Que vive le livre !
Des instituteurs, oh pardon des professeurs d'école, passionnés par la lecture commandent et distribuent plusieurs romans à leurs élèves.
Ils cherchent à lier l'apprentissage au plaisir de lire.
Lorsqu'une ville et des associations agissent de concert afin qu'un salon annuel préparé en amont
et très largement amont devienne un lieu de rencontres, d'échanges autour du livre, ils obtiennent des résultats encourageants.
Ils permettent que vive le livre !

Ils ont écrit un roman, une bande dessinée, un livre de science fiction ou un « polar », certains ont choisi l'auto édition et d'autres ont trouvé un éditeur indépendant.
Ils recherchent à sortir de l'anonymat ou à diffuser plus largement leur production.
Des éditeurs « citoyen », militants ou simplement passionnés cherchent à se faire connaître et surtout à lancer de jeunes talents.
Ils sont au total, plus de soixante dix à répondre à l'invitation de l'Association de la ferme des jeux, de Familles laïques de Vaux le Pénil et du service culturel de la ville.
La troisième édition est un succès, malgré la pluie et malgré la crise qui contraint beaucoup de lecteurs à réduire le nombre de livres achetés.
Des romancières viennent de loin ; de très loin, qu'importe, elles vendront quelques livres, en seront de leurs deniers personnels mais, interrogées, elles répondent ;
« Ce salon de Vaux le Pénil reste pour nous un lieu de rencontres, de convivialité...On discute entre nous, avec des lecteurs et avec des éditeurs que nous ne connaissons pas ou peu »
Des auteurs ne vendent même pas leur livre puisque c'est le libraire de Melun qui a fourni le nombre d'exemplaires demandés .Ils n'obtiendront qu'un petit pourcentage versé par leur éditeur.
Comme le confie l'historien marxiste Jean Jacques Marie : « Je suis là pour discuter, pour partager ».
Au cours du salon sont remis deux prix littéraires : celui du Tour des Mots (textes courts sur les « migrations ») et pour la première fois les Petites Pages, qui récompense Isabelle Demarly, illustratrice du Magasin de souvenirs...C'est un livre destiné aux 6-7 ans, une histoire passionnante et des dessins à déguster...Voici là une illustratrice de talent.
En amont du salon, des auteurs ont rencontré les enfants des écoles.
Paul Desalmand, demande aux jeunes si certains se destinent à l'écriture, explique le dur parcours d'un livre et parle de son dernier livre :" le pilon" qui raconte justement l'histoire d'un livre. (car des milliers de livres chaque année passent au pilon car non vendus).
Comment peut-on ainsi détruire régulièrement des milliers et milliers de livres ?
Nathalie Dujardin converse avec des élèves de primaire qui ont écrit avec elle un petit poème sur le thème du soleil.
Des enfants sont venus après pour lier un peu plus connaissance avec les auteurs et acheter quelques albums.
Kalik, âgé de 11 ans, premier garçon a lire « Maëlys et ceux des caravanes »échange ses impressions avec Antoine Blocier.
Un écrivain ami du livre manque aux habitués de ce salon, c'est Paul Villach,notre ami décédé en avril dernier aussi quand spontanément une auteure prend sa place pour une prise de parole, c'est l'émotion qui étreint ceux et celles qui l'ont connu :
« Je remercie chaleureusement les organisateurs de ce salon, c'est un moment convivial, on se sent bien ici, merci à vous et à l'année prochaine. Vivement octobre 2013 ! »
Jean-François Chalot
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