« Un peu parti, un peu naze... »
« La boîte de jazz » de Michel Jonasz est non seulement une bonne chanson, c’est aussi une chanson intéressante à étudier et qui nous en apprend beaucoup sur son auteur et sur le jazz.
Le site "pedagogie.ac-toulouse" me facilite la tâche pour la présentation de ce succès de Jonasz. Il résume ainsi : "La boîte de jazz" meilleure chanson aux Victoires de la Musique en 1985) est un hommage aux musiciens de jazz, à la fois par l’écriture musicale qui utilise des procédés caractéristiques (dialogue soliste / choeur, walking bass, riffs de cuivres, improvisation, scat) et par les jeux de mots sur les noms de jazzman célèbres.
"Un peu parti un peu naze
J’descends dans la boîte de Jazz
Histoire d’oublier un peu
Le cours de ma vie..."
Les chansons de Michel Jonasz baignent dans un univers marqué par le jazz des big bands et par le rythm’n blues de Ray Charles. Né en 1947 de parents immigrés hongrois, Michel Jonasz quitte l’école dès l’âge de 15 ans et intègre en tant que musicien son premier groupe. C’est grâce au rythm’ n blues de Ray Charles qu’il s’est mis au piano. Sa carrière solo débute lentement, fin 1968, par un 45 tours édité sous le nom de Michel Kingset, le suivant sous son propre nom en 1970.
"Hé fils tu joues comme Jimmy Smith / Merci c’est sympa merci"
Jimmy Smith (1925 - 2005) à Scottsdale (Arizona), était un musicien de jazz américain, dont l’instrument de prédilection était l’Hammond B-3. En 1948, il fut engagé dans un big band de Philadelphie, où il découvrit l’orgue Hammond B3 qui allait lui apporter la célébrité. Au cours des années 1960 et 1970, il a contribué à créer le style de jazz appelé funk ou soul jazz. Il commença à travailler régulièrement avec le guitariste Wes Montgomery. Parmi ses très nombreux enregistrements de collaboration, on peut citer ceux avec Stuff Smith, Dizzy Gillespie et Oscar Peterson. Son dernier album, Dot Com Blues, est décrit par l’un de ses amateurs comme « une fête de tous les styles qu’il maîtrise et apprécie : du rock au jazz en passant par la country, du blues au be-bop en passant par le rhythm n’blues ». il est décédé subitement d’une rupture d’anévrisme, alors même qu’était prévue sa participation au 44e festival de jazz d’Antibes.
"J’aime tous les succès de Duke Ellington / Tous les standards d’Oscar Peterson, de Lionel Hampton, de Scott Hamilton, de Duke Ellington, d’Mahalia Jackson, de Charles Thomson, de Mac Pherson, dOscar Peterson. ok ok ok ok ok ok !"
Nous n’aborderons que les moins connus (ceux qui sont soulignés) et Scott Hamilton (coup de coeur de l’auteur) :
Né en 54, le saxophoniste Scott Hamilton se fait connaître au milieu des années 70 en jouant principalement du swing et du bop, dans la veine de Coleman Hawkins, Ben Webster, Lester Young ou Ike Quebec, ses glorieux prédécesseurs, revenant ainsi aux racines de ce style datant des années 30 et 40 et rejetant l’avant-garde et la fusion. Il a débuté la musique par la clarinette et le piano à l’âge de 16 ans. Il apprit à jouer du saxophone ténor tout seul, chez lui, en écoutant les disques de son père. En 1976, il part pour New York où il est tout de suite repéré. Une de ses plus belles réussites reste son album de 1989 Scott Hamilton Plays Ballads, qui met en avant son côté romantique.
Scott Hamilton était au Festival jazz Equinoxe de Bastia d’avril 2009 .
Vidéos
Mahalia Jackson (1911- 1972), disciple de Bessie Smith, est une chanteuse américaine de negro spiritual et de gospel qui a surtout chanté dans les églises baptistes. Elle anime une émission de télévision avant d’enregistrer une version de Black, Brown and Beige (dans laquelle elle interprète un sublime Come Sunday) avec l’orchestre de Duke Ellington.
Grande vedette, Mahalia Jackson participe, malgré des problèmes cardiaques, aux rendez-vous européens tels que le festival d’Antibes-Juan-les-Pins en 1968 où elle se produit pendant plus de trois heures, trois heures inoubliables.
vidéo : un des titres qui l’ont rendue célèbre : la chanson baptiste "Amazing Grace"
Elle possédait un registre vocal exceptionnellement étendu pour une artiste qui n’a pas de formation classique. Mais, ce sont surtout les inflexions profondément émouvantes et le swing ample de cette chanteuse qui assurèrent son rayonnement populaire.
(Sir) Charles Thomson (1918-...) pianiste et organiste, il fut appelé "sir" par Lester Young et débuta sa carrière de professionnel à l’âge de 10ans . Il apporta au début des années 50 un style personnel au croisement entre Count Basie et le be-bop (dont les compagnies de disques commençaient à se lasser).
John Fraser MacPherson. Saxophoniste ténor et alto, flûtiste, clarinettiste (1928 - 1993). Il a travaillé par intervalles avec Charles Mingus durant 12 ans. Il a participé à la bande originale du film "Bird" consacré à Charlie Parker. Parker, j’le connais par coeur ! Son compatriote, le chanteur Félix Leclerc lui consacra une chanson.
Vous trouverez sur ce site une biographie plus complète de John Faser MacPherson.
"Un peu parti un peu naze
Je sors de la boîte de jazz
Histoire de reprendre un peu
Le cours de ma vie"
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