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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Révocation de l’édit de Nantes. L’enrayement du protestantisme, (...)
#51 des Tendances

Révocation de l’édit de Nantes. L’enrayement du protestantisme, un exemple à suivre

Vu d’aujourd’hui, à fortiori dans notre singulière république laïque seule au monde, les combats pour l’unité religieuse qui contribuèrent à la formation des royaumes et des empires de notre continent provoquent généralement un grand rejet. Chacun trouvant insupportable de ne pas pouvoir vivre sa foi librement partout et comme il l'entend. Pourtant jamais et nulle part cela n'a été possible pendant des siècles sans une concession ou une soumission des minorités religieuses. Les romains de Théodose avaient compris cette nécessaire omnipotence religieuse pour l'Empire. La Reconquista d’Isabelle et de Ferdinand ne se contentera pas d’une conquête militaire de l’Espagne envahie, ils imposeront le catholicisme à ceux qui resteront, comme Louis XIV avec ses dragons chargés de reconvertir les protestants.

Fin de la Reconquista le musulman Boabdil livre l'Alhambra - Grenade 1492

Les hérésies seront combattues partout et de tout temps pour le motif primordial d'une religion dominante. Quand Charles Quint y dérogera son empire pliera sous son fils. La religion dissidente obtiendra avec la guerre de Quatre-Vingts Ans l'indépendance des sept provinces de Flandre (Pays-Bas), dans le même temps celle de Trente Ans avec notamment les réformés tchèques produira le conflit le plus meurtrier d’Europe. Les religions ne cohabitent qu'avec l'allégeance de celles minoritaires. Les musulmans imposent cette règle depuis quatorze siècles, les juifs s’y sont résignés plus de deux mille ans avant de l’imposer aujourd’hui en Israël… leur survie.

La déviance d’un humanisme devenu individualisme produit des effets anti-républicains avec une contradiction non résolue par la laïcité et sa porte ouverte au communautarisme ; comment vivre cette liberté religieuse si elle affecte celle des autres ? (1)

L’exemple des protestants de La Rochelle, laboratoire de cette impossibilité du XVIe siècle, est une constante qui nous instruit. On regardera ici comment la France a protégé son état-nation en repoussant de quelques siècles la menace de partition qui minait son existence avec l'expansionnisme de sa minorité protestante au XVIe s. 5% de la population (2) provoqueront des guerres civiles qui ravageront des territoires, et une instabilité dangereuse pour la France.

Rétrospectivement on mesure pourquoi le Cardinal a eu raison de mater les protestants à La Rochelle, et Louis XIV de les ramener « à la raison » (3) avec son Edit de Fontainebleau.

Cette histoire suit une règle que les siècles n’ont pas changée. Elle commence par une incongruité dynastique qui conduisit le protestant Henri de Navarre renégat, à la tête d’une France catholique. Il ne fallait pas être grand clerc pour deviner que sa conversion au catholicisme contre une messe, ne soignerait pas pour longtemps la contamination politico-religieuse protestante qui gagnait. Après la tentative des musulmans à Poitiers puis celle des cathares, de nouveaux croyants menaçaient à leur tour l’intégrité du Royaume dans le sud de la France avec un conflit enflammé par leurs prétentions.

Quelques lignes suffisent à apprécier la nature du péril et la nécessité d’intervenir pour Louis XIII et son Cardinal, mais il faudra dépasser une présentation bienpensante des événements par des historiens qui ne portent généralement pas de jugements sur les conséquences politiques de leurs récits. Cette qualité pour eux ne vaut pas pour nos sociologues et anthropologues que l’on entend moins expliquer pour les nations à ces moments clefs de leur histoire, les graves conséquences d’une tolérance qu’elles auraient pu choisir ou devoir prolonger.

Que nous dit la protestation protestante.

Ce mouvement clandestin se développait avec un fonctionnement très stricte, sa discipline ecclésiastique conduisait à des dénonciations qui portaient devant le tribunal du consistoire protestant local ceux qui s'en écartaient. Ces fidèles étaient contraints par une surveillance extrémiste, les plaisirs profanes étaient condamnés, danse, musique... étaient interdits. Un monde de rigueur sans liberté individuelle comme la peinture surveillée de Vermeer à Delft (4). Même les colons-paysans du Cap se voyaient imposer des fermes avec des constructions identiques en H, des rues droites avec croisements à angle droit, des champs rectangulaires… un dirigisme qui conditionnait la vie protestante. Quant aux débats théologiques comme à Leyde (3) ils étaient tranchés par des synodes où siégeaient des laïcs. Faire et penser s’entendait sous contraintes.

En France comme ailleurs, les iconoclastes calvinistes (5) pillaient les églises dans les grandes villes Lyon, La Rochelle, Nîmes, Metz... Les nobles catholiques devaient s'armer contre les huguenots devenus une organisation politique et militaire, les séditieux menaçaient le pouvoir et la guerre civile s'installait. 

La Rochelle était devenue un foyer protestant indépendant protégé dans sa forteresse, base arrière pour les actions contre le roi. Des petites salles discrètes recevaient ces calvinistes en grand nombre avant l’Edit de 1598 de l’ancien protestant devenu Henri IV contre une messe dit-on. La nouvelle religion s’exposait dorénavant et s’imposait à la ville avec la construction de son grand temple. Les expropriations des catholiques de leurs églises et autres propriétés monacales s’enchaînaient, l’ambition séditieuse protestante ne se contentait pas de la liberté de conscience octroyée par l’édit de Nantes. Cette laïcité précoce démontrera l’émergence possible d’un quasi état dans l'Etat avec ses règles propres, auquel prétend naturellement une communauté indépendantiste même ultra minoritaire dès lors que sa constitution politico-religieuse est admise. Henri IV avait introduit le verre dans le fruit avec ses privilèges donnés aux villes huguenotes.

Siège de la Rochelle

Pour mesurer l’extrémisme protestant à La Rochelle, on écoutera son maire Jean Guitton qui s’adressait à ses coreligionnaires pendant le siège, « … je fais le serment d’enfoncer un poignard dans le cœur à qui voudrait se rendre », un accent qui en rappelle d'autres. Richelieu qui ne voulait pas d’effusion de sang tiendra le siège jusqu’à sa reddition, Guitton se rendra sans se poignarder et Louis XIII pardonnera. La foi des huguenots restera tolérée en privé, leurs institutions seront interdites et les insurgés devront rendre les églises et les restaurer.

La Révocation de l’édit de Nantes n’était pas encore prononcée, le roi préférait ramener les réformés à la vraie foi par adhésion, un choix qui concernait les nombreuses villes passées à la réforme. L’intransigeance protestante avait fait sécession avec le Royaume de France comme ailleurs dans l’Empire romain germanique, la nouvelle émanation religieuse ambitionnait l’indépendance politique, l’édit de Nantes et ses largesses n’était qu’un pansement sur une plaie insoignable. Les tolérances politiques apportées par l’édit ne pouvaient que le condamner par une France qui s’amputerait de ces places dites de sureté mais devenues villes-état.

Ces bastions communautaristes étaient soutenus par une Angleterre anglicane, intraitable avec les catholiques (6). Les protestants en France subissaient le sort des catholiques en Angleterre et ailleurs en Europe.

Pour prendre la mesure de ces bouleversements il faut aller en Flandre où Charles Quint a dû céder sept de ses provinces devenues calvinistes, les guerres et la «  furie iconoclaste  » défigureront et ravageront des églises.

Saccage de la cathédrale d’Anvers par les protestants

La volonté de la nouvelle société protestante était le remplacement culturel et politique des territoires catholiques désormais soumis aux intolérances calvinistes. Les minorités religieuses ont été des menaces partout pour les nations dès lors qu'elles ont prospéré sans carcan. Henri IV les avait favorisées avec des privilèges consentis aux villes huguenotes.

Ces bouleversements au nord de la France ont dû conforter s'il le fallait Louis XIV avec sa décision de Fontainebleau d’éradiquer le protestantisme et ses conséquences pour sauver l’unité du royaume.

Dragons envoyés par Louis XIV pour convertir les réformés.

On dira depuis, que le départ des protestants a appauvri la France, sans préciser le prix qu’elle aurait dû consentir s’ils étaient restés. L'histoire de cette minorité religieuse "victime" a montré à la France et à l'Europe que la transformation de son modèle sociétal pouvait être gravement affecté par une minorité religieuse diffuse qui n'adhérait pas aux principes du royaume. 

Pour l’individu que nos sociétés chérissent davantage que l’avenir de leur modèle, cela ne fait pas débat, la liberté de conscience de chacun prévaut sur celle de tous qui n’existe pas, on ne formate les esprits que sous les régimes totalitaires.

Reste que selon qu’on soit croyant ou pas, l’avenir d’une démocratie ne dépend pas du choix de l’individu mais de celui de sa majorité. Pour une minorité grandissante s’imposer avec son nouveau modèle social donc politique, nécessite qu’elle devienne majorité ou qu’elle provoque une guerre civile comme les protestants de La Rochelle. Une illustration de ce que les peuples se fracturent dès que leurs minorités religieuses donc culturelles revendiquent une représentation politique.

La révocation de l’édit permis de l’éviter avec pour effet aussi de pousser les protestants vers d’autres lieux. Quelques calvinistes quitteront la France suite à l’édit de Potsdam du duc de Prusse diffusé jusqu’en France. Il leur offrait des exonérations fiscales et autres soutiens financiers pour leur installation sur son territoire (Netanyahu l’imite encore pour attirer des juifs). Le Brandebourg était disputé entre luthériens et calvinistes, les français immigrés soutiendront les ambitions de l'Electeur dans sa conquête du pouvoir et les luthériens seront dépassés par l'émanation calviniste qu'ils avaient engendrée. L'impact de la Réforme sur l'empire Romain Germanique de Charles Quint et ses fractures religieuses maintiendront ces territoires sous un régime féodal pendant que les états-nation d'Espagne, de France et d'Angleterre développeront des monarchies puissantes avec leur religion dominante.

La Réforme protestante dans les territoires germaniques XVIe s.

 

 L'empire Romain Germanique en 1789 mité par ses principautés et ses états indépendants avec ses partitions religieuses. L'Etat-nation allemand ne naîtra qu'en1871 avec l'empire, qui ne deviendra République fédérale qu'en 1949.

Redevenus minoritaires et sans prétentions politiques dans leurs villes, les protestants seront acceptés convertis ou pas. Pour préserver l'Etat-nation, Napoléon III et Haussmann reconstruiront Paris, ils appliqueront l’obligation de réserve aux minorités protestantes et juives, elles seront autorisées à bâtir leur temple et synagogue sans visibilité ostentatoire, la discrétion était exigée des nouvelles façades le long des trottoirs comme des pratiquants. Plutôt que l’expulsion Napoléon contraindra habilement les juifs d’Alsace à l’assimilation par décret avec l’abandon de pratiques communautaristes et sectaires hors la loi.

Henri IV et sa populaire poule-au-pot avait contrevenu au principe des empereurs et des rois depuis plus de mille ans, l'unité religieuse dans leurs frontières. Les guerres civiles calvinistes ne renverseront pas le pouvoir royal en France, mais conduiront à la partition en Flandre. Avec la paix d'Alès les protestants renvoyés dans leur temple resteront libres de leur foi mais privés de pouvoirs politiques spécifiques. 

En réaction à ces attaques religieuses, la contre-réforme consolidera le catholicisme en France, probablement aujourd’hui voyons-nous un soupçon de cet effet avec de nouveaux baptêmes et mariages depuis les agressions grandissantes contre les catholiques de ces dernières années. Un "effet de corps" possible comme dans toutes les sociétés en danger. L'exubérance de l'art baroque explosera dans les églises et les palais comme en contre-pied à l'austère rigidité protestante qui avait suivi son chemin plus loin. 

L'épisode de l'édit de Nantes avec sa révocation nous a montré que la liberté de conscience des individus est un privilège de la nation avec sa culture incompatible d'un multiculturalisme non choisi. Jacques Delors voulait une Europe des "États-nation" dont les frontières sont aussi culturelles (Unesco). En 2011 le Conseil de l'Europe déclarait avec les chefs d'état anglais, français et allemand "l'échec du multiculturalisme". Il ne s'agissait pas de prosélytisme au profit d'une religion dans une Europe déjà diverse, mais de souligner l'incompatibilité culturelle de nouvelles.

Une redite de la révocation de l'édit de Nantes à l'échelle européenne..

Les nations sont des mondes divers ouverts à tous ceux qui acceptent d'en partager les valeurs culturelles. La richesse des nations est dans leurs diversités, leur mélange a montré qu’elles se mettront en danger de guerres civiles aussi longtemps que les arrivants refuseront de s'y plier.

 

PS : Il y avait 1 million de protestants en France lors de l'Edit de Nantes, un quart en moins lors de sa révocation. Vingt-mille répondront à l'appel de l'Electeur. Les conversions contraintes des protestants seront encouragées par des exonérations et des gratifications financées par le clergé français. Des temples illégaux seront détruits.

  1. La laïcité et sa porte ouverte au communautarisme ; comment vivre cette liberté si elle affecte celle des autres ? « Non, le peuple n’admettra jamais le communautarisme parce qu’il sait bien que substitué à la République une et indivisible, il mène à la guerre civile » J. Julliard -Marianne 2017- Pour M. Onfray, le communautarisme c’est la guerre. Collomb, Hollande, Chevènement, Montebourg, … ne diront pas autre chose.
  2. Les sociétés engendrent des monstruosités avec des minorités qui entrainent des peuples, les nazis représentaient 3% de la population en 1924, les islamistes représentent 15% de musulmans, les staliniens n’étaient pas majoritairement, les maoïstes, les fascistes japonais, les khmers rouge extrémistes… non plus.
  3. Pendant l’expansionnisme protestant à La Rochelle, au même moment à Leyde (Pays-Bas) vers 1560 les théologiens protestants Gomarus et Arminius soulèveront un débat entre le premier qui soutenait la prédestination de l’homme fondement protestant, quand le second faisait valoir l’indépendance que lui donne sa raison, une considération admise par les catholiques (L'Ecole d’Athènes. Foi et raison au Vatican, modèle pour l’Assemblée Nationale, maillon entre l’Egypte, la Grèce et les romains). Des protestants aujourd’hui encore refusent de réfuter ce fondement calviniste, une trace historique et une épine pour ces réformés.
  4. Vermeer, protestant converti au catholicisme illustre avec sa peinture contrainte un autre aspect de l’intransigeance protestante Victime de Louis XIV, Vermeer s’illustrera en France après une histoire en questions –
  5. Calvin avait exacerbé un mouvement déviant de celui de Luther qu’il n’aurait pas accepté. Calvinistes et luthériens commencent timidement (2013) à se tendre la main en France cinq siècles après. Comme avec les juifs que Luther avait fini par bannir (1/4) Aux sources juives de l’antisémitisme ( cause et effets - Luther – un poncif).
  6. Dans le même temps et suivant ces principes, les catholiques étaient discriminés et persécutés en raison de leur foi. Suivant le principe "un roi, une foi, une loi", l’acte d’Etablissement du Parlement britannique promulguera en 1701, une disposition pour exclure toute possibilité de revoir un souverain catholique. Cinq jésuites seront exécutés par des protestants en 1679 à Londres, les catholiques seront exclus du Parlement.

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26 réactions à cet article    


  • Laconique Laconique 3 janvier 13:16

    This guy Luther really hurt you...


    • L'apostilleur L’apostilleur 3 janvier 18:43

      @Laconique
      Luther était un quasi mortifié adepte de la confession permanente que ses frères moines avaient envoyé prendre l’air au Vatican pour lui changer les idées en quelque sorte.
      Il n’en est pas moins revenu avec une conscience aigüe du problème posé par les indulgences que tous les cathos d’aujourd’hui auraient condamnées pareillement.
      Il n’a pas souhaité l’exploitation qu’en feront les calvinistes ;
      En l’occurrence il ne s’agit pas de lui ici.
      Les juifs auraient beaucoup à dire de lui et des protestants qui n’ont condamné que les lignes antisémites des propos de Luther dans « Des juifs et leurs mensonges » ou ses « Huit recommandations » pour se débarrasser d’eux... après cinq siècles. 
      (1/4) Aux sources juives de l’antisémitisme ( cause et effets - Luther – un poncif ) 


    • amiaplacidus amiaplacidus 3 janvier 13:54

      Vous tenez un discours dogmatique.

      La religion ou l’absence de religion sont des affaires privées. Chacun croit ou ne croit pas ce qu’il veut, en toute liberté. Ceux qui partagent des croyances communes ont le droit de s’organiser et de se réunir dans un cadre strictement privé.

      La République n’a strictement rien à y voir. De façon symétrique, les institutions religieuses ne doivent pas se mêler de la République.

      ....

      Allez, je vais faire mon petit dogmatique, à votre exemple.

      La seule véritable divinité, c’est la Théière. Grande Sainte Théière, protégez-nous.

      À ceux qui disent que la Théière n’existe pas, je dis : « prouvez-le ». Mais elle existe bel et bien, la preuve, c’est que je l’ai rencontrée.

      Tous ceux qui ne croient pas à la Grande Sainte Théière sont des hérétiques qui sapent les fondements de notre société.

      Pour aller plus loin : https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9i%C3%A8re_de_Russell


      • Seth 3 janvier 15:15

        @amiaplacidus

        La vision pastafarienne bien que peu connue est également très défendable. smiley


      • L'apostilleur L’apostilleur 3 janvier 18:55

        @amiaplacidus
        « ...La religion ou l’absence de religion sont des affaires privées.. »
        Disant cela vous partagez l’opinion de Louis XIII qui supprimait les privilèges octroyés à une religion pour ce seul motif, avec l’objectif de ramener les réformés dans la sphère privée. 
        La révocation de l’édit de Nantes sera la conséquence de l’échec de Louis XIII.


      • amiaplacidus amiaplacidus 4 janvier 11:46

        @Seth

        Vous êtes tout simplement un hérétique.

        La seule déité qui existe, c’est la Très Sainte Théière.

        À cause de votre hérésie, à votre mort, vous finirez dans un sachet de thé, plongé dans de l’eau bouillante. Et ceci pour l’éternité.


      • L'apostilleur L’apostilleur 4 janvier 12:23

        @amiaplacidus
        « ..Vous tenez un discours dogmatique.. »
        A aucun moment, pas un mot sur la suprématie d’une religion. Pas de prosélytisme, pas de théologie. 
        Il n’est question que des différences culturelles et politiques qui les opposent, et de la nécessité de surveiller les communautarismes qui ont une religion pour fondement de leur politique expansionniste .
        Seuls les anticatholiques y trouveront prétexte sans raison. 


      • amiaplacidus amiaplacidus 5 janvier 04:08

        @L’apostilleur

        Je laisse les lecteurs de votre article et de vos commentaires juger si vous êtes dogmatique ou non.

        Il y a des gens avec lequel il est inutile de discuter.


      • Octave Lebel Octave Lebel 3 janvier 16:03

        Joli.

        « On voit donc que la liberté de conscience des individus pourrait être un privilège plus qu’un droit dans des sociétés fortement constituées, signe de leur évolution. Il pourrait n’être concédé par les nations qu’à ceux qui en partagent leurs fondements culturels sous peine de se saborder avec d’inévitables guerres civiles »

        Qui sera à la tête du comité de quartier chargé de dire qui a droit à la liberté de conscience et à quelles conditions smiley

        Pour mémoire, à tout hasard je rappelle que l’Eglise Catholique a reconnu la liberté de conscience en 1964 dans le cadre de Vatican II.


        • L'apostilleur L’apostilleur 3 janvier 19:13

          @Octave Lebel
          C’est en pleine liberté de conscience que les islamistes massacrent leurs opposants sur la planète.
          Pourquoi empêcher des activistes sur les réseaux sociaux d’inciter à la haine et au terrorisme ? Ils s’expriment en toute liberté de conscience. 
          A quoi sert la liberté de conscience si elle ne peut pas s’exprimer ?
          La liberté de conscience est consubstantielle du catholicisme depuis longtemps... L’Ecole d’Athènes. Foi et raison au Vatican, modèle pour l’Assemblée Nationale, maillon entre l’Egypte, la Grèce et les romains 


        • babelouest babelouest 4 janvier 05:04

          Pour être né dans un ancien fief huguenot, je constate que la révocation de l’Édit de Nantes fut une catastrophe pour le Poitou : tous les plus industrieux en partirent, laissant le Poitou exsangue. Ils se retrouvèrent en Nouvelle-France, mais aussi dans l’Europe luthérienne ou même en Afrique du Sud. C’est au point qu’Éléonore d’Olbreuse, qui avait épousé le Duc de Brunswick, fit ériger dans sa ville de Zell (ou Celle) un temple calviniste pour les nombreux immigrés français du coin.


          • L'apostilleur L’apostilleur 4 janvier 10:20

            @babelouest
            « .. la révocation de l’Édit de Nantes fut une catastrophe pour le Poitou : tous les plus industrieux en partirent.. »
            Oui c’était prévisible.
            Ceux qui partirent étaient les plus riches pas les indigents.
             Mais comme il est dit dans le texte..
            « ..On dira depuis, que le départ des protestants a appauvri la France, sans préciser le prix qu’elle aurait dû consentir s’ils étaient restés.. »


          • 6toyen 4 janvier 13:32

            Cet abominable article défend l’intolérance et montre le fanatisme d’un croyant en une religion. Incroyable qu’on puisse encore penser comme ça de nos jours.

             Et le titre ! « un exemple à suivre » : c’est un bel exemple d’appel à la haine.


            • @6toyen

              Je n’ai pas l’habitude d’intervenir sur le fil des commentaires des articles d’autres auteurs. Je fais une exception car je suis totalement de votre avis. Je ne comprends même pas comment un article qui appelle ouvertement à la haine puisse avoir été validé pour publication !

              On peut critiquer une religion, il n’y a aucun problème. Mais se réjouir du sort funeste des protestants qui furent durement persécutés en France relève clairement d’une incitaion à la haine et d’un mépris total pour la dignité humaine et la vie. En tant que protestant luthéro-réformé, une branche libérale du luthérianisme, je suis choqué de lire de tels propos abjects. 


            • L'apostilleur L’apostilleur 4 janvier 14:29

              @6toyen
              « ..Cet abominable article défend l’intolérance et montre le fanatisme d’un croyant en une religion.. »
              Il ne s’agissait pas en l’occurrence de religion, il n’y a pas un mot sur les dogmes. Ce sont les fondements de notre société, l’histoire du protestantisme n’est qu’un exemple parmi d’autres, passés et actuels.
              Angela Merkel était-elle fanatique en octobre 2010 devant le congrès des Jeunesses de sa formation quand elle admetait « l’échec du multiculturalisme allemand ». Ce modèle a « totalement échoué ».

              La chancelière a simplement et radicalement enterré le modèle d’une Allemagne multiculturelle, où pourraient cohabiter harmonieusement différentes cultures. Cette approche « Multikulti » - « nous vivons côte à côte et nous nous en réjouissons » - a « échoué, totalement échoué ». 

              Les protestants de La Rochelle avaient démontré une cohabitation harmonieuse possible ou les motifs d’une partition de la France avec un mode de vie sectaire ?


            • babelouest babelouest 5 janvier 04:33

              @Giuseppe di Bella di Santa Sofia
              Je me permets de soumettre à votre envie de lire cet ouvrage que j’avais acquis à l’époque (1981), sorti trois cents ans après le début des Dragonnades dans cette région du Poitou avant les autres.
              https://www.amazon.fr/Saint-Gelais-p%C3%A9ril-dragons-Roger-Durand/dp/2902689020
              Pas loin de là, une paroisse opulente abritait alors deux imprimeries éditant des écrits huguenots, au point qu’à l’époque on l’appelait « la Petite Genève ». Aujourd’hui ce n’est plus qu’un très modeste hameau. Pourtant, j’ai encore des amis qui se disent protestants (calvinistes, bien sûr). Je connais même une commune, où l’église est minuscule, alors que le temple est de grande taille.
              Mon département présente cette particularité, que le sud du plateau calcaire reste huguenot au moins dans l’esprit, alors que le nord granitique abrite les super-catholiques de la Petite Église, restés aux rites et enseignements d’avant la Révolution et le Concordat.
              Pour mémoire, c’est dans les Deux-Sèvres actuelles qu’ont commencé les Guerres de Vendée. Pour mémoire aussi, si les Trois Ordres ont fini par se réunir ensemble en 1789, c’est sur l’initiative du curé d’un tout petit village du sud du département, l’abbé Jallet. Malgré tout, il n’y a aucun antagonisme entre le nord et le sud.


            • L'apostilleur L’apostilleur 5 janvier 20:49

              @6toyen
              « ..« un exemple à suivre » : c’est un bel exemple d’appel à la haine.. »
              L’exemple que vous n’avez pas voulu voir c’est la volonté du pouvoir royal de préserver l’état-nation dont parlait encore Jacques Delort sur les fonts baptismaux de l’Europe.
              Votre accusation « intolérance et fanatisme »... injustifiée vous est retournée.
              Les conditions tragiques (dont n’avait pas connaissance Louis XIV) inenvisageables aujourd’hui sont à considérer avec 4 siècles de recul.
              Il ne s’agit pas ici d’en faire l’apologie comme voudrait le faire croire certaines brebis galeuses de leur communauté qu’ils ne représentent en rien avec leur mauvaise foi et leur obsession de la censure.
              Ceux qui reconnaîtront que c’est à Louis XIV que la France doit de ne pas être devenue l’Irlande, comme aussi elle doit restée une nation, donc monocultutelle, comprendront ces lignes.

               


            • titi titi 4 janvier 14:43

              @L’auteur

              Mouais....

              Corrélation ou causalité, l’ascension des pays concurrents de la France en Europe correspond à l’arrivée des réfugiés Huguenots dans ces pays.

              L’ascension de l’Angleterre sous Guillaume III d’Orange-Nassau qui comptait dans ses armées des centaines d’officiers Huguenots.

              L’ascension de la Prusse, avec des familles nobles Huguenottes, dont on retrouve les noms dans les états majors en 1870, en 1914 et même en 1939.

              Et cette « fuite » des cerveaux ne se limite pas à l’aspect militaire
              https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89migration_messine_%C3%A0_Berlin_%C3%A0_la_suite_de_la_r%C3%A9vocation_de_l%27%C3%A9dit_de_Nantes

              Même l’industrie horlogère Suisse a été impulsée par Daniel Jeanrichard, descendant de Huguenots établis près de la Chaux de Fonds.

              S’il y’a un mauvais exemple à ne pas suivre c’est bien celui là : celui de la traque des Huguenots, celui qui constiste à faire partir les gens doués.


              • L'apostilleur L’apostilleur 4 janvier 16:11

                @titi
                « ..l’ascension des pays concurrents de la France en Europe correspond à l’arrivée des réfugiés Huguenots dans ces pays.. »
                Pas vraiment.
                Même si de riches commerçants huguenots transfereront leur activité en partant. 
                Le siècle d’or « hollandais » avait commencé un siècle plus tôt. Les grandes villes en manque d’habitants se développaient avec les communautés juives aussi, bien que ashkénazes et séfarades aient été en grand conflits, la Reconquista les avait poussées en Flandre. 


              • L'apostilleur L’apostilleur 4 janvier 16:30

                @titi
                « ..L’ascension de l’Angleterre sous Guillaume III d’Orange-Nassau qui comptait dans ses armées des centaines d’officiers Huguenots.. »
                Oui, vous soulignez là une « compatibilité » calvino-anglicane exploitée contre la France qui ne manquait pas d’ennemis politico-religieux.
                Pendant la guerre de Trente Ans dont Guillaume III fut un acteur virulent et acteur de la partion des Provinces-Unies, les soldats étaient des mercenaires qui se vendaient au vainqueur après une bataille. 
                Huguenots ou autres...
                Louis XIV contraindra ses protestants et s’alliera avec ceux des Habsbourg contre l’ennemi plus grand... Charles Quint.
                La religion a ses limites, les enjeux de l’Etat-nation objet de ce billet primaient.


              • L'apostilleur L’apostilleur 4 janvier 16:37

                @titi
                « ..S’il y’a un mauvais exemple à ne pas suivre c’est bien celui là : celui de la traque des Huguenots, celui qui constiste à faire partir les gens doués.. »
                La France n’a chassé que les pasteurs. Les riches sont partis clandestinement. L’immense majorité restera.


              • titi titi 4 janvier 18:02

                @L’apostilleur

                « La France n’a chassé que les pasteurs. Les riches sont partis clandestinement. L’immense majorité restera. »

                En effet : les riches sont partis. Avec leur savoir faire, leurs compétences, qu’ils ont fait prospérer ailleurs dans des pays qui allaient devenir nos concurrents.


              • L'apostilleur L’apostilleur 4 janvier 18:32

                @titi
                « ..leur savoir faire, leurs compétences, qu’ils ont fait prospérer ailleurs dans des pays qui allaient devenir nos concurrents.. »
                Certes.
                Les français le savaient, c’est pourquoi ils leur avaient interdit de partir.
                Reste que ce risque difficilement contrôlable, était préférable à l’insoumission et aux exigences indépendantistes protestantes. L’enjeu était la partition du royaume comme disait François Hollande dans son livre à propos d’une autre minorité religieuse ...

                 « Comment peut-on éviter la partition ? Car c’est quand même ça qui est en train de se produire : la partition. »

              • titi titi 4 janvier 19:05

                @L’apostilleur

                « L’enjeu était la partition du royaume »

                A cette époque il n’y avait aucunement l’idée de nation.

                On était sujet de son roi qui pouvait être de France, en même temps de Navarre, tout en se revendiquant duc de Milan.

                Il n’y a aucune fondement ni éthnique, ni religieux à l’existence de l’Etat.

                La preuve c’est que Coligny a toujours manifesté son allégence au roi de france.


              • L'apostilleur L’apostilleur 4 janvier 22:20

                @L’apostilleur
                L’idée de nation est l’objet de discussions quant à la date. Charles VII est cité pour la création d’une organisation de l’état qui lui a survécu ainsi qu’à ces « mauvais » successeur, l’état était sur des rails. Dans le même temps, les provinces épuisées par les chevauchées anglaises avait chois leur appartenance ài la France qu’elles soutenaient pour les défendre. L’idée d’appartenance à une Nation naissait.
                Une idée fragile à l’heure où elle disparaît, tant l’importance de la culture partagée domine le concept


              • titi titi 5 janvier 15:29

                @L’apostilleur

                "Charles VII est cité

                « 
                Ca c’est ce qu’on appelle le »roman national« .
                Charles VII »boute les anglois hors de France" avec l’aide de Jeanne d’Arc.

                Mais la guerre de 100 ans n’est qu’accessoirement une guerre franco-anglaise.
                C’est avant tout une suite de guerres de succession franco-francaise : Valois contre Plantagenêts puis contre les Bourguignons.
                D’ailleurs c’est ainsi qu’elle est enseignée dans les écoles anglaises : les anglais se considérant comme victimes d’un conflit que leur était étranger.
                Ce qui, au passage, leur permet de ne pas avoir perdu cette guerre ;)

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