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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > « Sapiens Une brève histoire de l’humanité »

« Sapiens Une brève histoire de l’humanité »

Essai de Yuval Noah Harari

Editions Albin Michel

492 pages

Juillet 2017

 Une monumentale et passionnante histoire de l’humanité

 

Avant de me procurer et de lire cet épais ouvrage, j’ai réfléchi mais très vite le parcours des premières pages a fait disparaître mes hésitations.

Du big bang à l’ère nucléaire, tout y est et rien n’est laissé de côté même si le corps de l’ouvrage est constitué par la vie et l’histoire des sapiens qui apparurent il y a 70 000 ans ou plus.

L’auteur a choisi en fonction de son étude et de ses choix de découper ces dizaines de milliers d’années en trois révolutions fondamentales :

  • La révolution cognitive qui marque le début de l’ère des sapiens ;
  • La révolution agricole il y a 12 000 ans ;
  • La Révolution scientifique, commencée il y a 3 siècles et qui peut sonner le glas de l’humanité.

Que du progrès dira-t-on ? Oui mais à quel prix.

Quand les fourrageurs, cueilleurs et chasseurs ont décidé de planter et d’élever des animaux, il leur fallut travailler beaucoup plus et s’exposer à des maladies nouvelles et à des famines inconnues auparavant.

C’était le prix du « progrès ».

L’histoire va de plus en plus vite ….

Un paysan espagnol ayant vécu en l’an 1000 qui se serait réveillé en 1500 aurait trouvé le monde bien familier malgré des changements relativement importants … « Mais un matelot de Christophe Colomb qui aurait sombré dans un sommeil analogue pour se réveiller à la sonnerie d’un iPhone au XXIème siècle se retrouverait dans un monde étrange, voire totalement incompréhensible.

Une pensée pourrait bien lui traverser l’esprit : « Serait-ce le paradis ? A moins que ce ne soit l’enfer ? » »

D’où viennent les religions, très proches les unes des autres, les monothéistes ayant emprunté au polythéisme ?

Il n’y a qu’un dieu dans la religion catholique mais tellement de saints sans parler de la « vierge » du fils et du Saint Esprit. La religion musulmane n’étant pas en reste.

Comment sommes-nous arrivés à la notion de nation et de droits de l’homme et jusqu’où peut nous mener la globalisation née avec la naissance du capitalisme ?

Quel est l’avenir du genre humain avec cette course vers le modernisme, la recherche d’une consommation maximale aux dépens d’une planète qui est au centre des préoccupations des politiques, le temps d’une conférence ?

Le dernier chapitre du livre aborde la question de notre futur, de la recherche de l’immortalité qui passe entre autres par des manipulations génétiques qui peuvent conduire au meilleur avec la guérison de maladies aujourd’hui incurables mais aussi au pire, c’est-à-dire à l’inhumanité !

Jean-François Chalot

 


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8 réactions à cet article    



    • mmbbb 30 octobre 2017 21:53

      @abcd j ai regarde cette video de ce scientifique que je ne connaissais pas Bemol c’ est un scientifique , s il observe la courbe de natalite depuis 1800 debut de l ere indistrielle , cette coube est exponentielle Donc évidemment la consommation croit et suit cette courbe Quant aux frustrations des pays pauvres, elle vient de cette explosion demographique non maitrisee Il me semble pas que ce soit un oukase des pays dit developpé. Il fait allusion a Haiti, cette ile ne presente t elle pas toutes les tares a elle seule alors qu elle fut la premiere nation noire a recouvrer ses pouvoirs . , Etonnant ces scientifiques qui gravitent autour des sujets sensibles C’est le seul reproche a ses propos .


    • Samson Samson 30 octobre 2017 22:07

      « La révolution cognitive qui marque le début de l’ère des sapiens ; »
      L’émergence de l’homo sapiens n’est qu’une étape dans la longue évolution de l’humanité et des technologies qu’elle a su développer : si même son apogée technologique est atteinte au moustérien, l’invention du biface est antérieure à l’homo sapiens.
      .
      A noter aussi, alors que nos technocrates n’ont que le mot « développement durable » à la bouche, la géniale « invention » du boomerang par une civilisation qui a pu rester stable et garder ses repères plus de 10000 ans, le peuplement de l’Australie et de la Nouvelle Guinée étant antérieurs à la fin de la dernière glaciation.

      « L’histoire va de plus en plus vite …. »
      J’ai été passablement surpris de découvrir, exposés dans des « musées de la vie agricole », des outils familiers utilisés sans modification majeure depuis les époques romaines, celtes ou antérieures, et dont en moins d’une génération, tant la fonction que l’usage ont été oubliés.

      "Il n’y a qu’un dieu dans la religion catholique mais tellement de saints sans parler de la « vierge » du fils et du Saint Esprit. La religion musulmane n’étant pas en reste.« 

      Les religions du Livre n’ont pu creuser leur trou qu’en s’accommodant des traditions, mythes, rites, sanctuaires, us, coutumes et fêtes antérieurs : nous n’en avons plus même conscience, mais les Saints les plus populaires du calendrier continuent de figurer héros ou divinités bien antérieurs au christianisme, et perpétuent des mythes parfois même antérieurs au néolithique et à la naissance de l’agriculture.

       »Comment sommes-nous arrivés à la notion de nation et de droits de l’homme et jusqu’où peut nous mener la globalisation née avec la naissance du capitalisme ?« 

      Personnellement, je considère que nous vivons actuellement la fin de l’ère patriarcale née au néolithique de la prise de conscience du lien entre accouplement et paternité. Si la tradition orale suffisait amplement aux nécessités d’une transmission matrilinéaire et donc »naturelle« , la substitution d’une transmission patrilinéaire - toujours présumée ou putative - nécessitait l’institution de règles pour déterminer son fonctionnement, d’où l’institution du mariage, la naissance de l’écriture nécessaire à consigner les codes et lois qui la fixaient, les religions du Livre, l’émergence de l’histoire (écrite) en lieu et place des traditions (orales) antérieures, ...
      Issus de l’écriture, les développements technologiques actuels - tout particulièrement le test ADN déterminant maintenant une paternité »biologique« - met définitivement terme à cette logique.
      J’interprète personnellement la flambée actuelle de fanatismes associés aux religions du Livre comme les derniers soubresauts de l’agonie du Patriarcat et de ses institutions.
      A noter, pour qui s’intéresse à la question, que - conformément à la tradition tant évangélique qu’ecclésiale -, l’Église Catholique Romaine a déjà symboliquement acté - et de plus d’une manière - sa fin : c’est maintenant pour elle l’heure du »chant du coq".

      Il est donc d’autant plus intéressant de nous libérer de notre complexe de supériorité « moderne » pour nous pencher sans à-priori dédaigneux sur le précieux héritage traditionnel et multimillénaire de cette aventure humaine à laquelle, depuis le premier outil, nous prenons part !

      A l’heure des réseaux informatiques, des nanos et bio-technologies, nous entrons sans conteste dans une nouvelle ère : sera-ce pour l’épanouissement d’une humanité délivrée de la nécessité du labeur pour assurer ses ressources ou pour la terreur d’une servitude technologique sans équivalent connu ? C’est à nous et aux générations actuelles d’en décider ! Maintenant !!!


      • Sparker Sparker 30 octobre 2017 23:51

        @Samson
        Merci pour ce bon post que je partage.


      • yvesduc 31 octobre 2017 10:18

        Merci pour votre article.

        Harari n’est pas génial sur tous les sujets mais de nombreux passages de ce livre sont fascinants et ont inspiré ma réflexion sur la nature humaine.

        • Bertrand Loubard 1er novembre 2017 13:05

          Merci pour votre billet .
          Il n’y a pas « triche » sur le marchandise ; une brève histoire de l’humanité (70.000 ans) en 500 pages ne peut être que du digest, budgetairement accessible à quasi tout le monde. Il faut reconnaître une habilité certaine à Harari pour « tenir » cette gageure. Mais à côté d’un véritable attrait que le plan du livre présente, j’éprouve un « malaise » à propos de certains détails. Je me sens en effet interpellé et assez dérangé par le style d’écriture et par la structure des constructions littéraires. Je n’apprécie pas beaucoup le recours (quand il n’est pas déclaré) à des « Ghostwhriters » (ou en français des « nègres de la littérature »), tels qu’ils foisonnent dans les bibliographies des politiciens(ennes) (celles des Clinton en particulier). N’étant qu’à la page 290…je me pose la question de savoir si,avant la 500 ième page, je serai averti si Noah Harari a eu recours à des robots ou si il est lui même un robot…Attendons voir !…


          • Jean Keim Jean Keim 13 novembre 2017 08:19

            Très bon livre, merci pour l’info.


            • Jean Keim Jean Keim 13 novembre 2017 08:33

              Le point de départ de l’aventure humaine est l’apparition d’un gros cerveau, tout le reste jusqu’à notre époque est à l’avenant, des bouleversements ont probablement voire sûrement infléchi notre marche vers... vers quoi au fait ? 

              Prudence ! Répondre à cette question est du domaine de la spéculation, dans toute marche un pas est le premier et le dernier avant le pas suivant.

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