A l’occasion du débat sur un service minimum dans les transports publics, le Premier Ministre, a annoncé qu’il souhaitait élargir le débat à l’Éducation Nationale et notamment à l’enseignement primaire. Faut il rappeler :
- que collèges et lycées sont déjà soumis à l’obligation d’accueil des élèves.
- qu’en en cas de grève du personnel enseignant, il appartient déjà aux directeurs d’écoles de rechercher des solutions pour accueillir les élèves, que ce soit avec la participation d’enseignants non grévistes ou des services municipaux.
- que dans l’hypothèse où tous les enseignants sont grévistes, les parents et la Mairie sont informés en temps utile que l’accueil ne pourra être assuré et que l’école sera fermée.
- qu’iI appartient au Maire, responsable de la sécurité des personnes sur la voie publique, de prendre les mesures nécessaires pour que la protection des enfants qui se seraient quand même présentés à l’école soit assurée.
- que les parents sont informés par écrit plusieurs jours à l’avance, afin qu’ils puissent prendre leurs dispositions en cas de grève des enseignants des écoles.
Par ces propos, il s’agit sans doute pour le Premier Ministre :
- de tenter de discréditer une fois de plus les enseignants aux yeux des parents (en faisant croire que les jours de grèves leur sont payés).
- d’acter sa volonté de briser les capacités de mobilisation sociale à venir de toute une profession (en imposant une déclaration des grévistes 48H00 à l’avance et en procédant au remplacement des grévistes par des non grévistes) comme cela est envisagé pour les transports.
- de dresser un rideau de fumée devant la suppression annoncée de milliers de postes d’enseignants à la rentrée prochaine.
Sud Éducation s’opposera pour sa part, et dans l’unité la plus large, à toute remise en cause déguisée du droit de grève dans l’Éducation Nationale.
Sud Éducation Loiret, le 19 juillet 2007.