Réveillon, Nouvel An, Saint-Sylvestre...
La Saint-Sylvestre de par le monde élargi au ’le Nouvel An’.
Fête traditionnelle sur toute la planète, le réveillon du Jour de l’An se célèbre entre amis et dans l’esprit festif. Généralement, le champagne revêt ses habits de gala et donne un relief pétillant à cette célébration du dernier jour de l’année qui amène à l’avènement du prochain défilé des mois neufs : c’est ainsi que l’on veille jusqu’à minuit ce soir-là pour adresser un salut de joie à la nouvelle année qui s’annonce !
En France, nous aimons en
tant que ’Gaulois’ faire la fête : les amis ou relations
amicales nous entourent et nous nous congratulons parfois jusqu’à
l’excès, entre champagne ou vins millésimés et
foie gras, caviar et toasts ou mets raffinés à
l’extrême, habillés de belle façon, apprêtés
de mille et une manières. Les femmes aimant se montrer sous
leur meilleur jour car un adage populaire dit bien que ’l’on débute
une année comme on la termine’ : si vous la commencez en vous
renfrognant, vous la terminerez pareillement... ce qui reste mieux si
tout s’accomplit dans la bonne humeur, non ? Les voeux du président
de la République sont écoutés par une grande
majorité de la population et à minuit, on s’embrasse
sous le gui en se souhaitant la Bonne Année et en prenant des
résolutions les plus positives possibles. En Italie, Espagne
et Portugal, on se congratule en dansant et chantant dans les rues,
dans les maisons ou les bars. Les vins pétillants tels que le
chianti, le cidre ou le cava coulent à flots pendant cette
nuit-là. La tradition espagnole veut également de
manger douze grains de raisin secs ou frais, noirs ou dorés,
appréciant les douze mois de l’année (notamment chez
les vignerons et gens de la terre). Une coutume italienne veut qu’il
faut manger des galettes de maïs, de riz et autres ingrédients
farineux enrobés de miel afin que la richesse et l’abondance
soit en la demeure. A Naples, on jette les objets non désirés
par les fenêtres dès le douzième coup de minuit !
En Russie, la tradition veut que l’on ouvre la fenêtre ou la
porte dès minuit sonnant afin que le nouveau départ
d’année soit heureux et entre joyeux en la demeure.
En Europe occidentale, on réveillonne entre amis au milieu des feux d’artifice et des pétards dès minuit, heure fatidique des réjouissances, pour dire aux mauvais esprits de fuir. La voyance est ainsi en première ligne : on prédit l’avenir sous forme d’horoscope, de prédictions de santé, travail, relationnel et surtout sentimental. Bien des fois, on pose une question pour avoir une réponse positive et quand c’est l’inverse qui est dit, on se reproche presque d’avoir demandé... L’âme est ainsi faite : tout en contradictions ! En Allemagne, pays traditionaliste s’il en est, on aime parader, rire et chanter à tue-tête, lancer des plaisanteries plus ou moins grivoises, boire des bocks entiers de bière et regarder les étoiles scintillantes dans le ciel ainsi qu’en Belgique et tous les pays nordiques (Norvège, Finlande, Suède - on se baigne dans de l’eau gelée - où la lumière est un don du ciel).
En Royaume-Uni, beaucoup de coutumes venant de la nuit des temps sont sacrifiées à l’autel de ce jour si spécial (sans omettre bien évidemment les bons voeux de la famille royale anglaise, faisant soit applaudir, soit grincer des dents) : en Angleterre, on attend les douze coups de minuit que donnent Big Ben en égrenant les dix dernières secondes ; en Pays de Galles, ce sera via les maisons ou les pubs et des chansons typiques traditionnelles via l’environnement ; en Ecosse de grandes fêtes sont effectuées via les jeux de combats récurrents de drôlerie via les rites celtes en chantant grâce au whisky des refrains spécifiques ; en Irlande, des feux d’artifice spectaculaires et très joyeux font descendre dans la rue les différentes communautés.
En Australie, Cette nuit reste magique, tant pour les habitants de Sydney qui ont droit chaque année aux plus belles réjouissances orchestrées au monde que par les autochtones, population dite animée par les rêves. Des feux d’artifice phénoménaux qui se voient à seize kilomètres à la ronde, effectués dans le port de Sydney notamment : port où les bateaux naviguent tout au long des festivités, créant en fait un double décor. D’agréables chants tribaux s’y mêlent, procurant une ambiance hors du commun, mêlant la joie ancestrale aux progrès pyrotechniques les plus élaborés qui se puissent accomplir. La mer, les feux, le triomphe de l’amour se joignent en des chants et chansons donnant un climat de bien-être et de voeux très positifs.
En Equateur, des poupées de chiffon ou de papier mâché sont promenées à bout de bras dans les rues, tout en criant la fin de l’année et sont ensuite brûlées aux douze coups de minuit. Ces ’images’ sont le reflet de toute la vindicte populaire de tous les événements ou personnages marquants de cette année. C’est une sorte de mise au point face à certaines frustrations ou mal vécues pouvant engendrer des réactions plus explosives. Au Pérou, une des plus suivies en tant que traditions, est celle qui consiste à faire éclater ou exploser des objets comme les pinatas ; au lieu d’y mettre des cadeaux ou des friandises pour les anniversaires, l’on y met des pétards ou autre ’explosif’ de fête. Au Brésil, deux belles fêtes sont organisées et célèbres dans le monde entier amenant des touristes à la pelle : sur la plage de Copacabana et des spectacles de danse et de chants et à Saô Paulo avec le marathon ou corrida où des athlètes même olympiens y participent. De superbes feux d’artifice donnent aux habitants un peu de joie sur leur triste sort (n’oublions pas les favelas) ; des cotillons et autres ’trompettes’ populaires sont aussi de la partie. Dans les maisons d’Amérique latine, on dispose des corbeilles de fruits et de fleurs, de blé, de cannelle ou de riz.
Au Canada, en Québec, la réunion familiale et amicale s’unit pour un soir, tout en écoutant des musiques traditionnelles (surtout en Arcadie). On égrène ensuite les douze coups de minuits en silence, chacun recueilli en ses pensées puis la musique reprend au son des guitares et accordéons. Vers 1 heure du matin, on s’attable autour d’un lunch qui peut durer très tard dans la nuit, suivant les ’fêteux’ en goguette. Aux Etats-Unis, diverses façons de passer l’année : soit en prière et veillée très pieuses, soit très festives et quelque peu débridées ; une tradition qui se perpétue depuis longtemps c’est la descente (télévisée) d’une boule de diamants gigantesque ; une autre coutume est celle de faire descendre toutes sortes d’objets du ciel ou encore de ne rien boire d’alcoolisé cette nuit-là.
A Hong Kong, pour l’avènement de la nouvelle année, la population se réunit en différents points stratégiques de la ville pour admirer notamment les devantures illuminées des buildings ou admirant les mouvements de feux de bengale d’une pagode à une autre sur le port aux innombrables bateaux. Au Japon, en des repas copieux arrosés de saké, on entend les 108 coups de gong (ou péchés engrangés dans une âme tout au long de l’année) que l’on chasse en les comptant puis on part se coucher et, le lendemain, les Japonais se rendent dans les temples. En Chine, le nouvel an est fêté entre le 21 janvier et le 20 février, suite à leur calendrier propre, se constituant par des parades où dragons, rubans et chars sont de la fête, surnommé aussi fête du printemps : il se déroule sur sept jours, alors qu’à Taïwan c’est cinq, dans le reste de l’Asie, on tente de ne le ramener qu’à trois jours de festivités ininterrompues. Le réveillon comporte des mets symbolisant les augures où le poisson a une belle place. Dans certaines provinces, on mange des raviolis en forme de lingots pour apprivoiser la richesse en son foyer. Les voeux et désirs se font par parabole ou proverbe incarnant la sagesse. La couleur rouge est importante ainsi que le jaune au sein des familles et le repas se prépare souvent par la famille patriarcale. Les jeux d’argent s’ouvrent remarquablement lors de cette nuit car dans la coutume chinoise, on doit rester le plus longtemps éveillé (dit aussi l’attente des mois de l’année), ce qui donnera la longévité.
Le Nouvel An juif ou hébraïque se célèbre entre le 5 septembre et le 5 octobre ; on y lit la torah (bible juive), on y pratique la rupture des voeux (en détournant en sa faveur le voeu édicté), psalmodie des prières spécifiques en un recueil, on entend la sonnerie du chofar qui se décline en plusieurs sons de rituels, on déguste le repas de fête (pommes trempées dans du miel, tête de poisson, pain trempé dans du miel ou du sucre, grenades, confitures...).
Pour les pays arabes (Iran, Irak notamment), Moyen-Orient (Afghanistan, Républiques ex-soviétiques surtout) et Turquie ou tout autre territoire d’Asie arabisant, le Nouvel An musulman est sous l’égide de Norrouz. Dans plusieurs endroits de la planète, il y a deux célébrations possibles, l’une en mars (les 21 ou 22) et l’autre en juillet/août. Beaucoup de divergences sur les jours de fêtes, généralement deux jours alors que dans l’antique version les 19 jours étaient proposés car de jeûne. Dans une des plus anciennes traditions persanes, on dispose sur une table sept objets symbolisant les sept immortels auxquels on rajoute les souhaits désirés : graines de blé ou lentilles (renaissance), poissons rouges (vie), oeufs peints (fertilité), juube (amour), ail (médecine), pomme (santé et beauté), pâtisseries très sucrées (abondance), vinaigre (patience), eau de rose (pour ses propriétés nettoyantes), le Coran ou un ouvrage de poésies... et la touche entre autres de patriotisme le drapeau aux couleurs du pays ! On mange des plats de riz avec des nouilles (prospérité et chance) ou du riz, du poisson et des fines herbes (persil, fenugrec, coriandre, aneth et ciboulette). Le Nouvel An berbère s’accomplit en Algérie le 12 janvier, mais pour certains ce serait le 14 janvier, d’où dissension de ’clocher’. Toujours est-il qu’il est basé sur un calendrier agraire, lui-même dérivé du calendrier julien.
Bonnes fêtes de fin d’année à toutes et à tous...
Que la paix soit sur terre et l’amour en nos coeurs !
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