Benoît XVI n’a pas présenté d’excuses.
Il n’a pas retiré ses propos de Ratisbonne. Il a regretté que sa « leçon » ait été mal comprise ou déformée. Disant son respect pour les musulmans, il les a invités à un dialogue franc et loyal, bienveillant ; un dialogue fondé sur la connaissance des positions de l’autre (religion).
Que s’est-il passé ? Henri Tincq, journaliste au Monde, est de ceux qui ont analysé le phénomène médiatique de Ratisbonne. D’abord, des médias américains se sont emparés des quelques phrases-choc du discours, mais hors contexte, et sans le commentaire de Benoît 16 qui, en les prononçant, qualifiait « d’abruptes » et de « peu amènes » les observations de l’empereur byzantin. Ces citations ont ensuite été reprises à outrance par les médias « islamiques » qui les ont déversées sur les populations des pays musulmans, avec les résultats que l’on sait. Ce fut donc une gigantesque manipulation médiatique.
Pour le fond, ayant lu et relu la « leçon » de Ratisbonne, je trouve excellente la démonstration de Benoît XVI : il s’agissait pour lui, ce jour là, de montrer que Dieu ne veut pas la violence, et que, par conséquent, la violence est contraire à la raison.