Le réel en photo
Peut-on vanter, prôner le réel en photo, quand la photographie ne capture de manière subjective et fragmentaire la réalité, aujourd’hui on se risque à cette question acrobatique.
Peut-on vanter, prôner le réel en photo, quand la photographie ne capture de manière subjective et fragmentaire la réalité, aujourd’hui on se risque à cette question acrobatique. Pour ne rien vous cacher, j’ai eu l’idée de cet article à l’occasion d’une exposition photo. Lors de cette présentation, la seule contrainte imposée était la présentation libre de deux séries photos. Pour faire simple, on appelle série photos des images qui partagent un ou plusieurs points communs, comme une couleur, un sujet, un motif ou un concept – pour le fun on dira que ce sont des photos qui 'matchent' en créent une histoire visuelle.
C’est toujours un peu pareil lors d'un vernissage, les visiteurs cheminent entre les grilles et présentoirs, ils vous lâchent parfois des briquettes d’informations, interprétations, sensations, émotions, à la vue de votre travail. Pour l’exposant, c’est assimilable à une thérapie analytique. En outre, la fiction collective peut être utilisée non seulement comme un outil de diagnostic, mais aussi comme une source d'informations essentielles ou comme un moyen de catégoriser le travail d'un photographe. Pour les meilleurs photographes, on parle de style. Ce que je retiens du déferlement concernant ce workshop photo, c’est de le qualifier sommairement en deux tendances, les amateurs de votre travail qui vous livrent leurs ressentis et ceux qui décampent vite fait après avoir torpillé d'un regard vos images. Pour la suite de l’article, je précise que mon travail en photo lors de cette exposition n’était pas classique et qu’il ne se souciait guère de photographier le réel. Il est possible de résumer la tendance des avis à l’aide de la phrase bien connue "on aime ou on n’aime pas". De ce fait, il est intéressant de se poser la question, existe-t-il un ingrédient récurent qui relie les "passionnés", ceux qui apprécient ce type de travail parfois abscons des "réalistes convaincus ou matérialistes" de ceux qui tournent la tête. Une remarque révélatrice concernant le groupe des réalistes convaincus, ils sont souvent coutumiers de petites musiques du style, je cite : « ce n’est pas réel », « ce n’est pas naturel », « c’est des photos retouchées », « il utilise lichtroom », « moi, je ne retouche pas mes photos », « c’est de l’abstrait » … Des critiques qui font preuve en partie d'un manque d'ouverture envers les différentes formes d'expressions photographiques.
Le réel en photo serait-il l’épicentre de ce qui différencie les adeptes de "on aime" des "on n’aime pas" ? Si l’on questionne ceux qui apprécient ce type de travail, il s’avère dans la plupart des cas, qu’ils aient un rapport à la peinture, soit des peintres dans l’âme ou intéressées par l’art de la peinture. Même si je reconnais que mon analyse est un tantinet simpliste, l’art de la peinture serait plus ancré à fricoter avec l’abstrait en photo. Bon en même temps, la question du réel est un débat qui a débuté avec Socrate il y a plus de deux mille ans concernant les arts dans l’éducation, où la poésie par exemple était accusée de déformer le réel, elle était souvent cible d’attaques.
Avant de poursuivre plus loin, il est louable de poser la question à la reine des sciences, je veux dire la physique, c’est quoi le réel ? Cela peut nous apporter un éclairage précieux, en gardant à l'esprit que la science n'a pas toutes les réponses.
Commençons par la réalité d’une couleur, par exemple une pomme rouge, l’optique nous dit qu’elle est tout sauf rouge ! Lorsque nous observons une pomme, elle est éclairée par une source de lumière blanche, qui contient toutes les longueurs d'onde du spectre visible. La pomme absorbe certaines longueurs d'onde de la lumière blanche et réfléchit les autres. Les longueurs d'ondes réfléchies sont celles que nous percevons, elles déterminent par réflexion la couleur de la pomme. Dans le cas d'une pomme rouge, elle absorbe les longueurs d'onde bleue et verte, soit sa vraie couleur en absence d’un observateur humain. La pomme réfléchit les longueurs d'onde rouges, celles qui n’affectent pas la pomme, c'est pourquoi nous la percevons comme rouge au lieu du bleu et du vert. Pour les animaux et suivant le type, ils percevront d’autres couleurs, si le spectre visible pour l'humain se situe approximativement entre 400 nm (violet) et 700 nm (rouge), certains poissons vont jusqu'à 360 nm et pour les taupes, campagnols jusqu'à 3000 nm, soit une appréhension de leur réalité totalement différente de la notre. En absence de tests de daltonisme qui permettent de déterminer le type et la gravité du daltonisme, un daltonien affecté par la perception du rouge (protanopie) n’aurait aucun point de comparaison, car il n'aurait jamais vu les couleurs "normalement". Il peut donc être conscient que sa vision est différente de celle des autres, mais il ne sait pas quelle est la "bonne" couleur. Le rouge correspond à une longueur d'onde d'environ 650 nm, lorsque nos yeux détectent cette longueur d'onde, le cerveau l'interprète comme la couleur rouge. Si l'on considère uniquement les ondes électromagnétiques, sans tenir compte de la perception humaine, la notion de couleur n'existe pas. Une onde rouge de 650 nm est qu'une vibration à une certaine fréquence et non pas une couleur, c'est notre cerveau qui construit la couleur rouge. En résumé, "la couleur" d'une onde électromagnétique n'est même pas une propriété objective de l'onde elle-même. C'est une interprétation subjective créée par notre cerveau en fonction de la longueur d'onde de l'onde.
Pour le photographe, la température de couleur de la lumière est caractérisée par sa température de couleur, exprimée en Kelvin. Une lumière chaude (basse température de couleur) aura des tons jaunes/rouges, tandis qu'une lumière froide (haute température de couleur) aura des tons bleus. La température de couleur de la lumière affecte la balance des blancs de l'image, ce qui influence la perception des couleurs. La qualité de la lumière affecte la profondeur de champ et la texture de l'image, ce qui peut influencer la perception de la scène. À présent le cadrage, une portion à deux Dimensions (2D) d’un univers à trois Dimensions (3D), je fais abstraction de la quatrième Dimension (4D de l'espace-temps) que notre cerveau ne peut pas appréhender. Cette distorsion est un outil triturant qui permet au photographe de créer des images qui ne se contentent pas de capturer la pseudoréalité, mais qui la transforme et la réinterprète. Le choix du sujet qui est aussi crucial pour la perception de la photo, un sujet central et bien défini attirera l'attention du spectateur, tandis qu'un sujet décentré ou flou peut créer une impression de mystère ou d'ambiguïté. Idem pour la profondeur de champ, elle est la zone de l'image qui est nette. Une grande profondeur de champ permet de voir tous les éléments de l'image nette, tandis qu'une faible profondeur de champ permet de mettre en valeur le sujet en floutant l'arrière-plan, en fait, de l’isoler de son contexte. Le type d'objectif, grand angle ou zoom, est un élément important en photographie, car il peut idéaliser la scène de plusieurs manières. En maîtrisant la distance focale, la profondeur de champ, la distorsion et la qualité de l'image, le photographe peut créer des images plus irréalistes et plus percutantes.
Je ne vais pas multiplier les exemples qui modifient notre perception de la réalité, nous avons déconstruit la réalité en photo en prenant comme investigations, la couleur comme onde, la température de couleur, la qualité de la lumière, le type de cadrage, la profondeur de champ et le type d’objectif. Je ne vais pas non plus ajouter une couche en vous expliquant que l’on connaît cinq pour cent de la matière de l’Univers et que ces quelques pour cent sont constitués à 99,9999 pour cent de vide. Pour le dire autrement, l'atome est comme une immense bulle vide avec un tout petit noyau au centre, je veux dire si l'atome était de la taille d'un terrain de football, le noyau serait une bille de verre au centre avec les électrons dans les gradins, en fait du vide. Où vous expliquez l’expérience contre-intuitive du marteau qui tombe à la même vitesse qu’une plume, je fais référence à Galilée avec son expérience de penser sous forme de paradoxe qui démontre que tous les objets tombent à la même vitesse. Ou encore l’expérience du morceau de cire de Descartes, qui interroge sur la pertinence de la connaissance sensible.
Je pense qu'il est opportun à présent de postuler que la réalité en photo nous est inaccessible, impénétrable, inapprochable, voire interdit (les lois de la physique). Je vous accorde qu'il est toujours louable de dire « je photographie MA réalité », mais la phrase, « je photographie LA réalité » en dehors du fait qu’elle est in-substantielle, n’est-elle pas prétentieuse ? Ne doit-on pas faire preuve de modestie devant autant d’inconnu, d’ignorance, d’inconnaissance et de complexité. En résumé, la photographie ne peut capturer qu'une infime partie de cette pseudoréalité face à l'immensité insaisissable du réel. La photographie ne propose qu'un kaléidoscope fragmenté, une tentative vaine de capturer l'essence fugitive du monde que notre cerveau s'efforce de reconstituer, imager, à partir de fragments sensoriels.
Picasso a écrit, je cite : « un tableau ne vit que par celui qui le regarde. », « Pourquoi l'œil en rêve voit-il plus clairement que l'esprit en éveil. », « Il y a des êtres qui font d'un soleil une simple tache jaune, mais il y en a aussi qui font d'une simple tache jaune, un véritable soleil. », ou encore « J'ai mis toute ma vie à savoir dessiner comme un enfant. » En dehors du fait que Picasso avait probablement la lucidité que la réalité est illusoire, surtout avec cette dernière citation de l’enfant qui m’interpelle le plus. Une citation qui pose de nombreuses questions, par exemple le sens littéral, Picasso affirme qu'il lui a fallu toute sa vie pour apprendre à dessiner comme un enfant. Cela peut être interprété comme une expression de l'admiration de Picasso pour la simplicité et la spontanéité du dessin des enfants. Par contre au sens figuré, la citation peut également être interprétée comme une réflexion sur la nature de l'art et de la créativité. En devenant adultes, nous accumulons des connaissances et des techniques qui peuvent parfois obscurcir notre vision créative. Les enfants, en absence de formatage, dessinent avec une liberté et une innocence qui leur permettent de capturer l'essence des choses. Sur l'importance de la complexité, bien sûr l'affirmation de Picasso ne signifie pas qu'il rejette la complexité, au contraire, il a lui-même exploré de nombreux styles et techniques au cours de sa carrière. Cependant, il reconnaît que la véritable créativité naît d'une certaine innocence et d'une capacité à s'émerveiller du monde. La citation souligne également l'importance du processus de création. Picasso ne se contente pas de copier le dessin des enfants, il cherche à retrouver la liberté et la spontanéité qui les animent, probablement l’opération la plus difficile. La citation de Picasso est un message universel qui peut être appliqué à tous les domaines de la vie. Il nous rappelle que la véritable créativité ne réside pas dans la maîtrise technique, mais dans la capacité à voir le monde avec des yeux neufs, des yeux d’enfants, des yeux chastes.
La photographie comme outil d'exploration, Picasso en tant que peintre a utilisé la photographie comme un outil d'introspection de son art. Il s'en est servi pour capturer des images qui lui inspiraient ensuite des peintures. La photographie lui a permis de voir le monde sous un nouvel angle et de briser les conventions artistiques. La photographie comme source d'inspiration, de nombreux photographes ont été inspirés par l'œuvre de Picasso, ils ont utilisé ses techniques et ses idées pour créer des photographies innovantes et expressives. Mais surtout la photographie comme art, la photographie est aujourd'hui considérée comme un art à part entière, elle permet aux artistes de capturer et de partager leur vision du monde avec le public. Quels sont les points communs entre Picasso et les photographes qui ne se soucient guère de la réalité ? Probablement la curiosité et l’exploration du monde, la recherche de la beauté et de l'expressivité, la maîtrise de la technique et la capacité à capturer l'instant. Picasso utilise la peinture, tandis que les photographes utilisent la photographie, Picasso peint de manière spontanée et intuitive, tandis que les photographes doivent composer et capturer l'image. La photographie a permis à Picasso d'explorer son art et d'inspirer d'autres artistes. En dehors de Dora Maar, photographe et muse de Picasso, elle a réalisé de nombreux portraits de l'artiste qui ont influencé son travail ou Brassaï, photographe surréaliste. Je n’oublie pas Robert Capa, grand photographe de guerre engagé, il a utilisé la photographie pour capturer les horreurs de la guerre et inspirer la paix. Capa était fasciné par le génie artistique de Picasso, tandis que Picasso admirait le courage et la détermination de Capa à capturer les réalités de la guerre.
Si la peinture ou à présent la photographie est une essence que l’on ne peut pas saisir, dompter facilement, d’où vient l’idée d’une composition ? Vous pouvez toujours répondre de l'observation du monde qui vous entoure, de la nature, des formes, les couleurs et les textures des paysages, des plantes et des animaux peuvent inspirer une composition. L'architecture avec les lignes, les volumes et les perspectives des bâtiments peuvent également être une source d'inspiration. Également, la rue avec les interactions entre les personnes, les objets et l'environnement peuvent donner naissance à des compositions originales. OK, mais la question philosophique ultime que pose indirectement Picasso, ça ne serait pas, l’art est-il une connaissance intrinsèque, une forme d’intuition ? En fait, c’est un peu dans le même registre que la question inaccessible, « la mathématique, on découvre ou l’on invente la mathématique ? ». On retrouve des formes d'art dans toutes les cultures humaines, ce qui suggère que l'art est une part fondamentale de l'expérience humaine. Les enfants dessinent et chantent naturellement, ce qui indique une capacité innée à créer de l'art, ce qui touche une part de nous-mêmes, celle qui est spirituelle. L'art n'est pas non plus universel, il existe de nombreuses formes d'art différentes selon les cultures et les époques. Les artistes apprennent des techniques et des styles, ce qui montre que l'art n'est pas uniquement une question de connaissance intérieure. La signification de l'art peut varier en fonction du contexte social et culturel, ce qui relativise l'idée d'un savoir inhérent de l’être. Bien sûr, je n’ai pas de réponse à la question de savoir si l'art est une connaissance intrinsèque, la question est complexe et sujette à débat. Il n’y a pas plus de réponses à la question, la mathématique existait déjà avant les humains qui la découvrent progressivement ou à l’inverse, les humains inventaient la mathématique pour mieux maîtriser le monde. Ce qui est certain, c'est que l'art et la mathématique sont deux domaines importants de l’intellect humain qui nous permettent de mieux comprendre le monde et nous-mêmes.
En guise de conclusion, j’aimerais revenir sur l’opposition entre les passionnés d’abstrait et le groupe des réalistes convaincus, la photographie abstraite permet de capturer l'essence des choses sans se limiter à la "réalité visible". Elle offre une liberté d'expression et de création plus grande que la photographie figurative, elle peut être utilisée pour explorer des émotions et des idées complexes. À l’inverse, il n’est pas question ici de maltraiter, de dénigrer la photographie réaliste, elle permet de documenter le monde qui nous entoure de manière précise et objective, elle offre un regard authentique sur la réalité, elle peut se passer de l’art subjectif. Cela nous renvoie au philosophe Nietzsche quand il suggère l'art Apollinaire et Dionysos. Avant de poursuivre, il est bon de rappeler la définition de ces deux forces antagonistes de la mythologie grecque à l’aide de synonymes, l’art apollinien représente l'ordre, la mesure, la rationalité, la clarté et l'harmonie, il est associé à Apollon, dieu grec de la lumière et de la musique. À l’inverse, le Dieu Dionysiaque représente les forces tumultueuses du chaos, l'extase, l'ivresse, l'émotion et la pulsion, la folie, Dionysos est le dieu grec du vin et des festivités.
La photographie abstraite se rapproche de l'art dionysiaque, car elle exprime l'intériorité de l'artiste, elle explore des émotions et des idées complexes, elle utilise des techniques non conventionnelles. Pour la photographie réaliste, elle se rapproche de l'art apollinien appelé anciennement classicisme, elle représente le monde de manière objective et rationnelle, elle privilégie la clarté et la précision en s'appuyant sur des techniques maîtrisées. Il est évident que l'art n'est pas nécessairement binaire, les deux aspects apollinien et dionysiaque peuvent coexister et se compléter dans une même œuvre. De plus, la tension entre ces deux forces dynamise l'art et lui donne sa profondeur. Cela est confirmé par une citation de Nietzsche, je cite « L'art est né du conflit entre l'esprit apollinien et l'esprit dionysiaque. » Ou encore « Apollon et Dionysos sont les deux divinités dont l'art grec est né. ». L'opposition entre abstraction et réalisme en photographie est une question complexe et subjective, néanmoins, l'art apollinien et dionysiaque nous offre un cadre pour penser cette opposition. Elle nous permet de voir au-delà des apparences et de saisir la profondeur et la complexité de l'art.
Je précise que cet article s'est focalisé sur la notion de réel en photographie et par extension l'art. Il est important de noter que la question du réel n'est pas nécessairement dissociée de celle du beau en art. Je suis humblement conscient de mes limites et je ne me sens pas qualifié pour parler de la beauté dans l'art et de répondre à des questions de type, y a-t-il un beau universel, ultime ou encore singulier ? Le beau est-il nécessairement bon, agréable, doux, complaisant ou encore vertueux ? Le rôle de l'art est-il de créer du joli, est-il moral ? L’esthétisme est une expérience subjective qui est influencée par nos connaissances, nos expériences et nos valeurs, il a préoccupé les philosophes depuis des siècles. Platon définissait le beau comme une forme idéale, parfaite et immuable qui existe indépendamment du monde sensible. Aristote voyait le beau dans la proportion, l'harmonie et la symétrie. Kant affirmait que le beau est une expérience subjective qui ne peut être définie objectivement. Hegel considérait que le beau est l'expression de l'esprit absolu dans le monde sensible. Nietzsche que j’ai cité plusieurs fois rejetait l'idée d'un beau universel et affirmait que le beau est une création humaine qui n'a aucun fondement objectif.
Ces différentes perspectives philosophiques ne nous aident pas sur la nature du beau dans l'art. Pour ma part, je retiens que le beau est une expérience subjective qui est influencée par nos connaissances, notre culture, nos expériences et nos valeurs. Il est possible de conjecturer qu’il n'y a pas de réponse unique à la question du beau dans l'art du fait que ce qui est beau pour une personne peut ne pas l'être pour une autre. Peut-être que l'important est de trouver des œuvres d'art qui nous touchent personnellement et qui nous procurent une expérience esthétique en caressant notre âme.
Vous ambitionnez de devenir un photographe dionysiaque, assouvir un désir satanique étrange et singulier, commencez par libérer votre créativité, expérimentez avec différents techniques et styles, n’ayez pas peur de faire des erreurs en laissant libre cours à votre intuition et à votre imagination. Cela demande aussi à explorer son intériorité, réfléchir à vos émotions, vos rêves et vos inspirations.
Utilisez la photographie comme un moyen d'expression personnelle, de ne pas avoir peur de montrer votre vulnérabilité et votre authenticité. L’ultime serait de se connecter à son inconscient en utilisant des techniques de méditation ou d’extase, ou plus simplement se laisser guider par vos sensations et vos pensées oniriques. Exprimez les forces et les archétypes qui habitent votre inconscient, recherchez l'absolu en réfléchissant à la nature de la réalité et du monde qui nous entoure. En utilisant la photographie pour explorer des questions philosophiques et spirituelles, en faisant abstraction, en défiant les conventions et les normes établies.
En conclusion, devenir un photographe dionysiaque est un voyage personnel qui demande du temps, de la patience et de la persévérance.
N'ayez pas peur de sortir de votre zone de confort et d'explorer de nouveaux territoires artistiques en vous laissant guider par votre passion et votre intuition, ou en lisant le livre, « La Naissance de la tragédie » de Friedrich Nietzsche sur l'apollinien et le dionysiaque, ces deux pulsions fondamentales qui sous-tendent la tragédie grecque.
Auteur Gérard Copin pour la tribune libre Agoravox
#gcopin
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