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Sixx AM - Heroin Diaries, lorsque confession et hard rock ne font qu’un

Nikki Sixx, bassiste du groupe Motley Crüe sort le 20 août un projet parallèle baptisé Sixx AM. Doublé d’un livre journal intime à paraître en septembre cet album baptisé Heroin Diaries tente d’expliquer la dérive des stars du show-business.

Alors que Motley Crüe reste un des groupes les plus respectés dans le domaine du hard rock aux Etats-Unis, le nom est un peu oublié en France.
Certains s’en souviennent plus pour son batteur Tommy Lee, connu pour ses frasques avec Pamela Anderson. Le groupe a été créé par Nikki Sixx, né Franck Feranna Jr en 1958 à San José, ainsi que Tommy Lee, Mick Mars puis le chanteur Vince Neil en 1981. Tout se passe à Los Angeles haut lieu du hard rock de l’époque. Ils enregistrent leur premier album par eux-mêmes dans un style très Glam, puis sont signés sur le label elektra. Le succès augmente avec des albums comme Shout at the Devil ou Girls Girls Girls, entre autres gros succès. Mais déjà le groupe est connu pour ses performances irrégulières. En fait rapidement Nikki Sixx et sa bande sombrent dans les excès : Alcool, cocaïne et surtout héroïne sont alors les maux les plus courants. Nikki repousse les limites toujours plus loin, plus loin sans doute que ses amis jusqu’au 23 décembre 1987 où il est même déclaré mort d’overdose. Sauvé in extremis, il n’est pourtant pas tiré d’affaire et une autre overdose l’amène à côtoyer les bas fonds londoniens.
Décidé à s’en sortir ensemble, le groupe se ressaisit avec ce qui est considéré comme leur sommet en 1989 : Dr Feelgood. Certaines chansons composées pour le groupe sont des traces de ces douloureuses expériences. Après une séparation puis une reformation en 2004, le groupe repart pour quelques dates tournée avec Aerosmith jusqu’en 2006, enregistrant au passage quelques nouveaux titres. Mais aucun album, jusqu’à ce projet Sixx AM. Entre-temps Nikki a participé au groupe Brides of Destruction, toujours dans un style très marqué par le glam et empruntant parfois au punk rock.

L’album n’est pas réellement un projet solo puisque Nikki Sixx ne chante pas. Il laisse le micro au producteur, chanteur, compositeur James Michael et est assisté de DJ Ashba. Le livre et l’album retracent l’année 1986-87 où Nikki Sixx a sombré dans les bas fonds du hard rock tout en côtoyant les sommets des charts. Appuyé par des interventions d’autres membres du groupe, de ses amours, des producteurs, le livre est un témoignage poignant et étonnant du paradoxe que le succès comporte. L’album s’en veut l’illustration à travers des titres tout aussi fort. Nikki y parle sur ses propres musiques de ses sentiments qui l’ont fait approcher de la mort.

L’introduction "XMas in Hell" plonge tout de suite dans l’ambiance de ce concept album alors que nous sommes le 25 décembre 1986. La voix de James Michael parvient à rendre la cassure, la fragilité de ces instants. Mêlant habilement sonorités hard rock, piano et parfois même sons hip hop, l’album nous entraîne dans cette descente aux enfers. N’allez pas croire que cet album ne recèle pas de hit : Life is Beautiful en est un parfait exemple, tandis que Pray for rappelle étrangement le travail de Marilyn Manson : certainement le fait que James Michael ait collaboré avec John 5, ex-Marilyn Manson, ou encore Rob Zombie. L’album peut se faire aussi doux avec des titres emplis d’émotion : Tomorrow, Accidents can Hapen. Mais il ressombre dans de dangereuses abysses : Dead Man’s Ballet, Heart Failure. Comme la vie trouble de Nikki Sixx, comme cette année qui aurait pu être sa dernière, l’album est fait de hauts et de bas, sans souffrir d’une faiblesse de production, de composition et encore moins de surproduction, comme c’est monnaie courante dans les productions US. Le voyage s’achève par Life after Death, un instrumental que ne renierait pas un Danny Elfman.

Au final voici un album étonnant dans ce milieu et qui curieusement arrive après un autre concept album, le Humanity des Scorpions, produit aussi par James Michael. Il est à noter d’ailleurs que la sortie française n’est pas encore annoncée. Seul le livre sera disponible en octobre avec peut être un coffret en import. Etonnant de la part d’un pays dont le principal reproche envers ce style musical est de manquer de profondeur. Loin de l’image ringarde véhiculée par la presse musicale française, le hard rock mérite tout autant d’interêt que d’autres musiques. Cet album en est la preuve. Qu’on se le dise.


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1 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 9 août 2007 10:42

    Merci iceman pour cet article à destination des hardos dont je suis depuis une époque reculée http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=24801

    ça donne envie d’écouter l’album , quand au dr feelgood que je connais http://www.drfeelgood.de/albums.htm, je les ai vu l’année passée à Istres en live , mais c’est blues rock

    bien à toi

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