L’âme jardinière, de C. Laroze
Rien que lire le sommaire de ce magnifique livre procure une sensation de bien-être : "Caresser les herbes folles, Humer les odeurs, La sieste sous les feuillages..."
Amoureuse des jardins et des senteurs, Catherine Laroze, jeune philosophe, nous invite à explorer le lien entre le monde végétal et notre propre personnalité. Une aventure intérieure à travers les jardins de notre mémoire.
Aubanel, 146 pages, 19,50 €
Blind Date, Anne Dufourmantelle
Calmann-Lévy, 16 euros 50, 231 pages
Philosophe et psychanalyste, Anne Durfourmantelle ose dans ce troisième livre une comparaison originale : celle du sexe et de la philosophie. Comment philosopher avec le sexe ? Comment sexualiser la philosophie ? Au fil des pages, la science de l’être et le langage du corps se retrouvent lors d’une rencontre imaginaire, un tête à tête inédit. Sont de la partie : Kierkegaard, Sade, Aristote, Platon, Nietzsche. Entre sagesse et vertiges des sens, un point de vue qui ne laisse pas indifférent.
Etre heureux, Jean-Philippe Arrou-Vignod
Arléa, 13 €, 76 pages
De quoi se compose le bonheur ? Qu’est-ce que c’est qu’être heureux ? Dans cet inventaire imagé, très personnel, Jean-Philippe Arrou-Vignod nous dévoile sa perception des différentes formes que le bonheur peut prendre dans nos existences. Au fil des pages, il égrène avec humour les petites et grandes choses qui nous rendent la vie plus belle. L’eau verte des huîtres, le dos nu des femmes, être aimé, écrire... Et si le bonheur, finalement, c’était vivre ? Un livre précieux et sensible, à glisser dans sa poche pour la journée.
Bréviaire d’un traducteur, Carlos Batista
Arléa, 13 euros, 100 pages
Un jeune traducteur, bilingue portugais-français de son état, dévoile avec lucidité le travail d’un « auteur de l’ombre », de celui qui s’efface devant l’écrivain. Loin de toute théorie rébarbative, Carlos Batista étudie, sans complaisance et avec poésie, les arcanes d’un métier méconnu, souvent ardu. Pour ceux qui aiment les secrets des mots.
Petite philosophie pour jours tristes, Bertrand Vergely
Milan, 308 pages, 15 €,
On avait déjà beaucoup aimé La Petite Philosophie du Bonheur, par le même auteur. Ce dernier nous propose à présent un ouvrage du même style sur un sujet plus difficile, mais tout aussi intéressant : la tristesse. Comment traverser sereinement l’existence, qui est -on le sait- souvent semée de malheurs ? Comment rester soi-même malgré les aléas de la vie ? Ce livre propose toutes sortes de réponses pour appréhender l’épreuve sous un nouveau jour. Un regard philosophique sur les défis du quotidien.
Histoire des femmes philosophes
G. Ménage
Arléa, 94 p., 15 €
Riche idée que la réédition de ce petit texte, publié pour la première fois en 1690, et tombé depuis dans les oubliettes ! L’auteur, Gilles Ménage, grand latiniste, fut le précepteur de Mmes de Sévigné et de Lafayette. Il rapporte ici la vie des dames pensantes de l’Antiquité, appartenant aux grands courants de la philosophie grecque ou sans affiliation à une école particulière. Voyage qui remonte le temps à la rencontre de femmes savantes étonnamment modernes, comme l’épicurienne Léonce, la socratique Diotime, ou la grammairienne Hestia.
E. Jacquet
Melville, 176 p., 15 €
Bâti comme un catalogue romancé, ce livre nous fait visiter une maison, passant de pièce en pièce, de l’entrée à la chambre, en déambulant par la cuisine, la salle de bains, décryptant chaque objet au passage. Ce drôle de voyage intérieur fait réfléchir à la manière dont nous habitons un endroit, et à quels liens intimes nous tissons avec les meubles de tous les jours, comme une armoire, une chaise, une lampe de chevet. Un texte qui explore les rapports ambigus nous unissant aux lieux et aux choses.
Le plafond de Montaigne
F. Schiffter
Milan, 144 pages, 15 €
En s’inspirant des citations de penseurs et de poètes tels que Sophocle et Erasme, que Montaigne avait fait graver au plafond de son bureau, Frédéric Schiffter nous entraîne dans une balade méditative. En adaptant ces illustres maximes à sa propre existence, ce jeune professeur de philosophie nous fait comprendre comment et pourquoi « vivre donne à réfléchir ».
100 mots pour 100 philosophes
J.C. Martin
Les Empêcheurs de tourner en rond, 502 p., 15 €
Dans ce guide , Jean-Clet Martin associe cent mots à cent philosophes pour rédiger cent portraits. Chaque portrait, délibérément bref et incisif, permet de saisir l’univers propre d’un grand penseur à partir d’un mot clef. Cela donne à titre d’exemple : Bergson, durée. Diderot, comédien. Hume, expérience. Machiavel, ruse. Spinoza, béatitude. L’ensemble offre un riche panorama, nourri d’idées, divisé en courts chapitres qu’on peut lire dans l’ordre, ou dans le désordre, avec le même plaisir.
39 petites histoires philosophiques d’une redoutable simplicité
R. Casati et A. Varzi
Albin Michel, 208 p., 19 €
Envie d’une lecture à la fois ludique et enrichissante ? Succombez donc à l’humour et à l’érudition de ces deux compères italiens, (un professeur et un chercheur) qui nous ont concocté 39 histoires dialoguées et loufoques. Chaque histoire est une invitation à réfléchir sur soi-même et autrui. Les fraises ont-elles le même goût pour tout le monde ? Est-il possible de voyager à travers le temps et pourquoi le ferait-on ? Le miroir renvoie-t-il vraiment une image inversée ? En maniant avec humour et finesse l’art du paradoxe, ce guide éclectique fait réfléchir, avec le sourire.
Eloge du Luxe
T. Paquot
Bourin Editeur, 192 p., 12 €
Le mot « luxe » ? Il fait immédiatement penser à des parfums de marque, des carrés en soie d’une illustre maison, des valises monogrammées, des grands restaurants, des palaces huppés, et tout un attirail d’objets et de destinations convoitées. Mais si le vrai luxe, c’était finalement de rechercher le silence, l’espace, et le droit de prendre son temps ? Thierry Paquot, philosophe et auteur de L’Art de la sieste (Zulma) retrace l’historique du luxe dans notre société de consommation, et propose un nouvel art de vivre salutaire.