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Accueil du site > Culture & Loisirs > Dessin du jour > La réouverture des maisons closes

La réouverture des maisons closes

C’était le 13 avril 1946. La loi Marthe Richard abolissait le bordel légal, encadré jusqu’ici par la police et soumis aux contrôles sanitaires. Soixante ans après, l’idée d’organiser l’activité prostitutionnelle reste d’actualité. Certaines prostituées, marginalisées à outrance par la loi Sarkozy sur le racolage passif, tentent aujourd’hui d’obtenir des droits et réclament un véritable « statut » de travailleuse du sexe. Pour autant, celles et ceux qui, à Paris comme ailleurs, défendent l’ouverture des maisons closes prêtent la main à un système d’asservissement. Le Collectif féministe contre le viol ne s’y est pas trompé lorsqu’il affirme que l’ouverture de ces maisons constitue un recul dans la protection des personnes exploitées. L’immense bordel allemand qui doit ouvrir pour la Coupe du monde de football ne fait qu’illustrer, là encore, le maintien de la domination des hommes sur les corps féminins, comme si la gloire des héros ne pouvait se construire que sur l’avilissement des femmes les plus fragiles.


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8 réactions à cet article    


  • Gromit (---.---.80.231) 10 mai 2006 15:01

    Cet article est partisan et ne contribue en rien à une information objective sur le sujet.

    La prostitution est le plus vieux métier du monde, que se soit sous la forme la plus « hard » ou la plus soft.

    Vous parlez de l’« immense bordel allemand » (reportage sur Artemis) qui en fait ne l’est pas. Vous parlez sans savoir. Cet établissement est en fait une maison close « haut de gamme » qui accueille tout au plus une dizaine, voire une quinzaine de prostituées. Rien à voir en comparaison à d’autres établissements qui existent notamment à Hambourg, où là, c’est l’allignement des chambres.

    Car oui, la prostitution est une marchandisation de la sexualité, ne nous voilons pas la face. En fait, précision, c’est une marchandisation de « services » sexuels et non de la personne.

    Que proposez-vous contre ça ?

    Une pénalisation de la prostitution ? ça existera toujours, car il y aura toujours des clients, et des personnes disposées à offrir leurs services.

    Pensez-vous que ce soint mieux de repousser les prostituées à la limite de l’illégalité aux périphérie des villes,et dans des conditions de « travail » et d’hygienne déplorables, là même où elles seront le plus menacées par les mafias les plus glauques ?

    Le constat est là. Une fois de plus, on observe que les plus puribons les plus hypocrites veulent imposent leur point de vue aux autres. Aucune proposition, aucun arguement, juste des lieux communs de personnes qui ne savent pas la réalité des choses et font des amalgams à la chaîne.

    Lamentable. Ce n’est pas avec ça que la question sera abordée avec honnêteté et objectivité.


    • Jerome (---.---.20.126) 10 mai 2006 15:01

      Et si, au contraire, l’ouverture de bordels etaient l’acceptance du droit de la femme de faire ce qu’elle veut de son corps, le droit de décider sans l’accord d’un homme au dessus ? Merci de ne pas parler pour elles sans les connaitre (leur avez-vous parlé ou votre discours est-il juste un préjugé fort classique ?), beaucoup de ces femmes font ce métier par choix personnel, et l’interdiction de l’exercer légalement les mets à la merci de proxenetes violents, c’est tout ce que vous gagnez avec votre discours se voulant libérateur des femmes mais qui prone l’inverse.


      • Manu Manu 10 mai 2006 20:54

        Les deux commentaires précédents me laissent sans voix...

        Je propose donc l’ouverture de maison de torture. Ben oui, mon bon monsieur, la torture a toujours existé et existera toujours. En échange d’une somme d’argent, vous pourrez à loisir frapper un homme ou une femme, attention majeur, s’il vous plaît. Pour un peu plus, vous pourrez utiliser bâton en bois, barre à mine, etc.

        Ces maisons seront bien sûr équipée de tout le matériel médical nécessaire pour le maintient en bonne santé des travailleurs de la douleur, qui auront droit à un statut fiscal.

        En attendant l’ouverture des maisons de la mort...


        • Victor (---.---.222.76) 11 mai 2006 00:15

          Autant le dessin m’a fait rire autant le texte m’a fait pleurer. Merci à Gromit et à Jérome pour leurs commentaires pragmatiques. Le pragmatisme en la matière est roi dans tous les pays d’Europe sauf la France (et le Vatican ?). Chacun le traite à sa manière : discrète au Portugal, festive en Espagne, organisiert en Allemagne, commerçant aux Pays-Bas, etc. Sommes-nous plus humains et intelligents que tout le monde ou faudrait-il juste accepter d’ouvrir les yeux ? Le pire c’est qu’à chaque fois que j’interviens en faveur de la réouverture et de l’organisation de la prostitution, bref que je plaide pour le retour de la tolérance, je suis accusé d’être un client assidu de ces dames ! Le remède là non-plus n’est pas dans l’interdiction. Avançons !


          • claude (---.---.139.10) 11 mai 2006 00:23

            1 - « ...Certaines prostituées, marginalisées à outrance par la loi Sarkozy sur le racolage passif, tentent aujourd’hui d’obtenir des droits et réclament un véritable « statut » de travailleuse du sexe. »

            les êtres humains, hommes et femmes ont toujours eu et auront toujours des besoins vitaux : s’abreuver, se nourrir, dormir (faire l’amour ou baiser / là je laisse à chacun sa psychologie) mais l’évidence est là ; et le besoin sexuel est celui qui pose le plus problème du fait des siècles de prépondérences religieuses, malgré l’évolution des sociétés (avec de nombreux enlisements moraux il faut l’admettre).

            Dans une société qui prône la liberté, elle aussi à outrance, cette revendication des prostituées elles-mêmes ne me choque pas plus que cela, me choque moins que beaucoup d’autres horreurs du monde dans lequel nous vivons. Cette revendication émanent des premières concernées, pourquoi refuser de les entendre et de réfléchir effectivement à la création d’un statut réel de travailleuses du sexe (sans faux-semblants ni tabous).

            Que personne ne hurle : si des femmes, pour un temps donné, choisissaient d’exercer librement ce genre de travail, sans vivre dans la terreur, sous la coupe d’un proxénète, si cette situation de travailleuse pouvait leur donner accès aux droits essentiels des travailleurs cela n’aurait absolument plus rien à voir avec les maisons closes d’antan. Bien sûr il faudrait un temps d’adaptation pour que les mentalités trouvent cela normal : que l’on puisse aller dans une structure offrant une prestation sexuelle contre rémunération cela a toujours existé, que cela soit démarginalisé c’est cela seul qui choque les esprits. Avant on se voilait la face, là on ne le pourrait plus...

            2 - « Pour autant, celles et ceux qui, à Paris comme ailleurs, défendent l’ouverture des maisons closes prêtent la main à un système d’asservissement. Le Collectif féministe contre le viol ne s’y est pas trompé lorsqu’il affirme que l’ouverture de ces maisons constitue un recul dans la protection des personnes exploitées. »

            Pas d’accord, ce ne serait pas un recul puisqu’il ne serait plus question d’exploitation, les femmes choisissant de travailler dans la prestation sexuelle le feraient en toute connaissance, sans pression et quelque part les clients sauraient qu’ils ne pourraient pas pousser hors-limites tous leurs fantasmes. toute la sexualité de la société ne peut être complètement bridé, mais peut être certains débordements pourraient être contrôlés, avec la possibilité de faire appel à la police et à la justice pour les atteintes à la sécurité et ce pas en répression contre les travailleuses mais contre les clients abusifs.

            Cela peut paraître un peu démagogique de prime abord, personnellement je préfèrerais qu’il n’y ait plus de prostitution, mais cela aussi c’est une utopie. Si on ne peut l’éradiquer il faut faire en sorte qu’au moins celles qui réclament une certaine étatisation de ce genre de travail soit entendues.

            3 - « L’immense bordel allemand qui doit ouvrir pour la Coupe du monde de football ne fait qu’illustrer, là encore, le maintien de la domination des hommes sur les corps féminins, comme si la gloire des héros ne pouvait se construire que sur l’avilissement des femmes les plus fragiles. »

            Si un statut de travailleuse leur était reconnu, avec les droits sociaux en découlant, elles seraient beaucoup moins fragilisés parce que justement là les hommes ne pourraient plus faire n’importe quoi


            • Manu Manu 11 mai 2006 10:01

              C’est bizarre, vous ne parlez que des femmes prostituées ? Et les hommes ?

              Pourquoi les femmes n’auraient-elles pas non plus droit à assouvir leur désir sexuel irrépressible ? Et quid des hommes homosexuels ?


            • claude (---.---.142.206) 11 mai 2006 22:39

              à Manu - je donnais mon point de vue concernant les femmes car dans la réflexion proposée ce sont elles qui posent la demande, mais si la prostitution masculine se positionne dans la même demande d’une légitimation de l’exercice de leur travail sexuel ils doivent être entendus aussi . Je ne suis pas plus pour le matraquage des hommes que des femmes, tous sont des êtres humains et il n’y a aucune discrimination à faire concernant les droits des uns et des autres ; ceci vaut pour les homosexuels aussi ; il ne s’agit pas de porter un jugement moral sur la nature des activités respectives de ces personnes il s’agit d’entendre une attente de sécurité.

              j’espère ne pas choquer les puritains, les pudibonds, ceux qui s’érigent officiellement en gardiens de la morale, qui ont une épouse légitime et en catimini bien sûr, ont de nombreuses aventures masculines et/ou féminines simultanées ; dont l’ enfant est obligé de choisir l’internat pour fuir les tentatives de rapprochements incestueux, et qui s’en vont communier le dimanche ; tout cela dans le silence scandalisé mais hypocrite de l’entourage.(je sais de quoi je parle...)

              j’ai plus de respect pour les êtres vivant dans la prostitution et qui assument leur choix et leur demande doit être examinée.

              ceci dit cela serait tellement mieux si chacun pouvait avoir sa chacune et chacune son chacun et développer partage, écoute, tendresse, dans un érotisme épanouissant au lieu de devoir se réduire par des contingences qui les regardent à l’état d’objet par la mercantilisation et l’avilissement de leur corps et de leur esprit.


            • albert validos (---.---.169.44) 26 mai 2006 21:26

              control sanitaire ou non c’est la meme chose le sida c’est oui ou peut etre une nouvelle maladie pire que le sida que dite vous ?donc une seul partenaire c’est plus prudent ou etre fidele a sa femme encore c’est mieu, donc les bordelles pour ceux qui ont un bordelle dans la tete.

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