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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Le remake, à quitte ou double

Le remake, à quitte ou double

Refaire un film est une arme à double tranchant ... Il suscite la curiosité des critiques et du public, mais le risque de ne pas apporter une valeur ajoutée décisive par rapport au premier opus.

 - l'Homme qui en savait trop (1934) / l'Homme qui en savait trop (1956) : Alfred Hitchcock est le dénominateur commun de ces deux films. Peu satisfait de la version de 1934 avec Peter Lorre, le maître du suspense reprend ce film avec pour premier rôle son acteur fétiche James Stewart, déjà vu dans la Corde en 1948 puis de nouveau Fenêtre sur Cour en 1954 dans le rôle magistral d'un photographe en fauteuil roulant à Greenwich Village. Incarnant Benjamin McKenna, un père de famille, Stewart voit sa fille enlevée lors de vacances au Maroc où la famille McKenna rencontre un Français, Louis Bernard joué par Daniel Gélin). A la neige immaculée de Saint-Moritz, station ayant accueilli les Jeux Olympiques d'hiver (1928 et 1948) où Hitchcock pratiquait les sports d'hiver, le cinéaste substitue le soleil exotique de Marrakech. S'en suit une incroyable course-poursuite dans Londres, de Whitechapel au final éblouissant qu'Hitchcock situe au Royal Albert Hall. Tourné avec les moyens d'Hollywood où Hitchcock fait un tabac depuis Rebecca en 1940 (suivront d'autres chefs d'oeuvres comme les Enchaînésla Corde, l'Inconnu du Nord-Express, la Loi du Silence, Fenêtre sur Cour, le Crime était presque parfait), ce remake américain est donc meilleur que son précédesseur britannique de 1934. Le crédit du réalisateur est tel aux Etats-Unis qu'il peut se permettre ce petit péché mignon de refaire un film de sa propre filmographie ... Quant à Alfred Hitchcock, il pousse même le perfectionnisme jusqu'à changer de caméo ! En 1934, le réalisateur est visible en costume sombre le long d'une route au passage d'un bus. En 1956, alors que la famille McKenna regarde des acrobates sur place de Marrakech, Hitchcock apparaît en costume à gauche de l'écran, les mains dans les poches.

 - les Sept Samouraïs (1954) / les Sept Mercenaires (1960) : déjà remarqué en 195 par un Lion d'Or à la Mostra de Venise pour l'extraordinaire Rashomôn qui introduit le concept de narration non linéaire, le cinéaste japonais Akira Kurosawa transforme l'essai avec les Sept Samouraïs (1954). Désormais, Hollywood a un oeil sur le maître nippon, et John Sturges va se charger de tourner une version américaine de ce chef d'oeuvre. Au Japon médiéval, Sturges substitue une ambiance de western au Mexique, avec un casting d'acteurs remarquable : Yul Brynner (les Dix Commandements, la Griffe), Steve McQueen (la Grande Evasion, l'AffaireThomas Crown, Bullitt, Le Mans, Papillon, la Tour Infernale), Charles Bronson (la Grande Evasion, Il était une fois dans l'Ouest) et Eli Wallach. Mais de l'avis général, la version japonaise reste bien supérieure à son remake, qui reste cependant un bon film du dimanche soir. Bref, c'est la victoire de David contre Goliath, car malgré des moyens très supérieurs, Hollywood n'a pas su recréer l'alchimie de Kurosawa. Honneur suprême, le film de Kurosawa sera plébiscité en 1982 parmi les meilleurs films de tous les temps, étant classé troisième par la revue Sight and Sound derrière le Citizen Kane d'Orson Welles (1941) et la Règle du Jeu de Jean Renoir (1939).

 - le Parrain (1972) / le Grand Pardon (1981) : quand il adapte au cinéma le roman The Godfather de Mario Puzo avec Marlon Brando dans le rôle-titre et Al Pacino comme principal second rôle, sans oublier un excellent Robert Duvall, Francis Ford Coppola rentre de plain-pied dans la légende d'Hollywood. Oscarisé, son film devient le mètre étalon du film noir. Neuf ans plus tard, en 1981, Alexandre Arcady tourne un remake à la française du Parrain, le Grand Pardon. Raymond Bettoun (à qui Roger Hanin prête vie) renvoie évidemment à la figure patriarcale de Vito Corleone, et le film débute également par un mariage, comme chez Coppola. Malgré d'excellents acteurs français autour de Roger Hanin (Jean-Louis Trintignant, Bernard Giraudeau, Gérard Darmon, Richard Berry, Jean-Pierre Bacri, Richard Bohringer), des décors très réussis (hôtel Solomon de Rothschild, hôtel du Palais de Biarritz ...) et un scénario largement remanié, le Grand Pardon n'arrive pas à la cheville du mythe absolu qu'est le Parrain. Certains pourraient même considérer que le fait de comparer les deux films équivaut déjà à franchir le Rubicon, mais il est incontestable que le Grand Pardon a puisé dans la trame du film de Coppola ... Le succès commercial du film d'Arcady ne suffira cependant pas à relancer la carrière cinématographique d'Hanin, que son beau-frère, un certain François Mitterrand, pistonnera vers le rôle du commissaire Antoine Navarro sur TF1 à partir de 1990. Et comme l'oncle de Nicolas Cage, Arcady proposera une suite, où il épinglera à son casting un acteur hollywoodien de grande classe : Christopher Walken. Coppola, lui, fort de l'aura offerte par le Parrain et sa suite (tous deux lauréats de l'Oscar du meilleur film en 1972 et 1974 respectvement), se permet de libérer sa créativité pour la porter à un niveau stratosphérique pour ne pas dire stellaire, pour deux Palmes d'Or sur la Croisette : Conversation Secrète (1974), et Apocalypse Now (1979). Car avec le Parrain, Francis Ford Coppola a en quelque sorte terminé sa quête du Graal : double réussite, artistique avec l'Oscar et l'adoubement de la critique, commercial avec le lien viscéral très vite créé entre ce chef d'oeuvre et le public d'Amérique du Nord comme d'Europe ...

 - Scarface (1932) / Scarface (1983) : cinq décennies après le virtuose Howard Hawks, Brian de Palma fait renaître de ses cendres la figure de Scarface, l'homme à la balafre. Mais ce n'est plus Antonio Camonte (personnage fictif directement calqué sur Al Capone, qui inspire aussi Hergé pour Tintin en Amérique la même année) qui est la figure de proue de ce film, mais Tony Montana, incarné par Al Pacino qui y trouve le meilleur rôle de sa carrière, devant celui de Mike Corleone dans la trilogie du Parrain. C'est une vraie version 2.0 et non pas seulement 1.1 que Brian de Palma propose au grand public en cette année 1983. On passe de New York City à la Floride, de la prohibition des années 30 au trafic de drogue des années 80, ce qui choquera la communauté cubaine, mécontente de l'amalgame entre Cuba et le trafic de cocaïne ... Durant tout le film de Brian de Palma, Al Pacino va tutoyer la perfection et s'attirer tous les superlatifs, quel que soit le partenaire de scène, Michelle Pfeiffer ou Fred Murray Abraham. Clé de voûte de ce film initialement peu acclamé par la critique avant de devenir une oeuvre culte, Pacino vivra ensuite une période de jachère à laquelle Sea of Love (Mélodie pour un meurtre) mettra un terme en 1989, pour mieux relancer ensuite la carrière de l'interprète de Tony Montana, qui va pérenniser les films très réussis : le Parrain III, Heat, Donnie Brasco, Révélations ou encore Insomnia.

 - Opération Tonnerre (1965) / Jamais plus Jamais (1983) : ce remake bien spécifique vient en fait, plus que d'une vélleité artistique, d'un conflit juridico-commercial entre Cubby Broccoli et Kevin McClory, détenteur des droits d'Opération Tonnerre. La sortie de Thunderball (titre original) en 1965 est une énorme réussite commerciale mais une victoire à la Pyrrhus pour le studio, tant McClory va empoisonner la vie d'Albert Broccoli par la suite. L'antidote au poison sera long à trouver ... Au début des années 60, Cubby Broccoli et son compère Harry Saltzmann font l'acquisition de tous les romans et nouvelles de Ian Fleming, exception faite de Casino Royale et Opération Tonnerre, revenu à Kevin McClory, réalisateur-producteur irlandais. Ce dernier va s'activer pour faire fructifier la poule aux oeufs d'or, voyant le succès fulgurant des premiers épisodes de la saga. Ayant empêché Broccoli de lancer cette dernière par Opération Tonnerre (qui débute donc par James Bond contre Dr No), McClory comprend qu'il ne peut s'opposer à la sortie du film du côté de ses rivaux ... Car aucun acteur de premier plan, pas même Richard Burton, n'a voulu se mesurer à la star naissante qu'est devenue Sean Connery, malgré le scénario ambitieux : détournement d'ogives nucléaires par le S.P.E.C.T.R.E. Juridiquement, McClory a les droits de ce roman mais aux yeux des investisseurs, Bond = Connery. Il est donc dos au mur ... La pomme de discorde est donc mise provisoirement de côté, on signe un pacte de non-agression. McClory touche 250 000 dollars et 20 % de profits, étant crédité au générique d'Opération Tonnerre, quatrième film à sortir depuis 1962. Le producteur irlandais apparaît même dans une scène filmée dans le casino de Nassau. En contrepartie,il s'engage à ne produire aucun remake avant dix ans, soit 1975 ... Tenace, McClory ne renonce pas à son projet, qui mettra bien plus que dix ans à aboutir, le temps de convaincre Sean Connery, qui in fine aura de l'influence sur le choix du scénariste du remake, du réalisateur, du décorateur, du compositeur et même d'un professeur de ango qui avais jadis entraîné Rudolf Noureev ... En 1971, quand Sean Connery en finit avec le tournage des Diamants sont éternels, il jure de ne plus jamais porter le costume de l'agent 007, étant lassé de passer sous les fourches caudines de Cubby Broccoli, l'homme qui régente la production des James Bond de A à Z. Personne ne mise alors un kopeck sur son retour dans le rôle de James Bond. Il est utopique d'espérer le revoir au service de sa Majesté, et la production engage alors Roger Moore pour succéder à Sean Connery. L'acteur écossais doit pourtant toute sa notoriété à James Bond, mais il veut s'émanciper du personnage de Ian Fleming, qu'il considère comme l'encombrant sparadrap du capitaine Haddock pour le développement de sa carrière, et incarnera par la suite bon nombre de personnages inoubliables dans des films qui ne le seront pas moins : le colonel Arbuthnot dans le Crime de l'Orient-Express (1974), Daniel Dravot alias Sikander dans l'Homme qui voulait être roi (1975) de John Huston, Guillaume de Baskerville dans le Nom de la Rose (1986) de Jean-Jacques Annaud adapté du roman d'Umberto Eco, Jim Malone dans les Incorruptibles (1987) de Brian de Palma, Henry Jones dans Indiana Jones et la dernière croisade (1989) de Steven Spielberg, et enfin William Forrester dans A la rencontre de Forrester (2000) de Gus Van Sant. Mais seuls les imbéciles ne changent pas d'avis, et Sean Connery retrouve donc le rôle qui l'a rendu célèbre, ce qui donnera le nom du film : Never Say Never Again, sous forme de clin d'oeil et dans la grande tradition des titres ne voulant rien dire de la saga bondienne. S'il revient à ses premières amours et quitte sa tour d'ivoire, c'est aussi pour des raisons financières : un cachet de 5 millions de dollars. Sean était enthousiaste. Il avait toujours James Bond dans le sang, parce que, après tout, c'est lui qui l'avait fait, explique McClory. Entre 1965 et 1983, le physique de Sean Connery a bien changé. De jeune premier trentenaire, il est devenu un séduisant quinquagénaire aux cheveux poivre et sel. Avec Jamais plus Jamais, Sean Connery et Irvin Kershner s'attaquent donc à une version revisitée d'Opération Tonnerre, l'un des piliers de l'âge d'or bondien, dans la continuité du trio initial Docteur No / Bons Baisers de Russie / Goldfinger, soit le pinacle de la saga. Là où Terence Young avait tourné aux Bahamas après la séquence initiale du Château d'Anet, Irvin Kershner (réalisateur de L'Empire contre-attaque sous la férule de George Lucas) emmène ses protagonistes sur la Riviera. Là où le premier opus mettait Bond face au n°2 du S.P.E.C.T.R.E, Emilio Largo (incarné de façon excellente par l'acteur italien Adolfo Celi), le remake confronte l'agent britannique au tandem formé par Largo (interprété par Klaus Maria Brandauer) et son supérieur, Ernst Stavro Blofeld (joué par Max von Sydow). le rôle de Domino ne change guère, et Kim Basinger succède à la première dauphine de Miss Monde 1958 (Claudine Auger), lançant une carrière où elle jouera des rôles essentiellement basés sur son physique : Elizabeth McGraw dans Neuf semaines et demi (1986), Vicki Vale dans Batman (1989), Lynn Bracken dans L.A. Confidential (1997). Malgré une scène culte où 007 affronte Emilio Largo dans un jeu vidéo appelé Domination, le remake n'apporte pas grand chose d'autre que le plaisir de revoir Sean Connery en smoking en cette année 1983 qui marque la guerre des deux Bond. Le public reçoit uen double dose de vodka-martini, de gadgets et de Walther PPK. Le box-office, qui confronte ce film officieux au Bond officiel (Octopussy) de Roger Moore, sert de juge de paix et le démontre durant l'année 1983 : 183 millions de dollars de recette pour Octopussy, sorti en salles le 5 octobre 1983, contre 138 millions pour son rival Jamais Plus Jamais, sorti le 30 novembre. Octopussy, sans doute le meilleur film de l'ère Roger Moore entre 1973 et 1985 tout en étant très en-dessous des mythes initiaux (1962-1965), écrase Jamais plus Jamais. L'honneur de Cubby Broccoli était sauf ...

 - la Totale (1991) / True Lies, le caméléon (1994) : en 1991, Claude Zidi réunit Thierry Lhermitte (déjà dirigé dans les Ripoux et dans Ripoux contre Ripoux), Miou-Miou et Eddy Mitchell dans un petit film français mêlant comédie et espionnage. Trois ans plus tard, le Canadien James Cameron, auréolé du triomphe de Terminator 2, le jugement dernier (1991) ayant succédé à Aliens (1986) et Abyss (1989) comme autres succès commerciaux, reprend la trame de la Totale à la cause hollywoodienne, étrennant ainsi sa société Digital Domain devant concurrencer l'ILM de George Lucas pour les effets spéciaux. Le rôle de l'agent secret cachant sa vie d'espion à son épouse échoit à Arnold Schwarzenegger, qui donne la réplique à Jamie Lee Curtis, qui crevait l'écran cinq ans plus tôt dans un Poisson nommé Wanda face à l'ex Monty Python John Cleese. Plus spectaculaire et plus ambitieux, le remake américain vaut bien la petite comédie française de Claude Zidi, qu'elle peut toiser sans honte même si le budget engagé était sans comparaison du côté américain ...

 - les Diaboliques (1955) / Diabolique (1996) : Henri-Georges Clouzot, dans les années 50, avait mérité sa réputation de maître du suspense, certains le comparant même à Alfred Hitchcock. Plus encore que le Salaire de la Peur (1953) récompensé à Cannes d'une Palme d'Or, le film Les Diaboliques symbolisait le talent exceptionnel du réalisateur français. Inspiré du roman du tandem Boileau-Narcejac (dont le livre Entre les Morts servira de trame au génial Sueurs Froides d'Hitchcock en 1958), ce film qui révèle un certain Michel Serrault tourne autour d'un triangle amoureux : Paul Meurisse, Simone Signoret et Véra Clouzot sont les protagonistes de ce récit mêlant suspense d'anthologie et atmosphère fantastique. Le détective joué par Charles Vanel est également magistral. Quatre décennies plus tard, le remake américain n'offre pas la même adrénaline, mais créé le buzz en réunissant deux actrices aussi talentueuses que magnifiques. Sharon Stone surfe encore sur la vague de Basic Instinct (1992), se mêlant à l'une des plus brillantes comédiennes venues d'Europe, Isabelle Adjani, sortie du tournage de la Reine Margot (1994). Face à elles, on retrouve celui qui jouait Dave Kujan dans Usual Suspects (1994), Chazz Palmintieri.

 - Plein Soleil (1960) / Le Talentueux Mister Ripley (1999) : sorte de madeleine de Proust des fans d'Alain Delon, Plein Soleil propulse le jeune acteur français sur les feux de la rampe. Nourri au nectar et à l'ambroisie par les fées du destin, Delon possède tout, à la façon d'un Brando ou d'un Di Caprio : beauté, talent de comédien, magnétisme et charisme. Il y ajoutera par la suite une filmographie brillante, de Visconti à Melville en passant par Deray ou Giovanni. Le film de René Clément, adapté du roman de Patricia Highsmith, offre à Delon le rôle de Tom Ripley face à Maurice Ronet et Marie Laforêt, de Procida à Rome. Près de quatre décennies plus tard, c'est un autre grand espoir au physique de gendre idéal que l'on retrouve dans le rôle de Tom Ripley : Matt Damon, révélé un an plus tôt par Will Hunting face à Robin Williams (film que Damon avait scénarisé avec son ami Ben Affleck) et casté par Spielberg en personne dans Il faut sauver le soldat Ryan, également sorti en 1998. Jude Law reprend lui le rôle de Maurice Ronet, et l'on retrouve en lieu et place de Marie Laforêt, Gwyneth Paltrow. Sans être raté, le film d'Anthony Minghella n'apporte pas grand chose de nouveau comparé à Plein Soleil, qui possède ce petit supplément d'âme qui fait la différence au final. Et à l'inverse du rapport de forces entre Alain Delon et Maurice Ronet, où le premier distancera très vite le second (qu'il retrouvera en 1969 dans la Piscine puis en 1977 dans Mort d'un Pourri), le premier rôle Matt Damon verra le second rôle Jude Law faire une carrière comparable : si le CV de l'Américain reste très honorable avec Ocean's Eleven (2001), la Mémoire dans la Peau (2002), Syriana (2005), les Infiltrés (2006), Invictus (2010), True Grit (2011), Contagion (2011), Interstellar (2014) ou encore Seul sur Mars (2015), mais l'acteur anglais fait bien mieux que se défendre : après Bienvenue à Gattaca (1997), Minuit dans le jardin du bien et du mal (1997), il enchaîne par A.I. (2000) Stalingrad (2001), les Sentiers de la Perdition (2002), le Limier (2008), Contagion (2011), The Grand Budapest Hotel (2014) et surtout un rôle à sa démesure, celui de Lenny Belardo dans la série télévisée The New Pope du phénomène et OVNI italien Paolo Sorrentino.

 - l'Inconnu de Las Vegas (1960) / Ocean's Eleven (2001) : Frank Sinatra contre George Clooney, dans le rôle de Daniel Ocean ... mais pas seulement, Steven Soderbergh réunissant un casting de rêve : Brad Pitt, Andy Garcia, Matt Damon et Julia Roberts, là où Sinatra était entouré de Dean Martin et de Peter Lawford, beau-frère du président Kennedy. En tout cas, Clooney a été marqué par ce braquage du Bellagio, du nom de ce casino de Las Vegas inspiré d'un village bordant les rives du magnifique Lac de Côme en Italie septentrionale. C'est là que l'ancien Nathan Ross d'Urgences a acheté une villa somptueuse pour des millions de dollars. Casting, décors, scénario, dialogues, le remake de Soderbergh est fort réussi, très divertissant, plus que capable de regarder son aîné dans le blanc des yeux, à tel point que le succès au box-office engendrera deux suites : Ocean's Twelve (2004) et Ocean's Thirteen (2006). Suites post-remake, il fallait oser ... Hollywood (ou plutôt la Warner) l'a fait !

 - La Planète des Singes (1968) / La Planète des Singes (2001) : Franklin J. Schaffner, qui tournera dix ans plus tard le génial Ces garçons qui viennent du Brésil (1978) avec James Mason et Laurence Olivier, offre à Charlton Heston un rôle dans ce film de science-fiction (genre qu'il retrouvera dans Soleil Vert en 1974) inspiré du roman de Pierre Boulle, déjà adapté par Hollywood en 1957 dans le Pont de la Rivière Kwaï. Trois décennies plus tard, Tim Burton s'essaie avec Mark Wahlberg dans le rôle principal, délaissant sa collaboration avec son acteur fétiche Johnny Depp. Révélé au cinéma par Boogie Nights (1996) de Paul Thomas Anderson, les Rois du Désert (1999) de David O'Russell (1999) et The Yards (2000) de James Gray, l'ancien membre des New Kids on the Block ne peut empêcher l'échec artistique de ce film où la jeune Canadienne Estella Warren reste scotchée à l'image d'une ravissante idiote comme dans Driven de Sylvester Stallone, également de passage sur les écrans en 2001. Mark Wahlberg, lui, reviendra dans les salles obscures via d'autres gros blockbusters hollywoodiens : les Infiltrés (2006), la Nuit nous appartient (2007). Mais ce cas d'école prouve que malgré des effets spéciaux bien supérieurs, un remake n'est pas assuré de faire mieux que l'original ! Loin de porter l'estocade au film qu'il copiait, la version de Tim Burton ne fait que rappeler à quel point celle de Franklin J. Schaffner était efficace.

 - une Place au Soleil (1951) / Match Point (2005) : comme entre le Parrain et le Grand Pardon, il ne s'agit pas d'un remake au sens canonique du terme. Là, le parallèle a aussi lieu sur les carrières des acteurs principaux. Cinq décennies après Liz Taylor qui jouait à 19 ans le rôle d'Angela Vickers dans une Place au Soleil, Scarlett Johansson étale à seulement 20 ans sa beauté farouche et son sex-appeal via le rôle de Nola Rice sous la camérade Woody Allen. Et comme Elizabeth Taylor, elle devient par son talent et son physique l'une des actrices incontournables d'Hollywood par la suite. Là où Liz Taylor enchaînera par Ivanhoé (1952), la Chatte sur un toit brûlant (1958), la Vénus au Vison (1960) ou encore Cléopâtre (1963), Scarlett Johansson, nouvelle Muse de Woody, jouera dans Scoop (2006), le Dahlia Noir (2006), le Prestige (2006), Vicky Cristina Barcelona (2008), Deux soeurs pour un roi (2008), Hitchcock (2013) ou encore Don Jon (2013). Quant à Jonathan Rhys-Meyers, excellent dans le rôle de l'ancien tennisman Chris Wilton prisonnier de sa belle-famille, il joue à la perfection ce rôle de parvenu torturé entre réalité quotidienne et désir incontrôlable, entre le coeur et la raison. Mais la carrière de l'acteur irlandais, exception faite de son rôle d'Henry VIII dans la série télévisée les Tudors, va tomber de Charybde en Scylla, Rhys-Meyers étant trop souvent la victime de son addiction à l'alcool. En 1951, Montgomery Clift n'avait quant à lui plus que quinze ans à vivre : le temps de tourner la Loi du Silence d'Hitchcock (1953) ou les Désaxés (1961) de John Huston, avant qu'un infarctus le terrasse en juillet 1966. La malédiction est tombée sur Clift ... Avec la sortie de Match Point, Woody Allen, qui inaugure à cette occasion sa période européenne (qu'il prolongera avec Scoop, le Rêve de Cassandre, Vicky Cristina Barcelona, Vous avez rencontré un bel et sombre inconnu, Minuit à Paris et To Rome With Love), auréole le tout d'airs d'opéra d'Enrico Caruso dans une ville de Londres superbement utilisée par le réalisateur new-yorkais : courts du Queen's, bords de la Tamise, National Gallery ... Avec de tels atouts, logique que le public ait eu les yeux de Chimène pour Match Point. La rencontre décisive, effectuée chez George Stevens autour d'une table de billard, s'effectue chez Woody devant une table de ping-pong. Deux différences notables existent cependant entre les deux films : là où le personnage de Clift (George Eastman) s'éprend d'Angela Vickers, une jeune fille de la haute société, celui de Rhys-Meyers tombe sous le charme ensorceleur d'une Américaine sans véritables ressources, étant confronté au dilemme de perdre une situation aisée qu'il doit à 100 % à la famille Hewett. Dans les deux cas, l'épée de Damoclès menace de tomber ... Mais si Wilton échappe de peu à la disgrâce, ce n'est pas le cas d'Eastman dans le premier film.

 - Infernal Affairs (2002) / les Infiltrés (2006) : film asiatique ayant fait grand bruit, Infernal Affairs raconte l'Histoire de deux taupes infiltrant en parallèle le milieu mafieux et la police de Hong Kong. En 2006, avec un certain Brad Pitt à la production, Martin Scorsese reprend la trame d'Infernal Affairs dans un film qui obtiendra l'Oscar du meilleur film, sorte de bâton de maréchal pour le réalisateur de Taxi Driver et des Affranchis. Si le scénario de l'original est plus fluide et plus efficace bien que l'A.D.N. reste identique dans les deux cas, le remake hollywoodien apporte trois réussites incontestables : primo, le personnage de Frank Costello magistralement incarné par Jack Nicholson, de retour dans un film de gangsters vingt ans après l'Honneur des Prizzi (1985) de John Huston. Secundo, celui de Vera Farmiga, alias Madolyn, belle psychiâtre dont le coeur balance entre celui de Billy Costigan (Leonardo Di Caprio), flic infiltré chez les mafieux, et de Colin Sullivan (Matt Damon), mafieux infiltrant la police de Boston. Les seconds rôles choisis par Scorsese, de Mark Wahlbert à Alec Baldwin en passant par Martin Sheen, sont plus qu'impeccables, faisant de sa version le parfait complément de l'original venu de Hong Kong. Tertio, le film de Scorsese installe définitivement Leonardo Di Caprio comme son nouvel acteur fétiche, bien après Robert de Niro. Après Gangs of New York (2002) et Aviator (2004), c'est la troisième collaboration entre la star de Titanic et le réalisateur new-yorkais d'origine italienne. Suivront Shutter Island (2009) et surtout le Loup de Wall Street (2013). Mais il reste encore du pain sur la planche pour que le tandem Scorsese / Di Caprio marque autant de son empreinte l'Histoire du septième art que le dueo Scorsese / De Niro, qui de Mean Streets (1973) à Casino (1995) en passant par Taxi Driver (1976), Raging Bull (1979), les Affranchis (1990) ou les Nerfs à Vif (1991), a fait tant de fois merveille.

 - le Deuxième Souffle (1966) / le Deuxième Souffle (2007) : succéder au mythe Jean-Pierre Melville n'est pas chose donnée à tout le monde, surtout quand on parle du Deuxième Souffle, peut être le climax de sa filmographie même si le Samouraï (1967) ou le Cercle Rouge (1970) sont plus connus. Au delà de son remarquable sens de la mise en scène, Melville pouvait compter sur deux acteurs d'exception avec Paul Meurisse et Lino Ventura, deux immenses talents dont il tirera la quintessence et la substantifique moelle pour adapter le roman de José Giovanni. Quarante ans plus tard, Alain Corneau fait appel à Daniel Auteuil, Monica Bellucci, Jacques Dutronc et Michel Blanc, entourés par Eric Cantona. On passe du noir au blanc à la couleur mais Melville l'emporte haut la main sur Corneau ... On ira pas jusqu'à dire qu'au concours Lépine de la mauvaise idée de remake, Corneau l'empote, mais le combat était perdu d'avance, la guillotine déjà dressée au box-office comme dans l'aréopage des critiques.

 - le Limier (1972) / le Limier (2007) : le point commun des deux films, outre leur scénario et leur titre identiques, est la présence comme tête d'affiche de Michael Caine, qui change de rôle à trente-cinq ans d'intervalle. Dans la version de 1972 qui porte la griffe de Joseph L. Mankiewicz, Caine joue le rôle de Milo Tindle et donne la réplique à Laurence Olivier (Rebecca, Spartacus, Marathon Man, Ces garçons qui viennent du Brésil ...). En 2007, Caine prend cette fois le rôle d'Andrew Wyke, et trouve face à lui son compatriote Jude Law. Le film de Kenneth Branagh, sans être raté, n'apporte pas grand chose à la version de 1972.

 - Batman (1989) / The Dark Knight (2008) : Tim Burton contre Christopher Nolan. Michael Keaton contre Christian Bale. Jack Nicholson contre Heath Ledger. A chaque fois, en 1989, la barre avait pourtant été mise très haute. Mais par trois fois, leurs héritiers de 2008 vont faire beaucoup mieux. Mais Tim Burton se heurte à Christopher Nolan, l'homme qui pérennise l'exceptionnel à cahque film, de Mémento (2000) à Dunkerque (2017) en passant par Insomnia (2002), le Prestige (2006), Inception (2010) ou encore Interstellar ( 2014). Et Chris Nolan est du calibre des plus grands cinéastes de tous les temps, les Hitchcock, Welles, Fellini, Kubrick, Visconti, Truffaut, Almodovar, Scorsese, Clouzot, Coppola, Eastwood, Chaplin, les frères Coen, Fincher, Tarantino, Cronenberg, Melville ou encore Polanski ... Jack Nicholson, prodigieux dans Shining (1980) ou dans les Infiltrés (2006), magistral dans Chinatown (1974) ou l'Honneur des Prizzi (1985), avait réalisé dans Batman une incroyable prestation dans le rôle du Joker, volant presque la vedette au héros Batman comme Salieri à Amadeus dans le chef d'oeuvre de Milos Forman, ou encore comme certains méchants de James Bond ont parfois fait trop d'ombre à l'agent 007 (le docteur No dans James Bond contre Dr No, Emilio Largo dans Opération Tonnerre, Francisco Scaramanga dans l'Homme au Pistolet d'Or, Hugo Drax dans Moonraker, Kamal Khan dans Octopussy, Max Zorin dans Dangereusement Vôtre, Franz Sanchez dans Permis de Tuer ou encore Alec Trevelyan dans Goldeneye) ... Bref, Nicholson avait créé un génie maléfique tel Don Lope de Aguirre campé en 1972 par Klaus Kinski en route vers l'Eldorado ... Mais feu Heath Ledger, dont l'impact de la prestation prend un tout autre relief vu la sortie posthume du film, va pourtant laisser Nicholson très loin derrière lui, comme un comédien sorti tout droit de l'Actors Studio face à un rookie du cours Florent. Son joker est bien plus machiavélique et plus effrayant que celui de Nicholson. Enfin, Christian Bale confirme tout son talent, bien que Michael Keaton ait posé en 1989 d'excellents standards. Ajoutez-y un Gotham City plus angoissant que jamais, des secondes rôles au zénith (Gary Oldman, Aaron Eckhart, Morgan Freeman, Michael Caine ...), et le film de Christopher Nolan fait bien mieux que ressusciter la franchise envoyée aux oubliettes par Joel Schumacher via Batman Forever (1995) et surtout Batman et Robin (1997) avec Val Kilmer et George Clooney : le phénix de Nolan va bien au-delà de l'imaginaire créé par Tim Burton, et fait de l'homme chauve-souris le héros des années 2000. Michael Keaton, lui, se consolera en 2014 chez Alejandro Gonzalez Inarritu avec Birdman (2014) ... 

- Loft (2008) / Vertiges (2014) : comme l'illustre Alfred Hitchcock, le réalisateur belge Erik Van Looy tourne de nouveau son film The Loft. La version de 2008, tournée avec des acteurs belges dont l'espoir Matthias Schoenaerts et l'incontournable Koen de Bouw (la Mémoire du Tueur, Menace sur la Maison-Blanche), fera un arton au box-office belge, forte d'un suspense exceptionnellement distillé par le scénario de Bart de Pauw. On retrouve Schoenaerts six ans plus tard dans son role de Filip (devenu Philip), aux côtés de Wentworth Miller, la star de Prison Break (Michael Scofield). On passe d'Anvers et Düsseldorf à la Nouvelle-Orléans mais le charme initial est perdu.

 - le Crime de l'Orient-Express (1974) / le Crime de l'Orient-Express (2017) : si le meilleur interprète au cinéma d'Hercule Poirot fut Peter Ustinov, le génial Néron de Quo Vadis (1951), que ce soit dans Mort sur le Nil (1978), Meurtre au Soleil (1982) ou encore Rendez-Vous avec la Mort (1988), la prestation d'Albert Finney était en tout point remarquable dans la version de 1974, confiée à Sidney Lumet, qui confirmera tout au long de sa carrière ses qualités de maître du suspense : Douze Hommes en Colère (1957), Piège Mortel (1982) ou encore le Verdict (1982). Le casting réuni par Lumet est remarquable : Albert Finney donc, mais aussi Sean Connery, Jacqueline Bisset, Lauren Bacall, Anthony Perkins, Ingrid Bergman, Richard Widmark ou encore Jean-Pierre Cassel. L'intrigue du meurtre de Ratchett au milieu de cet Orient-Express concé dans les neiges yougoslaves ne varie évidemment pas entre la version de 1974 et celle de 2017, signée de Kenneth Branagh. Après William Shakespeare (Beaucoup de bruit pour rien, Hamlet, Othello), Branagh s'attaque à un autre mythe de la littérature britannique : Agatha Christie. Lui aussi réunit un casting prestigieux, avec Michelle Pfeiffer, Johnny Depp, Willem Defoe, Penelope Cruz, Judi Dench ou encore Daisly Ridley. Mais la magie n'opère pas autant que dans la version de Sidney Lumet, sans parler de cette ouverture un peu ubuesque au Proche-Orient qui n'apporte rien d'intéressant dans la version de 2017 ...


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9 réactions à cet article    


  • Axel_Borg Axel_Borg 24 janvier 2019 11:39

    Le remake traduit la propension du cinéma (miroir de la société, comme peuvent l’être le sport ou la politique) à ne pas trop se casser la tête, faisant de moins en moins appel à des scénarios originaux par des biais en tous genres : remakes, suites, biopics ou films calqués sur des faits réels, adaptations de romans, BD ou jeux video ...

    Si certains remakes ont clairement apporté qqch, d’autres ont souvent déçu ... Sans parler du fameux Roméo & Juliette de Baz Luhrmann qui fit sans doute se retourner Shakespeare dans sa tombe et eut pour mérite de faire exploser un certain Leonardo Di Caprio, avant que Titanic n’en fasse définitivement une superstar mondiale.


    • AncreDeChine 24 janvier 2019 13:01

      @Axel_Borg

      D’accord pour le « pas trop se casser la tête » ...
      Des nouvelles versions pourquoi pas après tout, dans la mesure où elles sont fidèles (au moins sur le fond) à l’oeuvre originale...
      Mais Hercule Poirot pratiquant le kung-fu ça laisse rêveur !


    • Axel_Borg Axel_Borg 24 janvier 2019 14:44

      @AncreDeChine,

      Le problème est complexe pour le repreneur. Soit il fait copie carbone du film précédent et il n’apporte rien sans prendre de risques ... Soit il en prend trop et trahit l’esprit de celui qu’il voulait « copier », tel Kenneth Branagh vis-à-vis de Sidney Lumet, qui avait lui parfaitement collé au roman d’Agatha Christie.

      C’est pour cela qu’au final les chances de décevoir sont grandes ...


    • velosolex velosolex 24 janvier 2019 12:50

      Voilà un article qui ne ressemble pas à ces billets faits de deux ou trois phrases bancales, qu’on trouve parfois ici. Enormément de références, qu’il faut être grand cinéphile pour suivre. J’en connais tout de même à peu près la moitié, venus des plus grands réalisateurs. Quand un film est superbe, comme les sept samouraïs, il est très difficile de faire mieux. Mais l’intention du réalisateur était sans doute de profiter de la qualité du scénario pour faire des entrées, en le replaçant dans le décor western qui dans les années 60 vous garantissait déjà un succès. 

      Ce que j’aime bien dans les remake, c’est qu’il vous amène à faire œuvre critique, à comparer les scènes, la réalisation. Je me suis amusé à regarder « cent dollars pour un shériff » d’Hattaway, avec John Wayne, datant de 69, avec son remake fait par les frères Coen « True Gritt »...Il y a cette merveilleuse scène où cette gamine passe seule le fleuve, sur son cheval, pour rejoindre les deux cow boys, partis venger son père. La prise des frères Coen est encore plus émouvante après avoir vu le film d’Hattaway. Là, elle n’est pas assise en selle, mais lutte contre le courant impétueux, au bord de la noyade. Toute l’énergie de cette teenager est déjà la, en même temps que l’âpreté de ce film noir, cruel, et étonnant. Mais les frères Coen sont des spécialistes du remake. C’est même un délice de voir leurs adaptations quand on connait les originaux, souvent situés des années 50 et 60. « ’The barber » est un parchwork à lui tout seul, où les connaisseurs reconnaitront des scènes inspirés par « la nuit du chasseur », « d’’assurance sur la mort », et de au moins trois ou quatre autres classiques. « Ladykillers » est une parodie fine de celui d’Alexander Mackendrickx datant des années 50...Dans « le grand saut », on peut trouver des références à « Brazil »et à toute la filmographie de frank kapra. 


      • Axel_Borg Axel_Borg 24 janvier 2019 14:48

        @velosolex,

        Il faudrait que je revois True Grit, vu qu’une fois au cinéma donc ça remonte à bientôt 9 ans ...

        Cela me fait penser que je n’ai pas cité, dans l’article, Django Unchained de Quentin Tarantino (2012), inspiré de Django de Sergio Corbucci (1966) sans pour être autant un remake pur et dur. L’idée de Tarantino (qui par ailleurs a toujours dit qu’il s’arrêtait à 10 films, il en reste donc encore 2 avant le prochain qui réunira Brad Pitt et Leonardo Di Carpaccio) était surtout de rendre hommage aux western spaghetti de la période Sergio Leone.

        Sur les frères Coen, je mets Fargo très loin devant le reste de leur production, même si j’adore aussi The Big Lebowski, Intolérable Cruauté et A Serious Man. Moins fan du reste même si True Grit ou Inside Llewyn Davis sont des bons films.


      • Trelawney 24 janvier 2019 17:01

        Je me disais il va oublier Océan Eleven, mais non c’est dedans ! Mais je préfère quand même Franck Sinatra. Par contre le Scarface de Al pacino est une pure merveille.

        Il y a un remake qui m’a toujours étonné et qui n’est pas dans la liste, c’est la guerre des monde où Steven Spilberg est allé jusqu’à refaire les même plans séquences et angles de vue que dans la version 1 (l’avion qui s’écrase, les vaisseaux des extraterrestre, jusqu’à la fin avec la même intonation de voie)


        • Axel_Borg Axel_Borg 24 janvier 2019 17:08

          @Trelawney

          Ah pas vu celui là ... Mais Orson Welles avait mis la barre très haut (causant la panique dans la population, légende forcée par les médias de l’époque) en 1938.


        • FabriceBaro 28 janvier 2019 19:00

          Salut Axel, 

          Je ne commente pas beaucoup ces temps-ci car j’avais égaré mes identifiants. 

          Je n’en lis pas moins la plupart de tes articles !

          Pour les remake je me disais il va oublier Le dîner de cons (je paraphrase Trelawney ;)) qui a été refait en 2010 sous le nom Dinner for Schmucks avec Steve Carell dans le rôle de « François Pignon ».

          En lisant la page wiki en français, j’ai compris pourquoi tu ne l’avais pas mentionné : le film a fait précisément 852 entrées dans 9 salles (sous le nom de The Dinner). 

          Le scénario est assez fidèle à l’original, la principale différence étant que le dîner lui-même est présent dans le film. Le résultat est probablement divertissant pour ceux qui n’ont pas vu l’original. De mon côté, l’original étant probablement le film le plus drôle que j’aie vu, j’ai été déçu par le remake. 


          • Axel_Borg Axel_Borg 29 janvier 2019 09:22

            @FabriceBaro,

            Salut et bonne année à toi ! En effet il y avait eu un remake du Dîner de Cons, ainsi que de la Cage aux Folles (Birdcage, avec Tom Selleck je crois) mais ratage total que ce soit artistique.

            Le film de Francis Veber en lui même était déjà l’adaptation de sa pièce de théâtre lancée à l’automne 1993 avec Jacques Villeret dans le rôle de François Pignon, et Claude Brasseur dans celui de Pierre Brochant. 

            Il y eut ensuite pas mal d’adaptations de pièces dans le cinéma français : une Heure de Tranquillité de Patrice Leconte (adaptée de la pièce éponyme de Florian Zeller), Nos Femmes de Richard Berry (adaptée de la pièce éponyme d’Eric Assous), Amoureux de ma Femme de Daniel Auteuil (adaptée de la pièce L’Envers du Décor de Florian Zeller) ...

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