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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Les guerriers de l’hiver

Les guerriers de l’hiver

Je ne suis pas un fan des livres de guerres, j'en ai très peu lu mais celui-ci m'a impressionné et même passionné.

Est-ce parce que j'aime l'histoire ? Peut-être mais surtout parce que l'auteur sait magistralement attirer le lecteur et le « forcer » à lire d'une seule traite cette œuvre « magistrale ».

Ce roman s'appuie sur des faits et rien n'est inventé.

Qui aurait pu croire qu'un petit pays de moins de quatre millions d'habitants puisse résister à l'une des armées les plus puissantes du monde, l'armée soviétique.

Le 30 novembre 1939, Staline ordonne à ses troupes d'envahir la Finlande... Il lui suffit de monter une fausse agression venant de ce pays pour justifier son forfait.

En deux semaines, tout devait être fait....

La guerre va durer 98 jours et plus de 400 000 soldats soviétiques y perdront la vie.

Les finlandais qui défendent leur pays décident de s'engager et de répondre à l'appel du gouvernement en place.

En une seule journée, une unité finlandaise de soixante hommes avec leurs mitrailleuses tua plus de 2000 soldats ennemis.

Qui étaient ces vainqueurs d'un jour ?

« Ils étaient hier simples fermiers, pères de famille, amis et maris. Aujourd'hui, ils devenaient tueurs de masse. »

Dans ce livre qui se lit comme un polar, le héros principal s'appelle Simo Häyhä, c'est un tireur d'élite qui à lui seul a tué plus de mille soldats ennemis.

Comment un simple cultivateur, chasseur en son temps devient rapidement un « sniper » redoutable que les « soviétiques » appellent la Mort Blanche ?

Pas parce qu'il aime tuer ? Ses nuits seront hantées par les fusillades et les morts !

Ces hommes possèdent une force considérable, le Sisu, âme de la Finlande qui leur donne du courage, de l'énergie et de la ténacité.

En face, l'armée soviétique est envoyée à l'abattoir, sans aucune préparation avec souvent, notamment au début un équipement non adapté pour supporter des températures de moins 50 degrés.

Ils tombent dans les pièges tendus et s'ils reculent ou n'obéissent pas, il y a le commissaire politique qui est là pour faire massacrer le « mauvais élément ».

C'est une page d'histoire qui est oubliée par les états, les gouvernements de la Russie d'hier et d'aujourd'hui préfèrent se taire.

Quant aux gouvernements français et britanniques, ils ont fait de même oubliant que leurs prédécesseurs avaient promis à la Finlande des renforts.

Ces renforts n'étaient pas prévus. Les promesses non tenues ont conduit au prolongement de la guerre qui s'est soldé pas des pertes humaines supplémentaires en nombre.

 

C'est une histoire extraordinaire que celle de ce peuple qui se dresse contre l'envahisseur - qui n'a rien de socialiste - et une légende vivante, celle de ce tireur exceptionnel !

 

Jean-François Chalot


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13 réactions à cet article    


  • Gégène Gégène 22 octobre 10:35

    C’est sûr, voir les moskals bolchéviques se prendre une branlée sévère,

    ça fait du bien, pasque de nos jours, on est un peu déçus, quand même, merde !

    Promis, la prochaine fois, on nous parlera de la bataille de KhalKhin Gol smiley


    • Fergus Fergus 22 octobre 13:26

      Bonjour, Chalot

      Je ne manquerai pas de lire ce livre de Norek dont j’avais déjà pu apprécier le talent d’écrivain « naturaliste » dans ses précédents opus, de la série de polars réalistes dite « Victor Coste » qui nous plonge dans les coulisses, plus ou moins mêlées, de la politique, de la délinquance et de la criminalité en Seine-Saint-Denis à son avant-dernier bouquin auquel j’ai consacré un article en janvier :

      Entre deux mondes" d’Olivier Norek : une plongée glaçante dans la Jungle de Calais

      A plusieurs reprises, l’auteur a précisé qu’il n’avait strictement rien inventé pour écrire ce livre, seulement imaginé quelques dialogues.


      • Fergus Fergus 22 octobre 16:24

        « ... strictement rien inventé... » se rapporte évidemment à son livre Les guerriers de l’hiver.


      • ZenZoe ZenZoe 22 octobre 14:06

        Belle leçon de résistance, qui montre bien qu’un David peut gagner contre Goliath, pourvu qu’il ait la niaque.


        • Aristide Aristide 22 octobre 15:32

          @ZenZoe

          Toute ressemblance avec des événements actuels est purement fortuite…


        • Fergus Fergus 22 octobre 16:23

          Bonjour, Aristide

          Il est probable que l’invasion de l’Ukraine par l’armée de Poutine a probablement amené Norek à s’intéresser de plus prêt à un fait connu, mais assez largement recouvert par la poussière de l’oubli : l’héroïsme des Finlandais confrontés à des forces très supérieures en nombre et en armement. *
          Cela n’altère en rien l’intérêt de ce livre.


        • ZenZoe ZenZoe 22 octobre 18:33

          @Aristide
          Evidemment.


        • GoldoBlack 22 octobre 20:31

          https://www.nonfiction.fr/article-11762-la-finlande-et-ses-habitants-dans-la-seconde-guerre-mondiale.htm

          Très instructif.

          On y voit des parallèles évidents avec la propagande fasciste russe actuelle.


          • CHALOT CHALOT 22 octobre 21:03

            La seule différence c’est que si le gouvernement russe est fasciste sur la grille d’analyse  le gouvernement ukrainien y est aussi !


            • GoldoBlack 22 octobre 21:53

              @CHALOT
              Non.
              Accessoirement, si le gouvernement finlandais était social-démocrate, il était allié des nazis.
              Mais les lois et projets d’extermination nazis n’ont pas eu prise en Finlande.
              La presse, si elle était contrôlé et censuré comme toute presse en temps guerre, elle n’était pas muselée.
              Les seuls opposants poursuivis par la justice finlandaises étaient les communistes staliniens, alliés à l’URSS.
              Aujourd’hui, le régime russe musèle la presse, déporte et/ou emprisonne les opposants, quel que soit leur bord politique, défend un impérialiste panslavisme, une idéologie réactionnaire de cul-béni, un racisme quasi assumé. Autant de méfait qu’on ne trouve pas en Ukraine, malgré tous les défauts de la politique et de la société ukrainienne qui est loin d’être exemplaire.


            • xenozoid xenozoid 25 octobre 16:06

              @GoldoBlack

               il y avait des camps qui concentraient les russes en finlande, the winter war était réel ainsi que le reste

               

              Aujourd’hui, le régime ukrainien musèle la presse, déporte et/ou emprisonne les opposants, quel que soit leur bord politique, défend un impérialiste venant de l’ouest, une idéologie réactionnaire de cul-béni, un racisme quasi assumé. Autant de méfaits qu’on ne trouve pas en Russie, merci à tous les défauts de la politique et de la société ukrainienne qui est loin d’être exemplaire.


            • karibo karibo 27 octobre 12:12

              Le Q entre deux chaises ?


              • suispersonne 27 octobre 17:51

                Vous apprécierez « Pour une juste cause » et « Vie et destin » de Vassili Grossman.

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