers. Pour beaucoup de ces jeunes le milieu qu’ils fréquentent est mentalement plus carcéral que les murs d’une prison. Toute proportion gardée, les rappeurs sont enfermés dans le même monde que les personnages de la Comtesse de Ségur qui ne sort jamais du même milieu et des mêmes histoires. Il est certain qu’un esprit ouvert en a vite marre des souvenirs et des faits d’armes du 9.3. Ces pseudo racailles imitent aux antipodes le comportement des jeunes privilégiés du VIIème arrondissement toujours entre eux parlant de fringues, de vacances et de rallies ou de Bal des debs, et ils n’en ont même pas conscience. Dans les deux cas, ces comportements traduisent une semblable absence d’ouverture au monde extérieur. Enraciné dans le « ghetto » suburbain, les rappeurs ont peu de chance de se faire un jour « jeter dans l’Indre par tout un fan club », car leurs admirateurs ne s’aventurent que rarement au delà du périph et encore moins dans le Tarn-et-Marne. Un cas à part, celui de Grand Corps Malade, dont le slam lancinant n’atteint pourtant pas l’ironie de sa parodie par les Guignols. Mais à la longue, on se lasse vite de ce côté geignard.
Mais le plus comique, c’est de voir un jeune sur la ligne 13 se ruiner le tympan sur son i-pod, oscillant le buste d’avant en arrière de façon répétitive en marmonnant comme un pratiquant devant le mur des lamentations. L’ironie suprême serait de lui tendre la Thora et une kippa en lui disant mazeltov. Mais comme la plupart n’ont pas d’humour, cela pourrait finir très mal.
En dehors du vestimentaire et des accessoires qui vont avec, ce qui accompagne cette musique, c’est obligatoirement la junk food des MacQuick et des pizzas à livrer. La créativité, la vrai provocation, serait de délocaliser cet art à Gaveau, en queue-de-pie ou en frac et de dire Nietzsche en slam et de s’attabler ensuite devant une choucroute ou une poularde de Bresse. Et les filles qui suivent le mouvement pourraient au moins faire l’effort d’abandonner les accessoires Dolce&Gabbana et les petits sacs Marionnaud et Sephora, quintessence de l’élégance vulgaire des barres HLM. Quant à Diam’s voilée ou non, elle véhicule par ses message basiques, son adiposité naissante, son manque de féminité, la même culture du fast food avec ses frites grasses, qu’il soit halal ou non.
Merci cependant à Albatar pour son approche intelligente et structurée de cette musique qui n’est pas la mienne, mais qui peut en intéresser d’autres. Son article avait le mérite d’être clair et ne faisait pas la part belle à l’attitude actuelle des rappeurs. Finalement, ce n’est donc pas le rap ou le pastis qui me dérange, mais tout ce qu’il y a autour. Un autre univers que celui de Soldat Louis avec du rhum, des femmes et de la bière et pourtant, il ne fait pas dans la dentelle, lui non plus, mais il reste le second degré. J’attends avec impatience qu’un chanteur de rap reprenne Charles Aznavour et nous entonne : « Nous irons aux Ullis, un beau jour tous les deux ».
 

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25 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 23 février 2010 10:08

    Bonjour, Georges.

    Bien qu’en désaccord sur de nombreux points, j’ai plussé car il est intéressant, quoi que l’on puisse ne penser.

    Cela dit, ne voir dans les buveurs de pastis que des gros beaufs en tongs et marcel est une caricature insupportable (ou le comble de la provocation) tant les apéritifs anisés sont inscrits dans une culture locale partagée par de nombreuses catégories socio-professionnelles.

    Comparer d’autre part les Beatles à Tino Rossi, il fallait oser ! Car même si l’on n’aime pas « les 4 de Liverpool », force est de reconnaître que leur apport à la musique pop a été fondamental et innovant sur bien des points. Personnellement, et sans apprécier tout, je ne vois guère de déchet dans leur production, contrairement aux Rolling Stones, autre groupe mythique, dont la pléthorique production a comporté de nombreux titres trop vite écrits, heureusement compensés par de réels chefs d’oeuvre.

    Pour ce qui est du rap, je n’aime pas personnellement, ou alors à très petites doses, mais je me garderai bien de juger ceux qui apprécient, et surtout pas leur manière d’être, fut-elle gangsta rap, qui appartient beaucoup plus à une mode et un folklore qu’à tout autre considération sociologique profonde.

    Quoi qu’il en soit, merci à vous d’avoir suscité le débat sur ce thème.

     


    • Salsabil 23 février 2010 10:58

      Bonjour Georges,

      Je sens bien que vous allez à nouveau vous faire un tas d’amis... smiley

      De mon côté, j’aime bien le raki avec du melon et de la feta plus quelques tur$u (http://lh3.ggpht.com/_Hjkac1ftqjA/RY6IYTwTzHI/AAAAAAAADaY/s48lTrdgCqk/s160/ Surgucu%20Tursu%202.jpg).
      Sinon pour rester en France, une Mauresque sirotée en été sur une terrasse de Montmartre, franchement quel plaisir !

      Quant au rap ce n’est vraiment pas ma tasse de thé, comme vous je ne supporte toute l’attitude qui va avec, l’agressivité, pour le coup, « bovine » !, me fait fuir. Le résultat est que je ne connais pas grand chose à ce style, je ne peux tout simplement pas l’écouter.

      Un bon slam par contre... smiley

      Bien, je vous souhaite bon courage pour la suite de la journée, vous avez « mis le feu » et « Va y’avoir du spooort... »

       smiley


      • King Al Batar Albatar 23 février 2010 12:34

        Bonjour et merci à l’auteur pour sa dédicasse.

        Effectivement, comme l’indique finalement votre article, les gouts et les couleurs.....

        En ce qui me concerne j’aime bien le pastis, mais je préfère ce que l’on appelle l’anisette ou une blanchee, plutot qu’un jaune.... Je trouve cela plus subtil.

        Le Rap est en déclin permanent, et j’en parlait récemment avec des potes qui rap Layonne pour ceux qui connaissent un peu. J’ai l’impression qu’aujourd’hui ce mouvement est passé à droite là ou avant il se tituait très clairement à gauche. En somme le Rap d’avant était une musique de revendication sociale et égalitaire, aujourd’hui c’est un business qui rapporte du pogne. Les rappeus, qui autrefois se battaient pour des idées, aujourdhui se battent pour des billets.... Donc l’analogie entre le bling bling des rappeurs et celle de Sarkozy et largement justifiée !

        Meme si vous n’aimez pas je vous mets deux vidéo en lien qui sont des vidéo chocs (âme sensible s’abstenir) qui ont un côté revendicatif qui a complétement disparu du Rap alors que c’etait son essence il y a plus de 10 ans.....

        http://www.wat.tv/video/kery-james-ideal-hardcore-fqqk_fjzc_.html

        http://www.youtube.com/watch?gl=FR&v=0uQ_X6nQ8xk


        • saint_sebastien saint_sebastien 23 février 2010 13:19

          Les jeunes du ghétto n’ont jamais cherché à revendiquer quoi que ce soit , mais plutot vivre la vie de gens friqués sans la manière ...


          Ces jeunes ne veulent pas changer le système , ils sont les pur produits de ce système, et croient qu’en roulant en Merco et en achetant des sweet Lacoste ils seront conformes au life style des gens riches qu’ils voient à la télé ,...
          C’est pas avec ce type de jeune qu’on fera la révolution , Marx décrit très bien cet état de fait , les pauvres c’est fait pour se bouffer entre eux ... il faut un minimum d’éducation pour être conscient de sa condition et agir d’une manière positive pour le bien commun ... 

          Le Rap n’est pas mort , mais les bons rappeurs sont aujourd’hui bien blanc et français , et issues plutôt de la basse bourgeoisie française , pas vraiment des ghettos parisiens ou marseillais ...

        • King Al Batar Albatar 23 février 2010 14:14

          @ San sebastien,

          Bonjour, je t’envite vivement à réecouter La Rumeur, Ideal J et Assassin, des groupes qui ne sont quasiement jamais passé à la radio, et qui pourtant on beneficier d’une grande notoriété dans le ghetto....

          Bien sur qu’initialement le Rap tait une musique contestataire, une contre culture, en France comme aux States.

          C’est l’argent qui a pourri ce mouvement, mais le rap ne s’est pas toujours vendu comme il se vend aujourd’hui.


        • Georges Yang 23 février 2010 14:27

          J’arrive enfin a repondre Chacun est libre de ses gouts et c’est tres bien comme cela

          Je vais essayer d’ouvrir les liens , mais ce n’est pas gagne d’avance a Kampala, proble de connection
          Que dire de plus, que comme dans tout style musical, les plus connus ne sont pas forcement les meilleurs
          Dans le reggae il y a aussi une bande de branleurs repetitif et imitateurs et il ya les bons comme Burning Spear, Tosh and Co
          La aussi , il ne suffit pas de s’allumer un petard pour se proclamer musicien


        • sheeldon 23 février 2010 16:51

          a ablatar

          "Meme si vous n’aimez pas je vous mets deux vidéo en lien qui sont des vidéo chocs (âme sensible s’abstenir) qui ont un côté revendicatif qui a complétement disparu du Rap alors que c’etait son essence il y a plus de 10 ans.."

          mdr vous sortez de la zik de plus de dix ans que les quelques trucs un peu revendicatifs , il y a plus de dix ans le rap c’était aussi alliance ethnique , la fonky familly ou mc hammer  !

          le rap d’aujourd’hui est pareil sauf que vous le connaissez pas a ce que je vois , de plastic little , khod breaker en passant par foreign beggars avec noisa ou cunilinguist le rap est bien vivant .

          non vous êtes juste un vieux qui en est a dire c’était mieux avant .

          quand a l’article il est médiocre , les poncifs les plus éculez sur un sujet dont l’auteur ne connait rien a part la soupe qu’il entend a la radio ou a la télévision .

          cordialement


        • King Al Batar Albatar 23 février 2010 18:15

          Attention je ne parle que du rap francais, pas du rap américain.

          Effectivement, je suis peut etre un peu vieux d’après vous, néanmoins j’ai le plaisir d’avoir contribuer dnas mon département au développement d’atelier d’écriture pour que les gosses s’entrainant à rapper, cela fait 6 ans que j’ai mené ce projet avec des rappeurs connus de notre département et d’autres (Layonne, JP, Bavar, k fir et d’autre membres de la Brigade, Sheryo entre autres), et je peux vous dire que dans la majeure partie des rappeurs d’aujourd’hui, il ne recherche plus à faire du rap bien balancé mais du rap qui se vend.

          « Voir tous ces Mc’s satisfaits par une rime bien balancée me laisse à penser que la patience est maitresse dans le dressage de singes,
          Ca n’ainme pas les soirée, ni n’eveille les pensée, rimes entassée résultants souvent du crapotage de oinjs.... »

          Le rap francais, quoi qu’on en dise, s’est calqué totalement sur son modèle américain, avec des influences qui ont d’abord été celle du rap sombre new yorkais, je veux dire que tous les rappeurs qui ont bien déchiré le truc fin des années 90 comme xmen, Arsenick, Idéal J, et pas mal d’autre se sont essentiellement et pendant au moins 4 ans inspiré de ce que l’on appelle le rap du Queens (si vous connaissez un peu vous savez de quoi je parle) Mobb Deep, Capone n Noreaga, Nas, Tragedy Khadafi etc.... Avec les meme instrus sombre et linéaires.

          Aujourd’hui les influences sont plus 50cents, il n’y a qu’a voir Booba, le Mc le plus décrié de l’hexagone et pourtant certainement un qui possede quand même et malgrès toutes les critiques un des meilleurs flow, il fait pas grand chose de créatif....

          Je ne sais pas si tu t’y connais en Rap ou si tu connais tes classiques, c’est une notion qui existe aussi dans le rap francais. Et bien comme en littérature, je prefere ecouter mes classiques qu’écouter les hits....

          Chacun son truc, trouve moi du Rap francais de qualité aujourd’hui et puis on en reparle.
          Je vais même te dire un truc, tu connais Sexion d’assaut, ils ont sorti il y 1 an un street CD mixé par Didia (si tu connais c’est lui qui avait fait une des plus grosses mixtape il y a 10 piges : PSG), le street CD était pas trop mal, assez technique meme si un peu dénué de sens. Leur album est sorti 6 mois après, on dirai qu’ils ont retiré le bon pour ne garder que le vendable...



          • frugeky 23 février 2010 13:43

            D’accord avec les poncifs de l’auteur sur le rap et le pastis.
            Toutefois, rappers ET buveurs de pastis, j’apprécie singulièrement SVINKEL dont je trouve le discours anti-faf particulièrement réjouissant ainsi que leurs riffs rock’n’rollesques.
            Tous les rappers ne sont pas des abrutis, j’en veux pour preuve certains textes et prestations télévisuelles de Kool Shen, notament, même si son dernier opus est assez décevant à mon goût. Et d’autres comme La Rumeur ou Assassins...


            • Georges Yang 23 février 2010 14:09

              @Fergus
              Relisez, je ne dis pas tous les buveurs ni tous les rappeurs, je decris une impression generale et il ya des exception
              Pour les Beatles, je reste hermetique en dehors du Magical Mystery tour et Im a Warlus
              Mac Cartney me fait penser a Hulot, nicolas, a Noah, et je n’ai jamais ete emu par le cote planant de Lennon


              • Georges Yang 23 février 2010 14:15

                Probleme de serveur je n’arriver pas a poster Gul J’aimer exiter la meute, et lire ses glapissements Albatar Merci de votre courtoisie, je vais essayer plus tard de vous repondre


                • Asu Asu 23 février 2010 16:13

                  Je suis toujours mitigé à la lecture de tels arguments contre ce courant de musique.

                  Pour vous faire une comparaison, c’est un peu comme si je disais que la musique classique c’est de la merde en ayant écouté que du André Rieu, ou que vous compariez comment « plus belle la vie » est du même niveau culturel que les films de hitchcock.

                  Personnellement, je distingue deux types de musiques : le rap et le hip-hop.

                  Le rap est cette bouilli immonde que vous décrivez dans votre article, du bruit sans aucune profondeur, aucun talent et des messages très simplistes voire débiles (un peu comme les artistes de la star’ac ou de la nouvelle star. c’est de la merde, mais y’a quand même des gens pour écouter). La dérive capitaliste d’un courant culturel en quelque sorte.

                  D’un autre cote, le hip-hop est uin courant culturel « urbain » ayant une portée bien plus grande que la simple musique (dessin et danse entre autre). Des artistes ayant de vrais talents, des messages profonds et un véritables travail de fond.
                  Mais vous ne faites qu’en effleurer la surface...

                  Qq exemples de ce courant culturel, loin des clichés habituels :

                  http://www.youtube.com/watch?v=Cj56WpfZ2Gw
                  http://www.youtube.com/watch?v=iP-86de-oUA
                  http://www.youtube.com/watch?v=QNG9gSJKbAo

                  et quelques autres artistes : 1200 techniques, hocus pocus, assassin, jurassic 5... et beaucoup d’autres.

                  Tous ces artistes méritent d’être découvert, libre à chacun de ne pas aimer, mais évitons les clichés et les préjugés...


                  • Kolokolo 23 février 2010 16:19

                    Cher Georges

                    Je me permets d’exprimer mon désaccord sur beaucoup de points, presque tout l’article, en fait. Je dis bien presque. Je vais essayer de respecter l’ordre de votre argumentation. Ne buvant pas d’alcool je ferais l’impasse sur votre long chapô, je ne peux discuter Ricard, Vodka, etc...

                    Pour ce qui est du côté bling-bling, je pense que votre point de vue s’inscrit totalement dans la mentalité française. Je m’explique. En France, il est délicat de parler d’argent, impoli d’aficher sa réussite aux autres. Un exemple, le salaire des footballeurs sortent dans Le Parisien, et d’un côté on dit que les journalistes on fait un sacré enquête, et surtout on pointe du doigt les sommes astronomiques gagnées par les footballeurs. En Angleterre, en Espagne, les salaires sont « publics » connus de tous, et honnêtement, tout le monde s’en fiche. Aux Etats-Unis, je le sais pour y avoir passé une année, il n’est pas rare que des gens venant se rencontrer parlent ouvertement de leurs salaires...

                    Ensuite vous vous méprenez sur le style « gangsta ». Pas un rappeur ne se vantent d’avoir fait un tour en prison. C’est juste une part de leur vécu, quelque chose qui appuie leur éthos, les rend crédible. Mais en s’intéressant un peu plus aux différents textes, aucun ne dit « I’ve been in jail, I’m so proud man ». Le rappeur, est un poète de la rue (bon ou mauvais, c’est autre chose), il raconte ce qu’il voit, ce qu’il vit. Peut-on lui reprocher, à lui qui a grandi « dans la merde » de rêver d’un destin à la Tony Montana ? L’attachement au personnage n’est pas son rapport à la drogue, ici le moyen importe peu, c’est juste l’histoire d’un type parti de rien, qui s’en sort, c’est là la compréhension faite de l’allégorie. « Get rich or die try’in », oui cela fait beaucoup de mort, mais pour un jeune du Queens, du Bronx, de Compton, qu’elle est l’alternative ? Pour ce qui est de la France, cette version du Rap n’a pas passé nos frontières.

                    Vient le point le plus important pour moi. Je vous cite : « Eminem (...) dans la même ligne de provocation facile (...) le fait d’être blanc lui attire un autre public aux USA (...) le regard éteint sentant l’échec scolaire ». Vous montrez ici que vous méconnaissez totalement Eminem. Sur tous ces albums figure un titre « jouissif » où il (Slim Shady, son alter Ego, dimension importante, être capable de différencier Slim Shady, d’Eminem, de Marshall Mathers) s’en prend à un peu tout et tout le monde. Avez vous seulement écouté un album de ce rappeur ? Comment peut-on juger une discographie sur 5-6 titres commerciaux (ben oui, ça reste un métier), sans s’intéresser réellement à l’artiste et à sa musique. Il est blanc, mais son public n’est pas moins noir ou plus blanc que celui d’un autre. Le côté petit morveux « slim shady »dont vous parlez fait référence aux 5-6 titres « drôles, jouissifs » qu’il a fait. Les gestes compulsifs comme vous dites sont-ils si différents d’un artiste de variété qui sans cesse dit je t’aime, ou pleure son amour perdu ? Par pitié, ne rentrons pas dans la caricature. Le regard éteint sentant l’échec scolaire, encore un amalgame brutal... j’ai un ami, deuxième de promo HEC qui en 2nd était dit en échec scolaire. Encore une fois intéressez vous au personnage, je ne suis pas convaincu qu’il ait le regard éteint, qu’il soit « stupide ».

                    Vous citez Sinik, Rohff, Alibi Montana, pour le rap français. Mais Kerry James, Grand Corps Malade, Oxmo Puccino, Abd-Al-Malik, Disiz la Peste, IAM, Soprano, etc... Il me serait aussi acile de prendre Tokyo Hotel, pour stigmatiser le rock.

                    « Et toujours le même discours formaté, le même disque rayé sur la banlieue, les discriminations, la police, bref toujours le même univers. Pour beaucoup de ces jeunes le milieu qu’ils fréquentent est mentalement plus carcéral que les murs d’une prison. » Vous avez raison, est-ce entièrement de leurs fautes ? Si j’en avais eu le temps, j’aurais fait une digression sur le choc des civilisation de S. Huntington, et j’aurais tenté de le ramener à notre échelle. Le jeune homme du 16e ne vit-il pas lui aussi à sa manière dans sa prison ? Peut-être est-elle plus large, mais est-ce vraiment différent ?


                    • Georges Yang 23 février 2010 18:06

                      J’ai un mal de chien a poster aujourd’hui
                      Dommage je voulais vous remercier pour vos explications, ca me change des eructations vomiques que je recois habituellement sur ce forum


                    • sheeldon 23 février 2010 17:46

                      http://www.youtube.com/watch?v=ygeUzcr0Hv8

                      c’est clair c’est pas de la musique le hip hop et ils ont tous des chaines en or gang star !

                      http://www.youtube.com/watch?v=Pb55ep-DrSo

                      après les instruments c’est pas obligatoire !!!!!


                      • Makan 23 février 2010 18:00

                        @L’auteur,

                        Je crois que vous souffrez d’un mal bien connu qu’on appelle la « vieillesse ». Je connais ça.

                        Malheureusement pour vous, ça risque de ne pas s’arranger avec le temps.

                        Ma théorie est que plus on vieillit moins on aime les nouveaux courants musicaux.

                        J’ai pu m’en rendre compte encore lors du dernier réveillon de fin d’année avec mon fils de 10 ans et sa bande qui écoutaient (et dansaient sur) des trucs vraiment inqualifiables chez moi à la maison, avec la complicité de ma femme.


                        • Georges Yang 23 février 2010 18:09

                          Je le sais , je deviens vieux, mais ici j’ecoute avec plaisir Chameleon, Bobby Wine, Bebe Cool, des Ougandais plutot jeunes qui malheureusement se prennent pour des truands


                        • Makan 23 février 2010 18:17

                          Curieusement, chez moi, ce sont plus souvent les gosses de riches qui font du rap. Il faut de tout pour faire un monde.


                        • caramico 23 février 2010 18:58

                          Une curiosité :
                          Alors que les apéritifs anisés existent tout autour de la méditerranée, Tunisie, Grèce, Turquie Espagne..., les Italiens n’ont pas ce goût là et préfèrent l’amertume des Amaretti, Cynar, et autres Bitters...
                          Quelqu’un pourrait-il me dire pourquoi ?


                          • Arunah Arunah 23 février 2010 23:08

                            @ Caramico

                            « ... les Italiens n’ont pas ce goût-là et préfèrent l’amertume des Amaretti, Cynar et autres Bitters...
                            Quelqu’un pourrait-il me dire pourquoi ? »

                            Quelques suggestions : le style, la classe, la sophistication, bref la civilisation... 


                          • italiasempre 23 février 2010 23:26

                            Arunah smiley mais on oublie le Sambuca...




                          • brieli67 24 février 2010 00:11

                            con la mosca

                            en fait les ouzo, raki, arak... etc c’est d’une culture différente.

                            Nos Pastis des anysetiers sont des ersatz plus ou moins réussis de la Fée verte : l’Absinthe.
                            http://fr.wikipedia.org/wiki/Spiritueux_aux_plantes_d%27absinthe

                            voir Assenzio en italiano


                          • Topaloff Topaloff 24 février 2010 00:45

                            Article affligeant. Un véritable concentré de stéréotypes qui ne met qu’en valeur votre manque de connaissance du milieu.


                            Vous tirez les pires exemples pour dresser un tableau peu reluisant d’un genre réellement musical et beaucoup plus recherché que vous ne le pensez. Mais forcément, en écoutant ce qui s’apparente plus à une Star’Ac bas de gamme du rap, vous ne tirerez rien de bon de vos écoutes.

                            Néanmoins, je vous accorde mon pardon quant à votre culture musicale limitée. Il est vrai que le rap français n’est pas ce qu’il se fait de mieux dans nos contrées et que la radio ne vous offre pas la meilleure facette du genre (que cela soit en france ou aux USA).

                            Permettez-moi de vous donner (à vous et aux autres lecteurs) quelques références américaines incontournables (volontairement soul puisque vous semblez en recherche de musicalité) qui devraient vous ouvrir un peu les ouïes et vous permettre de commencer à apprécier le « pastis » a sa juste valeur :

                            Panacea - Ink Is My Drink
                            Brother Ali - Us
                            Common - Be
                            Masta Ace - A long hot summer
                            Strange Fruit Project - The healing
                            Litlle Brother - The Minstrel Show
                            Jurassic 5 - Feedback
                            Lupe Fiasco - Food and Liquor
                            Skyzoo - The salvation
                            Kanye West - The college dropout


                            En français, je ne saurai que trop vous conseiller les albums de Hocus Pocus.


                            Et détrompez vous, la scène underground n’a jamais été aussi prometteuse dans le milieu du rap. Elle est masqué par la médiatisation de la soupe radiophonique mais ne reste pas moins présente pour tout aficionados du genre. smiley

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