Libres souvenirs sur Total Recall
J’ai vu les deux films intitulés Total Recall : celui de Paul Verhoeven, sorti à la fin du siècle dernier, en 1990 ; et celui de Len Wiseman, sorti en 2012, sous le titre augmenté : Total Recall : Mémoires programmées.
On peut envisager une troisième version dans les années qui viennent, mais je préfère me souvenir de la nouvelle qui est le prétexte de ces adaptations.
Suivant une mode contemporaine, les films sont sortis en France avec des titres anglais qui ont un rapport lointain avec le titre de la nouvelle qui est : « We can remember it for you wholesal ».
Il est donc question de mémoire, de souvenirs. Et la nouvelle elle-même a connu trois traductions en français :
De mémoire d'homme, Éditions OPTA, Fiction no 153, Paris, août 1966
Souvenirs garantis, prix raisonnables, dans Histoires de mirages, coll. « La Grande anthologie de la science fiction » no 3816, Le Livre de Poche-Hachette, 1984 (ISBN 2-253-03582-3)
Souvenirs à vendre, dans Nouvelles 1963-1981, Denoël, coll. Présences, avril 1998 (ISBN 2-207-24591-8))
La traduction littérale serait quelque chose comme « On peut s'en souvenir pour vous en gros ou « On peut vous le rappeler au prix de gros ».
Ce n’est pas un titre très commercial pour un film d’action du XXIème siècle, et même pour les années 80 du XXème siècle. Mais ça sent bon la réclame des années 50 ou 60 (Dick l’a publiée en 1966). Et un des thèmes principaux de l’histoire qu’il raconte est la relation commerciale, la relation-client (comme on dit de nos jours). On pourrait donc opter pour un titre comme Souvenirs Services.
Douglas Quail est le mal-héros classique des nouvelles et des romans de Dick. Il rêve d’aller sur Mars, mais ses moyens financiers ne le lui permettent pas. Un peu comme l’auteur à qui on devait reprocher d’être trop souvent dans la Lune.
Comme l’écrit un autre amateur : « Remémorons-nous l’histoire de cette nouvelle. Douglas Quail est un petit fonctionnaire dont la vie n’a rien de bien palpitante. Mais comme tout le monde, il a un rêve qu’il ne pourra jamais réaliser, voyager sur Mars. Bien que possible à son époque, le voyage sur Mars est bien trop coûteux pour sa maigre solde. Un jour, il se décide donc à faire appel à une société qui peut lui implanter un souvenir plus vrai que nature. »
http://www.seigneur-des-annours.com/critiques-de-livres/souvenirs-a-vendre/
J’ai vu le premier Total Recall avant de lire la nouvelle que j’ai découverte dans le recueil en 2003 dans le recueil Minority Report. Et j’ai relu la nouvelle après avoir vu le deuxième Total Recall.
Aux films d’action produits par Hollywood, bourrés d’actions, d’effets spéciaux et de testostérone, je préfère les récits de Philip K. Dick : quelques dizaines de pages sur la vie quotidienne de gens comme vous et moi.
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