1 - « ...Certaines prostituées, marginalisées à outrance par la loi Sarkozy sur le racolage passif, tentent aujourd’hui d’obtenir des droits et réclament un véritable « statut » de travailleuse du sexe. »
les êtres humains, hommes et femmes ont toujours eu et auront toujours des besoins vitaux : s’abreuver, se nourrir, dormir (faire l’amour ou baiser / là je laisse à chacun sa psychologie) mais l’évidence est là ; et le besoin sexuel est celui qui pose le plus problème du fait des siècles de prépondérences religieuses, malgré l’évolution des sociétés (avec de nombreux enlisements moraux il faut l’admettre).
Dans une société qui prône la liberté, elle aussi à outrance, cette revendication des prostituées elles-mêmes ne me choque pas plus que cela, me choque moins que beaucoup d’autres horreurs du monde dans lequel nous vivons. Cette revendication émanent des premières concernées, pourquoi refuser de les entendre et de réfléchir effectivement à la création d’un statut réel de travailleuses du sexe (sans faux-semblants ni tabous).
Que personne ne hurle : si des femmes, pour un temps donné, choisissaient d’exercer librement ce genre de travail, sans vivre dans la terreur, sous la coupe d’un proxénète, si cette situation de travailleuse pouvait leur donner accès aux droits essentiels des travailleurs cela n’aurait absolument plus rien à voir avec les maisons closes d’antan. Bien sûr il faudrait un temps d’adaptation pour que les mentalités trouvent cela normal : que l’on puisse aller dans une structure offrant une prestation sexuelle contre rémunération cela a toujours existé, que cela soit démarginalisé c’est cela seul qui choque les esprits. Avant on se voilait la face, là on ne le pourrait plus...
2 - « Pour autant, celles et ceux qui, à Paris comme ailleurs, défendent l’ouverture des maisons closes prêtent la main à un système d’asservissement. Le Collectif féministe contre le viol ne s’y est pas trompé lorsqu’il affirme que l’ouverture de ces maisons constitue un recul dans la protection des personnes exploitées. »
Pas d’accord, ce ne serait pas un recul puisqu’il ne serait plus question d’exploitation, les femmes choisissant de travailler dans la prestation sexuelle le feraient en toute connaissance, sans pression et quelque part les clients sauraient qu’ils ne pourraient pas pousser hors-limites tous leurs fantasmes. toute la sexualité de la société ne peut être complètement bridé, mais peut être certains débordements pourraient être contrôlés, avec la possibilité de faire appel à la police et à la justice pour les atteintes à la sécurité et ce pas en répression contre les travailleuses mais contre les clients abusifs.
Cela peut paraître un peu démagogique de prime abord, personnellement je préfèrerais qu’il n’y ait plus de prostitution, mais cela aussi c’est une utopie. Si on ne peut l’éradiquer il faut faire en sorte qu’au moins celles qui réclament une certaine étatisation de ce genre de travail soit entendues.
3 - « L’immense bordel allemand qui doit ouvrir pour la Coupe du monde de football ne fait qu’illustrer, là encore, le maintien de la domination des hommes sur les corps féminins, comme si la gloire des héros ne pouvait se construire que sur l’avilissement des femmes les plus fragiles. »
Si un statut de travailleuse leur était reconnu, avec les droits sociaux en découlant, elles seraient beaucoup moins fragilisés parce que justement là les hommes ne pourraient plus faire n’importe quoi