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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Vocabulaire pas glop

Vocabulaire pas glop

C'est une scène de théâtre où tout devient spectacle, story-telling et monologue verbeux. Chacun y joue son rôle, parfois aussi sa place. Déploie sa partition. Récit de son texte. Les spins doctors soufflent en coulisse le monologue exsangue des acteurs oublieux. Cette scène est un plateau télé, écran total, à l'ère aseptisée de la « com’ » et du « buzz ».

Il y a bien du tragique dans ce trajet des politiques, eunuques en leur royaume où les diseurs sont rois et les faiseurs disqualifiés. Les journalistes ont inventé une expression nouvelle pour désigner le langage bien particulier par lequel ils s'expriment (parce qu'il faut bien qu'on les entende pour qu'on ne les oublie pas) sans rien dire pour autant (parce qu'il faut bien demeurer consensuel, dans une « éligarchie » où la chasse aux suffrages se paie en circonlocutions) : la « langue de bois ». Prodigue en forme, avare de sens. Quand dire le vrai, c'est marcher sur des œufs, la langue de bois se rend très vite indispensable. C'est celle qu'on utilise lorsque l'on félicite son interlocuteur d'avoir posé une question (colle) tellement pertinente qu'il y aura lieu de développer (noyer) sa réponse en trois temps ; c'est elle encore qui vient en aide à l'imprudent ministre dont les propos défient les éléments de langage, voire contredisent ceux d'un collègue. La langue de bois, rigide, au moins, ne fourche pas. N'a pas cette stochasticité bien trop humaine. C'est elle enfin qui permet d'amortir dans les douceurs ouatées du louvoiement des annonces peu glorieuses (telle la « baisse tendancielle de la hausse du chômage »), des mesures « de rigueur » dont la mise en pratique pourrait, « faute de pédagogie », ne pas se révéler si populaire qu'on l'avait espéré… La circonlocution – art de tourner autour du pot – y contribue à bien des occasions ; mais c'est principalement le remplacement des mots par des équivalents chargés (ou déchargés) politiquement qui la rend efficace. Ce remplacement s'impose par les médias, organes de l'air du temps, se sédimente bon an mal an dans le langage courant. « La signification, c'est l'usage », disait laconiquement l’auteur du Tractatus. C'est par les éléments de langage que se propagent les éléments de pensée.

 

Il conviendrait, ceci étant, de bien marquer la distinction entre d'une part, la sophistique antique ou l'éristique classique (théorisée dans L'art d'avoir toujours raison, l’enchiridion d'Arthur Schopenhauer) et, d'autre part, la langue de bois, novlangue contemporaine. Les sophistes d’Athènes initiaient la jeunesse dorée aux arcanes de la rhétorique afin de leur permettre de convaincre à l'Agora, à la Boulê, à l'Assemblée, en exposant leurs opinions (leurs intérêts) de la manière la plus affriolante possible. On sait que le rhéteur Protagoras se plaisait à mûrir des plaidoiries provocatrices - celle de Pâris entre autres - pour persuader ses clients potentiels de sa virtuosité. Au grand dam de Socrate, la sophistique servait à flatter l'opinion (doxa) pour diriger (agogein) le peuple (démos) - de là le terme « démagogue » ; à manœuvrer les foules galvanisées par ses effets narcisse. En cela Platon la compare-t-il à la cuisine. La langue de bois sert au contraire à disperser son auditoire, à lui faire relâcher une attention qui serait par ailleurs dangereuse pour la personne qui ment. La sophistique persuade ; la langue de bois confond. L'une est un art de plaire ; l'autre un art d’égarer. L'une contribuait à épicer la singularité d'un discours, l'autre a pour vocation de neutraliser l'entretien : « Ce dont on ne veut parler, elle peut le taire ». La langue de bois, c'est le slogan allié à l'euphémisme : la force du slogan marié à la pudeur de l'euphémisme ; les trésors du langage militant coude-à-coude pour un amoindrissement de l'efficience des mots. À croire que l'idéal est à présent avoué : parler pour ne rien dire, parler pour exister, parler pour vivre. Comme Shéhérazade. Parler un jour de plus pour persister un jour de plus là seulement où vivre a encore du sens : sous l'œil des caméras.

Lorsque l’on argue que langue de bois est la langue du pouvoir, il faut comprendre l'expression « langue du pouvoir » comme désignant la langue qui s’oppose à l’agir. La langue anti-performative au sens ou « faire, c'est dire ». Des structures comme l’ENA, HEC et Sciences-(pi)po se sont fait profession de l’inculquer à nos futures élites, les rendant aptes à discourir de tout, tout en ne sachant rien. Voile d'ignorance ; raison du moindre effort, elle supervise la production d'un discours balisé, exempt de dérapage - sévérité fâcheuse et donc fasciste qui suscite des giclées d'insultes et d'adjectifs en « -phobe ». Cette forme de discours s’est systématisée au cours des vingt dernières années à proportion que s'effaçait le droit démocratique (supposé tel) au profit des lobbys (qui financent les partis), du mondialisme européen (que finance les partons) et de la commission (que financent partis et patrons) sous curatelle bancaire. Une fois brisés les leviers politiques, nos prétendus « élites » (responsables politiques) ne disposent plus pour toute béquille que du babil des impotents ; tout comme, en art, l'abscons bourre-mou du gotha culturo-mondain pallie leur béance culturelle. Un habillage, somme toute, un linceul de lumière ; une couronne de lavande juchée sur le macchabée sec d'une force disparue. La fable d'Andersen. Celle du roi nu dont l'éloquence trompait les foules. Mais pas l'enfant. Pas nous. Dès lors, outre ce rôle de cache-misère, l'emploi de la langue de bois répond à de nombreuses finalités qui peuvent d'ailleurs se conjuguer :

(a) Fonction de séduction. Premier emploi : alimenter une propagande à même de persuader sans heurter la raison. L'adhésion recherchée fera régulièrement appel aux tactiques de l’exaltation (« immigration = chance pour la France »), de la « lutte contre les extrêmes » - « sida de la pensée » - (« protectionnisme = replis frileux sur soi »), jouant d’œillades faussement complices et d'assertions de bon sens (« la conjoncture actuelle », « le cercle de raison »). Ce qui revient à remplacer à plus ou moins long terme le logos grec et discursif par le slogan, plus économe. Le QI par le QE, comme le prône Séguéla. En marge des approches génuflectrices (« vous savez mieux que moi… ») jointes à leur rhétorique bassement démagogique (« il faut dire la vérité aux Français »), ce procédé met à l’honneur des formes plus rigides de forçage de pensée (« la guerre ou le fédéralisme », « Hitler is back ou welcome les banquiers » - dixit ad nauseam Jacques Attali). Il se complaît dans une logique binaire et sans alternative. Assurée d'aboutir. Ne laissant aucune chance à ses contradicteurs. Un Lego conceptuel aux contours abrasés, purs de complexité ; dont la seule fin consiste à formater selon ses intérêts l'horizon du pensable aux dimensions souhaitées. Le journaliste, ami des grands, excelle à ce dressage itératif. Œuvrant consciencieusement à mithridatiser le réflexe hominien du téléspectateur naïf, il le bombarde jour après jour de dogmes en espérant que - de guerre lasse - il en fera des évidences : « l'Europe, c'est la paix », « le vote, c'est la démocratie » et d’autres contresens censés faire consensus. Art du long terme que celui de former les consciences. Art difficile… Pris quelque part entre le viol mental de 1984 et la contrainte esthétisée de Orange mécanique. Ainsi traité, conditionné façon chien de Pavlov, l’homo novus se voit progressivement sevré de ses capacités critiques. Ôté de sa conscience. Cette lente incubation télévisuelle permet de majorer progressivement la dose de mensonge absorbable, au point que même les plus amers passent en douceur. Il n'en fallut pas moins pour porter l'Amérique profonde (qui aime à prendre ses désirs pour des réalités) à croire en l'existence d’ET l'extraterrestre et d’armes de destruction massive dans les « Rogue states ». Il n'en fallut pas moins, mais cependant pas beaucoup plus pour déchaîner les peurs sécuritaires en France, et leur « remède », le pompier-pyromane Nicolas Sarkozy. Effet vaseline (et merci Papy Voise).

(b) Fonction de sidération. Second usage : servir à l’expression d’un pouvoir despotique en l’étayant sur une rhétorique de l'habilitation. La fonction rhétorique des émissions d'information, mettant en scène des « consultants », « experts », et « spécialistes » assermentés, est d'imposer cette Weltanschauung comme seule pensable et donc possible dans le débat public. D’autant plus performante qu'elle s'enhardit de termes en cinq syllabes, met à profit des « modélisations » volontairement opaques pour le profane et des chiffrages cabalistiques. Ainsi, un langage jargonnant (scientifique, économique, technique) devient une langue de bois s'il est utilisé pour asseoir une emprise : « avec ces mots, je vous démontre que je sais et que vous ne savez pas ». On pense, entre autres, à la mauvaise psychanalyse, au baragouin franglais du management, à certaines relations médecin-malade déjà mises en lumière dans le théâtre de Molière. Une forme a priori du « Cercle de raison » (comme dirait Alain Minc), assorti d'un phrasé qui fait accroire en la neutralité de ceux qui ont fonction de réfléchir pour nous. « Pour nous » signifiant « à la place » et « en faveur » de nous. « Pour nous » signifiant également « sans nous », sur le modèle totalitaire dont un Platon conçoit la Belle Cité (Kallipolis). La Belle Cité, Babel, Bruxelles, administrée dans l'idéal par un concile de techniciens (de technocrates) non-élus par le peuple ; en fait par un conseil de financiers stipendiés pour atlantiser l'Europe, qui se cooptent et veillent sur le respect de la Justice - toujours selon Platon (comme chacun sait, un grand ami de la démocratie) : à ce que chacun reste à sa place. Vision décomplexée, par nature ségrégationniste. « Fais-nous confiance ». On se croyait sorti de la Minorité. On nous y rétablit. Le message liminal est l'exact opposé de la devise de l'Aufklärung : « Sapere aude ; Aie le courage de te servir de ton propre entendement ».

(c) Fonction de protection. Ultime usage, sans doute le plus précieux : exorciser par le concept ou le contre-concept une vérité sensible ou trop directe. Inclus, entre autres, les termes qui font « peur », les termes historiquement chargés, usés, culturellement péjoratifs ; ceux qui évoquent le handicap, le mal, la maladie, la mort ou la réalité des rapports de pouvoir. Or, on ne détruit que ce que l'on remplace. Pour tous ces mots qui sont autant de maux, on part en quête de substituts. Trouver des substituts : c'est là le principal enjeu des industries de la « communication » qui ont leurs objectifs, leurs fonctionnaires et leur cahier des charges. La communication compose la soupe de lettres que les experts, les éditorialistes et les intervenants auront pour tâche de nous faire avaler. À la cuiller, pour les plus sages. Au bistouri, si nécessaire. Comme à des trépanés. Mais loin de nous l'idée que la télévision soit le seul lieu où se pratique pareil ripolinage de la pensée. Les cours d'ECJS (éducation civique, juridique et sociale) dispensées dès le plus jeune âge dans les « écoles républicaines » veillent très scrupuleusement à ce que chacun des « apprenants » acquière de ce langage une maîtrise spontanée ; à ce que chacun l’ingère pour qu'il en fasse, à terme, un usage exclusif. « Avale ta wiche lorraine » et t’auras du piston ! La « didactique » s’en mêle dans les IUFM ; non pour apprendre aux professeurs à enseigner, mais la meilleure manière de ne pas le faire. Si bien qu’en fait d’émanciper, l'école fabrique de l'ignorance, l'expert de l'abruti, et les médias du consentement. On se méfie tout de même un peu. Au début. C'est naturel. Tout ce sabir d'experts inquiète, fait un peu trop songer à de la propagande pour produits dermatologiques. On subodore l'embrouille. La conviction des analystes raisonne plus volontiers comme une récitation - comme un orgasme simulé de téléachat - que comme un commentaire supposément atone. À cela s'ajoute que le curriculum de ces experts ne rassure pas quant à leur objectivité. Sceptique, le citoyen proteste… puis se ravise. On s'habitue à tout, même au tic-tac des bombes. La lutte est éreintante, trop inégale. Il faut alors choisir : plier comme le roseau, combattre ou se laisser broyer par le ressentiment. Beaucoup privilégient pour leur confort l'option la plus économique. – Pas vous qui parcourez ces lignes (cela de gagné). Le reste s'organise. Fomente la sédition. Ce précis de novlangue pour contribuer à leur combat…

 

GLOSSAIRE

 

On ne dit plus…

Mais…

Américanisation

Mondialisation, globalisation

Art africain

Arts primitifs, arts premiers

Attentats suicides

Attentats kamikazes

Attraper les voleurs

Lutter contre les délits d’appropriation (Midi Libre)

Aveugle

Malvoyant, non-voyant (ndla : Pour éluder la charge émotionnelle ou la teneur péjorative de certains mots, on a coutume de transformer la négativité en « déficit de positivité ». L’aveugle est ainsi non-voyant, l’immigré sans-papiers, le mal c’est le non-bien, etc.)

Baby-sitter, nounou

Auxiliaire parental

Bagarre de rue

Différend de voie publique

Balayeur

Technicien de surface

Ballon

Référentiel bondissant (ndla : Un cas d'école que nous délivre Claude Allègre avec son panache habituel : « Il faut toujours garder en cohérence le système de coordonnées personnelles avec le référentiel bondissant ». Phrase habituellement traduite par : « Il faut toujours savoir où est le ballon ».)

Bandes

Identités de quartier (Lcl.fr)

Banlieue, quartier subventionné par la collectivité

Cité, zone, quartier, quartier populaire/sensible/défavorisé

Barbouzeries

Méthodes spéciales d'investigation

Bénéfices

Résultats nets

Bipolarisation, tendance au bipartisme

Vote utile, vote efficace (François Hollande)

Bombardement

Frappe chirurgicale

Brader les invendables

Solder les invendus

Bravoure

Bravitude (Ségolène Royal)

Caïd

Grand frère

Caissière

Hôtesse de caisse

Censuré

Faire preuve de retenue

Cercle d'amis

Capital social (ndla : En France, le succès pénétrant de cette notion est dû à l'utilisation qu'en a faite Pierre Bourdieu, bien qu’on en aperçoive déjà des traces chez Hobbes. Ce qui est en jeu, c'est manière dont la complexité des relations sociales est résumée, abstraite et simplifiée jusqu'à ne plus être représentée que par une ligne dans un graphe ou une valeur dans une matrice.)

Chauffagiste

Thermicien

Chef d’un parti d’opposition

Leader, tribun, populiste, agitateurs de foules

Chômeur

Demandeur d’emploi

Circonscription du discours légitime

Cercle républicain, arc républicain (Alain Minc)

Citoyen

Civique

Clochard, Vagabond

Exclus, marginaux, Sans-abri, sans-logis, sans domiciles fixe, SDF

Communautarisme

Minorités visibles, communautés culturelles, association de la diversité

Concierge

Gardien d'immeuble

Congés payés

Compte épargne-temps

Connivence

Accord bipolaire

Cotisations sociales

Charges sociales

Couches (populaire)

Classes (populaire)

Crime de guerre, mort de civils

Effets latéraux, dommages collatéraux, perte collatérale, bavures

Criminel

Forcené ou Victime de la société - c'est selon (ndla : Hormis son dévoiement, son virage libéral et son eurocentrisme (les trois gueules de Cerbère), la propension - très chrétienne après tout – d’une certaine Gauche à la résipiscence et au pardon de principe explique en grande partie la défection de son électorat dit « populaire ».)

Cynique

Pragmatique

Débat

Bras de fer

Débauchage, recul social, précarisation

Assouplissement, mobilité, flexibilité du travail (horaire, géographique ou salarial)

Déférence

Savoir-être

Délation

Acte responsable, civique ou citoyen (Nadine Morano)

Délit, agressions, violences

Actes de délinquance, incivilités, inconduites (CNRS), faux pas (France 2), bêtises (Leparisien.fr), acte de malveillance

Démarcheurs

Experts

Dénoncer

Stigmatiser

Dérégulation, déréglementation

Convergence économique, simplification du droit commercial

Deuxième classe

Classe économique

Di(sso)lution des universités, mis en concurrence des établissements, disparition des filières lettres, fin des humanités

Initiative d’excellence

Dictature

Rupture de représentativité

Direction

 Projet (ndla : Le mot le plus utilisé dans les précis de management des années 1980 était celui de « direction » ; c’est aujourd’hui le mot « projet ». Le « patronat » le cède à « l'équipe de travail ». On lutte contre le patronat ; on ne sabote pas son équipe de travail. On peut se révolter contre la « direction » ; on ne peut rien contre un « projet ». On ne peut que s'indigner, rouler des yeux, puis se faire une raison. Vertiges et prodiges du novlangue ! )

Discrimination positive, racisme inversé, privilège ethnique, imposition de quotas

Encadrement différencié, accès à l’égalité, équité, égalité des chances, favoriser la diversité/parité (rarement sociales)

Disputes

Divergences, incompatibilités personnelles, échange viril

Dividendes, rente, rémunération du capital

Rémunération de l'actionnariat

Doigt dans le cul

Coup de pouce (Pour un crédit responsable - mais pas coupable. Société générale.)

Droit du plus fort

Droit international, droits de l’homme (ndla : Leur patrie est la France.)

Dumping social, fuite des cerveaux

Immigration de travail/choisie/intelligente/stratégique

Egalisation (par le bas), arasement

Démocratisation de l'enseignement

Egalité

Equité (ndla : Depuis la Théorie de la justice de Rawls, la notion d’équité habille le langage néolibéral, ostracisant l’égalité dont la passion – selon Hannah Arendt, Raymond Aron, François Furet – conduit droit au Goulag.)

Église, mosquée, synagogue, loge

Centre culturel et religieux

Entraîneur, coach

Préparateur physique

Ere chrétienne

Ere commune

Euroscepticisme

Repli frileux sur soi, nationalisme

Exploitation, capitalisation

Rentabilisation, valorisation, démarche qualité 

Exploité, sous-payé

Proactif, cher collaborateur

Expropriation

Descente de justice

Expulsion

Retour volontaire, éloignement

Facteur

Préposé à la distribution

Faire défaut

Restructurer la dette

Famille décomposée/recomposé

Famille composée/mixte

Faute d'orthographe

Elément perfectible

Femme de ménage

Technicienne des sols, employée de maison

Féticide, Avortement

Interruption volontaire de grossesse, IVG

Fin de l’Etat-stratège/providence

Progrès social, liberté de commerce

Formations précaires

« Education tout au long de la vie »

Fumer, voir, vivre

Pratiques à risque, comportement suicidaire

Fusillade

Bagarre par balle (TF1)

Gaypride

Marche de la diversité

Ghetto, zone

Zone d’Education Prioritaire (ZEP), Réseau Ambition Réussite (RAR)

Gouvernement

Gouvernance, administration

Grand Emprunt

Investissement d’Avenir

Grand-messe

Grenelle

Grève

Mouvement social, « grogne des syndicats » (J.-P. Pernaut)

Groupe de pression

Think tank, comité théodule

HBM (Habitation à bon marché)

HLM (Habitation à loyer modéré)

Hiérarchie (gestion d'entreprise)

Responsables de projets

Homosexuel

Gay (ndla : A l'authentique homosexuel, la société de consommation a substitué le gay. Le gay, c'est l'homme qui manifeste l'ineffable qualité de consommer autant qu'une femme, tout en jouissant d'un salaire d'homme. C'est donc, aux dires des Féminins, la référence moderne de l’homme « bien dans sa peau ».)

Immigration

Mobilité européenne, diversité française, chance pour la France

Immigré clandestin 

Candidat à l'immigration, sans-papiers (ndla : Sur l'autoroute de la pensée correcte, le clandestin devient un candidat à l'émigration. Il vient ainsi grossir les rangs de ces minorités brimées dont on dénie crapuleusement la part d'humanité au seul motif qu'elles seraient « sans-papiers » - c'est-à-dire sans chéquier. Et la belle âme sans cause d’y voir un excellent motif d'indignation après le racolage passif et les fumeurs invétérés. Et tout cela bien sûr, au nom des grands principes et des grands sentiments. En bref, les sans-papiers, surnuméraires, ont remplacé les prolétaires au panthéon de la gauche moderne et progressiste.)

Impôt

Prélèvement obligatoire

Inculpé

Mis en examen (ex : « Dominique Strauss-Kahn ? Je le connais bien : je l'ai mis en examen ». Eva Joly)

Infirme

Paraplégique, Handicapé moteur, personne à mobilité réduite

Influençable, grégaire

Branché, à la mode, tendance (Yann Barthès)

Ingérence militaire, offensive, pillage, invasion, guerre, (ex : Entrée des troupes américaines en Somalie)

Ingérence humanitaire, droit d’ingérence (Bernard Kouchner), opérations humanitaires, maintien de la paix, secours humanitaire, devoir de protection des populations, responsabilité de protéger (R2P), sécurisation des ressources, envoi de contingents armés, guerres justes/préventives/propres/pour la paix (ex : « Effort pour soulager et mission de compassion ». Bill Clinton.)

Insécurité, hausse de la criminalité

Sentiment d'insécurité, tensions sociales

Jardin

Espace vert

Le parti majoritaire au Parlement

La majorité

Libéralisation, privatisation, mise en concurrence, création d'oligopoles

Modernisation, adaptation à la mondialisation, ouverture sur le monde, libre circulation, plan de sauvetage/social courageux (Grèce), restaurer la compétitivité, division internationale du travail, réformes structurelles, refondation sociale (Medef)

Licenciement massif 

Plan social, restructuration, redéploiement (entreprise/industrie), dégraissage, réductions d'effectifs

Lynchage

Justice sommaire (ex : BHL à propos de Kadhafi)

Maison de redressement

Maison de détention provisoire

Manifestation, opposition, révolte, émeute

Incidents, échauffourées, inquiétude, malaise social, troubles sociaux

Mauvais dessinateur

Créateur, designer, performer, artiste contemporain

Mensonge

Contre-vérité

Mépris

Méprisance (Nicolas Sarkozy)

Métier

Emploi (ndla : Comme l’a finement souligné l’essayiste J.-C. Michéa, une telle substitution permet de remplacer l'ancienne logique du « métier » qui protégeait encore l'autonomie du travailleur, par celle - flexible et transitoire - de l'« emploi » libéral, restructurable ad libitum.)

Militant non-alignée (Anonymous, Occupy Wall Street, Indignés)

Terroriste, activiste, hors-la-loi (Christophe Barbier)

Musulmans (nm. ou adj.), islamique

Islamiste

Nain

Personne de petite taille, personne à verticalité contrariée (vertically challenged)

Noir

Black, personne de couleur

Nomades, romanichels, gitans, tziganes

Gens du voyage, population mobile

Oligarchie, responsables politiques

Elites

Oligarques, héritiers, nouveaux riches, milliardaires

People, jet-set, entrepreneurs, forces vives du pays

Organisations patronales

Partenaires sociaux

Passe

Prestation, rapport sexuel tarifé

Patron, chef d’entreprise

Team manager, entrepreneur (ndla : Patron, c’est autoritaire ; chef d’entreprise, c’est hiérarchique ; entrepreneur, c’est positif !)

Pauvres, miséreux

Marginaux, précaires, Gens/familles/conditions modestes ou en difficulté (ex : « On a vu dans les campagnes des personnes qui paraissaient connaître les difficultés de la vie ». Jack Lang, lors d'une visite en Corée du Nord). Traduction : « Je ne suis pas sûr mais on aurait dit des pauvres ».)

Pays en voie de développement, PED

Pays d’avenir, puissances émergentes

Pays pauvres, tiers-monde, quart-monde

PMA (Pays Moins Avancés)

Pays sous tutelle/curatelle, pays satellites, dominion

Partenaire (ex : France – USA)

Paysan, agriculteur

Exploitant agricole, manager du secteur primaire

Personne âgée

Senior, troisième âge

Personnel, employé, travailleur

Ressource humaine, capital humain, salarié (ndla : Le travailleur est un actif, un producteur ; il fabrique la richesse. Le salarié reçoit ; c'est donc un poids, une « charge salariale » qui pèse sur les dépenses, et dont la « réduction » est une priorité.)

Pesticide, engrais chimiques

Produit phytosanitaire/phytopharmaceutique

Pigeon naïf

Consommateur malin

Plébiscite

Votation

Politiquement incorrect, sarcasme, scepticisme, controverses, polémique, remise en question

Dérapage, relents nauséabonds

Pornographique

Au contenu explicite

Précarisation

Harmonisation des statuts, flexibilité, employabilité

Préoccupations politiques

Fonds de commerce

Prison

Espace carcéral, centre pénitencier, centre de détention

Profit

Retour sur investissement

Prolétariat, lumpen

Workingpoor, précariat

Promiscuité

Mixité sociale

Propagande

Communication

Prostituée

Travailleuse du sexe, call-girl

Publicité, coup médiatique

Outing, buzz

Pulsion d’achat

Coup de coeur

Question sociale

Question sociétale/de société

Race, ethnie

Culture (ndla : Ainsi François Hollande a-t-il déclaré vouloir supprimer le terme « race » de la constitution. Ce qui aurait pour conséquence de supprimer le délit de racisme. On peut douter qu'une certaine frange de la constellation PS lui soit reconnaissante de cette géniale idée – quoique fatale pour le commerce mémoriel.)

Racket

Mendicité agressive

Récession

Crise (ndla : Empruntée au jargon médical, la notion de crise connote la disruptivité, l'idée de soubresauts, de temporalité réduite, à quoi doit succéder l'accalmie de la mort ou de la rémission. Ce contresens à l'avantage de tempérer les impatiences en faisant miroiter l'espoir d'une issue à court terme. La mère des crises, la crise économique, n'en dure un mois depuis les années 70 avec des fluctuations supposément causés par les errements de la « croissance ». La croissance (de ?) - cette entité sans conscience ni visage - sera-t-elle bien au rendez-vous demain ?)

Récession, décroissance

Croissance négative, « baisse tendancielle de la hausse » (Nicolas Sarkozy)

Recyclage des transfuges, mercato politique

Ouverture

Réformes avortées

Grands chantiers

Réfugié

Demandeur d’asile, requérant d’asile

Religion

Religiosité, culte, spiritualité, philosophie

Remise soumise à condition

Offre

Répression

Cohésion sociale, maintien de l’ordre

Résignation

Compréhension (« merci pour votre »…)

Rétif à l’idéologie dominante

Réac’

Retraite (de l’ennemi)

Redéploiement tactique

Retraite (de notre part)

Replis stratégique

Sacrifice

Rigueur, austérité

Savoirs, connaissances, culture

Compétences pluridisciplinaires/transversales

Se défiler, faire aveu d’impuissance

Fustiger, condamner, moraliser (le capitalisme)

Seul

Non-accompagné

Sexe

Orientation, identité, genre (ndla : La réforme de la classe de Première conduite par Monsieur Luc Chatel voit l'arrivée de la théorie du genre ou théorie du « gender » dans les programmes et les manuels de « Sciences de la Vie et de la Terre ». La théorie du genre affirme que l'identité sexuelle serait une convention relative au contexte, aux préférences, au milieu d'extraction du sujet. Ex : « L’identité sexuelle se réfère au genre sous laquelle une personne est socialement reconnue (Bordas) ». )

Siège libre

Siège non-occupé

Social

Sociétal (ndla : Un mot qui s’épanouit dans l’abstraction comme une amanite rouge. On ne sait pas ce que c’est, mais c’est forcément bien.)

Société parallèle

Zone de non-droit

Sommé de débarquer (du train)

Invité à ne pas monter à bord

Sourd

Malentendant, déficient auditif

Surveillance

Sécurité

Surveillant général

Conseiller principal d’éducation, CPE

Synopsis

Pitch (Thierry Ardisson)

Système à deux vitesses

Société de services, société postindustrielle (ndla : Comme une lettre à la post-. Antéposer le mot magique, c’est donner l’illusion d’une progression là où il n’y en a pas. En renvoyant l’usine et les OS dans le passé, les sommités de l’hyperclasse remisent dans un même temps les classes et leurs combats dans le placard aux archaïsmes.)

Tourisme procréatif, mères porteuses

Gestation pour autrui (GPA)

Tourisme sexuel, abus de mineur

Idylle avec boxeur thaïlandais (Frédéric Mitterand)

Vidéosurveillance

Vidéoprotection

Viol

Violences sexuelles (variante si viol sur mineure : Affaire de mœurs. Polanski.)

Voyou notoire, délinquant, récidiviste

Individu défavorablement connu des services de police/de la justice, « jeunes »

Zone d’éducation prioritaire (ZEP)

Réseau Ambition Réussite (RAR)

Zone industrielle

Pôle d’activité, bassin d'emploi

Zone noire

Zone de solidarité

 

Voir également :

- George Orwell, 1984, Appendice : Les Principes du Novlangue 

http://www.wikilivres.info/wiki/1984/Appendice_-_Les_Principes_du_Novlangue


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27 réactions à cet article    


  • Patrick Samba Patrick Samba 28 avril 2012 09:59

    Bonjour,

    ( IUFM : Institut Universitaire de Formation des... Maî... des Enseignants )

    Ah là là, on a beau faire on se retrouve toujours piéger ?, sa pensée amplifiée ?, par son terrible inconscient (lapsus scribens) : « du mondialisme européen (que finance les partons) ».

    Vous en êtes, ou vous ne voyez en eux, dans leur totalité, que d’ignobles fuyards ?


    • aloha aloha 28 avril 2012 10:19

      Belle plume et pertinente analyse...

      ... Hélas !


      • Abou Antoun Abou Antoun 28 avril 2012 10:20

        Pour vous qui à

        • la novlangue
        • la langue de bois
        • le globbish
        préfèrent le parler simple, le parler vrai et le parler français.
        Un site incontournable :
        abécédaire raisonné du néo-crétinisme
        Extrait de l’intro :
        Ce fictionnaire (dictionnaire fictif) de plus de deux mille termes recense les détournements de la langue
        par les hommes politiques, les journalistes, les publicistes, les informaticiens et l’administration,
        en relation avec la nouvelle façon de parler, de penser et de vivre propre à la mondialisation
        .

        • OuVaton OuVaton 29 avril 2012 12:24

          Pas mal ce site.


          Ma contribution :

          On observe depuis quelque temps une hausse baisse tendancielle du nombre de chomeurs demandeurs d’emploi


        • OuVaton OuVaton 29 avril 2012 12:25

          On ne peut pas rayer, je reprends :

          On observe depuis quelque temps une (hausse) baisse tendancielle du nombre de (chomeurs) demandeurs d’emploi

        • Francis, agnotologue JL1 28 avril 2012 10:53

          Excellent,

          Que de choses à dire.

          Les mots ont un sens, et il n’est pas innocent de parler comme le fait l’UMP, de bénéficiaires du RSA ; ou comme le fait le PS : d’allocataires du RSA. Et tout l’art de la sophistique est là.

          "Les sophistes croient que rien n’est vrai« (André Comte Sponville).

          et » Mal nommer les choses, c’est ajouter aux malheurs du monde" (Camus)

          Le libéralisme, cette non-pensée est le parti des sophistes.

          Un mot sur votre liste :

          On y trouve de tout, et pour tous les gouts, dans cette liste que je qualifierai de « liste à la Prévert »

          « On ne dit plus attentats suicides mais attentats kamikazes »

          De fait, depuis longtemps, on ne disait déjà plus attentat, mais attentat suicide. Et depuis qu’il y a des attentats dits suicides, curieusement, il n’y a plus d’attentats tout court ! C’est bizarre, non ? Pourtant, qui peut prouver que le conducteur d’une camionnette chargée d’explosifs qui pète au milieu d’une foule, savait ce qu’il transportait ? Qui peut prouver même que ledit conducteur avait le choix ?

          Combien de fois les Sarkozy, Bush & Cie nous ont dit après un attentat dit suicide : « les responsables seront punis » ? Et combien de responsables d’attentats dits suicides ont été punis ? Jamais aucun ! Ce sont toujours les populations qui sont punies, et curieusement, celles au nom desquelles les coupables désignés auraient nous dit-on, commis ces attentats.

          Rien de nouveau sous le soleil, donc.


          • Punkonfou Punkonfou 28 avril 2012 11:18

            Merci pour l’article !! Je me suis régalé à le lire surtout sur le tableau d’où j’ai retenu l’exemple des congés payés ---> compte épargne-temps superbe !! D’un coté le patron est obligé de me payer mes congés d’un autre je suis responsable à travers mon travail du temps que j’épargne pour mon futur repos, d’un coté il m’est donné car obligatoire (par la loi) et de l’autre il devient quelque chose que je dois gagner par mon travail et qui n’est acquis qu’à la suite d’accumulation de cet épargne par mon temps de travail...j’aime bien !!


            • jluc 28 avril 2012 11:30

              D’une manière générale, il faut rajouter « personne » dès que l’on parle d’un humain. Certains mots peuvent-t-ils être dévalorisant ou être pris pour une insulte ?

              Un vieux = une personnes âgées
              Handicapé = personne handicapé (pour bien préciser qu’on ne parle pas d’un cheval boiteux)
              Handicapé = personne à mobilité réduite, ou, personne en fauteuil roulant

              Idem pour tous les autres handicapés : sourds, aveugles, nains, grands... blondes... immigrés...

              De même, faut-il parler de « personne votant pour Untel » et non pas « d’électeur de... » ?


              • lagabe 28 avril 2012 11:35

                j’adore celui la Cotisations sociales Par charges salariales que l’on trouve maintenant partout , ce qui avant était une cotisation passe comme une charge , c’est vraiment trés fort


                • lagabe 28 avril 2012 16:52

                  a rajouter
                  Impôt par contributions cf abécédaire raisonné du néo-crétinisme

                  Impôts : n’existent plus. Mais on paye autant sinon plus. En effet, si le mot a disparu, il a été remplacé par contributions (directes ou indirectes). Et celui qui paie ses impôts n’est plus un imposable (mot lourd et pénible), mais un contribuable  : là, c’est tout de suite mieux de savoir qu’on contribue à l’essort économique de la nation et à l’insertion des non-Européens. Principe novlanguais d’euphémiser une réalité gênante.

                  Une erreur courante consiste à employeer impôts au lieu de Trésor public. Ils devraient plus de 16 000 dollars aux impôts de Washington pour leur maison, actuellement en vente (à propos de DSK et de sa femme).


                • Abou Antoun Abou Antoun 28 avril 2012 19:25

                  Si les impôts n’existent plus, la croissance elle est permanente. Parfois elle est négative, mais bon ...
                  Les créateurs s’arrêtent parfois à mi-chemin. Si le « chômeur » a disparu (image négative du mec qui clope et descend des pastis en continu) remplacé par le « demandeur d’emploi » (image positive du mec qui s’active du soir au matin sur internet et dans les agences pôle emploi), le chômage n’a pas disparu du langage, on essaie simplement de l’éviter de l’employer, on met le chômage au chômage.
                  Nos politiciens nous disent donc sans rire que le problème majeur c’est l’emploi (pas le chômage, l’emploi) et quand le chômage augmente un peu moins vite que d’habitude cela se traduit par « le taux de progression du nombre des demandeurs d’emploi diminue ».
                  A croire que tous ces gaziers ont suivi un stage intensif de « positivation » chez Carrefour.
                  Ils nous prennent pour des cons. ils ont raison ! nous nous apprêtons à élire l’un d’eux.


                • ricoxy ricoxy 29 avril 2012 18:49

                  Peste aviaire => grippe aviaire (ça rassure ?)


                • Pierre-Marie Baty 28 avril 2012 12:14

                  Bonjour, merci pour cet article,

                  Il manque une entrée au lexique absurdoglossique : on ne dit plus « langue de bois », mais EDL (Elements de langage)

                  C’est une forme d’hypnose collective que de mal nommer les choses. Mais viendra un jour où l’hypnose prendra fin. J’espère y assister.


                  • Radix Radix 28 avril 2012 12:18

                    Bonjour

                    Ah la bonne vieille langue de bois que le défunt Georges Marchais maniait avec tant de plaisir, à défaut d’habileté, à l’époque elle nous faisait rire tant elle était reconnaissable.

                    Actuellement elle s’est raffinée à tel point qu’il est parfois difficile de la reconnaître. Elle nous englue dans ses circonvolutions absconses, soigneusement travaillée elle peut passer aux oreilles non-averties pour un savoir supérieur.

                    C’est pour cela que je l’appellerai plutôt « la langue de sciure ».

                    Radix


                    • ricoxy ricoxy 28 avril 2012 12:29

                      Bonjour,

                      Il est bon de prendre conscience que, parallèlement au fait qu’on essaye d’« enfumer » notre sens civique avec des lois, décrets et arrêtés liberticides, on essaye aussi d’obscurcir notre conscience en détournant systématiquement le sens des mots.

                      Votre article combat ce que combats depuis des années : le détournement des mots, qui comme les détournements de fonds, sont nocifs pour la société.

                      R@R


                      • appoline appoline 28 avril 2012 13:22

                        Merci pour cet article, c’est le problème de beaucoup de politiques, ne pas vouloir parler clairement et maintenant la population s’y met. Maintenant on ne meurt pas, on part


                        • alberto alberto 28 avril 2012 13:46

                          Article sympa et marrant.

                          Un petit truc de la même veine : quand vous entendrez de brillants économistes pontifier dans une émission de radio ou de télé vous balancer des « marchés » à chaque détour d’argument, remplacez dans votre tête le mot « marché » par celui de « spéculateur », c’est fou comme ça éclaire le débat !

                          Bien à vous.


                          • bigglop bigglop 28 avril 2012 14:19

                            Bonjour à tous,

                            @Gokool, dans cette morne et triste journée pluvieuse, pendant que la télé dégueule son venin, votre réflexion est un rayon de soleil, une brise marine revigorante par laquelle on se sent moins seul.
                            Grand merci !!!

                            A rapprocher de « La fabrique du consentement » de Naomi Klein

                            Continuez


                            • bigglop bigglop 28 avril 2012 14:35

                              Glop, Glop,

                              Mea culpa, mea maxima culpa,
                              Plutôt Noam Chomsky (toujours réfléchir avant d’écrire)


                            • Sandro Ferretti SANDRO 28 avril 2012 15:59

                              @ l’auteur,
                              Pour prégnant et dirrimant qu’il soit, votre article n’embrasse pas le sujet dans sa complétude.
                              Il ne procède pas d’une approche holistique et l’absence d’une « cellule psychologique » se fait cruellement sentir.
                              Il y a quelques années, sur ce même site, un « confrère » ne disait pas autre chose, mais le disait avec son humour félin.
                              Ici :

                              http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/l-affaire-a-suivre-69621

                              Et là :
                              http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/etonnant/article/les-disparus-de-l-affaire-97145


                              • Abou Antoun Abou Antoun 28 avril 2012 19:12

                                Merci SANDRO pour ces liens désopoilants !
                                Et bravo à Gasty pour sa verve.
                                Je me posais justement des questions sur l’affaire de la disparition de la qualité de la rédaction sur AV. C’était mieux avant, non ?
                                Si vous pouviez encore nous pondre un manifeste de soutien à la candidature de Johnny pour le second tour, ça détendrait un peu l’atmosphère.


                              • MdeP MdeP 28 avril 2012 18:09

                                Merci à l’auteur de l’article.

                                Comme vous le dites : prodigue par la forme, vide de sens. 
                                Plus que de l’enfumage, un snobisme forcené qui a pour vocation de rabaisser les français au rang d’indigènes dans leur propre pays, de les écarter de la discussion et de la prise de décision. 
                                Mais ça ne fait que commencer. Plus inquiétant : avec « la présomption de légitime défense » du policier, il apparaît que le Peuple est dangereux par définition. Qu’il est l’ennemi intérieur dans son propre pays. Le FN la réclame. Sarkozy veut leur donner.
                                Comme le disait un autre Agoranaute : ce sont des tordus en roue libre.
                                Sans langue de bois : virons-le sans hésitation.

                                • Sandro Ferretti SANDRO 28 avril 2012 18:26

                                  @Sabine :
                                  En fait, la série avait commencé avec celui-ci (« les suites à donner »)

                                  http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/people/article/les-suites-a-donner-52042

                                  Les deux autres déjà cités en sont la suite.
                                  PS : Sur avox comme dans la vie, on est ou en avance ou en retard, rarement à l’heure...
                                  Portez-vous bien.


                                  • Gokool Gokool 28 avril 2012 19:50

                                    Merci pour vos nouvelles entrées !  smiley
                                    Je m’aperçois que j’en ai effectivement raté quelques-unes, et des grosses ! 


                                    • rocla (haddock) rocla (haddock) 29 avril 2012 05:37

                                      Le responsable de projet à la base de cette parution muni de 

                                       ses compétences transversales  malgré ses orientations sexuelles 
                                       au contenu explicite ne cherche-t-il pas l’ outing buzz  ?

                                      Il sera pardonné au vu de l’ oxygène dégagé par son référentiel bondissant .

                                      Même que je m’ apprête à souscrire une option à son capital social .

                                      Orvoir .

                                      • rocla (haddock) rocla (haddock) 30 avril 2012 14:45

                                        Bonjour Bodi, 


                                        Ivry bodi love som bodi  sometaïms ... smiley

                                      • dom y loulou dom y loulou 30 avril 2012 11:42

                                        bravo, belle lucidité oui


                                        la rhétorique politique est à la littérature ce que le canard WC est aux chiottes


                                        elle sait lustrer l’infâmie, dorer le portique de l’injustice et glorifier l’abomination

                                        et transforme la société humaine en poubelle emplie d’immondices et de sang


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