Polnaculte (Bercy repetita !)
Bon, je vous écris à propos de Michel Polnareff. J’étais dimanche soir (10 juin 2007) à Bercy, dernier tour de chauffe parisien avant sa tournée en province (Limoges, Nantes, Bordeaux, Toulouse...), alors, oui, comme on dit d’ordinaire, " qui aime bien châtie bien ", son show-barnum californien n’est pas un grand concert ; pas de vraie surprise il est vrai, mais ça reste, selon moi, un bon concert musclé, doté de certaines envolées lyriques à vous donner la chair de poule, avec une vraie star (c’est le seul en France, diantre, depuis que Gainsbourg est mort !) et des musicos pros du pot, tendance jazz-fusion côte Ouest, qui assurent le truc eighties plutôt pépère ( excusez du peu tout de même, des Bunny Brunel, des Tony MacAlpine, des Brad Cole, des Nick Smith, des Virgile Donati et des Mino Cinelu, en live, ça vaut largement le détour, m’enfin !). Alors oui, le Bercy de Polnareff, c’est du lourd, le décor est kitsch au possible ( méga-lumières, effets spéciaux à
Alors, bien sûr, je suis déçu (on ne pouvait que l’être, de toute façon, vu le statut d’icône et de symbole de ce chanteur transgénérationnel). Par exemple, moi, ma chanson préférée de Polnareff, c’est Une simple mélodie où il chante « ... Où trois notes suffisaient pour faire une symphonie », et il l’a pas faite en concert, de même, il n’a pas joué la sobriété (vraiment dommage, on aurait aimé de lui, une Pocket Symphony majestueuse et intime - n’oublions pas que Polnareff est aussi le compositeur accompli, bardé de prix au Conservatoire de Paris, de musiques de films inspirées comme La Folie des grandeurs (1971, Gérard Oury) qui parodiait à merveille les fameux westerns-spaghetti lyriques de Sergio Leone et d’Ennio Morricone). Par contre, il me suffit, de mon balcon (C, place 88), de l’entendre, sur quelques notes au piano, avec des Lettre à France ou des L’Homme qui pleurait des larmes de verre pour s’apercevoir de sa bonne forme vocale (même s’il monte moins dans les fameux aigus, soyons francs - à un moment, en clin d’oeil provoc’, suite à certains articles de journaux moqueurs sur sa voix, il fait même un aparté scénique à son public et... aux gorges chaudes : "Est-ce que je vais pouvoir la monter ? ") et de son génie musical - c’est-à-dire avoir cette nette impression qu’il nous transporte dans son univers, dans ses polnarêves mâtinés d’une vraie liberté de ton et de comportement et autres Polnaweb.com en roue libre.
Moi, pour être honnête, je n’aime pas les chanteurs comme tout le monde, limite bobos, des Bénabar ou des Vincent Delerm me font dormir - on dirait mes voisins ! -, j’aime les mecs qui déchirent, et Polnareff, question look (cheveux bouclés en cascade, lunettes noires avec monture blanche, fétichisme façon Wong Kar-wai oblige...) et musique (timbre unique, envolées en dérapage, compositions expertes), en est un et, fichtre, il y en a pas des masses chez nous, contrairement aux Anglo-Saxons (Brown, Bowie, Jagger, Jackson, Prince, Mercury...). L’autre jour, à la téloche, j’ai vu Les Victoires de
Polnamicalement vôtre,
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