Sur la route des festivals : le Printemps de Bourges
Premier grand festival de la saison et aussi un des plus anciens, le Printemps de Bourges a fêté ses 40 ans l’année dernière, après avoir été cédé par son fondateur historique il y a un peu plus de trois ans (fin 2013). Retour sur 40 ans de chanson française et une transmission en douceur.

Un panneau l’annonce dès l’entrée de la ville, Bourges, « Printemps de la chanson ». Le festival a été créé en 1977 par Daniel Colling, Maurice Frot et Alain Meillant avec la volonté qu’il devienne « pour tous ceux qui s'intéressent à la chanson, un lieu de création, d'expression et de confrontation sur la chanson d'aujourd'hui » à une époque à laquelle seulement une partie de la chanson française avait droit de cité sur les médias nationaux. Ou pouvait-on entendre des artistes comme Léo Ferré, François Béranger ou Colette Magny, découvrir des nouveaux artistes comme Jacques Higelin et Bernard Lavilliers ? Surement pas dans les émissions de Guy Lux.
40 ans après, le Festival est toujours fidèle aux souhaits de ses créateurs, comme en témoigne le spectacle présenté l’année dernière. Un moment unique pendant lequel on a pu entendre la nouvelle génération reprendre les chansons de leurs prédécesseurs : la Grande Sophie interprétant pars de Jacques Higelin, Pierre Guénard (Radio Elvis) et Nosfell chantant Bashung, ou encore Hexagone remarquablement interprété par le rappeur Youssoupha. D’autres moments ont enchanté cette soirée, que l’on peut réécouter grâce au lecteur ci-dessous ou sur le site de France Inter. La retransmission du spectacle « Spécial 40 ans » débute à 39 min, après un entretien entre Didier Varrod, Boris Vedel et quelques musiciens, puis avec Vincent Dedienne, le présentateur de la soirée.
- Daniel Colling, créateur du festival : « Sans remords ni regrets, je laisse le festival dans de bonnes mains. »
Le festival a été cédé fin 2013 à la société C2G, filiale du groupe Morgane Production, déjà propriétaire des Francofolies de La Rochelle. Un nouveau directeur a été nommé : Boris Vedel, accompagné par Daniel Colling sur l’édition qui a suivi le rachat. Interrogé l’an dernier par le journal local, le Berry Républicain, Boris Vedel affirmait vouloir garder les fondamentaux du festival, qu’il était à l’écoute des festivaliers et voulait renforcer leur expérience du festival.
Cette année encore, on peut remarquer un certain nombre de changements qui vont dans ce sens, notamment sur les espaces publics (sur lesquels se croisent tous les ans 200 000 festivaliers), en particulier la place Séraucourt qui devient LA PLACE TO BE avec de nombreuses nouveautés :
- La Maison Printemps : nouveau lieu de rencontre du festival, du public et des artistes
- Un plateau radio avec des animations, des dédicaces et des jeux-concours
- une boutique en relation avec les artistes du festival
- une expérience de réalité virtuelle dans laquelle on prend la place d’une rock star
- la grande scène Séraucourt sera couverte et pourra accueillir 3 000 spectateurs
- deux artistes en concert gratuit : Féfé et Rachid Taha
- le retour d’une soirée « métal », absente du festival depuis longtemps
- le Village Gourmand Berry Province sera encore plus grand
Fidèle à ses fondamentaux, le festival ne cesse d’innover pour s’adapter à son public, adepte des nouveaux moyens de communication comme les réseaux sociaux. Cet effort semble porter ses fruits, puisqu’on a observé une forte progression des entrées l’année dernière (74 295 entrées contre 64 550 en 2015, une hausse de près de 15 %), record de fréquentation qui pourrait bien se renouveler cette année.
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