Pourquoi si peu d’écrivains tiennent-ils un blog ?
Pierre Assouline souligne à juste titre que bien peu d’écrivains tiennent un blog : “Les écrivains blogueurs sont plus rares qu’on ne le croit. Pour deux raisons : bon nombre d’entre eux n’ont aucune accointance avec la machine et l’univers qui se trouve au bout, et ceux qui y sont connectés comprennent vite que la tenue d’un blog représente une régularité et, partant, une somme de travail pour lesquelles ils ne sont pas prêts à sacrifier chaque jour quelques heures de leur temps d’écriture.“
La première raison est complètement bidon. Le mythe de l’écrivain technophobe est tout simplement absurde : vous connaissez beaucoup d’écrivains et de wannabes qui ne tapent pas eux-même leur texte ? On n’est plus au temps des moines copistes, et plus personne n’envoie de véritables “manuscrits” aux éditeurs. De là, une affinité avec la machine et avec Internet.
Reste à savoir pourquoi si peu d’écrivains tiennent un blog. Même Philippe Jaenada n’en a pas (et dieu sait qu’il passe du temps sur internet !)
Mon hypothèse est que la plupart des écrivains français sont mal à l’aise dans l’arène publique. Si vous voulez tenir un blog, un vrai, il faut accepter les critiques. Même François Bon essuie des coups, c’est dire ! Vous allez me répondre qu’un écrivain accepte forcément les réactions du public, puisqu’il a choisi d’être publié. Eh bien non, pas forcément. Il est bien plus confortable de produire un petit navet une fois tous les deux ans puis de se rendre dans les soirées littéraires où tout le monde dit du bien de votre livre...
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