Le secret des Incas... la coca

Formidable et passionnant sujet, où pratiquement tout est raconté au conditionnel et presque chaque constatation est précédée de l’énoncé « très probablement », alimentant ainsi le mystère dans les imaginations fertiles. En effet, depuis sa découverte, 350 ans après sa chute, et sa restauration avancée, nulle gravure ni aucun document écrit ne permettent de préciser, ni le mode de construction, ni la fonction du site de Machu Pichu. L’étude depuis cette date révèle des faits troublants tels, la durée de vie de cette civilisation d’à peine un siècle, ayant tracé seize mille kilomètres de routes et chemins en escaliers et couvrant un empire de 3800 km², et encore plus effarant, ils ont tout construit sans l’aide ni du fer ni de la roue...Tout ce que l’on sait d’eux n’a été transmis que par les conquistadors.
L’envahisseur espagnol a livré bataille trente cinq ans pour venir à bout de la citée perdue de Vilcabamba, et tout détruit sur son passage au point qu’elle demeure aujourd’hui introuvable. L’on sait depuis la faculté de ce genre d’explorateur pour un pouvoir central, à mentir sur la réalité de son épopée. Les découvreurs de continents ramenèrent des indigènes locaux afin de les soumettre à leur Autorité, pour qu’ils déterminent s’il s’agissait bien d’animaux ou d’hommes. Nulle doute que la coca a été la seule vraie découverte qu’ils n’aient pas détruit dans leur conquête et même, qu’elle a constitué la principale vraie raison des destructions dont ils se sont montrés coupables, jusqu’à ne pas en laisser la moindre trace. C’est parce qu’ils n’ont pas trouvé Machu Pichu qu’on a la chance de la redécouvrir intacte.
Un film délirant avec Jean Rochefort en Mazarin ; intitulé « Blanche », décrit très bien la scène de la rencontre entre les autorités royales françaises et cette poudre à sniffer qui est rouge pour l’occasion. Cette substance, concentrée et distillée qui donne la cocaïne, et dont seule l’élite française actuelle profite de façon absolument pure et raffinée, je le sais de la bouche d’un éminent journaliste international, est même la vraie raison des massacres qui suivirent. Si la première expédition a permis aux envoyés du Roi, dans leurs échanges de traditions, de découvrir le formidable anesthésiant contre la fatigue qu’est sensée être la molécule active issue de la feuille de coca, les effets qui se coulent, je veux dire, secondaires et nuisibles qui en découlent, furent aussi extrêmement violents.
D’abord, le fait pour une puissante civilisation comme le notre de découvrir qu’à l’autre bout du monde, en terre inconnue, existe un autre empire de surhommes, qui, grâce à une potion magique efficace, bâtissent des forteresses au sommet de montagnes infranchissables, suffit à rappeler aux autorités du pays les épisodes les plus brillants de leur histoire, la victoire sur les derniers des Cathares. Aucun doute possible, cette substance qui donne des ailes, dans le pif du plus petit des despotes à tendance tyrannique et mégalomane, peut faire les pires des ravages jusqu’à l’autre bout du monde. Ensuite, si en plus de cela, toute la cour du Roi tombe immédiatement accro à la coca...c’en est trop ! Il nous les faut, ces sauvages au mœurs cruelles, qui sacrifient des enfants, et de la coke je vous en supplie, de la coke !
Il n’y a qu’à vérifier les dégats que commettent encore aujourd’hui les unions militaires, qui sous couvert de l’Otan, et avec de solides passe droits illégaux, puisque en conflit d’intérêt avec l’État français, destinés à ramener l’opium ni vu ni connu d’Afghanistan. Cela pour comprendre les enjeux et prises d’intérêts qui s’organisent autour de la marchandise pure, véhiculée en convois diplomatiques directement des producteurs, aux consommateurs dominants et impunis, la loi n’étant pas faite pour eux. Je ne suis pas un spécialiste de la question, mais pour avoir une fois goûté à un produit directement arrivé par ce convoi, je puis assurer à quel point la substance est de taille. Il n’y a qu’à se dire qu’elle a directement influencé différents grands musiciens reconnus et appréciés, et bien écouter leur musique pour comprendre la mesure du produit. Aldous Huxley avait lui même décrit ses expériences en territoire indien dans son livre « les portes de la perception ».
L’inconvénient avec les autorités en fonction et pouvoir, est qu’elles persistent à transformer l’or en plomb, ne comprennent « perception » qu’en matière d’impôts et taxes à rallonges, c’est à dire, au profit de leur brillante et futile luxure, à la hauteur de leur insatiable gourmandise, et au rythme de leurs addictions alimentées par les contributions publiques.
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