Les mauvaises herbes ça n’existe pas
Page clef symbolique importante invitant humains et autres êtres à coopérer pour vivre en osmose, et ne pas diviser comme les sociétés dites civilisées le font. Ça urge, et le temps est enfin venu de se débarrasser de tout considérer comme des marchandises monnayables, y compris la soi-disant « propriété intellectuelle ».
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Les descriptions et les illustrations contenues dans le livre font voir que les mauvaises herbes sont aussi belles que les plantes cultivées. Et pourtant, elles sont rejetées comme rebut quand on les considère du point de vue de l’utilitarisme. L’appréciation de la beauté est totalement ou partiellement faussée quand on la subordonne à des facteurs qui lui sont étrangers comme la grosseur, la possibilité de vendre, et ainsi de suite. En conséquence, une grosse rose reçoit plus d’admiration qu’une petite, et une nouvelle variété, bien qu’en fin de compte elle soit de couleur bizarre, est plus recherchée qu’une autre connue depuis longtemps. La beauté des « mauvaises herbes » ne trouve pas place dans un système commercial ou artificiel.
Dans le règne humain aussi, il y a abondance de « mauvaises herbes ». Les sujets « cultivés » ne sont pas nécessairement plus beaux parce que la culture implique souvent un vernis extérieur qui s’écaille facilement dans l’épreuve. Trop souvent, la culture dissimule le caractère artificiel et la ruse qui conduit à la réussite dans la compétition. Ce sont les sujets qui sont susceptibles de mépriser les « mauvaises herbes », surtout quand celles-ci ont tendance à surgir aux mauvais endroits et à contretemps. Les pauvres surgissent là où l’on ne veut pas d’eux et ont même quelquefois la témérité de faire connaître leurs besoins, ainsi que le montrent les récits frappants de Charles Dickens, Même encore maintenant, la situation n’est pas très différente dans le Tiers Monde et peut-être ailleurs. Les « grands » de ce monde, la plupart du temps, ne reçoivent pas cette épithète à cause de leur vertu ou de la douceur de leur vie, mais à cause de leur réussite et de leur puissance.
Le temps est venu d’examiner la valeur des « mauvaises herbes » de la terre. Peut-être n’y a-t-il pas de mauvaises herbes mais seulement des « jardins secrets ».
Radha Burnier - The Theosophist - Juillet 1985
Page issue de mon site : http://www.fangpo1.com/ja/content/view/642/2/
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