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Terres du son : une programmation éclectique et imaginative

Pendant trois jours les festivaliers se sont rassemblés sur le Domaine de Candé, près de Tours, pour découvrir une programmation mélangeant valeurs sures et découvertes. Cette année, le festival a travaillé sur l’accessibilité, notamment en faveur des publics handicapés.

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Tété, photo Anthony Oblin

Cette nouvelle édition a débuté sous une chaleur torride (35°) et c’est Tété qui à ouvert le festival sur l’une des deux grandes scènes de la Prairie, présentant les Chroniques de Pierrot Lunaire, son dernier album. Ambiance folk pour débuter, suivie par l’électro de FKJ ou les Naïve New Beaters, pour continuer avec la pop de Morcheeba ou du reggae.

La journée du samedi était également riche en découvertes, à commencer par Bachar Mar-Khalifé qui présentait une toute nouvelle création, The Water Wheel, un hommage à Hamza El Din. Rencontré après le concert, Bachar Mar-Khalifé à donné quelques explications :

- « Hamza El Din est un musicien assez méconnu en Europe et en France. Il a eu plus d’écho aux Etats-Unis, puis qu’il est allé vivre là bas. C’est un musicien nubien qui a joué à partir des années 60 jusqu’en 90-2000. La Nubie est une région qui se partage entre le Soudan et l’Egypte. »

- « Mon premier contact avec sa musique c’était son album The Water Whell. Il faisait des morceaux très longs, d’une vingtaine de minutes. Il y a trois morceaux sur cet album et j’écoutais ça en boucle dès l’âge de 15 ans. J’ai découvert ce disque par hasard. »

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Bachar Mar-Khalifé, photo Claire Vinson

- « Avec l’opportunité de cette création, j’ai voulu rendre compte de ce que j’entendais à cette époque et de ce que ça me procurait comme sensation. Un musicien extraordinaire qui pour moi n’appartenait ni à une quelconque région géographique, ni à une étique musicale particulière. C’est quelque chose que je n’avais jamais entendu auparavant, qui mélangeait le oud et la langue nubienne, avec un rythme dans la voix que je ne soupçonnais pas exister.

- « The Water Whell (la roue à eau) est une des chansons de l’album. Hamza El Din composait des chansons qui racontaient le quotidien des gens, des gens simples, des gens du peuple : les nubiens. Il racontait ce genre d’histoires, et la roue à eau, dans ces régions, est une symbolique très forte, là ou il n’y a pas beaucoup d’eau, et là ou il y a possibilité d’acheminer cette eau. Métaphoriquement, c’est une image très forte, très poétique, qui a cette notion de transe musicale. »

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Faada Freddy, photo Laurent Depeigne

Ce samedi, on pouvait aussi découvrir Raul Midon, chanteur et guitariste américain mélangeant soul, jazz et flamenco. On en oublierait presque d’aller voir Frustration sur la scène Propul’son avant le passage de l’impressionnant Faada Freddy et de ses choristes qui n’avaient que leur voix comme instrument. La soirée s’est ensuite poursuivie avec Gogol Bordello, mais les plus attendus, et pas que par les amateurs de métal, étaient surement les musiciens de Gojira, qui ont impressionné plus d’un spectateur.

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Gojira, photo Fabien Garou

L’ambiance était plus festive le dimanche. Après le légendaire guitariste Popa Chubby et la pluie pendant le concert d’Imany, la Fanfare Ciocârlia, puis Un air deux familles ont su mettre de l’ambiance avant d’accueillir Petit Biscuit et Môme pour terminer le festival.

Session privée avec Popa Chubby - Terres du Son 2017 - Vidéo : Fabien Garou

Les organisateurs étaient satisfaits de cette 13° édition. Le projet continu d’évoluer. Cette année un effort particulier à été fait pour rendre le festival accessible aux personnes handicapées : l’accueil a été renforcé cette année : aux colonnes vibrantes ont été rajoutées des boucles magnétiques, des rampes d’accès, le programme a été écrit en braille, des spectacles et des conférences ont été traduits en langue des signes … A terme l’objectif est que le festival Terres Du Son devienne 100% accessible.

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Terres du Son, photo Pascal Montagne
Terres du Son, photo Pascal Montagne

Le festival n’est pas seulement un projet de programmation, mais il a pour but de permettre au public de vivre un moment différent dans des lieux différents et privilégiant des atmosphères différentes.

Malgré un autre grand festival au Parc des Expositions de Tours, la fréquentation a été bonne, et en progression sur les trois jours. Les années précédentes, le pic de fréquentation se situait le samedi. Le nombre de spectateurs devrait être équivalent à l’année précédente.

Une question concernant une éventuelle évacuation a été posée, si la pluie venait à s’intensifier. Les équipes sont prêtes en cas de besoin.

1 400 bénévoles, y compris les associations partenaires, évoluent sur le site pour le bon déroulement du festival.

 

Rendez-vous a été donné pour la 14° édition du Festival, en 2018, sur le Domaine de Candé.


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