Les écrivains du Net et la rentrée littéraire
Beaucoup d’appelés, peu d’élus. Alors qu’ils sont comme chaque automne 700 sur la ligne de départ, combien d’écrivains connaîtront le succès ? Certains se disent donc : Pourquoi ne pas publier sur le Web ? Avec respectivement 3.000.000 et 50.000 visiteurs, Marc Galan, romancier, et Athanase Vantchev de Thracy, poète, entre autres auteurs, démontrent que ça marche.
« Une saga historique sur l’Europe ? Mais ça ne marchera jamais ».« La poésie, mais plus personne n’en lit ». A force d’entendre ces lieux communs de la bouche des éditeurs, le romancier Marc Galan et le poète Athanase Vantchev de Thracy ont décidé un beau jour, chacun de leur côté, de mettre en ligne leur travail. Entre les louanges de leurs relations et les préjugés des décideurs, il devait bien y avoir un juge objectif : le public.
Deux ans et demi après, celui-ci à tranché. Avec près de 3 millions de visiteurs, soit plus de 100.000 visiteurs uniques mensuels, AUBE, le roman de Marc Galan sur la préhistoire de l’Europe, ( http://www.aube-saga.com ) est le roman de langue française le plus visité sur le Net. Quant à Athanase Vantchev de Thracy, ( http://www.athanase.org ), sa poésie a déjà touché plus de 50.000 lecteurs, et son site américain 25.000 de plus. Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes.
Certes , ces succès, qui sont loin d’être les seuls, ne doivent pas faire oublier que bien des sites d’auteurs indépendants n’ont que quelques dizaines de visiteurs par an, mais il en est de même pour nombre d’auteurs sur papier, qui n’ont, en plus, pas l’opportunité de décider de la date et des modalités de leur lancement et connaissent la douleur du pilon.
Et les auteurs sur le Net eux-mêmes, qu’en pensent-ils ? Marc Galan déclare : « Une publication sur papier d’une saga historique aussi importante que la mienne (car je n’ai mis sur le Net qu’1 tome sur les 9 de l’ouvrage), était un trop gros risque pour un éditeur français. Et ils disaient tous sans m’avoir lu que seuls les anglo-saxons savent écrire dans ce genre. En publiant sur le Net, je brise ce tabou et je touche les francophones du monde entier (près d’un million de mes visiteurs ne viennent pas de France). Nous, les écrivains du Net, sommes les plus actifs ambassadeurs de la francophonie. J’espère bien que cela sera reconnu très vite. »
Et Athanase Vantchev de Thracy de renchérir : « Faire connaître leurs écrivains était le monopole de certaines maisons. Internet a brisé ce monopole. Je découvre des textes magnifiques en surfant... et souvent d’inconnus. »
Alors, les écrivains du Net, pionniers de la littérature ? En tout cas, des voix à entendre quand chacun crie à la mort du roman français... Non, il n’est pas mort, il est en ligne, et il va dans le monde entier.
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